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L'ACE en Corse

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Message  Lucy "Lucky" Prissy Lun 7 Nov 2016 - 7:53


Papa n’en revient pas mais je lui ai promis de le faire. Pas certaine que ça le rassure vraiment, même s’il n’en est pas autant à flipper que Maman, néanmoins ça fait parti du deal. Peut-être regrettent-t-ils qu’on l’ait conclu, puisque cela m’a déjà conduit à m’éloigner d’eux durant trois mois pour stage d’entrainement et tournoi de Supers, mais ce qui est fait est fait. J’espère que malgré leurs craintes, ils sont capables de voir que je change, que je m’améliore. J’ai à le montrer à une autre personne également, aujourd’hui, une personne dont je ne me sors pas de la tête qu’elle regrette peut-être également de m’avoir permis de rejoindre la Section Junior. Je suis lucide sur le fait que j’y pense probablement beaucoup plus qu’elle et qu’elle est surement passée à autre chose, ayant eu bien plus à faire que moi durant les quelques neuf mois qui se sont écoulés depuis notre rencontre, mais ça ne m’empêche pas de vouloir bien faire les choses cette fois. Je la connais peut-être mal mais je suis persuadée, du peu qu’elle a dévoilé, qu’Aislinn Braddock est une personne d’une valeur incroyable. La contacter n’est pas quelque chose d’aisé, tant elle reste professionnelle et occupée par un investissement rare, mais ma Chance m’offre l’occasion de la croiser dans ses obligations : l’Alliance a une mission pour nous.

Comme celles durant le stage, je ne m’attends pas à ce qu’on confronte des adversaires du niveau de l’Hydra ou de la Fraternité mais des terroristes ou des mafias « moindres » doivent être envisageables puisque c’est ce qui est autorisé à la Section Junior. Je suppose également que Marvel Girl peut accomplir la mission seule et que la convocation n’est qu’à des fins pédagogiques ; ce qui me va parfaitement, sans doute par opportunisme, et je ne suis pas la seule à agir ainsi puisque quelques sms à Zombie m’ont appris qu’il serait de la partie. Enfin, j’aurai confirmation ou infirmation de mes suppositions au point de rendez-vous. Le Manoir Curie n’est pas à côté de la maison mais je l’atteins avec plus de rapidité qu’à l’habitude, sans doute parce que je coure. Mes bottes montantes heurtent régulièrement le sol humide et froid du début de novembre Parisien, continuant de couvrir un pantalon de coton aussi normé que les mitaines et à veste de vrai faux-cuir. Même s’il ne se voit pas trop par l’inhabituelle fermeture de la veste suscité, le t-shirt a laissé place à un col roulé à cause de la saison tandis que, bien visible cette fois, le gilet pare-balle offert par Papa en guise de récompense pour la réussite du Stage à l’Excalibur m’enserre le torse. Enfin, ma chevelure chaotique a été rabattue sur un côté afin de me dégager une oreille et une tempe pour l’appareil de communication.

Arrivée, je suis directement conduite à une salle de briefing. Léo est déjà là, sans doute par triche puisqu’il doit être en étude chez les Curie, et je m’en vais le saluer avec le sourire. Son manteau long et son col roulé ont les manches tendues à cause de son harnais à gadgets mais le véritable changement chez lui reste son visage où, l’adolescence aidant, les choses commencent à ne plus grandir à la même vitesse. Nous n’avons pas grand-chose à échanger de plus que des banalités, puisque nous communiquons régulièrement, et j’inclus dans celles-ci l’excitation mêlée de stress qu’on arrive à gérer depuis un moment ; la Cour des Miracles reste une base, même s’il est discutable que ce soit une bonne base. La seule information véritablement notable qu’il m’apprend est qu’on ne sera probablement que deux ou trois de la Section Junior, ce qui ne m’étonne pas vraiment. Robert Gruff prend souvenant dans ces eaux-là durant ses stages, tant pour n’avoir que les meilleurs que pour garder des équipes de taille adaptée à la plupart des missions, et ça me facilite un peu la réflexion.

