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Nils Styger, l'apparence est souvent trompeuse, je ne suis pas un monstre [Hellions]

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Nils Styger
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Message  Nils Styger Jeu 8 Déc 2016 - 22:44


 
Nils Styger
"Ils pensent que je suis un monstre mais je ne veux pas vous faire du mal"
 

 
Bonjour ou bonsoir, mon p’tit nom à moi c'est Nils Styger ! Mais on me connait aussi sous le nom de Abyss, ce qui n'est pas réellement flatteur Je suis né(e) le 30 juin 1986 à Genosha, sur les  Collines de Krölik. J’ai 30 ans, plus ou moins. Un petit secret pour la route ; je suis un Incarnat, un mutant Neyaphem qui est rentré en contact avec la brume terrigène et sévissant à New York, mais je ne sévis pas réellement, je survis. On me dit souvent que je ressemble à Wes Bentley. Je fais partie du groupe Hellions,


 
pouvoirs
1. Corps unique

Il est difficile pour moi de vous parler de mes pouvoirs, de ce que je considère être des malédictions. Comme vous avez pu constater mon corps est d’un bleu foncé et ce n’est pas le seul trait qui me rend physiquement unique. Mon être est composé de fines bandelettes que je contrôle par la pensée, que ce soit pour former un corps humanoïde, que ce soit pour les étendre, pour entraver des ennemis, ou encore pour les serrer. Paradoxalement, ce don me vient de mon sang Neyaphem, sans que je n’ai pas vu que je n’ai rien d’organique dans mon corps, je n’ai ni ossements, ni organes, ni muscles, je ne suis composé que de ces bandelettes qui sont virtuellement indestructibles. Je peux dire que je suis physiquement impossible à tuer. Oh ne croyez pas que cette mutation soit la pour me protéger moi, je pense que la nature reste bien faite et qu’elle est surtout la pour protéger les autres de ma propre personne. Il me faut préciser que malgré cette particularité physique, ma force ne dépasse pas celle d’un humain, ni ma vitesse. Par contre je n’ai pas besoin de manger, ni de boire, ou encore de respirer. D’ailleurs je n’éprouve même pas de fatigue physique ce qui fait que je ne dors jamais. Je ne sais pas ce que c’est rêver ou avoir des cauchemars, je ne connais pas le plaisir de gouter au café ou à un hamburger, tout comme je ne pourrais jamais avoir d’enfants. Mais le pire là-dedans, je crois surtout que c’est le regard des autres, le faite que tous voient ma différence et me considèrent comme un monstre.

2. Portail Brimstone

Mon corps est si résistant car il enferme qu’une seule chose, ce qui remplace tous mes organes… Un portail dimensionnel qui mène dans une sorte de couloir fermé qui permettrait d’accéder à la prison des Neyaphems. En effet, si j’ouvre mon corps totalement, ce portail crée une attraction puissante, équivalente à un trou noir de la même taille, qui avale tout dans ce couloir dimensionnel, un lieu sombre où le temps défile au ralentit, un lieu dont l’énergie permet aux captifs de vivre plus longtemps, mais surtout un lieu dont il est impossible de sortir. Il y a une double couche de bandelettes autour de ce portail pour m’assurer de ne pas accidentellement aspirer des personnes innocentes mais malheureusement je contrôle très mal cette capacité. Il suffit que je sois paniqué, inquiet ou apeuré… Que je sois fragilisé émotionnellement ou en colère… Et alors sans le vouloir mon poitrail s’ouvre, tel un mécanisme de défense, aspirant tout ce qui m’entoure. Il m’est arrivé de recracher des objets ou êtres emprisonnés dans cette dimension, et d’après certains je serai capable, avec beaucoup d’entrainement, de ressentir ce qui est dans cette dimension et de pouvoir les extraire par ma propre volonté. Sauf qu’actuellement, je n’en suis pas capable…

Il faut savoir qu’un téléporteur de ma famille, comme Azazel ou Kurt, pourraient rentrer dans ce portail, retrouver la personne qui y est prisonnière et en ressortir. Mais seuls des téléporteurs Neyaphems ont cette capacité. D’ailleurs, il paraît que je suis capable moi même d’utiliser ce portail pour me téléporter, sauf que je ne sais pas comment faire et la seule fois où je l’ai fais, c’était totalement par accident, me sentant incapable de reproduire cela et surtout refusant de tenter de peur de créer un accident.

3. Absorption Psychique

Ce pouvoir me dégoute, il me fait penser comme les autres, je suis un monstre. J’ai une forme de capacité télépathique, ou plutôt empathique. Je suis capable de ressentir l’énergie psychique que crée la peur chez les autres, que ce soit autour de moi, ou ceux qui sont en moi. Mais le pire dans tout cela, c’est que cette peur me nourrit, je le sens, je l’absorbe et elle me rend plus fort, elle me donne plus de puissance et cela me dégoute.

4. Ma personne

Je ne suis pas quelqu’un de réellement doué, la vie ne m’a pas permis de suivre de longues études et mes connaissances sont assez rudimentaires. Je parle l’Anglais, l’Allemand et le Genoshien, une langue africaine. Je ne suis pas un combattant, n’étant pas meilleur qu’un homme se battant de temps en temps (Martial 2), je ne suis pas doué avec la technologie, ni en histoire ou en géographie. Je me rends bien compte que tout cela ne font qu’accumuler des lacunes en ma personne mais au moins je sais survivre, me cacher, fuir… Pour ces points la je suis doué. Certains me disaient que j’étais bon pour protéger autrui, que je faisais un bon garde du corps mais je pense que c’est surtout car je pouvais servir de bouclier face aux armes les plus meurtrières.
caractère
Monstre…. Sur Wikipédia ils disent ceci : « Un monstre est un individu ou une créature dont l'apparence, voire le comportement, surprend par son écart avec les normes d'une société. » et ajoute « Une étymologie possible du mot monstre est le verbe latin monstrare 
(monstro,avi,atum), qui signifie « montrer », « indiquer ». Les monstres seraient donc selon cette étymologie ceux que l'on montre du doigt. »
. De son coté, dans les définitions du dictionnaire, je trouve « Personne effrayante,
 inhumaine, qui suscite
 l'horreur. »
. Vous pourrez aussi trouver des définitions comme « Individu dont la morphologie est anormale, soit par excès ou défaut d'un organe, soit par position anormale des membres. » ou encore « Personne qui provoque la répulsion par sa laideur, sa difformité. ». Voilà ce que je dois combattre chaque jour, des définitions que tous connaissent et sont utilisés pour me définir. Que ce soit des enfants ou des adultes, me pointant de leurs doigts, criant au monstre, me traitant de monstruosité, me repoussant, me chassant car je suis difforme, monstrueux. Ma lutte de chaque jour est d’aller à l’encontre de l’éducation de chaque être de ce monde, essayer de prouver que je suis juste un être qui ne recherche que le droit de vivre et non une créature horrible sortant des pires cauchemars. Oh certains tentent de faire semblant, mais je ressens leur peur, je vois leurs regards… Comment gagner une telle lutte et affronter un mot dont la définition me correspond physiquement ? Je ne suis pas un monstre, je ne souhaite de mal à personne, je ne cherche pas à effrayer ou blesser, … Malheureusement, personne ne croit en ces mots… D’ailleurs, ils m’ont nommé Abyss, un nom qui n’a rien de bien rassurant, ni de flatteur, et qui m’aidera encore moins à me faire accepter.

Il est complexe pour moi de trouver ma place en ce monde, d’ailleurs sans le vouloir j’arrive à blesser des personnes comme moi uniquement à cause de mon incompréhension. Par exemple, j’ai choqué un mutant car je n’étais pas surpris ni offusqué par le recensement en Amérique. Mais pour moi cela semble un événement presque naturel et qui n’est pas si cruel que cela quand je vois ce qu’il se passait à Genosha ou encore mon séjour chez Cadmus. J’aurais presque tendance à croire cette histoire de recensement pour la sécurité des mutants, mais je me tiens loin malgré tout de cette affaire, juste par crainte de retourner dans une cuve à devoir supporter les différentes expériences sur ma personne et voir d’autres souffrir en voulant m’aider. C’est complexe à vivre quand votre vie fait que les gens autour de vous éprouvent trois sentiments, enfin dans la majorité des cas. Le plus fréquent est la peur, le second le dégout qui sait être accompagné du premier et le troisième est de la pitié. Il m’arrive souvent de me demander quel est ma place en ce monde, quel est mon avenir et que vais-je devenir ? Je ne crois pas que fuir soit quelque chose que j’arriverai à faire tous les jours, risquant surtout d’abandonner et baisser les bras à un moment donné. Et encore, le plus difficile n’est pas le rejet d’autrui, le regard ou l’incompréhension de ceux autour de moi, mais mon propre regard dans le miroir… Me voir chaque jour et constater que je suis si différent… Me regarder et me rappeler que sans le vouloir j’ai fais du mal, j’ai tué des personnes… Contempler la culpabilité qui émane de moi alors que je me sens responsable de la mort de ceux qui ont voulu me sauver… Ressentir ma propre peur. Certains mutants craignent les hommes, craignent la haine d’autrui. Personnellement, celui qui me fait le plus peur, c’est moi même.

La mort n’est pas quelque chose qui m’effraie, je pense qu’elle pourrait être une libération si elle venait à m’emporter. A partir d’un moment, la peur, les remords, le doute, tout cela se cumule et commence à créer des maux qui ne cessent de grandir au point de devenir étouffant. Il m’arrive, quand je me retrouve seul dans la pénombre, perdu dans les noirceurs d’une ville, d’écouter celles de mon esprit, ces ténèbres qui murmurent à mon oreille de devenir ce que les autres voient en moi, de montrer ce que je serai si je deviens un monstre pour leur faire regretter toutes les accusations portées. Mais est-ce que la colère allègerait ma peine ? J’en doute. Cela ne ferait finalement que leur donner raison. Mère me disait souvent que mon père était le diable en personne et que tout était de sa faute. Elle me contait que si je suis ainsi, c’est la malédiction du sang, la conséquence de son péché, parce qu’elle s’est donnée au malin. Je ne crois pas qu’elle puisse dire vrai, je ne suis pas réellement quelqu’un qui pense qu’il existe un dieu et un diable. Il faut dire que j’ignore l’existence d’Azazel, mon père, tout comme je ne sais pas ce que sont les Neyaphems, pensant être juste un mutant parmi bien d’autres. Je pense simplement que je suis une de ces évolutions de la nature qui n’a pas eu de chance aux dés lors de la sélection de ce que les autres appellent des pouvoirs.

J’ai tenté d’être courageux, surtout plus jeune quand certains Génoshiens voyaient en moi un protecteur, un être qui pourrait les défendre. J’ai essayé d’être fort quand un docteur a cru en moi et que j’ai veillé sur elle. Mais j’ai échoué car souvent défendre une personne voulait aussi dire faire du mal à une autre. Est-ce qu’il est juste de faire souffrir autrui pour se défendre ? Est-il honnête de priver une famille d’un de leur membre car celui-ci s’égare ou ne fait que suivre les ordres de personnes qui ont peur de ce que nous sommes ? Si je commençais à faire du mal aux hommes qui nous chassent, juste parce qu’ils ont peur de nous, à nouveau je serais comme eux. Leur faisant du mal car j’aurais peur d’eux. Je n'ai jamais eu de sang sur les mains, je n'ai jamais tué ou blessé en combattant, mais je sais que certains ont trouvé la mort à cause de moi, aspiré dans le portail qui vit en moi, n'en ressortant jamais. Tous ces vies perdues, je les porte sur mon dos, je ne les oublie pas. Peut-être que finalement ils avaient raison sur certaines choses, si j'avais vraiment envie de prouver que je ne suis pas un monstre, je me laisserais faire et resterais prisonnier de ces laboratoires qui savaient m'empêcher d'user de mes dons.

L’ingratitude n’est pas dans mes défauts, j’ai juste peur qu’en voulant aider les autres je fasse plus de mal que de bien. Je vois déjà ce qui arrive à ceux m’entourant, se faisant capturer, enfermer ou tuer… Souvent je pense que la solitude, enfermé dans les profondeurs d’un égout ou dans une cabane perdue au fond des bois seraient des solutions pour protéger les autres de ma présence. Après tout, je n’ai pas besoin d’argent pour vivre, je ne mange rien, je ne bois pas, je n’ai ni chaud ni froid, même mes vêtements ne sont que des parties de mon corps placées pour avoir cette apparence et être socialement « correct ». Si seulement je pouvais changer la couleur de ma peau…

Quand j’écoute les grands discours politiques et héroïques sur les Télévisions se trouvant dans la rue, une seule chose m’interpelle… Si cette Justice League était meilleure que les Avengers… Pourquoi n’ont-ils rien fait pour Genosha ? Si les Avengers sont l’avenir de l’égalité et de la liberté ? Pourquoi acceptent-ils des lois qui vont guider l’Amérique vers la même politique que Genosha ? Tous ces héros parlent beaucoup, débattent beaucoup pour se comparer à d’autres. Mais quand les Genoshiens souffraient, personne ne répondait. Quand je voyais tous ces prisonniers chez Cadmus, occupés à supplier et souffrir, personne ne répondait. A quoi bon de sauver le monde d’attaques Aliens s’ils ne sont pas capables de le sauver de ses propres maux. C’est un peu comme être fier d’avoir pu éviter une balle qui aurait été fatale alors qu’on est occupé à mourir d’un cancer.

Finalement, toute ma personnalité est touchée par cette vie, un père absent, une mère parlant de moi comme d’une punition divine, des amis disparaissant les uns après les autres,… Le pire dans tout cela, je crois que c’est surtout que l’être que j’ai le plus côtoyé dans ma vie, c’était le scientifique qui avait fait de moi son cobaye.

Comme tout le monde, j’ai des rêves… Enfin, pas vraiment, je ne dors pas, donc je ne rêve pas, mais plus dans le sens qu’il y a des choses qui m’ont toujours fait envie. J’ai passé des heures à regarder la télévision au travers d’une baie vitrée d’un magasin en espérant un jour vivre une histoire romantique et voir quelqu’un pleurer de joie en me voyant, ou me serrer dans ses bras. J’ai toujours voulu gouter un Hamburger du McDonald pour me lécher les lèvres comme dans la pub, ainsi que rencontrer une de ces boites vivantes qui offre des cadeaux… Je suis sur que cela doit être délicieux pour ceux ayant le gout. Je pense souvent à ce que doit être un café du Starbuck, une chaleur qui envahit celui en buvant, cela a l’air onctueux et réconfortant. Je pourrais aussi ajouter que j’aimerais bien regarder la télévision avec le son, savoir ce que cela fait de jouer à un jeu vidéo, ou de discuter avec une personne du dernier épisode d’une série. Certains rêvent de liberté, d’or, de puissance… Pour moi la grande vie serait tellement plus simple, elle serait ce que tous possèdent déjà… Une vie. Sinon, je ne sais pas réellement ce qui me passionne, on ne m’a jamais demandé mon avis, ni même offert des choix. Peut-être que je serais quelqu’un qui pourrait aimer la médecine, ou lire des livres, ou écrire des journaux, prendre des photos… Tant de choses que j’aimerais essayer, tenter, voir aussi faire du sport. Quoi que pour le dernier, j’aurais trop peur de faire quelque chose de travers et blesser quelqu’un.  

Tout ce que je sais, c’est que maintenant je peux remercier Emma Frost, car celle-ci m’a trouvé, m’a tendu une main et m’offre la chance de peut-être gouter à une autre vie que celle d’un fugitif.  


 
on ne change pas le passé

Tu es l’enfant du diable

Genosha, un monde Technocrate, un monde où le cadeau d’anniversaire de la treizième année est un test génétique pour savoir si l’enfant sera un adolescent libre ou un esclave. Voilà le monde dans lequel j’ai vu le jour, et encore si cela n’avait été que cela… Ma mère avait décidé de s’éloigner de la ville quand elle découvrit qu’elle était enceinte, s’installant dans les collines pour être isolée en se souvenant du seul homme qui aurait pu être mon géniteur. Au fond d’elle, je n’étais pas encore né que j’étais déjà maudit et considéré en son cœur comme un monstre. Ma mère aurait pu passer pour une femme forte, voulant donner naissance à son enfant, seule dans une cabane, sans aide… Mais ce n’était que de la lâcheté, elle avait juste peur de donner la vie à un monstre et que les témoins la jugent pour cela. Je n’ai jamais su d’ailleurs si elle a un jour parlé de moi à quelqu’un, ou si j’avais une autre famille. Je ne sais même pas d’ailleurs aujourd’hui si elle est encore en vie.

Les souvenirs de mon enfance sont assez flous, je n’ai aucun souvenir d’une berceuse, ou d’une belle histoire contée par ma mère, ma chambre était assez triste, tout en bois, un lit basique avec un matelas miteux qui finalement était aussi confortable que le sol. Peu de lumière et souvent de la solitude. Mère n’aimait pas trop passer du temps avec moi, juste le strict minimum et je me souviens que je l’entendais toujours fermer la porte à clé. Il faut savoir que je suis né avec cette couleur bleu sur ma peau. J’étais trop jeune pour comprendre, pour savoir que la majorité des mutants ont leurs signes distinctifs à la puberté sauf pour les Neyaphem qui naissent ainsi, avec leurs difformités. Souvent dans le regard de mère, je pouvais y lire du dégout, de la honte, et même de la culpabilité. Et elle a mis bien longtemps avant de me parler réellement.

Mais je ne sais pas si c’était une bonne chose ou non qu’elle commence à me parler car les discours préférés de Mère étaient du genre « Tu es une erreur Nils. », « C’est de ma faute si tu es un monstre. », « Je ne sais pas te faire confiance Nils, ton père est le diable, le mal est en toi. », « Pourquoi ne meurs-tu pas ? Tu ne vois pas que tu détruis ma vie ? », « Tu es maudit Nils, tu ne feras rien de bon dans cette vie. », « Tu es content ? A cause de toi je ne dors plus… J’ai peur… Tu me fais peur… ». Je crois que ce sont mes plus grands souvenirs et que j’ai le pouvoir de réciter une heure de remarques qui se résument par simplement le faite que je suis le fils du diable. Cela a été un tel bourrage de crâne que j’en suis arriver à me le reprocher, comme si c’était de ma faute que mon père soit le diable et que ma mère a décidé de coucher avec. C’est surement paradoxal pour vous qui me lisez que je suis capable de me sentir coupable du choix de ma mère pour son amant d’un soir, mais c’est ainsi, j’étais jeune et à force de commentaires cela me semblait être une vérité absolue. Encore aujourd’hui, je me sens coupable et me dis que sans mon existence, Mère aurait peut-être eu une belle vie à Genosha.

A cette époque, je savais encore manger, et dès que j’ai pu avoir autre chose que du lait, Mère m’avait nourri exclusivement avec du cari de zourite, un plat traditionnel à Genosha, mais surtout un plat facile et bon marché. Vous vous demandez surement ce que c’est le cari de zourite… Et bien vous ne ratez rien, c’est une sorte de bouillabaisse pimentée de pieuvre. Cela et le pain sec composait ma seule alimentation, accompagné d’eau. Je ne lui reproche pas ce genre de choses, au moins elle nourrissait son fils du diable, peut-être pour avoir bonne conscience, ou pour racheter son âme, voir par peur des représailles du géniteur, mais au moins je survivais. J’avais aussi droit à une forme d’éducation, elle m’avait appris la lecture et ensuite m’avait simplement donné beaucoup de livres pour que je fasse le reste du travail. Je peux dire que mes connaissances sont autodidactes mais du coup des plus limitées. C’est quelque part dur de se dire, quand j’étais enfant, que ma propre mère m’évitait par peur.  

C'est un monstre, attrapez le.

Ne restons pas sur cette enfance qui était surement un des meilleurs passages de ma vie, mais parlons de l’arrivé à la puberté, mes treize ans. C’est un souvenir que je ne saurai jamais oublier, une douleur qui était si violente, si horrible, c’est indéfinissable mais je vais tenter de vous la faire comprendre. J’étais simplement dans ma chambre comme souvent, me réveillant le matin pour aller chercher un livre à lire, tenter d’étudier car après tout c’était la seule chose qui me permettait de faire passer le temps. Sauf qu’à peine assis à terre, les jambes croisées, le livre ouvert à la page 59, je me suis mis à crier, hurler, une mélodie d’horreur et d’agonie. J’avais une sensation horrible, l’impression que tout ce qui se trouvait dans mon corps était occupé à se faire broyer, n’arrivant plus à respirer à un moment, créant un silence éphémère, me remettant à hurler quand mon cœur me donnait la sensation de se faire compresser avant de se faire déchirer, arracher avec mes tripes. Mère était rentrée dans la pièce alors que je me tordais de douleur, mais ce n’était ni de la compassion, ni de la pitié qui la guidait, elle ne cessait pas de juste me crier dessus. « La ferme… Tu vas attirer du monde », « Tu vas te faire oui… », « Ta gu…. »… Elle était paniquée à l’idée qu’une personne m’entende au point de me frapper en espérant m’assommer ou m’apporter le silence. Finalement, elle décida de me bâillonner au lieu de m’aider, alors que je regardais ma main s’aplatir, devenant juste une sorte de peau vide, sans os, ni muscles, ressentant la douleur dans tout mon corps, la suppliant du regard avant qu’elle ne ferme la porte.

Mon corps devenait de plus en plus plat, vidé de tout ce qu’il y avait dedans, la douleur continuait, des jours durant et tant que mes cris étaient la, étouffés par le bâillon, mère refusait d’entrer.  Malheureusement des personnes avaient entendu les premiers cris, ils avaient appelé les forces de l’ordre qui avaient envoyées des Magistrates, ces agents en armure mécanisés et technologiques qui maintenaient la sécurité à Genosha mais aussi capturaient les mutants pour les transformer en esclaves. Rapidement ils firent éruption dans la cabane, criant des ordres, bousculant mère pour fouiller les lieux et me trouver à terre, n’ayant plus que le torse et la tête qui n’étaient pas à l’état de crêpe. Les mots résonnent encore dans mon esprit aujourd’hui… « Qu’est ce que c’est cette chose… » Ils entrèrent pour m’attraper, m’appelant monstre. Je vous assure, je tentais de me débattre sans grand succès, au contraire en cherchant à me défendre mon corps se disloquait, mes bras tombant comme mes jambes, des lambeaux de chairs vides, pas de sang, rien juste vide… Je me retrouvais jeté dehors alors qu’un premier véhicule embarquait mère pour l’emmener vers Hammer Bay, surement pour la tester et l’interroger, alors que d’autres hommes s’occupaient de sortir un équipement pour faire de moi un de leurs prisonniers sans âme. Une nouvelle fois j’avais tenté de me débattre, j’avais peur, j’avais mal, et sans le vouloir réellement j’avais trouvé comment contrôler ce corps, me redressant pour courir. « C’est un monstre, attrapez-le. » Directement je m’étais pris des tirs non létaux, mais de quoi me mettre à terre, m’électrisant, faisant renaitre la douleur. C’est la que j’allais comprendre l’ampleur du monstre, la malédiction dont parlait Mère… Car une fois à terre, me retournant sur le dos, un des hommes posa son pied sur mon visage, armant son arme en m’ordonnant de ne plus bouger, et mon torse se vida totalement, devenant à son tour plat avant de regonfler. La sensation était étrange, une énergie venant m’envahir, mon poitrail s’ouvrant comme une fleur arrivant à éclosion.

Je ne contrôlais rien, c’était terrifiant et tout semblait se passer au ralentit. Une forme de vortex était la, à la place de mes organes, un vortex puissant qui aspira l’homme menaçant avant de commencer à attirer tout ce qui se trouvait autour de moi. Les véhicules, les Magistrates, la cabane qui se démonta petit à petit pour que chaque morceau finisse par passer ce trou béant. Oh croyez moi, j’avais tenté d’arrêter cela car je ne voulais pas être ce monstre terrifiant, tentant de remettre les lambeaux de mon corps dessus, mais rien n’y faisait, tout se faisait engloutir sans réussir à résister, certains tentaient pourtant de s’accrocher à quelque chose avant de lâcher sous la force d’attraction. Ce jour la, une trentaine d’hommes disparurent de la surface de Genosha, et quand j’avais compris comment refermer mon corps, la fuite se montra être la seule solution envisageable, partant pour me cacher, tenter de trouver un lieu où je pourrai m’arrêter et réfléchir.

Tout était devenu étrange, me voilà seul – ce qui ne change pas grand chose – perdu dans le peu de nature se trouvant sur Genosha, surement recherché par la Magistrature. Au début, je devais surtout m’habituer à ma nouvelle condition, à ce corps qui réagissait totalement différemment et me demandait de tout réapprendre. Comment marcher, comment sauter, courir, nager et surtout comment garder mon poitrail refermé. Mais ce qui était le plus difficile à apprendre, c’était la perte des habitudes. Je ne respire plus, ce qui est normal sans poumons, je ne mange plus, ne bois plus, ne dors plus… C’est comme si le vortex serait devenu mon seul organe, ayant aspiré tout ce qu’il y avait dans mon corps avant et ma peau serait la porte autour de ce dernier. Je n’avais que 13 ans, et j’étais devenu un fugitif, un enfant qui allait devoir se cacher pour survivre car j’avais commis le pire des crimes pour Genosha, j’étais né différent.

Tu seras leur cauchemar.

Ces moments de solitude prirent fin quand d’autres mutants renégats vinrent me trouver, faisant de moi l’un des leurs, parlant de me protéger, d’entraide contre les menaces venant des Magistrates. J’ai cru en eux au début, j’ai cru réellement avoir trouvé d’autres êtres comme moi, connaissant la peine, la souffrance et la trahison, des personnes qui verraient autre chose en moi qu’un monstre. Une belle image, une brume illusoire car je ne me rendais pas compte que ce groupe de rebelles voyaient juste en moi une arme idéale contre leurs ennemis de Genosha, un Mutant qui serait capable de renverser la situation dans cette bataille. S’ils m’avaient dit dès le début qu’ils attendaient de moi que je fasse un massacre dans les lignes Genoshiennes, j’aurais continué ma route dans l’espoir de trouver soit le vide, soit un groupe de personnes plus enclin à des solutions pacifiques. Les premiers temps, je restais seul dans mon coin, les regardant, les écoutant, préférant le silence. J’étais un peu perdu car je ne savais pas quelle était ma place, ni d’ailleurs comment m’intégrer. Après tout, je n’ai jamais eu d’éducation sociale, je n’ai jamais été en contact avec plus d’une personne.

Les mois passèrent et je ne m’étais pas réellement fait d’amis ou de connaissances, restant toujours en retrait, mais le groupe que j’accompagnais avait décidé qu’il était temps d’agir pour tenter de libérer d’autres mutants, attaquant une des industries qui détenaient plusieurs d’entre eux en esclave pour des travaux lourds et dangereux. Le plan était élaboré, tout se passait avec une grande facilité, l’entrée dans les lieux, la neutralisation des gardes, trouver les mutants captifs, sauf que tout cela était bien trop facile. Il s’est avéré qu’un membre de ce groupe nous avait balancé au gouvernement de Genosha en échange d’une forme d’immunité et les mutants captifs avait tous été programmé par les Magistrates pour nous combattre, ceux-ci soutenus par des troupes qui arrivèrent après pour tenter de nous prendre au piège. C’est la que pour la première fois, quelqu’un m’attribua un surnom qui allait me poursuivre, criant simplement « Abyss, c’est à toi… Tu seras leur cauchemar. » Des mots qui me choquèrent plus qu’ils m’encouragèrent, ne voulant pas être le cauchemar de qui que ce soit, même d’êtres aussi cruels que les Magistrates. Je refusais de faire ce qu’ils attendaient de moi, d’ouvrir le vortex, surtout que je ne sais pas combien de personnes y disparaitraient. Et si j’avalais aussi mes alliés ? Et si je n’arrivais plus à le refermer ? Combien de victimes ? D’innocents ? Mais le combat débuta, j’entendais les cris, les tirs, je vis les hommes tomber, les mutants attaqués, restant comme figé par la peur, ne sentant même pas les tirs ennemis qui frappèrent mon corps insensible à ce genre d’armement. La peur m’envahissait, sentant mon être trembler et sans le vouloir, sans même le remarquer, les bandes qui composaient mon corps se libéraient, mon torse se déployait et quand mon esprit revint à la surface, il était déjà trop tard. Je ressentis une nouvelle douleur dans mon esprit, une qui émanait de ces êtres autour de moi, une douleur étrange… Ils étaient effrayés alors que l’équipement de cette industrie se faisait engloutir dans le portail, que certains soldats comme mutants avaient déjà disparu. « NON… » Plus ils avaient peur, plus le vortex grandissait, plus je me sentais… fort.

Comment tuer cette chose ?

Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je ressentais cette force, je constatais l’horreur que je créai et d’un coup le noir. Ils avaient réussi à m’assommer et me mettre hors d’état de nuire avec une de leurs armes et quand je m’étais réveillé, j’étais dans une sorte de combinaison technologique qui retenait mon propre corps prisonnier. J’avais peur, je ne comprenais rien de tout ce qu’il se passait, voyant juste d’autres mutants détenus, se faisant implanter l’équipement de Genosha qui permettait de les assouvir. Etrangement je n’étais pas envoyé comme les autres vers une forme de réhabilitation, non j’étais stocké alors qu’un militaire était occupé à demander à un de leurs scientifiques une chose simple. « Comment tuer cette chose ? » Voilà ce que voulait savoir l’homme, ne se cachant même pas, ne cherchant pas à jouer d’une forme d’hypocrisie, la seule chose qu’il voulait était mon exécution car je représentais un trop grand danger pour être juste réhabilité, car je n’avais pas de cerveau à contrôler. Les jours qui passèrent n’étaient d’ailleurs que cela, des essais… Armes blanches, armes à feu, le feu lui même, l’électricité, le gaz, le poison… Ils voulaient trouver comment nuire à mon être, comment détruire ce corps en pensant que cela détruirait le portail avec. J’avais tenté de supplier, de demander de l’aide, mais ils n’écoutaient pas, ils ne me voyaient que comme une sorte de chien qu’il fallait piquer pour avoir mordu son maitre.

Ceux ci ne trouvant pas comment m’abattre, ils me gardèrent dans cette cage avec cette forme de combinaison qui me contenait. Une seule personne prenait du temps à me parler, semblant s’inquiéter de mon état, que ce soit les maux que je pouvais ressentir ou encore mes pensées. Le Docteur Majcomb, une biogénéticienne qui devait m’étudier pour mieux me comprendre. