Re: Passé et Présent

**Léviathan** Ven 23 Mar 2018 - 8:21

Passé et Présent

Chère Diana,

Il n’est plus été question d’attendre de toi politesse et respect, je te renvois à tes propres dires les concernant sans faire autre commentaire qu’un sourire pincé. Tu repasses à l’attaque et ça me fatigue, sincèrement ; je ne cherche même plus à le cacher. Au risque de te répéter, voici une formule qui me fait lâcher un pouffement tant tu ne fais que cela.

- Nous n’allons pas voir les individus en question, certes, nous les invitons. Car c’est le motif premier de cette rencontre, vous inviter ; vous découvrir et faire découvrir l’Académie.

La question de ne pas avoir cherché à aider Nils est pertinente ; cela me surprend presque. Mais le développement, le rejet de la faute sur les gouvernements et les organismes gouvernementaux me fait accroire mon sourire, doublement même : d’une part, parce que la Justice League se dédouane donc complètement, selon tes dires, et d’autres part parce que l’on fait un magnifique ouroboros, revenant exactement au point que j’abordais précédemment : il vous manquait leur soutien, ce que les Hellions cherchent à compenser aujourd’hui. Nul commentaire, cette fois, j’attends la suite afin de ne pas t’interrompre de nouveau.

Suite qui pourrait rattraper le dédouanage de la Justice League en admettant une faiblesse mais non ; cela ne me surprend nullement. Néanmoins, je savoure la pertinence du discourt et le retour arrière qu’il nous conduit à faire. Oh, il y a bien une nouvelle accusation en queue mais qu’importe, elle se noie dans toutes celles faites jusqu’ici.

« Vous comprenez ou la Ligue des Justiciers est encore coupable de tous les crimes ? »

- Votre groupe n’a jamais été coupable de tous les crimes. Il manquait du soutien gouvernemental et économique ainsi que de celui des populations sensibles aux médias ; soit trois angles d’approche que les Hellions adoptent pour faire avancer les choses plus encore qu’à votre époque. La diversité, toujours : nous cherchons à aller vers ce qui est sous-exploité par votre héritage, afin d’y être complémentaire.

Je suis exactement l’une des raisons pourquoi les Hellions souffrent d’incompréhensions sur le monde, je n’en doute pas. Quand à être complètement dans le système en question, j’acquiesce : faire changer les choses de l’intérieur, non en les accusant et les condamnant en attendant qu’elles changent d’elles-mêmes mais en s’investissant pour les changer. La conception de notre monde se définit par le système, je suis en accord, mais au niveau du rejet des pensées différentes, je trouve cela hypocrite de ta part ; la partie de tennis continue donc. Oui, des politiciens ont été problématiques, j’acquiesce à nouveau ; d’où qu’il faille dialoguer avec eux, s’intégrer à leur monde, le faire évoluer. Uniquement enfermé dans l’univers des médias, des politiques ou de l’économie… mon sourire, toujours fatigué, devient plus sarcastique. Et cela grandit encore quand au fait d’aller questionner Michelle, puisque j’ai abordé à l’instant la valeur de son avis pour cette exacte raison. Peut-être n’est-ce pas tant une question d’être en désaccord dans notre discussion, peut-être est-ce simplement une absence d’écoute.

L’analyse de Michelle Drew est pertinente, complètement d’un point de vue X-Men cependant. Il est évident que j’ai un avis là-dessus, lequel m’occupe plusieurs secondes de réflexion. N’être pas convaincante me fait sourire à nouveau tandis que le trait de franchise comme quoi nous ne comprenons pas que nous ne sommes pas seuls sur Terre est aussi lassant d’exaspérant. Quand à s’envoyer soi-même des fleurs, Diana, cela me fait simplement soupirer ; si même t’accorder un point n’engendre envers moi que ton mépris, je pense qu’il est temps d’en terminer avec cette mascarade. Tu es une fanatique à qui, quoi qu’on dise, répondra la même chose. Et de me parler de la diversité du monde me fait comprendre combien j’ai aussi perdu mon temps avec toi, ayant défendue cette thèse pour justifier le positionnement des Hellions.