Je divise les Super-Héros en quatre catégorie afin de me faciliter la stratégie : les Bourrins, qui sont ceux disposant de pouvoirs puissants et en useront de manière similaire contre n’importe quelle menace, les Spécialistes, qui sont ceux s’adaptant aux menaces afin d’y répondre au mieux, les Soutiens, qui offrent des aides à leurs coéquipiers mais peuvent difficilement agir indépendamment, et les Numéros Complémentaires, qui sont ceux ne rentrant dans aucune autre catégorie et/ou pouvant effectuer plusieurs rôle de façon moindre. Léo est un Spécialiste, il doit s’adapter pour être au plus efficace même s’il est improbable qu’il ait le temps de se façonner des gadgets pour cette mission-ci. Moi, je suis une Complémentaire, certes bordélique mais assez passe-partout. Et pas que pour la taille. Dans les coopérations avec Fira et Liza, on a deux Bourrines de plus et ça permet une assez bonne dynamique : l’une d’elle fait diversion avec ses pouvoirs pendant que le reste cherche à atteindre l’objectif sachant que l’autre bourrine et/ou moi pouvons aider la première comme faire une nouvelle diversion au besoin. Cette tactique est adaptable à la plupart des situations et n’est ni suffisamment précise pour être un plan ni suffisamment imprécise pour qu’on ne puisse pas coopérer et savoir ce qu’on doit accomplir. Après, il nous manque toujours un soutien mais on fait avec. Ou plutôt sans. Je n’ai pas la moindre idée de la manière de fonctionner d’Aislinn mais, à la réflexion, ne suis pas certaine d’avoir à y réfléchir en fait : c’est elle qui va probablement donner les ordres. Tant qu’ils sont intelligents et qu’ils ne réclament pas une obéissance aveugle, ça me va. Je ne m’inquiète pas du coup.

Lorsque Marvel Girl arrive, mon collègue et moi nous en retournons aux salutations. Zombie est sobre et légèrement absent, faisant honneur à son surnom même s’il regarde notre supérieure en parlant.

Bonjour Madame Braddock. Léo Valentin, The Makor ; martial et intellect élevés, spécialité en informatique, électronique et mécanique, compétent en parkour, athlétisme et escalade, harnais technologique incluant une force accrue non-classée, des tasers de poing, des interfaces informatiques et une protection pare-balle.

Pitcher un apprenti super-héros en moins de cinquante mots, c’est tout un art. Un art que je n’ai pas.

Salut. Merci pour la tutelle. On fera de notre mieux.

Je ne pense pas gagner des points mais je suis sincère et naturelle. La dernière fois, ça a été principalement du pire. On va tacher que ce soit pour du meilleur cette fois.

Le briefing arrive rapidement et je suis contente d’avoir Léo pour prendre des notes sur les brassards tactiles de son équipement. Sur base d’un rapport du SIRASCO, on sait qu’un clan de Corse-du-Sud c’est procuré auprès du marché noir un artéfact d’origine magique. Depuis la mort de son parrain Jean-Jérôme Colonna en 2006, ce mouvement de pègre du milieu corso-marseillais est instable et en résulte des règlements de comptes sanglants. Présent en France et en Afrique du Nord, ce Milieu est l’un des deux plus important sur le territoire français et l’utilisation de pouvoirs surhumains pourrait le rendre plus problématique encore. L’acquisition de l’artéfact étant récente, ils n’ont pas eu l’occasion de faire trop de dégâts probablement par difficulté à le maitriser : il s’agit d’une tablette contenant un sortilège offrant la « bénédiction » d’une divinité bestiale à quiconque l’implore, conférant des capacités physiques amplifiées et des traits animaux aussi bien physiquement que psychologiquement. Les analyses du BPRD concernant l’objet exposent que celui-ci peut servir de point d’entrée à l’entité dimensionnelle mais cela n’a pas été confirmé. La position de la tablette a été localisée et l’objectif est de la récupérer pour mise sous scellé.
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Message  Aislinn D. Braddock Lun 19 Déc 2016 - 15:49


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« Je n’avais personnellement rien contre les étudiants de l’ACE, certains pouvaient me paraître énormément sympathiques pendant que d’autres pouvaient m’agacer pour un comportement que je trouvais nocif et souvent passéiste. Certains étudiants avaient plusieurs concepts sur des préférences politiques et sociales qui pouvaient m’énerver. Ce problème était surtout comment l’ACE ou même la Justice League avait été perçu pendant des décennies par les médias, les présentant souvent irréalistes par leurs combats, ou complètement aliénés vers les conflits mythologiques. C’est cette idée qui pouvait m’énerver le plus, de croire que les « super-héros » sont au-delà du système pour avoir une sagesse divine ou encore ne pas être toucher par les problèmes humains divers. Mon parcours était peut-être spectaculaire, mais l’une des choses qui m’énervait le plus, c’était bien le concept que j’étais détachée sur les problèmes personnels traditionnels. Cette pensée venait de ma relecture de quelques noms autour des recrues laissées pour cette fameuse mission, parce que Valerie Braddock avait décidé de prendre une mission en Afrique du Nord à place de s’occuper des recrues. J’avais recruté certains d’entre eux, d’autres m’étaient complètement inconnus. Lucy faisait partie des noms que je connaissais et c’était pour cette raison que j’avais eu cette réflexion aussi négative, à ma première rencontre avec cette jeune recrue, elle m’avait laissé un sentiment plutôt dégoutant par ses idées et surtout par ses mots. J’avais eu l’impression d’avoir recruté surtout une idéologie au lieu d’une personne propre, une idéologie qui se voulait plus « réaliste » par son attachement à l’être humain comparativement à l’image médiatique qui s’était créé autour de nous.

