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Bienveillance Wakandaise

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Message  Ivy P. Isley Ven 20 Oct 2017 - 6:09


La dormance correspond à la période où, dans le cycle de vie d’un organisme, le développement et l’activité sont temporairement arrêtés, afin de réduire le métabolisme et de conserver l’énergie. En sommes, cela désigne les formes de vie ralenties, généralement du fait de leurs conditions environnementales. Chez les plantes, les diminutions de l’ensoleillement et des températures permettent une dormance prédictive, les organismes entrant en phase de dormance avant l’apparition des conditions défavorables. L’hibernation que l’on retrouve chez les animaux est une autre forme, la dormance conséquentielle : les organismes entrent en phase de dormance à la suite de l’apparition des conditions défavorables. Cela leur permet de rester actifs plus longtemps et donc d’être en mesure de mieux collecter les ressources. Pour ma part, je n’ai aucune ressource à collecter et je ne pense pas que cela ait permis à ma partie végétale d’être en dormance, mes cellules végétales et animales ont toujours travaillé de concert en un chimérisme jamais observé ailleurs et chaque partie palie aux vulnérabilités de l’autre. Mais je me suis suffisamment laissée dépérir entre ces quatre murs de prison et, sans avoir encore trouvé comment m’échapper, il faut que je réussisse à limiter les dégâts fait à mon organisme.

Je n’ai jamais été très sportive, quand bien même les Isley m’ont conduite faire de la natation et de la self-défense pour entretenir ma santé. Mes principales capacités dans le domaine provenaient de mon hybridation et, sans photosynthèse pour alimenter ma partie végétale, j’en suis donc réduite à une faiblesse humaine à présent. Une faiblesse d’une humane n’ayant pas quitté sa cellule durant bien des mois, je suppose. J’espère que ma santé s’améliorera lorsque je pourrais de nouveau me nourrir du soleil, non d’un faible néon inadapté, même si j’anticipe de devoir m’exercer de nouveau. Cela me fatigue d’avance mais l’inactivité me fait ressentir constamment cette impression ainsi donc ne puis-je aller que vers du mieux. Enfin, ne pourrais-je. Avant de retrouver ma santé d’autrefois, je dois déjà sortir d’ici.

Pour les gens ordinaires, il n’est que peu de risque à les laisser interagir entre eux puisque même unis ils n’ont que peu de chance de s’échapper de prison sans aide extérieur. Pour les surhumains, cependant, c’est une autre affaire. Arkham en a été témoin plusieurs fois, des surhumains bien organisés peuvent s’échapper d’un établissement d’enfermement à partir du moment où ils sont libres d’exercer de nouveau leurs capacités ; qu’elles soient liées à leur nature ou à leur intellect. Ici, il n’est aucun garde pour pouvoir désactiver mon collier inhibiteur ainsi donc dois-je me concentrer sur la seconde partie de mes capacités hors, à part constater que cette Prison Omega est bien pensée, je n’avance pas à grand-chose. L’isolement des prisonniers évite les possibilités d’alliance, même si l’on pourrait s’entendre en criant depuis nos cellules, et les contacts minimaux avec les gardes en patrouille évitent qu’on puisse s’en prendre à eux. Ils auraient même beaucoup plus de facilité à s’en prendre à nous, n’ayant pas de difficulté à nous garder calme lorsque vient le temps de nettoyer nos cellules. "On obtient plus facilement en demandant poliment, une arme à la main, qu’en demandant juste poliment" disait Al Capone, à raison. Peut-être est-ce pour cela que je n’ai jamais obtenu grand-chose, l’arme étant plus généralement dirigée vers moi que l’inverse. Qu’importe, je n’ai pas les capacités requises pour user du nettoyage hebdomadaire afin de m’échapper de ma cellule et le bon sens me dit que de toute façon c’est le plus aisé, sortir du couloir promettant de se révéler un tout autre défi. Un défi que personne n’a tenté depuis mon arrivée, d’ailleurs.

Le moyen le plus aisé pour griller les étapes serait sans doute la tentative de suicide mais, outre qu’il serait difficile de se blesser ici autrement qu’en se tapant la tête contre le mobilier, je ne suis pas certaine que cela entrainerait un transfert dans une aile médicale. Considérant qu’il n’y a aucune durée d’emprisonnement déterminée ici, il est probable qu’on attende simplement de nous qu’on y meurt et prendre de l’avance là-dessus ne doit pas être vu d’un mauvais œil, ça assure que les places se libèrent plus vite. Je ne vois pas tellement ce qu’on peut attendre de nous dans l’enfermement à vie, de toute façon, cela est semblable à une condamnation à mort qui ne s’assume pas. Mais je ne me plains pas d’être en vie puisque c’est ce qui m’offre l’occasion de m’échapper. Reste à réussir à la créer. Et pour cela, je dois limiter la dégradation physique le temps que l’esprit trouve la solution. Cela peut sembler idiot d’y penser des mois après la condamnation mais j’ai eu beaucoup à pensé avant cela. J’apprends lentement mais j’apprends tout de même et le temps m’a été donné de voir les erreurs faites en Indonésie et de comprendre pourquoi l’on me craignait tant. J’aurai pu être plus efficace, oui, et je saurais l’être à présent. Reste à pouvoir l’être.

Mon corps est peut-être allongé sur ce même lit en fond de cellule mais mon esprit reste efficace, une fois les yeux clos pour faire abstraction de la pièce blanche. Il n’est que peu d’ombre au-dehors de mes paupières même si je me trouve dans la partie la plus abritée. Il n’est que peu de bruit aussi, les souffles et les pas principalement, quelques fois accompagnés de discussions en des langues que je ne comprends pas. Les gardes parlent entre eux durant leur ronde, les prisonniers beaucoup moins ; certains parlent aux gardes, d’autres parlent tout seuls. Je n’ai jamais vraiment eu besoin de parler de mon côté et mon contact avec mes semblables est autant interdit, voire plus encore, que celui des autres prisonniers. J’en soupire et constate avec une certaine lassitude que mon esprit compromet les tentatives de ralentissement de mon corps.

L’homme n’est pas un animal capable d’entrer en dormance mais je ne suis que partiellement humaine et il est un état qui se rapproche de cette phase : la méditation. Je n’ai jamais eue l’occasion de la pratiquer et cherche à le faire à présent mais sans doute que je pense trop pour y parvenir. Ce qui est un problème insoluble puisque chercher une solution m’agiterait l’esprit, qu’elle soit pour ce problème ou pour celui de la prison. Il semblerait que j’ai de la chance, cependant, car une troisième visite me semble m’être adressée et cette réflexion devra donc être remise à plus tard.
Ivy P. Isley
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