Tu nous laisses une chance, bien. Tu le fais pour être assurée d’avoir tort de nous faire confiance, à loisir. Tu le fais parce que tu es une grande âme, si tu as besoin de flatter ton orgueil je t’en prie. Tu vois une menace de mort dans mes propos ? Voici qui m’interdit : il n’y en a aucune mais que tu ais pu en voir une est fascinant dans ce que cela dit de toi et de ta perception du monde, de la réalité. Tu n’as pas d’attente envers nous, autre que les malveillantes comme tu viens de le prouver. Et que tu me refuses ce que tu me réclamais précédemment, donner une chance à ta méthode, est simplement hypocrite : on en revient à ton fanatisme précédent, quoi que je fasse ou dise j’ai tord à tes yeux.

- Merci. Merci de nous donner une chance. J’exprimerai bien l’espérance que vous ne soyez pas déçue de ce que vous verrez mais votre espoir me semble dans notre échec alors je m’en abstiendrai.

Je me tais un instant alors que je commence à fouiller ma trousse à main pour en sortir un flyer de l’Académie.

- Tout comme je m’abstiendrais de vous parler de cette troisième personne dont vous devriez vous inquiéter. Ce n’est pas vous, cela n’a jamais été vous ; je ne vis pas dans une réalité où l’on menace de mort les personnes que l’on veut apprendre à connaitre. Vous n’aurez aucun mal à deviner qui est-ce, je pense, en répondant à la question suivante : qui d’autre peut être brisée par les Hellions s’ils implosent ?

Je te tends la brochure, mon pouce hasardeusement au-dessus du nom de la directrice de l’Académie.

- Vous trouverez les informations nécessaires sur l’Académie ici.

De même que de quoi renforcer ton mépris d’elle et de ses membres, cela va de soit.

- Merci également de votre temps et de votre déplacement. Je ne vous impose pas ma présence un instant de plus et ferai de mon mieux pour que ce ne soit le cas à l’Académie non plus. Bonne journée.

Je m’incline légèrement en avant pour te saluer puis m’en retourne afin de suivre la rue jusqu’à l’angle et disparaitre de ton champ de vision, mettant un terme à cette rencontre. J’ai un doute, Chère Diana, quand à t’ouvrir de nouveau mes pensées pour te partager la conclusion de notre histoire. Enfin, au-delà d’un simple "j’ai gagné".

***

Soubresauts et tentatives pour se libérer sont de bons indicateurs de ta reprise de conscience, lançant mon discourt comme prévu. Il n’est guère de réponse à venir à mes propos et cela me va ; ni étonnant, ni décevant, juste un fait. Un fait plus tangible que la totalité des croyances que toi et moi pouvons avoir. Un fait observable depuis un lit de petite fille dont le recul est encore à faire sur l’aspect capitaliste de la Justice League, avec tous vos produits dérivés. Nos yeux se croisent et, si les tiens veulent tout dire, les miens préfèrent s’en tenir à ce qui n’est pas contradictoire. Je romps notre fixation le premier, lorsque tes liens se déchirent sous une force qui, sans être aussi impressionnante que ce à quoi je m’attendais, reste respectable. Sans doute t’aide-je à te parler ainsi, même si la Colère n’est pas quelque chose que j’apprécie je ne vois pas quel autre péché je puis t’avoir laissé dans la présente situation.

Tes paroles sont agréables, pour une fois, et je ricane avec bienveillance à des menaces futiles ; tu parles de ma mémoire comme si tu étais capable de comprendre les mécanismes biologiques qu’elle implique, sous-entendant qu’elle est aussi chimio-électrique que celle du commun. Il est possible que je ne me souvienne pas de comment ta libération se passe, cela dit : ce n’est pas d’un grand intérêt. A dire vrai, le point le plus intéressant est la vérification des rumeurs quand à ta faiblesse face aux liens. Une faiblesse grandement surestimée, je dirais. Raccord avec ta personne, du fait. Tu as beaucoup d’ennemis qui ne jurent que par la puissance, des ennemis qui essaient de te battre sur ton domaine. Lorsque l’on recadre la confrontation, comme je l’ai fait, tu manques gravement d’adaptabilité. Je ne m’en plains pas, cela dit : à présent, tu ne peux plus gagner et je ne peux plus perdre. Je n’ai aucun plaisir à cela, je fais juste mon boulot. D’ordinaire, cela consiste à empêcher les Maraudeurs de nuire à la communauté mutante mais les ordres sont les ordres et le changement dans la routine n’est pas désagréable. Pas agréable non plus, cela dit, considérant où nous en sommes.

En appeler à Héra, voici qui me fait ricaner de nouveau cela dit ; outre que tu es la petite fille d’Arès, de part ta mère Hyppolyte, Héra est peut-être la protectrice des femmes mais je crains qu’elle ne soit pas la personne la plus fiable à qui demander de l’aide. Combien de Héros a-t-elle déjà manipulé et trahi ?

- Pour réclamer de la force, Héraclès me semble plus indiqué.

Je dis cela, je ne dis rien surtout que ton poing m’invite à me traire d’une bien belle façon, après quelques instants. A quoi bon chercher à me faire me souvenir de ne pas jouer avec une amazone si je ne me souviens pas de comment la libération de ladite amazone va se passer ? Une question que je n’exprimerai pas, ayant beaucoup plus intéressant à penser comme à dire. Enfin, pour peu que j’arrête de rire. La douleur, à un niveau bioélectrique, est un message identique à celui de la chatouille ; c’est le cerveau qui interprète différemment la chose. Hors, lorsque la douleur n’a aucune importance car on y est habitué, qu’on l’aime ou pas, et qu’on guérira de tout ce qu’elle peut nous infliger, le cerveau s’habitue à l’interpréter autrement. Tu me chatouilles, Diana.

Ma mâchoire me chatouille, alors que je tombe en arrière. Ma mâchoire me chatouille, alors que je me redresse en position assise, à ton égal. Ma mâchoire me chatouille alors que je te fixe continuer à essayer de te libérer de tes liens. Ma mâchoire cesse vite de me chatouiller, cependant, et je me calme sans pour autant changer ma position.

- Ah… Diana. Si je ne me souviens pas de comment ta libération se passe, comment vas-tu justifier au reste de la Ligue que tu ne m’ais pas arrêté ? Tu ne vas pas m’assommer et me laisser là quand même ? Ça serait irresponsable de ta part, non ?

Après avoir déposé le pot désormais inutile, je me relève et te laisse le soin de finir de te défaire de tes liens pendant que je place ton glaive de manière à voir la moitié de mon visage dans le reflet de ta lame et voir ma petite fille à son côté.

- Pendant que tu réfléchis à ça, je te conseille de te préparer : je me doute bien que ta libération ne se passera pas sans violence et tu auras besoin de tes artéfacts. J’ai joué le rôle que me demandait le Cercle Intérieur, je vais maintenant jouer celui que tu me demandes. Cela va te plaire, j’en suis certain.

Je te dirais bien que je vais te dévoiler mon vrai visage mais… je n’ai pas la moindre idée de ce que je vais te dévoiler, sincèrement. Je vais te dévoiler un fait, une réalité, une nature que peu ont l’occasion de voir et encore moins de se souvenir. Que suis-je, Diana ? A part un bâtard, un enculé et autres qualificatifs qui ne rendent pas justice aux gens de cette condition. Je suis un possédé, Diana. En mon corps, en mon esprit, il y a une créature pas si différente de toi qui s’agite ; non, elle n’enferme pas mon esprit dans un coin de ma tête pour contrôler mon corps, elle partage l’un et l’autre. Elle efface le « elle » au profit d’un « je » vénéneux. Il est temps de rendre cela un peu plus perceptible. J’espère, de tout mon cœur, que cela n’effrayera pas ma fille. Toi en revanche, je ne pense pas que tu puisses connaitre la peur ; ce qui t’enlève tout courage, d’ailleurs. Sans peur, on ne peut faire prendre de courage. J’ai peur, Diana. Peur de ce qui va suivre.

Des bruits de course précipitée et de bourdonnement d’insectes se font entendre autour de nous, dans l’immobilisme jusqu’ici silencieux de cet appartement, accompagnant une odeur de papier brûlé et de métal chaud si prenante que je me mets à saigner du nez, que ma fille se met à saigner du nez, que ma femme doit se mettre à saigner du nez et que peut-être même toi tu te mets à saigner du nez. L’énergie dimensionnelle qui émane de moi interagit avec la réalité… jusqu’à ce qu’elle le fasse avec mon corps, le remodelant. Tout d’abord, des furoncles et des plaies suppurantes commencent à apparaitre, me faisant me tendre à en trembler sous une douleur qui ne me fait pas rire. Les premiers deviennent des îlots tandis que les secondent se transforment en écume alors que ma chair semble couler en un flux et un reflux sous lequel se trouve le sable de mes os et dont les vagues forment des membres et des visages qui tentent de s’en échapper avant d’être de nouveau absorbé. Je ferme les yeux sous ces sensations qu’aucun de mes cauchemars n’auraient pu inventer. Les eaux charnelles commencent alors à se décomposer, mon cœur cessant de battre et mon souffle disparaissant tandis que la rigidité cadavérique met un terme à mes tremblements précédents. Je ne souffre plus. Je ne souffre plus alors que des fonds osseux de mon crâne se dressent deux petites cornes atrophiées, fendant les flots en putréfaction à l’instar des furoncles. Je ne souffre plus alors que mon visage se déforme pour prendre des caractéristiques serpentines. De mes tempes, deux nouvelles cornes plus massives que les précédentes s’échappent pour tendre leurs extrémités vers toi comme les bras d’un enfant réclamant une étreinte. Dans un glapissement étranglé et grotesque, mes yeux comme ma gueule s’ouvrent pour laisser échapper un épais filet de sang coagulé s’en allant se mélanger au liquide charnel qui coure sur mes os et entre les protubérances pour teinter ce qui me reste de visage.

Reste qui regarde un instant la personne à qui il tient le plus au monde, témoin muette de cette scène qui la marquera toute sa vie, puis se tourne alors vers toi, Déesse. Dans un mouvement de balancier d’avant en arrière, je me projette sur toi comme une poupée désarticulée, mu par une force extérieure à mon propre corps. Je m’arrête suffisamment proche de toi pour que tu ais tout loisir de t’éclabousser de mes chairs liquéfiées en décomposition lorsque tu me frapperas. Mon bras se tend vers toi, mon avant-bras putréfié et ma main comme extrémité des courants de mes chairs te présentant la poignée de ton glaive pour te le rendre.

- Diana…
J’aimerai que tu tiennes ta promesse…
J’aimerai que je ne puisse pas souvenir de ça…
Mais le monde n’est pas comme j’aimerai qu’il soit…
Tu l’as assuré…

Prends ton glaive…
Faisons le monde…
Comme tu dis qu’il est…

Tu sais ce qui me fait le plus mal au cœur, ou plus exactement à ce qu’il en reste ? C’est que cette enfant qui nous regarde soit un jour comme moi. Hais-moi. Comme pour la souffrance, je ne pense pas que tu puisses me faire cela autant que je me le fais seul. Après, la colère n’est pas mon péché.

**Diana De Themyscira** Dim 25 Mar 2018 - 22:29

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Politique était la seule chose que Julia Hobbes combattait devant l’Amazone, pensant peut-être la convaincre de n’importe quoi en répétant la plupart des concepts. Qu’est-ce que Julia pensait réellement de cette discussion? Est-ce qu’elle pensait pouvoir bouger des montagnes en utilisant juste les manies les plus stupides? Julia Hobbes venait simplement lui présenter son programme politique, il n’avait pas d’invitation faite ou simplement un dialogue amical, c’était uniquement pour lui faire rentrer un message en tête comme quoi si c’était vraiment important dans le développement de tous êtres. Elle ne voulait pas lui faire découvrir quelque chose, son but premier était simplement que Wonder Woman accepte toutes les faussetés possibles émis par une représentante des Héllions.

Elle voulait peut-être se convaincre de faire découvrir l’Académie à Wonder Woman, mais elle était plutôt occupée à faire découvrir ce qu’était le passé de la Ligue des Justiciers selon Julia Hobbes. Vivant dans les analyses préconçues, dans les préjugés et surtout dans des idéologies politiques se voulant toujours en opposition avec ce que la Ligue avait fait. Il n’avait ainsi pas de sources de complémentarité, il avait juste des sources de conflits. Comme quand Alexander Luthor utilisait la politique en tant que conseiller de Ronald Reagan, tout était possible pour limiter les autres.

Comme à son habitude, elle ne comprenait pas. Diana de Themyscira n’accusait pas les autres de cette hypocrisie, elle expliquait tout simplement pourquoi le milieu politique de l’époque ne voulait pas suivre, mais oui, c’était plutôt facile d’accuser la Ligue d’avoir rejeté les organismes gouvernementaux à place de voir le contraire. Parce que pour tous ennemis de la Ligue, ils s’étaient construits ainsi, lorsque seule la politisation était le moyen d’une bonne défense. Est-ce que Diana de Themyscira pensait trouver encore cette force d’hypocrisie aujourd’hui? Est-ce que les Héllions allaient remplacer les Vandal Savage, les Victor Von Doom ou les Alexander Luthor de ce monde? Ils étaient bien partis pour continuer ainsi. Non, Julia ne cherchait pas à convaincre des membres de la Ligue des Justiciers, ils cherchaient uniquement à remplacer les anciens ennemis pour les nouveaux héros qui voulaient améliorer ce monde.

Est-ce que Diana de Themyscira accusait donc les Héllions de vouloir uniquement se servir de leurs pouvoirs afin de bloquer les autres? Oui, parce que c’était nettement la représentation faite actuellement. Il n’avait pas ainsi les beaux angles prédits par Julia, ils voulaient simplement être ces angles.

« Non. Nous avons fait ce travail dans le passé et des personnes comme vous, ont tout fait pour refuser d’avancer avec nous. Je ne crois pas à cette version des Héllions, maintenant je crois plus que les Héllions veulent contrôler ces trois angles afin de bloquer les groupes qui se donnent du mal à se développer. Vous m’avez prouvé aujourd’hui de vouloir se concentrer sur ce que vous considérez comme de la politique. Je ne crois pas à votre complémentarité, parce que d’autres le font déjà ce travail de diversité. Vous pensez avoir trouvé des solutions, alors que ces solutions existent déjà, mais vous les ignorez tout simplement parce que vous les catégorisez dans l’Héritage de la Ligue des Justiciers. Vous m’avez montré ainsi deux choses aujourd’hui : Vous ne connaissez pas la Ligue et vous ne connaissez pas aussi les autres groupes, quoi que cela soit vos relations avec. »

Nul aimait avoir cette version vers eux, ce n’était pas des incompréhensions, c’était simplement des oppositions envers Diana de Themyscira. Comment faire confiance avec Julia Hobbes après cette discussion? Comment la croire si elle avait réellement discuté avec Michelle, alors que la catégorisation et que les préjugés n’étaient qu’au centre du rendez-vous des Héllions pour la Ligue ou même pour tous les autres groupes? Elle avait parlé durant toute cette journée à un programme politique, répondant fanatiquement à chaque réponse possible pour plaire à son idéologie. Elle n’avait rien à faire de l’analyse de Michelle Drew, elle allait le réintégrer comme elle le désirait dans ce programme politique qu’étaient rendu les Héllions.

Elle ne donnait pas une chance aux Héllions, elle donnait d’abord une chance aux êtres qui avaient décidé de se faire convaincre par des discours ridicules comme Julia avait tenté de la convaincre. Encore une fois, Julia ne prouvait qu’une seule chose en cherchant la victimisation au maximum. Laissant un soupire désagréable à cette nouvelle tentative d’hypocrisie, Wonder Woman venait au moins de découvrir le véritable visage des Héllions, parce que c’était plus important de rappeler comment des êtres isolés et marginalisés n’étaient rien devant une personne qui pouvait se reconvertir comme elle voulait.

« Tentez de comprendre une idée simple dans cette vie, parce que je pense que vous avez beaucoup de mal à voir comment vos amis sont construits. Des personnes qui sortent des milieux les plus fragiles ne vont jamais avoir une chance de se reconvertir comme vous ou comme Emma Frost. Vous pensez que cela peut briser votre chef? Peut-être, mais il existe pire qu’être briser, surtout parce que des êtres ont tout perdu et ils n’ont plus jamais eu une chance de se rattraper après. Pas de contact avec le monde extérieur, pas de parents proches, ni de soutien après, je pense qu’il serait très important que vous considérez les privilèges que plusieurs Héllions devant d’autres qui ne vont jamais avoir ce type de soutien ou d’aide. »

Durant le temps pris pour comprendre les individus sur le territoire, Diana de Themyscira avait compris une leçon très importante des êtres favorisés par leurs cultures et leurs richesses : Ils aimaient se victimiser. Ils aimaient ce tel sentiment que cela devenait leurs propres essences, annonçant que les autres dépourvus de repères, étaient simplement égaux à eux-mêmes. Ces êtres étaient abonnés à cette victimisation en règle, ne voulant pas admettre leurs chances d’être des privilégiés. Ils avaient ainsi raison sur tout : Ils gagnaient en tout temps ces êtres, parce qu’idéologiquement, ils n’étaient que des victimes appauvris par des différents dilemmes tels des martyrs. Non, Julia n’avait pas gagné, elle ne pouvait même pas être une martyr, elle s’était simplement réconfortée dans ses idées et dans ses valeurs. Elle s’était consumée toute seule, croyant avoir la vérité universelle par ses préjugés. Diana avait perdu son temps, et Julia l’avait perdu aussi, mais dans une perception plus proche, Hobbes avait perdu uniquement parce qu’elle se confortait dans ses vérités. Il fallait en profiter de cette victimisation, c’était le seul moyen pour des individus fortunés de gagner des conflits. Ils préféraient ainsi cette illusion que prendre un recul de leur idéologie dominante. Julia Hobbes confirmait que ce n’était pas uniquement le cas pour elle, mais aussi pour Frost, offrant une défense aveugle envers la reine blanche, croyant à son innocence et à son mélodrame. L’égocentrisme venait de triompher dans cette discussion, Julia venait de prouver pourquoi la politique populiste était la source de la pauvreté que les Héritiers du Club des Damnés voulaient suivre.

Autre ère, autre combat…
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Combien de guerriers, de malfaisants et des criminels avaient légué se battre pour des combats qu’ils pensaient être justes? Longtemps, des êtres avaient tenté de mettre fin au parcours de la Ligue des Justiciers, mais ils s’étaient toujours terminés par des défaites et des humiliations par un manque de lucidité. Diana de Themyscira se défendait toujours, cherchant à combattre les liens et la petite de victoire de cet être devant elle. Il n’avait aucune idée de comment le groupe s’était construit, pensant pouvoir tout comprendre en se servant uniquement de quelques messages politiques et économiques. Sébastian, comme plusieurs des ennemis similaires, ne comprenait pas pourquoi la Ligue s’était construite. Elle ne s’était pas uniquement faite sur des éléments de combattre des monstres et des conquérants cosmiques, mais aussi sur le combat contre la vision négative de l’être humain que des êtres aussi fanatisés que Sébastian pensaient pouvoir définir en regardant cette planète. La Ligue de la Justice ne se battait pas ainsi uniquement contre des menaces à la vie, ils se battaient contre des idéologies voulant uniquement exploiter au maximum l’être humain.

Et Sébastian confirmait cette théorie, il ne se faisait que nourrir des vices pour penser que le commandement se faisait par la force. Ainsi, des parasites dictatoriaux se distinguaient chez des hommes comme Sébastian, qui pensait faire parti d’un prisme obligatoire de la société. Ainsi était le défaut des fanatiques et des êtres pensant avoir trouvé déjà ce qui était nécessaire dans le développement de plusieurs hommes comme Sébastian. Cette ignorance crasse s’affichait encore chez l’homme devant elle, pensant même pouvoir répondre à la spiritualité des amazones. Cette arrogance et ce raisonnement méritaient clairement un crochet dans sa gueule pour la compréhension. Frustrée, elle commença à se détacher de ses liens pour ensuite répondre aux stupidités que Sébastian pouvait continuer à divaguer.

« Est-ce possible que tu te taises ou tu es juste complètement imbu de ta personne pour voir que tout le monde n’a rien à faire de tes discours? Je t’avais averti une fois de te rendre et de nous aider pour combattre les vices que le Club encourageait, mais comme à l’habitude d’un fanatique, tu te sens obligé de te justifier et d’exister par des illusions. Regrette uniquement de ne m’avoir tué quand tu as eu le temps… »

Ses grands discours étaient complètement inutiles. Il ne se démarquait pas, il restait toujours aussi limité dans ses discours ou dans ses idées pour avoir vraiment une profondeur. Il devrait commencer à s’intéresser réellement au cas de Batman où il avait utilisé une lucidité pour arrêter des criminels en parlant, mais pour des êtres qui cherchent uniquement à avoir raison : Quelle est l’importance de cette idée? Rien, uniquement à soutenir sans cesses les idées voulant être des vérités ou des réalités. Laissant soupire à la stupidité de la suite, elle semblait toujours avoir un sentiment plutôt désagréable des grandes paroles de cet homme. Puis… elle avait décidé de répondre à cette vilaine blague.

« Tu vas jouer le rôle du muet? Cela doit être le rôle que j’aurai préféré de toi en te rencontrant la première fois… »

Habituellement, c’était Barry qui sortait des telles répliques, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de sortir cette remarque. Dans tout ce que Sébastian pouvait en penser ou dans tout ce qu’il croyait comme principes idiots, il devenait ainsi une caricature de martyr voulant être admiré à tout prix. Il pouvait ainsi accuser tous les autres des problèmes, c’était souvent le cas pour des êtres qui étaient leur véritable problème. Montrant ainsi son véritable visage par les insectes et par l’appel d’un monstre inter-dimensionnel, cela devrait être similaire pour tous les membres du Club Des Damnés. Tellement corrompus qu’aucune âme n’est capable de rester en son sien.

Tel un monstre sortant ses ailes, son visage périt comme la plupart de son corps, il n’était qu’un démon parmi tant d’autres, pensant contrôler des forces de l’univers. Retrouvant son armure et ses armes, elle se préparait au combat comme elle pouvait le faire avec d’autres combats. Elle avait déjà donné tout dans le passé et elle était encore prête de donner aujourd’hui pour combattre ce problème. Reprenant son glaive, elle avait une fierté malgré le sang et la chair. Toujours dans la poésie, toujours dans les grands mots pour essayer encore de se réconforter, comme quoi si la réalité n’était pas proche de sa vision, laisser un flou artistique pouvait peut-être s’approcher d’un mouvement quelconque.

« Toujours en train d’accuser les autres de tous les maux pour éviter de voir la réalité. Je n’ai pas de promesses à tenir envers ta personne, le monde est comme tu le réinterprètes et refait pour éviter de voir les diversités possibles. Au moins, tu as montré ton véritable visage parce que tu veux que le monde te ressemble. Cette apparence va faire réagir mes amis pour au moins confirmer une idée : L’âme du Club des Damnés est piégée par cette corruption répugnante te représentant parfaitement actuellement. »

Elle était préparée au combat. Glaive à la main, ce n’était certainement pas elle qui allait donner le premier coup. Les pêchés n’étaient que des prétextes pour faire des choix hypocrites selon ce que la culture humaine pouvait donner selon Sébastian. Mais il était le temps d’affronter une vraie membre de la Ligue des Justiciers à place d’affronter de ce que Sébastian imaginait comme Wonder Woman.