Cependant pour avoir passé une mauvaise impression avec Lucy au début, peut-être qu’il avait eu des changements dans son comportement en voyant comment on pouvait agir durant la formation ou nos recrutements. Au moins, elle n’était pas comme le mouvement de certains méta-humains organisait autour de leur égo et de leur perception de la réalité. Robert Gruff en avait un dans ce modèle-type de la perception hyper-réaliste des héros où qu’il se voyait directement comme le modèle du salut et du sacrifice humain. Cela pouvait me rappeler quelques discours désagréables familiaux qui m’avaient un peu bousculé à l’époque, mais démontrant clairement pourquoi certaines idéologies sont dans une aliénation et non dans une réalité malgré la prétention de l’être.

La mission était assez simple, elle se construisait sur un seul principe : Les Mafias tentent un renouvellement de leurs forces, alors ils cherchaient parfois des mutants, mais aussi plus rarement des problèmes avec des artefacts les dépassant. Aujourd’hui, l’heureux candidat de cette opportunité se retrouvait à la Corse, une petite île française assez étrange où il avait plein de restaurants et des accents encore plus intenses que les marseillais. Je ne m’étais jamais vraiment été tenté de comprendre toute la géographie de l’Europe et l’histoire de sa population. Le plus important pour le moment venait surtout d’arrêter cette mafia avant qu’ils libèrent des monstres ou des zombies. Tous se souvenaient des films 28 Jours (ou mois) plus tard, où la contamination mondiale avait commencé par une île.

Avant de me pointer pour le briefing, j’allais quand même envoyer un email plutôt désobligeant de décrire plus en larges les étudiants à place de les décrire avec des noms et mettre une échelle de puissance et, de martial. Cela ne me laissait pas vraiment une porte ouverte pour une meilleure instruction de leurs capacités. J’avais cependant confiance en leurs capacités d’adaptation pour affronter des mafias traditionnelles, malgré qu’ils puissent user des métahumains pour être plus coriace. Avec les stages offerts de l’ACE, j’étais dans la certitude qu’ils pourraient bien s’en sortir avec uniquement quelques mois d’entraînements dans le sang.

Habillée par mon armure noire habituel pour le débriefing, me rappelant surtout des instructions de William : « Si quelqu’un te fait un salut militaire, quitte silencieusement la salle avec ton regard le plus étrange possible. » Cette inquiétude venait du fait que Valerie Braddock manquait peut-être de maturité et de retenue pour avoir un groupe d’étudiants. Je l’aimais énormément Val, mais j’espérais sincèrement qu’un jour, elle allait se remettre en question pour éviter de créer une zone de médiatisation ultime dans notre groupe. Les Curies et les Braddocks étaient peut-être très médiatisés, mais à vouloir chercher toujours l’attention, on se perdait dedans. Dans tous les cas, j’avais bien hâte de découvrir les recrues de Val, car on savait tous que la première impression était souvent la plus importante pour la suite.

À mon arrivé, les salutations étaient arrivés principalement par deux membres, une salutation orale basique et très simple pour Lucy, pendant que Léo Valentin allait plus dans une description de ses capacités. Je n’avais pas tout enregistré, mais il pouvait servir énormément contre des criminels voulant se renouveler, mais sans prendre de précautions sur les risques possibles. « Enchanté Léo et salut Lucy… » Ouais, peut-être que Léo allait être déçu de ne pas avoir des présentations un peu plus complexes et réciproques, mais sans aller dans la prétention, j’avais l’idée que j’étais plus connue vu mon nom de famille. Au niveau des explications, les jeunes recrues avaient déjà toutes les informations basiques par les différents dossiers que je les avais donnés. Le Clan de la Corse-du-Sud avait quelques influences en France et en Afrique du Nord, mais depuis 2006, ils étaient complètement instables et ils étaient en recherche de solution pour redevenir plus fort sur la scène locale et même internationale. Cependant, ils n’avaient pas vraiment le potentiel de Wilson Fisk pour se servir efficacement des métahumains.

« Alors, voilà pour les affaires plus techniques. Pour la mission, grâce à nos alliés, on a pu détecter l’Artefact dans un petit quartier d’Ajaccio. Vu que la menace n’est pas majeure pour risquer la vie de plusieurs citoyens de cette ville, j’envisage de vous laisser faire le plan pour aller chercher l’artefact. Je vais me tenir un peu plus loin et bien que vous pouvez considéré que les armes à feux ou les armes blanches ne vont pas être danger, s’ils envolent ; c’est parce que je vous ai protégé et que votre vie serait en danger donc une faute au niveau de votre style de combat ou de diversion. Au niveau de la tactique, j’aimerais que vous tentiez de prendre l’artefact discrètement sans déclencher les hostilités. On part dans cinq minutes, je vous laisse gérer le plan pour la suite et on se retrouve dans le vaisseau qui va nous amener discrètement sur place. »

Je vais ainsi leur laisser leurs plans et leurs dispatchs. Cela va être une première épreuve intéressante pour la petite équipe de Valerie Braddock. Dans un deuxième temps, on va voir si ceux-ci vont être capables que leur théorie tienne assez la route dans une réelle mise en situation. Dans tous les cas, si cela tournait très mal, je pouvais bien intervenir pour régler le problème de cet artefact. »
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Jeu 22 Déc 2016 - 8:53


D’autres des étudiants que l’on a rencontrés au Stage Excalibur arrivent après nous, nous faisant dépasser légèrement les pronostiques, et l’on s’en va les saluer comme durant cette période : une adolescente avec un nom imprononçable que j’ai complètement recyclé à part ce détail mais qui dispose d’une agilité mutante et de capacités de combat élevées lui valant le surnom d’Improninja, un jeune adulte pyrokinésiste au pseudonyme de Focus et un étudiant de Robert Gruff à la peau mauve avec des capacités de super-force, de super-résistance, d’immunité télépathique et d’égo à la mesure. Voici qui nous fait donc une spécialiste et deux bourrins supplémentaires. Lorsque c’est au tour d’Aislinn d’arriver, elle nous laisse quelques mots distants mais suffisants. Le sobre hochement de tête de mon ami est sa réponse confirmant une réciprocité tant sur l’enchanté que l’absence de démonstrativité tandis que mon sourire s’efface pour prendre en retenu. Le briefing arrive sous forme de dossier et les choses sont rapidement mises au clair ainsi notre supérieure entreprend des précisions.

Grâce à nos alliés, que je suppose être le BPRD, on a la position de l’Artéfact : Ajaccio. Grâce au niveau de menace mineure, qui justifie notre implication, Aislinn est prête à nous laisser faire le plan pour aller chercher notre objectif. Mon sourire revient, même s’il est plus discret que précédemment, tant cette approche me plait ; tout en assurant notre absence d’échec, Marvel Girl nous laisse faire preuve de notre créativité pour réussir par nous-mêmes. Elle ne donnera pas d’ordre mais s’assurera que les armes métalliques ne soient pas une menace à nos vies, à défaut de ne plus être un souci puisqu’une intervention de notre tutrice signifiera qu’on a merdé. De même, les consignes sont posées : récupération d’objectif sans engagement de combat ni affolement civil. Cinq minutes de préparation puis environ une heure de vol et enfin show-time !

Bazardant le dossier papier à mes pieds, je m’accroupie et commence à plier les feuilles pour pouvoir répartir les différentes informations dans l’espace. Je prends la parole se faisant puisqu’on se doit d’être efficaces dans notre préparation.

Zombie, sors-moi ce que tu peux sur l’architecture corse et les conditions météos. Si on a l’occasion d’approcher par les toits, on évitera des ennuis. Si ça va à tous, on fait deux groupes : un d’infiltration et un de renfort. Les plus puissants d’entre nous restent en retrait pendant que les autres effectuent la récupération. Si on se viande, la pyrokinésie et la super-force permettront de faire une diversion et/ou de contenir l’affrontement pendant qu’on évacue.

Je dois surprendre tout le monde à agir ainsi, à l’exception de Zombie qui est habitué, et me retrouve d’entrée de jeu opposée à l’étudiant de Gruff qui trouve mon enthousiasme déplacé et absolument pas professionnel, en plus de ne pas voir pourquoi je serais plus disposée que lui à commander. Je le regarde avec une pointe de perplexité sans me relever pour autant, posant les avant-bras sur les genoux.

On est en plannification là, le but c’est d’établir l’approche et comment on réagira quand ça partira en couille afin que chacun puisse savoir grosso-merdo ce que foutent les autres dans notre improvisation mutuelle. J’ai de l’expérience dans l’entrée par effraction, j’en fais profiter.

Non, pour le mauve, je cherche à mettre les vrais héros de côté le temps qu’on foire notre partie et donc je fous tout le monde dans la merde en escomptant qu’ils nous en sortent. Sa proposition est bien mieux : on y va tous, on ne se fait pas repérer et on récupère l’artéfact.

Je prends une inspiration nasale pour ne pas refoutre la merde comme je suis assez douée pour le faire et tâche de raisonner.

Plus on est de monde à l’intérieur, plus on a de risque de se faire repérer. Okay, je prévois que rien ne se passe comme prévu, et ne m’embête pas à trop prévoir du coup, mais je souhaite qu’on s’en sorte au mieux quand même.

Auquel cas le groupe de renfort ne sert à rien et puis on a déjà Marvel Girl en renfort donc, pour le mauve, c’est juste parce qu’on veut toute la gloire pour nous, ou peut-être l’écarter parce qu’il est mutant.

Je ne peux le contester à mon vis-à-vis la potentielle inutilité des renforts, même si je préfère éviter de compter Aislinn dans leur nombre puisqu’elle se place en évaluatrice et en sécurité non en membre de notre équipe, mais par contre je ne peux m’empêcher de pouffer à la réplique concernant le racisme anti-mutant. Outre que soixante pourcent de l’équipée est mutante puisque seuls Zombie et moi ne le sommes pas, accuser de racisme un membre de la Section Junior est assez risible quand on voit la volonté d’unification que les membres de l’Alliance nous font partager. Et je ne rentre même pas dans le détail de mes liens avec les Hellions qui restent, mine de rien, un groupe pro-mutants.

Si on fait deux groupes à l’intérieur, un plus centré sur la surveillance afin d’éviter l’engagement et un autre sur la récupération, ça te va mieux ?

S’il est de la récupération et qu’on ne fait pas tout foirer, oui.

J’accorde un regard aux autres, personne ne semblant avoir quoi que ce soit à rajouter à l’exception de Zombie qui a magnifiquement suivie la conversation.

Temps clair, 17°C. Les maisons traditionnelles sont groupées dans un apparent désordre qui cache leur organisation en blocs familiaux et sont parfois réunies par des passages couverts ou séparées par des ruelles empierrées en escaliers. Elles sont composées de quatre à cinq étages le plus souvent avec les escaliers relégués à l’extérieur par souci d’économiser l’espace d’habitation. Les toits sont assez plats et recouverts de larges plaques fines de schistes. Les bâtiments modernes sont très marqué par des immeubles de cité, généralement classé Zone Urbaine Sensible, mais l’ouverture sur la mer implique une bonne propension de balcons. Les quartiers résidentiels de la ville mélangent des villas construites de façon traditionnelles et du moderne.

Ils sont en traditionnel alors.

Je suis confiante quand je dis ça et le mauve ne manque pas de me faire remarquer que je n’en sais rien, ce à quoi je lui réponds avec un grand sourire.

I’m the Lucky One.

Non, je n’en sais rien, mais je ça serais un coup de chance que ça soit le cas hors la chance ça me connait. Bon, l’aspect traditionnaliste des mafias doit également jouer en faveur qu’ils optent pour quelque chose de « bien de chez eux » également mais, chut, ça casse un peu la magie.

***

Bingo, le petit quartier est proche de la vieille ville et donc les maisons sont comme on s’y attendait : faites de granit et bien groupées pour que les toitures se croisent malgré les différences d’étages et qu’on puisse y accéder avec des escaliers extérieurs. C’est peut-être plus cool encore que les villes US et leurs escaliers de secours, considérant que c’est plus collé. Après, c’est pour rentrer à l’intérieur qu’on risque de plus en chier vu que les ouvertures de façade sont assez petites. J’ai déjà fait pire, Zombie à déjà fait mieux, Improninja doit pouvoir suivre notre rythme, Focus fera de son mieux pour ne pas gêner et l’élève de Gruff continue à faire l’inverse.

Avec mes lunettes de soudure sur la tête, je ne suis absolument pas discrète mais le reste de la tenue m’en assure déjà et au moins je suis aussi accordée avec la bande que notre esthétique hétéroclite et désunie nous le permet, le seul point commun étant qu’on possède chacun un sac à dos vide. Les rues ne sont heureusement pas très fréquentées à cette heure voir en cette période et je me lèche le doigt puis le lève pour estimer la direction du vent, constatant avec satisfaction qu’il va de notre cible à nous et non le contraire ; c’est con à vérifier mais ça évite de se faire gauler par des clébards donc important pour la discrétion, mine de rien.

Ceci fait, je pique un sprint pour effectuer un saut groupé sur le mur, m’en servant d’appui pour un nouveau bond me permettant de chopper le sommet des mains. J’accomplie sans difficulté la traction afin de ne passer que la tête, regardant simplement le jardin et l’agglomérat derrière lui. Pas de témoins, je déplie mes bras et effectue une nouvelle traction pour grimper sur la construction, signalant sans un mot que la voie est libre. Zombie grimpe à son tour, peinant du fait de ses blessures dorsales, tandis que l’autre adolescente s’en sort avec la même aisance que moi et que je tends la main pour aider celui qui ne dispose pas des mêmes facilités tout-terrain que nous. L’ancien étudiant de Gruff saute purement et simplement sur le toit, fracassant les plaques à son atterrissage avant d’entreprend de nous faire un signe de tête pour qu’on accélère le mouvement. Je pense que mon regard signifie clairement ma désalphations de son bruit tout autant que son attitude démontre qu’il s’en tape et j’en conclus avec une grand inspiration nasale, remontant le mur jusqu’à un premier niveau de toit. Un geste de la main signifie que je tiens à repartir en éclaireuse et j’ignore le commentaire oral de mon vis-à-vis.

Accéder à un toit puis un autre ne m’est pas difficile, ce n’est que lorsque je surplombe le passage conduisant aux demeures qui nous intéressent que je me place en quadrupédie et use enfin des jumelles que j’ai bidouillée à partir de mes lunettes de soudure. J’observe calmement l’amas de maison qui nous intéresse, accessible en bout de celui où l’on se trouve après un saut que j’estime vers les deux mètres de long. Il forme un « L » dont la partie centrale a quatre étages, la partie en continuité je l’ignore du fait de mon point de vue et la partie en perpendiculaire n’en a que trois. J’avise l’arrière jardin avec piscine et terrasse ainsi qu’escalier « intérieur » puis l’avant de la maison et ses places de parking, dont trois sont prises, avant de signaler aux autres qu’ils peuvent me rejoindre d’un geste de main. Relevant mes lunettes, je m’adresse aussi bien à mes coéquipiers qu’au communicateur qui se trouve dans mon oreille.

Aucun mouvement extérieur pour l’instant. Considérant les trois véhicules, on a minimum trois personnes et maximum une quinzaine dans la baraque, probablement tournant autour de la dizaine ou de la douzaine. Le fonctionnement semble communautaire, donc faut s’attendre à des portions indépendantes et donc toutes les pièces ne seront pas communicantes. En atterrissant sur la partie à quatre étages, on pourra se disperser pour couvrir plus de terrain. Si vous avec l’occasion, fiez-vous à votre ouïe plutôt qu’a votre vue. Première chose à vérifier dans une pièce vide, c’est par où peuvent arriver les gens et par où vous pouvez repartir si tel est le cas. S’il est besoin de faire diversion une fois en intérieur, préférez l’utilisation des détecteurs de fumée : le bouton test l’enclenchera et ça forcera le mouvement vers lui sans pour autant éveiller les soupçons sur votre présence.

D’autres idées sur le coup, pas vraiment. Je ferais bien un ajout sur le fonctionnement par binôme afin de se relayer pour assurer les arrières du partenaire mais on est un nombre impair et j’anticipe déjà la prise de tête avec le héros du peuple qui veuille sur nous et n’a certainement rien à craindre de mafieux donc pas besoin qu’on le couvre. Lui, je vais lui faire le coup des trois nains qui vont à la mine au retour ; pour l’instant, on va au charbon.

Marvel Girl, c’est abusé de vous demander si votre capacité à manipuler les métaux vous permettrait aussi de les détecter à distance et donc d’évaluer le nombre de personnes en possédant à l’intérieur du bâtiment ou ça passe encore ?

Ça coute rien de gratter un peu ; enfin j’espère.
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