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l'Enigme d'Einstein

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Message  Lucy "Lucky" Prissy Dim 25 Fév 2018 - 10:55


L’appartement est en longueur et sa porte d’entrée donne sur un couloir dont l’un des murs est percé des portes de la salle de bain et des deux chambres. Il débouche sur la pièce principale, séparée de la cuisine par un bar américain, et j’y entre en saluant Maman. Installé après la dernière chambre, il y a un salon avec télé, table basse et canapé ainsi qu’une fenêtre sur son flanc et un bureau avec ordinateur à son côté ; c’est là que ma daronne se trouve, cessant sa lecture pour se tourner vers moi. La continuité du couloir, elle, est parée d’une table en longueur elle-aussi et sert donc de salon ; c’est là que je m’en vais me poser après les salutations et la récupération d’un crayon gris comme d’une gomme, jusqu’ici logés dans un pot de patte à sel entreposé sur le bureau, ainsi que d’une feuille blanche. "Je t’aime maman" dit le pot et, même si je n’ai plus l’âge pour ce genre de cadeau, je le cite implicitement dans mes salutations. Très implicitement, peut-être trop même ; mais on n’a pas besoin de dix minutes d’échanges sur nos journées qui, on va pas se mentir, sont pas trop différentes d’hier. C’est ma manière de confirmer que j’aime, m’intéresser aux autres. C’est d’ailleurs pour cela que je m’intéresse en lui tournant le dos et en sortant de la poche intérieure de ma veste une feuille jusqu’ici pliée. Le matériel se retrouve placé sur la table puis je m’y assois et déplie enfin l’énoncé.


Il y a 5 maisons dans la rue et chacune a une couleur différente.
Dans chaque maison habite une personne de chaque nationalité différente.
Chacune de ces personnes a une boisson, une marque de cigarette et un animal domestique préférés.
Aucune de ces personnes ne boit la même boisson, ne fume les mêmes cigarettes et n’a le même animal que son voisin.
Question : à qui appartient le poisson ?

Indices :
1 l’Anglais habite la maison rouge
2 le Suédois a un chien
3 le Danois aime boire du thé
4 la maison verte est immédiatement à gauche de la maison blanche
5 le propriétaire de la maison verte boit du café
6 la personne qui fume des Pall Mall a un oiseau
7 l’homme qui habite dans la maison du milieu boit du lait
8 la personne dans la maison jaune fume des Dunhill
9 le Norvegien habite dans la première maison
10 le fumeur de Marlboro habite à côté de celui qui a le chat
11 l’homme qui a un cheval habite à côté de celui qui fume des Dunhill
12 le fumeur de Winfield boit de la bière
13 le Norvégien habite à côté de la maison bleue
14 l’Allemand fume des Rothmans
15 le fumeur de Marlboro a un voisin qui boit de l’eau.


C’est Amy qui m’a filé ça, elle l’utilise pour troller ses amis ; on est officiellement potes si j’ai bien suivi. Et si j’ai tout suivi, c’est Einstein qu’a fait le truc du coup j’te conseille de pas m’suivre, s’tu veux t’le faire aussi par la suite. Tu m’suis ?

Un bras sur le dossier de ma chaise à regarder Maman hausser les sourcils face à la consigne, je lui souris avec amusement. Je viens de reporter notre discussion d’un certain temps ; celui que je résolve le problème, surement. Quand à savoir combien de temps ça prendra, c’est difficile. Amanda m’a demandé de lui envoyer le résultat ainsi que le raisonnement par mail, faudra donc que je remette tout au propre à la fin, mais j’ai bien l’intention de le faire ce soir. Je suis pas des plus en forme après la journée d’entrainement mais c’est un défi de plus et ça me stimule donc. C’est pour cela que je vais tâcher de me concentrer et que je récupère la feuille pour m’installer.

Après avoir pris le crayon gris en main, je me demande si c’est vraiment Einstein qui a fait ce problème. Ça n’importe pas trop pour le résoudre mais c’est pour l’anecdote ; je serais curieuse que Liara me fasse des énigmes du genre je pense, même si l’ingénierie et la mécanique en sont d’un certain point de vue. D’ailleurs, je ne doute pas que Liara ou Amy aient résolue le problème en dix minutes voir moins, vu leur intelligence. Pour les Braddock je sais pas ; Brian doit s’en sortir aisément, il a aussi un passif scientifique je crois et je crois aussi en Aislinn pour réussir malgré des difficultés supplémentaires. Valerie, par contre, elle va ragequite avant. Et puis c’est pas le genre de prouesse qui l’intéresse. Moi comme je dois me débrouiller par moi-même, j’en suis contente. Et, histoire de le faire bien, je vais me mettre une musique pour rester concentrée malgré mes dérapages mentaux. Un artiste français a créée celle que j’estime parfaite pour faire une ambiance de travail productive mais, comme toujours avec l’art, les avis divergent. Je ne l’ai encore jamais fait écouter à Liara du coup faudra que j’y pense à notre prochaine collaboration technologique. Maman, elle, ne la supporte pas au-delà de quinze minutes, là où je la mets en boucle jusqu’à ce que j’ai fini, tandis que Zombie a la même technique qu’avec la plupart de ses autres problèmes sonores : le casque antibruit. Je n’ai pas de casque perso, enfin autre que celui du Magneto Low Cost inutile dans ce cas comme dans la quasi-totalité des autres, mais j’ai des écouteurs et je m’en vais les sortir. Ainsi, je pourrais être dans ma petite bulle dont l’ambiance favorisera le travail plus qu’aucun presque-silence d’aucune salle de classe ne saurait le faire.


Ainsi parée, je le suis aussi, parée, pour me concentrer sur le problème. Première étape, retraduire l’énoncé afin de le manipuler au mieux. Du temps de ma scolarité, mes profs n’aimaient pas que j’annote directement sur lui alors que ça me semblait logique d’y souligner et d’y faire des flèches afin de voir les informations et leur transposition mais je suis plus scolarisée donc je fais bien ce que je veux. Soulignant chaque donnée, je me liste à côté tous les protagonistes de cette affaire :

Feuille de consigne:

Non, je n’ai pas une écriture de merde ; j’ai une écriture de médecin. La différence ? Huit ans d’études. Que j’ai fait, d’ailleurs : CP, CE1, CE2, CM1, CM2, 6e, 5e, 4e, 3e… ce qui fait neuf, en effet, alors je suis encore plus forte que prévu ! Après je suis aussi en recherche d’une personne suffisamment calée en graphologie pour savoir si mon caractère est entièrement déductible de mon écriture ou pas, mes propres notions me permettant juste d’évaluer l’estime de soi d’une personne à partir de sa signature. Ce qui me fait savoir que mon estime de moi fait des vagues tout en restait positive, ce qui est positif en soit. Et hors sujet aussi mais je suis en train de réfléchir donc faut pas s’étonner que ça n’aille pas droit : mes difficultés scolaires n’étaient pas dues qu’à un manque d’investissement, lui n’est arrivé qu’à l’usure. Reste à voir si l’usure m’aura aussi pour ce problème-là. J’en doute car ça a pris des années avant que j’abandonne l’école et aucun problème, autre que l’école, ne me tiendra assise cinq jours sur sept durant aussi longtemps. Dix ans, pour être précise, puisque j’ai refaite la 3e deux fois. Mais maintenant c’est fini donc poursuivons. J’entoure les données précédemment listées afin de faire des flèches pour descendre chaque élément fonction des indices donnés afin qu’ils se trouvent dans les liens directs et dans les liens indirects. Par manque de place cependant, je me dois de tourner la feuille en paysage afin d’écrire à l’horizontale ; ou à la verticale, dépendant du point de vue.

Feuille de Consigne:

Je m’interromps un instant pour regarder le beau réseau racinaire que j’ai commencé à créer et qui, s’il reste logique pour moi, doit trouver un équivalent plus ordonné sur ma feuille de brouillon ; car, oui, la feuille blanche encore vierge est le brouillon, c’est l’énoncé que je transforme en œuvre d’art actuellement. Enfin, en œuvre d’art… je fais pas dans le conceptuel, je vais dans le concret donc même pas sure que ça puisse être appeler ainsi. Et je m’en moque de comment c’est appelé d’ailleurs, c’étaient mes profs qui parlaient d’œuvres d’art dans leurs bons jours. Dans les mauvais, c’était juste du gribouillage voire du non-respect du matériel. Enfin Bref, là je respecte comme je veux et un arbre généalogique des informations m’aide bien mieux à les manipuler. Après, il faut bien utiliser la feuille blanche et, puisque l’énoncé est converti, son temps vient. C’est donc à cette seconde d’être mise entre mes pattes.

Sur la feuille donc, j’entreprends de faire un tableau comme il doit être logique de le faire, le problème étant qu’on a 5x5 données, soit 5^5 possibilité et que ça va vite être le bordel. Histoire de le limiter à défaut de pouvoir l’utiliser, le plus logique me semble être un tableau pentagonal, permettant 5 entrées au lieu de 2. Une fois le pentagone dessiné, je suis sure et certaine que c’est pas une bonne idée : les croix permettant de savoir qui est lié à qui fonctionnent mais rien que les croisements sont dégueulasses donc on va éviter. Je ne dois pas chercher à compliquer, après tout je suis une compliquée de nature. Donc, allons plutôt vers une méthode par liste avec cinq colonnes et des points à relier. Mais comme je suis moi, et aussi que je me dis que ça va devenir rapidement noir de flèches si je cherche à tout relier hors on n’est pas dans un de mes cahiers de cours. J’entreprends donc de tout gommer.

Un tableau à double entrée est ce qui finit par être tracé, toujours sans la moindre règle. Cinq colonnes, une pour chaque maison, et le placement des informations que je sais placer aisément : Norvégien et Lait. Ce dernier point rappelle à mon bon souvenir qu’un bol de lait est toujours de bonne compagnie quand je travaille, en plus de la musique m’aidant à me concentrer. Après tout, quand je fanfaronne sur mes capacités technologiques, je dis toujours "pour fabrique des brouilleurs télépathiques, il me faut un micro-onde, un casque genre moto ou sport, faut que ça couvre le cerveau, des pinces coupantes, des instruments de soudures ou de la colle extra-forte et un bol de lait. Par personne. Sauf, le bol de lait qui peut être commun à plusieurs". Hors donc, je m’en vais me servir un bol de lait et cela me prend une minute trente le temps de le faire chauffer ; on est en hiver après tout et je crache pas sur un peu de chaleur en plus, quand bien même j’ai gardée ma veste.

De retour à la table du salon, je place le bol à côté des deux feuilles et mets en lumière mon objectif, une chose qu’il vaut mieux ne jamais oublier même si je sais que je retomberais sur mes pattes même en le faisant ; et que le noter ne m’empêchera pas forcément de le faire. Mémoire sélective, quand tu nous tiens tu ne retiens pas ce qu’il faut. Logique. Mais toujours est-il que savoir l’objectif apporte deux autres informations, annotées également.

Poisson
→ Pas Suédois = Chien
→ Pas Pall Mall = Oiseau

On sait donc qu’à partir du moment où une maison a le suédois, le chien, les Pall Mall ou l’oiseau elle est forcément innocente. Enfin, ce n’est pas elle qui a le poisson. Et comme c’est le poisson qu’on cherche, ce n’est pas cette maison là qui nous intéresse. Après, à tous les coups le poisson sera la dernière information qu’on trouvera mais sait-on jamais. Et en parlant de ne jamais savoir, ça me ferait mal au cul que ça soit le cas parce que je suis aussi conne qu’on me l’a trop souvent répétée ainsi on va voir ce que donnerait un résultat au hasard. Je cherche donc une pièce dans une poche, chose que je finis heureusement par trouver, puis la lance simplement en l’air avant de regarder sous quelle proposition elle retombe…

Allemand = Rothmans ; j’acquiesce pour moi-même, toujours dans mon petit monde de chaos, et prends donc le pari sur ça. Reste à ce que mon intelligence soit à la hauteur de ma Chance mais il n’en tient qu’à moi de le prouver. Motivée, motivée ! Ou explosée, explosée ! Je sais pas vraiment et dans les deux cas ça rime, donc c’est vrai. Sinon aucune prophétie ne tient plus la route. Mais comme je sais pas conduire, je vais pas essayé de la tenir moi, la route, et je m’en reviens sur les rails de mon exercice. Une gorgée de lait plus tard, je commence à suivre les pistes données par les indices, plaçant la feuille en paysage pour avoir plus de place.

Feuille de brouillon:

M’arrêtant, je contemple la carte d’investigation où tout se lie peu à peu même si on dirait doublement pas : d’une part, parce qu’il y a déjà énormément de flèches pour relier énormément de trucs, ce qui fait pas peu visuellement parlant, d’autre part, parce qu’il n’y a pas du tout les conclusions nécessaires à savoir où se trouve le poisson. Actuellement, on sait que Maison 1 = Norvégien, Maison 2 = Bleue, Maison 3 = Lait, Maison 4 = Verte = Café et Maison 5 = Blanche. C’est un début, à défaut que je sache s’il est bon ou mauvais ; je verrais au résultat. Et, afin de ne pas tourner en rond dans la recherche de ce dernier, je m’en reprends la feuille de consigne pour barrer ce qui a déjà été utilisé de façon constructive.

Feuille de Consigne:

Satisfaite, je me tourne vers la feuille de brouillon que je retourne en portait afin de me concentrer sur tableau récapitulatif sensé m’aider à y voir plus clair, ou au moins à rentre un truc moins dégueulasse à Amanda. Encore que je dois lui rendre un truc dactylographié donc ça ne sera pas trop dégueulasse dans tous les cas, là je continue à ma manière. Il me manque plus qu’à l’improviser, ma manière, et je m’en vais le faire de ce pas. Lister les candidats possibles à chaque maison afin de procéder par élimination me traverse l’esprit tout autant que la forte probabilité qu’il y ait plusieurs candidats possibles à plusieurs maisons et qu’en un tel cas seule ma Chance me permettrait d’avoir raison hors c’est mon intelligence qu’il faut mettre à l’épreuve, on va continuer d’essayer de déduire du coup. Mais déduire peut fonctionner par élimination donc on évitera juste de mettre des trucs au hasard. Faisant tourner le crayon en main quelques instants, je réfléchis puis place la feuille sur son verso tout en la remettant en paysage histoire de pouvoir faire un arbre par Maison, les arbres conséquemment alignés.

Feuille de brouillon:

Je m’arrête, la solution me sautant aux yeux comme si je m’étais renversée mon bol de lait sur la gueule. Vu que Suédois = Chien et que Pall Mall = Oiseau, seul le Poisson est indépendant et d’après le tableau récapitulatif la seule maison qui n’a besoin que d’un animal c’est Maison 1, celle du Norvégien ! Même pas besoin de remplir tout le tableau, je dirais bien que c’était facile mais ça n’a pas vraiment été le cas. Et puis ça n’est pas fini… ça me pose même un sacré dilemme : ma Chance et mon intelligence ne sont pas d’accord. Bon, okay, c’est facile de dire qu’une personne croyant plus en sa Chance n’est pas intelligente de le faire et aussi j’ai dit que je voulais mettre à l’épreuve mon intelligence, pas ma Chance, donc je devrais être satisfaite de mon résultat. Mais voilà, je m’attendais vraiment à ce que ma Chance et mon intelligence soit d’accord, histoire de donner raison aux deux. Comme ce n’est pas le cas, il n’y a qu’une solution : recommencer. De toute façon, je l’aurai fait même si elles avaient été d’accord, histoire d’assurer mes arrières en prenant les devants. Après avoir bu le reste de mon lait, désormais tiède, je m’en retourne donc à vérifier ma carte d’investigation.

La vérification des indices directs est facile et c’est celle des indices indirects qui va être réellement problématique. De toute façon, c’est toujours dans l’interprétation que les gens merdent, pas dans les faits ; suffit de regarder deux personnes se parler pour en être convaincu. Si elles montrent la même chose, elles seront forcément d’accord alors que si elles parlent de la chose par rapport à une autre y’a une chance sur deux que ça finissent en désaccord. Et une chance sur deux quand t’as deux personnes, ça fait beaucoup. Mais là n’est pas le sujet, je n’ai pas eu besoin de quelqu’un d’autre pour être en désaccord, ma Chance et mon intelligence ont réussi à l’être pour moi. Après, est-ce que ça signifie que je suis en désaccord à l’unanimité avec moi-même ? Je pense pas, je me limite pas à ma Chance et mon intelligence ; juste qu’il ne faut pas essayer de compliquer, ce qui est un autre point de ma personne et me confirme donc dans ma thèse de non-limitation tout en compliquant inutilement, ce qui fait que j’ai raison en me donnant tord. Et prouve au passage que j’ai pas besoin d’un casque anti-télépathie pour causer des problèmes à des télépathes. Mais comme il n’y a pas de télépathe présentement, je vais en revenir à mon problème. Enfin, celui écrit sur la feuille. Lisant avec attention, je refais mes raisonnements et suis mes flèches aussi buissonnantes que ma pensée ou ma chevelure.

Ce n’est qu’arrivée au Chat que je tombe en désaccord avec moi-même, une belle ironie puisque je le considère comme mon animal totémique et donc qu’il fait parti de moi-même. Ou alors, tout est logique ! On partira cette seconde possibilité, elle me plait beaucoup plus. Et foutre le Chat et le Lait ensemble me plait bien aussi mais c’est pas forcément la bonne chose à faire : le Chat et le Lait vont aussi bien ensemble que l’Anglais et le Thé mais, voilà, l’Anglais est avec le Lait. Le Chat n’a donc pas forcément à être avec le Lait non plus, tant qu’il est à côté des Marlboro. Il connaissait pas bien ses clichés l’Albert mais par contre les marques de clopes… Mais c’est ça ! Si Maison 3 = Anglais = Rouge = Lait = Chat, j’ai besoin d’avoir une marque de clopes toute seule alors que c’est soit Pall Mall = Oiseau soit Allemand = Rothmans. Donc le Chat va prendre l’Eau dans la maison Jaune du Norvégien qui fume des Dunhill ! Aller, on gomme et c’est reparti.

Feuille de brouillon:

Je cesse d’écrire avec un grand sourire, manifestation évidente de mon contentement de moi-même à avoir réussi à me mettre d’accord à l’unanimité concernée ; soit ma Chance et mon intelligence. I’m the Lucky One and an smart one ! Surtout que, du coup, dans la Maison 5 = Blanche on fout les restes, à savoir Winfield = Bière et Suédois = Chien, et que ça marche. Il faut que je vérifie sur le tableau récapitulatif mais j’ai l’impression d’avoir résolu le problème et ça ne m’aura pris qu’une heure et demie ! Ou trois quart d’heure, si on divise le temps par le nombre d’essais. Mais n’allons pas allonger inutilement cela et revenons-en donc au recto de la feuille en plaçant celle-ci en portrait de nouveau.

Feuille de brouillon:

La troisième occurrence du raisonnement se fait plus facilement et rapidement que les autres, preuve que j’ai compris et serais capable de refaire à l’avenir ; ce qui est ma manière d’apprendre. Beaucoup de ce que j’ai fait ici avait le don d’énerver nombre de mes profs car, si la plupart tolérait que je "gribouille" sur la consigne, peu appréciaient que je "dessine" en classe. Maintenant, je sais que ce que je fais s’appelle une carte heuristique mais à l’époque j’étais juste une bizarre qui devait donc faire comme tout le monde. Ne serait-ce que préférer écrire sur une feuille en paysage plutôt qu’en portrait, afin d’avoir plus de place en faisant des colonnes, n’est jamais très bien passé ; même les tuteurs de la Section Junior ont trouvé cela bizarre, là où c’est logique pour moi. Ouais, c’est pas conventionnel mais je me moque des conventions, chacun devrait avoir le droit d’y adhérer ou pas. Je suis pas normale, même dans un monde où l’on croise extraterrestres et dieux dans les rues. Peut-être parce que je dénote de la norme là où eux s’y intègrent : ils sont exotiques, je suis bizarre. Ça me va. Ça me va car j’arrive à m’en sortir en étant moi et que je pense toujours trouver des gens prêts à passer outre cette différence, que cela passe par l’accepter ou l’ignorer, malgré une majorité voulant que je rentre dans la norme. Mon regard s’arrête sur les deux feuilles devant moi.

Après un temps de contemplation, je finis par me saisir de ces deux "torchons". Certaines parties se lisent en portrait et d’autres en paysage, il y a des flèches pour former des arbres et d’autres pour lier les arbres entre eux, il y a des informations soulignées et d’autres barrées, il y a des traces de gommes et des annotations d’annotations. Rien n’est rédigé, tout est dessiné. Le contraire de ce que réclame l’école. Le contraire que ce que demande la société à laquelle l’école prépare. Je ne sais pas si c’est ainsi partout, je ne peux parler que d’un cas français ; et j’insiste sur le "un" car l’école au sein des REP, au sein des grandes villes ou au sein des campagnes doit être bien différente. Mais je ne crois pas qu’aucune école accepterait la prise de note par carte heuristique, tout simplement parce que la majorité des gens ne fonctionne pas ainsi. Et l’école s’adresse à la majorité des gens, sans viser à développer leurs spécificités mais bien à les cadrer pour qu’ils correspondent à un moule ; de connaissances, de compétences, de conventions. La normalité. L’école fournit un tronc commun et coupe toute branche qui s’en éloigne trop. J’étais sur l’une de ses branches et désormais ne suit plus le tronc commun. L’Alliance me fournit son propre tronc commun, certes, mais me laisse aussi toute marge pour me développer, m’aidant quand j’ai besoin de son aide sans me dire quoi faire lorsque ce n’est pas le cas. Je sais ce que je vais envoyer dans mon mail à Amy et je pense que je montrerais le raisonnement à Liara aussi. C’est peut-être con mais j’en suis fière car ça prouve que ça fonctionne, ma manière de faire. Car ça prouve que je fonctionne. Je fonctionne peut-être pas comme tout le monde mais je fonctionne quand même. Je souris, simplement.
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Message  Jubilation Lee Ven 13 Avr 2018 - 6:01



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« L’ennui est l’agonie d’une concentration engourdie annonçant - au bâillement d’une lutte pour l’éveil - la vacuité tenace d’une raison d’être endormie. Mais c’est lorsque l’être se surprend à dormir les yeux ouverts que le destin lui donne de quoi canaliser son attention. Car si l’ennui ne peut exister pendant le sommeil, c’est bien qu’une énergie latente maintient le corps en vie. Une énergie ne demandant rien de plus que d’être servie par ce que l’univers a en réserve. Aujourd’hui, la complexité du cosmos rejoindra la simplicité de l’instant dans une quête de vivacité d’esprit saupoudrée d’une amitié rarement mentionnée, mais jamais oubliée. Et si l’activité sera stimulée par une énigme sur laquelle l’esprit de Jubilee s’en ira plancher, le cosmos accompagnera de sa règle universellement relative, le nom du créateur de ce problème. Bien qu’il ne soit pas avéré que ce célèbre casse-tête soit attribué à l’inventeur de la formule E=mc², il est parfois bon de laisser les rumeurs et légendes urbaines exister. La vampire, d’autant plus agente du BPRD, sait mieux que quiconque que les mythes prennent parfois d’avantages que simplement leurs racines, dans la vérité. Cette énigme n’est pas impossible, elle ne rapportera à personne des millions d’euros pour sa résolution. Elle n’a rien d’insurmontable non plus, et l’argument stipulant qu’une fraction de la population a les capacités intellectuelles de la résoudre est sans aucun doute aussi erroné que son auteur présumé. Mais elle a cela de bon qu’elle stimule l’envie de faire partie de l’élite parvenant à trouver à qui appartient le fameux poisson. Elle offre la promesse de flatter l’égo par la manière la plus noble : en prouvant une supériorité intellectuelle. L’être humain n’est qu’un animal, il ne sera à jamais réduit à cette course sur cette échelle chaotique lui permettant de voir d’un peu plus près la lumière projetée sur le profond mur de la caverne.

Notre vampire nationale, malheureusement, n’est pas le genre d’individu ayant des capacités intellectuelles orthodoxes lui permettant de résoudre calmement cette équation figurative. Elle est incapable d’entrevoir une logique dans ces phrases sans se poser d’innombrables et inutiles questions. Son esprit pratique est aussi paradoxal que son irrépressible envie de clouer le bec à celle l’ayant mis au défi. Pourtant, elle sait, Jubilee, qu’elle est prise au piège et aux manigances si bien orchestrées de cette personne si calculatrice et talentueuse. Jubilee sait mieux que personne qu’elle réagit exactement de la manière dont on veut qu’elle réagisse. Et malgré tout le respect et l’amitié qu’elle éprouve pour l’effrontée, elle ne peut s’empêcher d’y voir un constat d’échec, une infériorité. Comme si l’auteur du message privé Twitter dans lequel était mentionné cette énigme et sous-entendu le défi de la déchiffrer, était déjà en haut de l’échelle et observait la vampire se débattre dans sa chambre obscure pour gravir les misérables barreaux.

Le jour était levé depuis cinq heures déjà, les épais rideaux de l’appartement plongeaient ce dernier dans un marasme nocturne digne d’une grasse matinée étudiante. Comme à son habitude, son bureau était en désordre et elle avait élu domicile sur le sol, allongée sur le ventre, les pieds en l’air oscillant au rythme de ses frustrations. Cela faisait plusieurs minutes qu’elle lisait l’énoncé, réfléchissant et gribouillant sur un papier en marmonnant que cela ne servait à rien et qu’elle ne savait pas pourquoi elle se faisait chier avec ce truc. Tels étaient ses mots, crus et hostiles pour quiconque ne connaît pas l’animal, mais vêtus d’une légère robe bienveillante pour qui connaît Jubilee et perçoit sous la peau froide et malade d’un vampire contaminé : la chaleur humaine d’une jeune fille décomplexée. C’est à ce moment précis que Koby déboula en roulade le long de la pièce pour heurter de son museau. le nez de Jubilee. Il devait encore avoir grignoté trop de sucre et cela le rendait hyperactif. Se tenant le pif d’une main, Jubilee laissa échapper un petit cri de surprise mêlé de douleur même si elle n’avait pas vraiment mal. Un “aie” réflexe alors que son regard se posa sur les deux yeux globuleux de l’animal. Il se dressa sur ses pattes arrière, levant bien haut ses pattes avant tout en observant la feuille où cinq maisons étaient dessinées. Dans un geste vif, il frappa la feuille au sol et en laissa un trou de ses griffes, ne récoltant que l’agacement de son maître. Heureusement pour lui, il parvint à faire une roulade pour esquiver l’emprise de Jubilee qui ne fit pas l’effort de se lever pour poursuivre le chenapan. Elle allait écrire que la maison 4 était verte, mais ne pouvait plus vu que le trou fait par les griffes de Koby se trouvait justement sur cette quatrième maison. Soupirant, Jubilee laissa sa tête chuter contre le sol en même temps que ses pieds et s’assoupit pour une sieste de quelques dizaines de minutes, bercée par les bruits de pas de Koby courant partout dans l’appartement.

Le réveil est difficile et marqué par l’odeur légèrement poussiéreuse du parquet. La joue de Jubilee était elle aussi marquée des rayures du parquet et ses yeux dans le brouillard, elle se redressa sur le côté, une main pour s’appuyer, observant le néant de sa vie à cet instant précis. La feuille de brouillon devant elle, le regard tourné vers l’écran d’ordinateur portable posé à quelques mètres où le message privé d’Amy était encore affiché. C’est à ce moment, dans cet état second entre sommeil et réveil, que Jubilee eu l’idée de ne pas trouver elle-même la solution, mais de demander à l’ordinateur de la trouver pour elle. Non, elle ne ferait pas l’affront de chercher la solution sur internet bien que cette dernière doit s’y trouver en premier résultat Google. Mais elle pouvait malgré tout coder un petit programme qui ferait les calculs de probabilités et les différentes itérations et tests afin de trouver dans quelle maison résidait ce maudit poisson.

Se redressant, en tailleur, elle ramena l’ordinateur sur ses genoux et se mit à tapoter sur le clavier, écrivant en C++ ledit programme. Ce n’était pas bien compliqué pour elle, il y avait comme une sorte d’évidence lorsqu’il s’agissait de faire de la programmation. Oui, elle n’était pas capable de résoudre l’énigme toute seule, mais pouvait en quelques dizaines de minutes, pondre une programme capable, lui, de le faire. C’était ça, les capacités intellectuelles de Jubilee qui étaient qualifiées plus haut de “peu orthodoxes”.



Elle appuya sur “run”, lançant sa création. Le programme lui donna alors la réponse. La maison quatre. Assise en tailleur, elle récupéra la vieille feuille de brouillon avec ses piètres dessins pour la regarder en face d’elle. Pas étonnant qu’elle ne trouvait pas, il y avait un gros trou dans la maison numéro 4. Un trou dans la feuille comme dans son raisonnement. Sauf qu’au travers de ce troue, en face d’elle, elle vit le visage de Koby, assis lui aussi et observant attentivement Jubilee à travers l’orifice. La vampire inclina la tête, perplexe, avant de déclarer :

« T’es un p’tit géni toi hein… Ca te dit, on se prend quelques jours de vacances ? Tu connais l’Europe ? il parait qu’il y a de la neige à cette saison… »

Fermant l’écran de son ordinateur après avoir envoyé le programme accessible via un lien dans la conversation où se trouvait Amy et d’autres personnes défiées pour cette énigme, elle prit son panda roux dans ses bras et commença a faire sa valise. »
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Mer 16 Mai 2018 - 5:30



C’est bien quand les choses fonctionnent, c’est moins bien quand les choses ne fonctionnent pas et c’est pire quand les réparations des choses qui ne fonctionnent pas ne fonctionnent pas non plus ! Assise une fesse à côté du clavier de l’ordinateur, sur le bureau, j’ai les bras croisés en une position de concentration frustrée ; ou de frustration concentrée voire les deux, je suis pas sure. Ce dont je suis sure c’est que le jour du Skype organisé par Amanda entre les différents participants de son troll intellectuel, l’ordinateur de mes parents est tombé en panne. J’insiste sur "l’ordinateur de mes parents", après tout chacun de mes parents insistent sur le fait que je sois la fille de l’autre dès que je fais une connerie donc c’est leur ordinateur dès qu’il en fait une aussi ; sachant que mes conneries à moi elles fonctionnent, au moins. Sinon ça ne serait pas des conneries mais des ratés, logique. Tout comme l’ordinateur de mes parents, logique aussi. Mais mes parents ne sont pas des ratés pour autant. Moi non plus d’ailleurs et c’est pour ça que c’est moi qui tente de le réparer. Je finirais bien par y arriver, c’est une question de temps et d’entêtement. Je souffle par le nez d’agacement.

Couchée sur le flanc comme une bête blessée, la tour est ouverte et laisse voir ses composantes internes sous le couvert du bureau tandis que, sur celui-ci, l’écran affiche le bios qui me présente également l’anatomie de l’ordinateur. Une connaissance m’a dit que cette histoire était un peu comme un épisode des Simson, tout s’enchaine logiquement dans l’action mais, quand on arrive à la fin, on comprend pas comment on en est arrivé là. Dans le présent cas, on peut effectivement se demander de comment on en est arrivé à un bidouillage de carte-mère alors qu’on partait d’un problème de chargement de Windows. Je dirais bien que c’est très simple mais tellement pas en fait ! J’ai pas la capacité de synthèse de Liara, ou celle de photosynthèse d’Amanda, mais je tâcherai de limiter mon témoignage de péripéties au fait que la partition des disques dur internes comme l’espace disponible sur l’OS étaient insuffisant à réinstaller Windows et que j’ai pas réussi à les modifier suffisamment pour régler le problème donc que j’ai opté pour changer le disque SSD pour refaire un nouvel OS, chose qui a conduit à une incompatibilité APCI qui a elle-même conduit à aller bidouiller le bios pour essayer de la résoudre. Et encore, je passe les tâtonnements des tentatives de bootages via disque d’installation windows matériel et dématérialisé ou la tentative d’arnaque à installer l’OS sur le nouveau disque dur chez Zombie pour démarrer directement dessus, entre autre vérification des branchements et démontage-remontage des composants… Actuellement, l’écran m’affiche simplement la mise à jour de la carte-mère, les informations récupérées sur un autre ordinateur afin de régler cette histoire d’incompatibilité et, peut-être, d’en revenir au problème de base. Ou, mieux, d’en arriver à un ordinateur fonctionnel ; après tout, je suis moi. Mon téléphone vibre, m’interrompant dans mes réflexions.

Je m’en vais donc le chercher dans la poche arrière de mon legging. Ma mitaine soulève ma veste de tailleur puis ramène le petit écran à portée de mes yeux dragons tandis que mes doigts s’en vont le déverrouiller et consulter le sms que je viens de recevoir. Je n’ai pas été seule à bidouiller dans cette histoire, Zombie m’a filée la main même s’il s’est fait taper sur les doigts, ses tentatives aussi infructueuses que les miennes, et la contacte qu’Amy avait aussi défiée avec l’Enigme d’Einstein a aussi mis la main à la pâte mais à distance, vu qu’on s’est pas encore rencontrées. C’est elle qui a proposé une mise à jour du bios pour régler l’incompatibilité entre la carte-mère et le nouveau disque dur, supposant que la première était trop vieille par rapport au second ; elle a l’air bien calée en informatique, suffisamment pour hacker le défi d’Amanda et proposer une solution qui ne me serait jamais venue à l’idée. Deux choses qui m’ont bien faite Jubilee ! D’ailleurs, c’est Amy qui me sms pour me dire que son amie susnommée et elle-même viennent d’arriver au pied de l’immeuble. Mon regard s’en va vers l’horloge dans le coin de mon écran, constatant qu’il est pile pour l’heure du goûter ; en plus Maman a fait des muffins pour les accueillir.

Après avoir éteint The Muffin Song que mon téléphone crachotait en boucle depuis un moment, je m’en vais à la porte d’entrée. Je l’ouvre alors que pas et voix se font entendre dans l’escalier puis m’épaule dans l’encadrement en mettant mes mitaines dans l’unique poche de mon pantalon. Amanda m’a déjà fait rencontrer Megan et, quand elle m’a mis au défi de résoudre la même énigme que d’autres de ses amies, il était question d’échanger entre nous sur comment on avait ou non réussi ; par internet. Sauf que ma Chance faisant, l’ordi est tombé en panne et l’une des amies impliquées s’est décidée à venir faire un coucou quand même ; typique retour de Chance, puisque que même dans cette discutable malchance j’ai de la chance, ou dans cette indiscutable chance j’ai de la malchance ; ou encore j’ai tellement de chance que je me retrouve dans une situation équivalente à de la malchance. C’est discutable.  Mais je m’égare, ce qui est toujours impressionnant quand on reste immobile.

Amy apparait la première dans la cage d’escalier, cheveux attachés vers l’arrière s’en allant sous cette même écharpe pardessus la même veste-robe hivernale qu’elle avait lors de notre visite aux Galeries la Fayette, trois ou quatre mois plus tôt. Sa drôle de tête du métro me revient mais c’est sur la personne qui l’accompagne que je focalise la mienne, de drôle de tête. J’ai fait des recherches rapides sur Jubilation Lee, elle était montrée comme une future championne olympique de gymnastique dans son enfance, quelques années avant ma naissance, mais sa carrière est mort-née en même temps que ses parents, morts assassinés quelques années plus tard. Une histoire de s’approprier son héritage de banque, chose me faisant piffer une intervention du Club des Damnés et qui expliquerait qu’elle ait été choppée par les X-Men, où elle a connue et partiellement formée Amanda. Elle a continué à se faire un peu remarquer en compétition de sport et de jeux de combats durant son adolescence et, depuis qu’elle est majeure, elle est riche. Je parle pas du demi-million de dollar qu’elle a remporté aux X-Games de roller le 2 Mai 2012 à Central Park mais bien du fait qu’elle est estimée peser un milliard de dollar par détention de 15% des anciennes Banques Lee. Je me figure tellement pas ce que ça peut être d’avoir autant d’argent mais je pense qu’elle non plus tandis que je me figure parfaitement ce que c’est que d’être sportive intéressée par les JO, à défaut de partager l’intérêt pour les roulettes et les jeux vidéo poussés. Enfin, même si c’est marqué nulle part, elle est douée en informatique ; ça j’en suis témoin. Et je m’en vais l’être à ma façon, m’avançant avec le sourire vers mes invitées.

« Lut Amy, commence-je en français, parlant  avec mon phrasé rapide mais plus maitrisé que mes pensées ou mes cheveux ne pourront jamais l’être. ça va ou quoi ? L’tromé est plus fastoche la s’conde fois ? »

Je l’interromps avant même qu’elle parle tellement j’ai de talent, la conduisant à baisser un instant les yeux avec gène. C’est pas une habituée du métro pourtant c’est vachement pratique pour les gens normaux, quand y’en a un de disponible. Après, je crois pas qu’elle soit plutôt Uber, vu qu’elle reste bien campagnarde malgré le travail à Bruxelles et les allers-retours régulier à Paris ; ce qui, avec le train, est la porte à côté. Pas comme les US d’où vient Jubilation, vers laquelle je me tourne pour me planter devant elle, constatant avec une certaine surprise que je suis plus grande qu’elle ; pas de beaucoup mais suffisamment pour que ça se remarque, ce qui est donc remarquable ! Nan, mine de rien je suis pas super-grande, pour ne pas dire que je ne suis pas grande tout court, mais elle a l’air d’être toute courte. Et histoire de pas me montrer trop perchée, je reprends en anglais, même s’il est plus irlandais que britannique et certainement pas américain du coup.

« Tu dois être Big Jub, je suis Lucky. Enchantée. T’aime bien l’ironie ?

- Dio Mio, soupire Amanda, mi-amusée mi-consternée par mon ouverture de vanne ; ouverture faite avec sourire et sympathie mais possible maladresse, comme d’hab’.

Ça fonctionne pas toujours, mon humour, mais c’est comme ça que je fonctionne donc je continue de fonctionner dans ce sens quand bien même il me conduit régulièrement à mettre les pieds dans le plat. On peut me considérer comme dysfonctionnelle du coup mais personne arrivera à me réparer, c’est juste une question de différence. Pas de carte-mère à mettre à jour mais un plat de muffins à la pâte à tartinée aux noisettes à offrir. Comme avec l’ordinateur, je teste et je vois ce que ça donne.
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