The Heroic Age
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Lun 25 Juil 2016 - 12:27



Comme j’pisse le sang par terre… et qu’t’es encore debout… c’est indiscutable… j’vais gagner.

Ma mâchoire fait mal à chaque fois que je parle et le goût cuivré du sang s’écoule dans ma gorge à chaque déglutition, coulant depuis mon nez à l’extérieur comme à l’intérieur. J’essais d’appuyer sur mes avant-bras et mes coudes pour me redresser au moins jusqu’à la position assise mais j’en chie rien qu’à me tenir sur eux, la douleur me provoquant des tremblements sur tout le corps. Même relever la tête se fait difficilement et il n’y a que mes yeux verts au halo brun pour continuer de faire face et de fixer celle que j’appellerai bientôt mon amie.

T’es sérieuse là ?

Elle a l’air beaucoup plus impressionnante vue sous cet angle, pourtant elle n’a que quelques centimètres de plus que moi et quelques kilogrammes de moins. Elle a la vingtaine mais il est difficile de lui donner un âge tant son visage est fort mais encore adolescent, habituellement fermé dans une moue renfrognée aujourd’hui renforcée par son déplaisir de ce qui se passe ici. Son menton est assez prononcé et soutient une large mâchoire qui encaisse bien les coups, des pommettes en train de se dessiner et une petite bouche aux lèvres boudeuses. Son nez est court et épais et il porte un percing entre les narines que j’associe aux anneaux bovins pour la troller. Ça lui fait toujours froncer les droits et épais sourcils qu’elle porte au-dessus de ses yeux assez ronds et enfoncés dans leurs orbites. Son regard est d’autant plus noir que ses paupières sont plissées, se rapprochant de la couleur de ses cheveux coupés courts comme une taularde, et le front que les sépare est large et parfaitement dégagé. Ses épaules sont larges et sa silhouette athlétique même si sa musculature est moindre que la mienne, malgré l’entrainement qu’elle a suivit toute sa vie. Et ouep, j’ai tout aussi bien progressé toute seule dans les rues qu’elle avec son paternel pour tuteur et tout le matos à leur disposition ; enfin, au niveau de la condition physique. Au niveau du martial c’est pas ça, sinon je serais pas dans cette situation. J’aime son style, les bottes montantes enserrant particulièrement bien la cheville et le mollet, le jeans slim, le t-shirt couvert par un sweat-shirt à capuche et un manteau de cuir long, le tout complété par des mitaines… c’est surement parce que j’ai quasiment le même, malgré un état plus dégradé. M’enfin ça change pas tellement de la personne qui les portes.

I’m the Lucky One.

Je tente de lui offrir le sourire le plus convainquant que je puisse faire malgré les futurs hématomes et je dois avouer que ce n’est pas une belle réussite, pourtant elle s’accroupie à mon côté en posant les avant-bras sur les cuisses. Sa lassitude se lit sur son visage et ça ne m’encourage que plus dans mon irrévérence. Je dirais bien que j’ai un plan mais ça n’est pas exactement ça. Disons que je teste ma chance.

Ça va faire une heure trente, pourquoi t’abandonnes pas tout simplement ?

Je ricane, même si le déséquilibre que cela crée me fait retourner au sol et que je ne me tiens pas du tout les côtés par hilarité mais bien parce que ça fait mal. C’est très con mais ça vient comme ça, j’y peux rien. J’en suis à un point où ma proprioception fonctionne principalement par douleur donc je lâche un peu, c’est nerveux. Et ça énerve aussi, je vois les poings de ma partenaire d’entrainement se serrer et son visage se crisper ; ce qui rajoute au drôle et du coup à la douleur dans un cercle qui me fait bien douiller mine de rien.

Si tu voyais… comment ça t’fais chier… franchement, ça vaut l’coup… j’vais t’faire chier jusqu’au bout…

J’arrête de ricaner alors qu’elle s’allonge à mon côté, se positionnant pour une prise au sol dans le but de me faire perdre conscience par étouffement. Mon coup de coude lui va droit dans l’estomac tandis que mon coup de poing lui percute le nez dans un bruit cartilagineux, la faisant se redresser alors que je roule sur le côté sous l’effort. Finissant sur le ventre dans un grognement, je tente de me foutre à quatre pattes du mieux que je peux alors que mon corps continue de me lâcher toujours plus. Je tourne le regard vers elle pour voir le mince filet de sang couler de son nez, celui-ci se remettant en place de lui-même en quelques secondes durant lesquelles elle me regarde sans bouger. Voilà comment elle fait pour tenir aussi longtemps et voilà pourquoi elle me bat toujours sur la longueur dans les entrainements cadrés. Cette fois-ci, seule l’inconscience ou l’abandon en termineront.

T’es même plus capable de te relever.

Merci de me fournir matière à mon esprit de contradiction, me poussant à ramener mes jambes contre moi pour tenter de m’accroupir à mon tour. Son coup de pied me frôle alors que je glisse en arrière, lui fauchant son appui en tombant afin qu’elle s’effondre à mon côté. Je suis peut-être dans similaire position que précédemment mais moi ça me va. Elle non, du coup elle me repasse dessus pour m’immobiliser sans risquer de se reprendre les dernières forces qui ne finissent pas de me rester. Et, à défaut de m’étrangler, c’est vrai que sa prise de soumission me bloque parfaitement.

J’vais pas mentir… là je me la pette beaucoup moins…

En plus, elle pèse son poids et la pression fait encore plus mal. Je dois bientôt plus être en état de bouger mais c’est pas tellement grave vu l’immobilisation. Je ne repose pas ni ne récupère en rien, moi, mais j’arriverai à faire sans. Les minutes continuent de s’écouler et je m’entête à endurer à défaut de ne plus encaisser quoi que ce soit. Mon corps lâche mais ma volonté continue, c’en est presque ridicule. Et les soubresauts de rire que ça me procure aggravent encore la situation même si je suis plus à ça prêt. Je m’accroche cependant.

Tu lâches rien n’est-ce pas ?

Ben actuellement… c’est toi qui me tient en fait… j’dirais même que… tu m’tiens la jambe.

Je rigole toute seule encore et ça l’exaspère encore plus.

T’en fais pas… un jour je t’expliquerai mon humour… promis.

Savoir comment tu es arrivée jusqu’ici m’intéresse plus.

Ah ça… c’est tout con… j’ai eue de la chance… dans les rencontres que j’ai faites… dans les personnes que j’ai croisées… et j’ai jamais abandonné…

Ça a l’air de te réussir.

J’te prouve à quel point… très bientôt…

Non.

Je couine alors qu’elle se dégage de sur moi, me laissant respirer et m’endolorir seule sans plus contribuer à tout cela. Je ne ris plus et la regarde dans les yeux alors qu’elle s’agenouille à mon côté, me fixant de même.

Ça rime à rien, j’abandonne.

Je lui souris, sincèrement cette fois, en mélangeant la reconnaissance et l’amusement.

J’te l’avais dis… comme j’pisse le sang par terre… et qu’t’es encore debout… c’est indiscutable… j’ai gagné.

Je la dégoute, je le vois bien mai alors qu’elle se lève pour se détourner.

Tout ça pour ça ? Juste pour pouvoir dire que tu m’as battue ?

Nope… tout ça parce que j’ai confiance en toi… et qu’j’voulais savoir si j’pouvais t’confier ma vie… comme à une vraie amie.

Tous mes amis ne m’ont pas pétée la gueule, je crois qu’il y en a même certains pour ne pas avoir essayé. En revanche, j’ai toujours fait confiance à mes amis au point de leur confier ma vie et à présent je veux être sure d’une autre chose : qu’ils soient capables d’arrêter là où je ne le ferais pas. Zombie a prouvé savoir le faire avec la Cour des Miracles, Liza vient de le faire. Je la regarde ne pas savoir comment y réagir au point d’en rester sur place, interrompue dans son départ.

Sontse… c’est ce que l’monde verra… moi j’préfère connaitre Elizabet… j’préfère t’app’ler Liza…

Elizabet est la digne héritière élevée pour cela et dont il ne fait aucun doute qu’elle suivra les pas de son père avec brio, c’est courant chez les super-héros même si elle n’appartient pas à une famille comme peuvent l’être les Braddock ou les Curie. Moi je suis la fille indigne qu’on cherche à stopper pour cela et dont les croyances vont à ce que je finisse avec une vie insignifiante, comme la majeure partie des personnes. Nous sommes incroyablement opposées et cela aurait tendance à révulser. Je préfère voir une force dans cette différence et je sais qu’à creuser du côté d’Elizabet et de Lucy nous seront toujours plus proches qu’entre Sontse et The Lucky One.

La plupart des membres des Champions de l’Europe proviennent d’une famille ou d’une équipe avant de faire partie de l’Alliance, la Section Junior non et j’espère qu’on échappera à cette segmentation. Dans tous les cas, je sais que l’amitié nous unira plus que des buts communs et c’est ce que j’essaie de développer avec un maximum de monde. Idéalement, j’aimerai éviter d’avoir à me faire massacrer la tronche pour cela mais je crains que ça soit ce qui marche le mieux avec les missions en équipe, peut-être même avant. Je guéris vite.


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Message  Lucy "Lucky" Prissy Mar 30 Aoû 2016 - 11:16



La scène me frappe ; c’est le genre de décor qu’on voit couramment dans les films et les jeux-vidéo, ou pour ceux que ça intéresse dans les articles sur les guerres passées ou actuelles, mais c’est assez surréaliste de le vivre. Tout ici est partiel, comme blessé. Les constructions ont perdu des bouts d’elles-mêmes qui gisent sur le sol à leur pied et laissent voir des plaies plus ou moins béantes. Malgré l’activité, le temps lui-même semble s’être arrêté et l’image d’un cloché à moitié effondré dont le cadrant d’horloge est brisé et les aiguilles disparues illustre parfaitement l’idée. J’arrive à voir de la symbolique dans les ruines de ce village italien dont je n’ai même pas retenu le nom, j’ignore si c’est parce que mon esprit cherche à appréhender les choses ou parce que j’ai juste trop d’imagination. Qu’importe, je me ressaisis vite afin de faire ce pour quoi on est venus.

Le stage à l’Excalibur est très prenant, comme Valerie l’avait dit « cette formation c’est notre vie » ; ou « notre vie c’est cette formation », je sais plus bien. Dans tous les cas, le temps libre est une denrée rare et se tenir au courant de ce qui advient à l’extérieur se fait au dépend de nos horaires de repos. On y arrive quand même et c’est comme ça qu’on a apprit. Je dirais bien que ça a fait pâlir Zaffira mais je suis pas certaine que ça soit possible ; cela étant, l’italienne n’était pas plus impliquée personnellement que nous malgré que ça soit son pays qui ait été touché par les tremblements de terre, comme toute les demi-douzaines d’années environs. Elle m’a néanmoins soutenu lorsque j’ai demandé à nos formateurs de nous envoyez là-bas, sur le terrain. Les « missions », c’était pas la première fois qu’on en aurait dans le stage et celle-ci était moins risquée et tout aussi importante que les autres ; je suis venue dans la Section Junior de l’Alliance avec une idée précise de ce que je veux faire, c’est vrai, et toute têtue que je sois je ne suis pas obtus. Question de bon sens : nous allions perdre quelques jours d’entrainement mais nous pouvions aider. Ne pas déclencher de catastrophe par-dessus la catastrophe, c’est la seule consigne qui nous a été donnée avant qu’on nous envoie sur le terrain. Même nous, on devrait s’en sortir.

En avant du groupe, je salue le secouriste charger de nous accueillir en remerciant ma chance d’avoir prit l’italien en seconde langue et non l’allemand ; non seulement je le comprends, malgré quelques nécessités d’explication sur des thermes techniques, mais suis également capable de lui faire la conversation, chose utile pour lui expliquer notre propre technicité. Le point est rapidement fait, les volontaires venus d’Europe sont déjà nombreux à être venus et le plus difficile étant qu’on ne s’entrave pas les uns les autres, et je distribue les rôles dans notre petit groupe afin qu’on s’intègre au mieux : Saphir utilise ses sens améliorés et sa perception des vibrations afin de faciliter les recherches aux côtés des maitres-chiens, Makor use de sa force améliorée pour aider aux dégagements de personne et Sonstse assure la démolition. On ne pourra pas faire grand-chose contre les répliques sismiques mais il est moins dangereux de faire s’écrouler de façon contrôlée les bâtiments déjà fragilisés ; et entre une pelleteuse et une bourrine manipulant l’énergie solaire, je mise sur la seconde quand il s’agit de détruire quelque chose. Tout le monde obtempère sans faire de commentaire et va rejoindre ses nouveaux coéquipiers, Zaffira attrapant ma balle rebondissante que je lui envoie avant de la désigner du doigt en un geste de connivence. Atalante m’a plus marquée que je ne l’ai cru sur le coup avec son conseil sur le fait de devoir être complété par son équipement et non d’en dépendre ; mon amie ne dépend pas de ma chance et ne s’en remet pas à elle pour réussir, pas plus que moi, mais c’est une manière d’aider un peu tout de même. Je ne m’en contente pas cependant et suis rapidement le mouvement afin de mettre également les mains dans les décombres.

L’air est saturé de poussière et des odeurs de la sueur, toutes s’accrochant aux gens comme aux décors. La journée est d’autant plus longue qu’elle est chaude, ponctuée d’effondrements et de tremblements ainsi que du dégagement de personnes. Certaines sont blessées, d’autres non, les secours sont efficaces à la prise en charge malgré les difficultés dues à l’isolement des communes touchées. Des tentes forment des camps dans les endroits à l’écart des constructions, comme les parcs, et les habitants en état comme les secours s’y mêlent dans un effort de solidarité bienfaisant. Quand on regarde les gens marcher dans les rues d’une ville, on les voit faire au plus vite pour rentrer chez eux et n’accorder qu’une attention minime aux autres. Quand on regarde les gens s’affairer dans les ruines d’une ville, on les voit faire au mieux pour s’entraider et apporter ce qu’ils peuvent aux autres. C’est une déformation étrange sur laquelle je n’ai pas le temps de m’attarder.

Grimpant habilement des décombres avec une bouteille d’eau dans les mains, je rejoins Zaffira et lui tend l’objet qui m’a été donné par un inconnu. Ses yeux si particuliers fixent notre environnement avec la précision d’un rapace et ne s’arrête sur moi que parce que j’insiste sur mon geste.

Non merci.

La chaleur te fait rien mais t’as pas soif quand même ?

Je ne suis pas aussi fragile que toi.

Je sais, vu le nombre de fois où j’me suis faite mal en te tapant. Mais je pense que nous sommes tous fragiles à un certain degré. Et c’est important : notre force nous permet d’aider les autres, notre faiblesse permet aux autres de nous aider.

Le silence, ou ce qui s’en rapproche le plus considérant notre environnement, ce fait. On regarde pendant de longs instants le décor autour de nous, lequel illustre mes propos à mon sens, puis elle prend la bouteille et en boive une gorgée avant de me la rendre, me faisant hocher la tête puis boire à mon tour plusieurs gorgées. J’estime avoir une excellente régulation thermique mais le soleil, la chaleur et l’effort me crèvent ainsi la bouteille en pâti. Terminant bruyamment, je reprends à l’intention de la tricheuse.

Avec ton aide et celles des autres Supers, les secours vont s’en sortir au mieux. Apparemment ils ont bien progressé niveau orga depuis l’Aquila.

J’espère que ça compensera notre absence au stage.

Aucune idée. Et je m’en fous un peu en fait. S’ils nous ont autorisés à venir c’est que, quelque part, ils approuvent. Ou au moins ils comprennent. Mais c’est pas ça le plus important.

Le plus important c’est qu’on aide les autres, qu’on sauve des vies.

J’hoche la tête avant de lui lancer la bouteille d’eau, aux trois-quarts vide, puis de m’en retourner auprès des autres groupes. Zaffira est mal à l’aise quand il y a trop de monde et ainsi elle reste à l’écart même maintenant, moi ce n’est pas mon cas même si je ne la laisse pas seule pour autant. Je n’aurais pas répondue la même chose qu’elle mais sa réponse est meilleure que la mienne et je le sais. Alors que je refais face au secouriste chargé de nous coordonner, je recommence à chercher à faire quelque chose, à arriver à faire quelque chose.

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Message  Lucy "Lucky" Prissy Lun 24 Oct 2016 - 9:22


Je m’étale sur le lit de la chambre, allouée pour la durée du stage au sein du bâtiment de dortoir du Manoir Braddock, sans rien enlever de mon barda aussi usé que moi de la journée d’entrainement. J’ai pris le rythme des sept heures d’entrainement physique par jour depuis un moment mais ça n’empêche pas qu’après vingt-et-une heure je sois complètement out et je le manifeste franchement.

Tu fais vraiment comme chez toi partout.

Enoncé magistral de ce qui saute aux yeux, ou plutôt sur le lit, merci Zombie.

Je ne prends pas la peine de relever la tête pour voir ce que Léo fait dans la pièce, lui aussi il peut faire comme chez lui après tout, et je ne pense pas qu’il prenne la peine de me regarder non plus. Il n’en a pas franchement besoin pour faire la conversation et moi je m’économise cet effort, on connait bien la tronche de l’autre de toute façon. On revient du repas, et avant cela de l’entrainement bonus dans mon cas, du coup on ne devrait pas tarder à se coucher. Evidemment, comme je n’irais jamais dans mon lit en étant sale, il faudra que je fasse ma toilette aussi.

Que comptes-tu faire, une fois que le stage sera terminé ?

Un couinement plaintif est la première chose qui me vient à l’esprit, et à la bouche du coup, mais j’entreprends de répondre une fois cela effectué.

Mes parents vont vouloir que je trouve un taff, vu que je ne serais plus scolarisée ils vont chercher à m’occuper pour être certains que je ne fasses pas de « conneries ». Mais je pense plutôt continuer à grappiller tous les entrainements que je pourrais histoire de progresser au maximum. Le rythme d’ici est cool, si j’arrive à avoir un truc similaire après ça le sera également. Toi ?

Cursus en alternance avec la Maison Curie, afin de développer mes capacités au mieux tout en acquérant le bac pour commencer des études en parallèle de la formation ACE.

Je ne peux m’empêcher de ricaner. Il va finir ingénieur super-héroïque le Zombie, ça fait tout drôle quand je me rappelle le garçon isolé que tout le monde trouvait bizarre que j’ai rencontré il y a trois ans. Il a toujours été plus à son aise avec les gens pas communs qu’avec les autres, la Cour des Miracles l’a prouvé, et il y a de l’avenir. Peut-être même plus que moi, considérant sa docilité.

Bonne patience.

Bonne chance.

I’m the Lucky One.

Tu comptes continuer à l’être, The Lucky One ?

Un silence, à nouveau, mais plus long que le précédent. C’était sans doute cela qu’il voulait savoir lorsqu’il me demandait ce que je comptais faire une fois le stage Excalibur fini. Je n’avais pas compris tout de suite que la lutte contre les criminels « normaux » était « autorisée » à la Section Junior, je pense que Papa non plus d’ailleurs puisque c’était là notre marché : la Section Junior de l’ACE à la place de faire la Brigade Anti-Criminalité dans les rues. Pas de bol pour lui et la Chance habituelle pour moi car, si elles évoluaient doucement pour affronter les groupes de super-sécurité, les mafias continuaient d’être des menaces mineures et préféraient éviter de chercher des embrouilles avec les super-héros. J’étais partie du principe que des opérations similaires à celles que faisait la Cour des Miracles seraient jugées trop dangereuses pour la confier à des recrues mais on m’a expliqué récemment que j’avais tord. Si les recrues doivent éviter les conflits, cela n’empêche pas les « dérives » comme ça. Je n’ai pas encore le droit d’aider officiellement la police, il vaut mieux que je l’évite d’ailleurs, mais si je me fais attraper pour vigilantisme l’Alliance me fera sortir  de garde-à-vue ; mieux, elle m’évitera le centre de redressement. Papa peut me tirer hors d’un commissariat par la peau du cul, surtout si on m’y a amenée de cette même manière afin de faire ton sur ton, mais il n’a pas l’autorité pour bloquer la décision de justice qu’est mon sursis. L’Alliance l’a. En somme, je n’ai pas encore d’autorité légale mais j’ai une couverture pour éviter les problèmes légaux.

Je relève la tête et constate que Zombie se tient dos droit et bras le long du corps, me regardant de son air absent et patientant en pyjama ; n’ayant pas le moindre souci avec cela, je m’étale à nouveau.

Je ne peux pas ne plus l’être. Pouvoir reprendre la maraude dans le neuf-trois afin d’intervenir sur des flagrants délits comme on faisait avec la Cour des Miracles mais sans craindre les conséquences juridiques, c’est tout ce que je voulais quand Aislinn m’a recrutée, il y a plusieurs mois. Maintenant…

Je n’ai pas envie de me faire virer de la Section Junior. D’une part, parce que cela me ferait perdre ces passe-droits que je ne croyais accordés qu’aux membres de l’Alliance. D’autre part, parce que je connais des membres de celle-ci à présent et que je crois comprendre un peu mieux ce dont Aislinn me parlait ; enfin, la partie dont je me souviens encore. Avec le stage, je commence à retrouver ce qui faisait le cœur de la Cour des Miracles, ce cœur-là même que j’ai foutu en l’air mais qui n’a jamais cessé de battre et m’a soutenu lorsque j’en ai eu besoin. La Cour des Miracles, ce n’était pas tant la chasse aux criminels et la prise en flagrant délit même si c’était notre objectif. La Cour des Miracles, c’était surtout un groupe d’amis progressant ensemble dans un but commun et s’entraidant envers et contre tout. Surtout contre eux-mêmes.

Tu sais, the Lucky One n’est pas qu’un pseudo ; « Celle-qui-est-Chanceuse », c’est ce que je suis. Et je veux toujours aider à rendre les rues plus sures. Par contre, je ne veux pas avoir à le faire contre les autres, contre ceux que je veux aider. Je me dis aussi que je pourrais faire plus. Faut juste que je prouve à tous que je suis capable de le faire.

Je baille un coup puis m’étire de tout mon long sur le lit, consciente que ça ne sera pas une mince affaire. Prouver que je suis digne d’être une super-héroïne, parvenir à gagner le respect de mes pairs et l’acceptation de ma participation, c’est le genre de truc qui peut prendre des années. J’ai pas l’intention d’attendre aussi longtemps et je ferais de mon mieux pour accélérer les choses.

Et tu ne crains pas qu’à chercher à faire plus que ce qui est convenu, tu n’empires les choses ? Comme la dernière fois.

C’est pas faux. Je pense sincèrement avoir apprise de mes erreurs mais je ne tends pas à les reconsidérer régulièrement non plus, considérant comment elles se sont terminées. Cela mérite néanmoins réflexion puisque, toute mesurée et « du bon côté de la loi » que je tâche d’être, il est possible que je crée encore plus fois plus de mal que de bien à ne pas me tenir « tranquille ». L’Alliance et ses membres ne s’attendent pas à ce qu’on se tienne sagement à attendre leurs stages, sinon ils ne nous couvriraient pas lorsque l’on tente d’affronter des menaces mineures comme la criminalité de quartier ou la délinquance, néanmoins ils n’apprécient vraiment pas lorsque l’on ne tient pas notre place. J’ai douillé à l’arrivée de Tom pour ça ; même si j’avais appelés les Curie pour me coordonner avec ceux-ci, ils ont mal pris que je fasse le premier contact plutôt que de simplement sécuriser la zone. Le périmètre de sécurité, tout inutile qu’il aurait été en cas d’attaque, c’est formé assez naturellement et je pense que j’y ai bien plus contribué à tenter d’ouvrir le dialogue plutôt qu’à simplement demander aux gens de rester en arrière : Tom n’était pas agressif et pas en état de paniquer mais, dans le premier cas, focaliser l’attention sur moi la détournait des civils et les protégeait donc tandis que, dans le second, m’approcher m’exposait peut-être mais m’offrait une chance de limiter le problème. Après, il est inutile de chercher à avoir raison ou tord, les choses ont été faites et les sanctions sont passées.

A viser trop haut et échouer on arrive toujours plus haut que si on vise trop bas et réussi mais c’est vrai que quand on a ma tendance à viser à côté ça peut faire beaucoup de bordel. Après, je vais pas aller chercher des noises à l’Hydra non plus. Je ne crois pas que notre formation soit comme un cursus scolaire : on n’a pas à prendre notre mal en patience le temps d’être en âge de recevoir un bout de papier certifiant un apprentissage qu’on oubliera plus ou moins vite et d’intégrer un groupe pour intervenir dans des missions où ce sont nos compétences qui feront la différence. Si c’était le cas, il n’y aurait pas autant de personnes majeures dans le stage. Pour moi, on apprend mais on doit aussi faire nos preuves de notre propre initiative. Qu’on soit docile facilite notre instruction mais c’est pas ça qu’on devra être si on devient membre de l’Alliance. Ou même de la Brigade. C’est pas l’armée, on n’attend pas de nous d’être de bons soldats qui obéissent sans poser de questions ; okay, c’est mieux si on ne pose pas de questions mais quand même. Je vois pas comment je pourrais me tirer une balle dans le pied en me défonçant à l’entrainement pour prouver que je suis capable.

Tu y arriveras.

Je ricane un coup, toujours étalée sur le lit comme ce n’est pas permis même si je n’ai pas demandée la permission.

Oui. Et dans le gros ou le petit orteil, parce que je ne ferais pas mieux en essayant de le faire exprès. Mais ça ne change pas que je ne vois pas comment on peut être trop motivé ou trop investi dans pareil domaine.

En étant envahissante.

C’est une façon détournée de me demander de virer de ton plumard afin de le récupérer ?


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Message  Lucy "Lucky" Prissy Dim 5 Fév 2017 - 18:06



La pièce est assez petite mais rendue intime par le bureau qui est en son centre, son plan de travail de verre plastifié renvoyant à la large fenêtre qui couvre le mur auquel il est perpendiculaire et à l’armoire aux portes vitrées disposée contre le mur derrière lui, par la plante d’intérieur au pied de l’ouverture, par le distributeur d’eau dans le coin près de la porte et par les cadres de paysages en plus des traditionnels diplômes qui couvrent le mur intérieur entre le point d’entrée et le mannequin portant une combinaison de combat noire avec des parties renforcées et parcourues de lignes luminescentes. La lumière naturelle doit également aider, éclairant de biais et avec douceur ce lieu et la personne qui en use, une jeune femme en jeans d’un bleu plus sombre que celui de ses yeux, d’un t-shirt marron plus foncé que celui de ses cheveux et d’une blouse aussi blanche que celle des feuilles de papier rangées dans une case en bout de table et accompagnées d’un stylo quatre couleurs. Je regarde tout cela sans trop savoir que dire, rentrant dans la pièce, et tends une main pour des salutations de circonstances. A l’invitation, je m’en vais m’assoir à mon aise, mon pied sur gauche sur la cuisse droite et un bras sur le dossier de chaise, alors que la jeune femme retourne à sa place pour prendre son stylo et une unique feuille ; une action qui me laisse une certaine méfiance.

J’sais que j’ai pris rendez-vous sur vos heures de travail mais c’est pas pour un suivi ; déjà eue l’occasion d’en avoir un.

Je suis fille de psy, je ne vais pas cracher sur la profession mais, outre que ce n’est absolument pas le motif de ma visite, je ne suis pas certaine de la pertinence de cet office quand on appartient déjà à un organisme de super-sécurité. Ça m’apprendra à accepter n’importe quelle excuse pour rencontrer des membres de l’Alliance.

Suite à ton agression par Dominique Anno et en vue du procès contre lui, d’après ton dossier de Section Junior. Tu as refusé de suivre à nouveau après ton propre procès pourtant tu as eu beaucoup à dire lors de ton recrutement. Cela peut t'aider d'en parler, c'est ma vocation.

Dire qu’elle ne me convaint pas tient de la vérité, à défaut de l’euphémisme, parce que je ne peux m’empêcher de considérer qu’il faut mieux que je vienne déballer mes états d’âme à une psychologue qui a tendue la perche auparavant qu’à Aislinn qui m’a tendue la main et a du avoir l’impression de s’en prendre une dans la gueule. Ma vis-à-vis, elle, ne pourra pas s’en plaindre ; même si Aislinn ne l’a pas fait non plus. Enfin Bref.

Le silence se fait quelques secondes et c’est l’autre qui fini par reprendre.

Tu peux me tutoyer aussi, si tu veux. Et n’hésite pas à te servir de l’eau ou des biscuits.

Je ne peux m’empêcher d’avoir un pouffement d’amusement, remarquant certes les divers paquets qui se trouvent dans l’armoire mais me concentrant surtout sur l’expertise utilisée pour mettre à l’aise. Ma précédente psy n’aurait pas fait mieux.

Penserò.

J’y penserai ; je me permets une réplique en italien puisque c’est sa nationalité et, logiquement, sa langue maternelle. Que je le parle doit aussi être noté sur mon dossier mais je suis plus rouillée dans le domaine qu’en anglais et m’exercer un peu ne peut pas me faire de mal.

Se vuoi parlare italiano, va bene. Ma so che fai questo per deviare la conversazione.

Si je veux parler italien, ça lui va mais elle sait que je le fais pour détourner la conversation. Je parle vivement car je pense ainsi, même si je parle beaucoup moins vite que je ne pense et c’est dire si je pense vite, mais elle parle encore plus rapidement en sa langue maternelle. Et, autant en anglais j’ai plus trop d’accent et pas de mal avec, autant en italien j’ai "française" marquée sur la tronche mais en plus je ne pige l’accent sudiste que depuis que je cause avec Zaffira. Heureusement, celui de mon interlocutrice est bien moins marqué mais son parlé plus rapide saurait me perdre si je continue trop longtemps.

J’ai l’habitude de mes digressions parce que, outre que c’est comme ça que je pense, ça m’évitait d’être trop coopérative avec ma précédente psychologue. C’était à tenter ici aussi et que ça n’ait pas tenu cinq minutes est à l’honneur de la dame, chose que je lui manifeste d’un pointage du doigt.

Punto per te. Ma la consultazione non è questa che mi interessa. Sono qui per incontrarte.

Demander des rencontres officiels n’est pas ce qui marche le mieux pour un membre de la Section Junior, si on croise ceux qui s’investissent dans notre formation au cours des Stages des différents groupes ou dans les enseignements qu’ils apportent au-dehors de ces périodes, on tend plutôt à se faire ignorer quand il s’agit de vouloir discuter avec les autres membres de l’Alliance et des groupes de sécurité. Du coup, j’improvise comme à mon habitude depuis des rencontres plus ou moins forcées, comme avec Marie Curie ou Brian Braddock, à des rencontres d’un hasard qui me connait bien, genre quand j’ai squattée Atalante au sortir d’une réunion. Peut-être suis-je trop impatiente mais au moins ne peut-on me reprocher mon effort.

Me levant de ma chaise, je dirige mon attention vers les diplômes puis mes pas afin de me rapprocher d’eux. Mon sourire se fait à la lecture de l’établissement les ayant délivrés et je mets les mains dans les poches avec une certaine assurance.

Institution Charles Xavier… X-Men ?

Je me retourne pour voir la perplexité de mon interlocutrice, chose qui me dessine un grande sourire. Je ne suis pas certaine d’être sensée savoir cela mais je le sais, c’est l’un des avantages à chercher à connaitre et à découvrir par soi-même. Je sais garder un secret, même si je viens un peu de me griller en en parlant pour le coup, et que la jeune femme pose son stylo est exactement ce que je souhaitais.

Valerie t’en a parlé ?

Nope. Simplement, à essayer de croiser les membres d’Excalibur, on remarque que la plupart sont dans l’Alliance et un petit nombre dans d’autres groupes ; de ce que je sais, principalement les Vengeurs et les Hellions mais un certain nombre à l’Institution Charles Xavier. Partant de là, on se renseigne sur l’établissement pour voir les similarités avec l’Académie du Massachusetts, on en suppose que lesdites similarités vont plus loin que la partie officielle et on pose des questions à des gens qu’on est à peu près sure qu’ils nous diront pas que ça ne nous concerne pas, même si c’est le cas.

Est-ce que je me ferais engueuler pour cette recherche ? J’en sais rien, j’espère pas. Je n’ai pas l’impression d’avoir fait quelque chose de mal mais le regard de la dame me fout le doute pour le coup. Je n’ai pas cherché à découvrir un secret qui m’était caché, j’ai cherché à comprendre ce qu’autant de membres que je ne pouvais rencontrer parce qu’ils étaient sur un autre continent foutaient sur cet autre continent, après c’est vrai que je ne me suis pas dirigée vers des personnes qui auraient pu me dire de ne pas chercher plus loin. Je ne doute pas qu’elles auraient finie par me faire suffisamment confiance pour m’en parler même si, pour une fois, il ne s’agissait pas de griller les étapes. M’enfin bon, c’est trop tard et je verrais bien si quelqu’un me demande des comptes ; après tout, je n’ai jamais caché savoir pour les X-Men puisqu’aucun membre de l’Alliance ne m’a jamais demandé.

Posant un pied contre le mur et m’y adossant, tête entre l’un des diplômes et l’un des paysages, je conclus avec un sourire.

Du coup, j’ai gagné le droit de faire connaissance avec toi, Mlle di Lauro ?


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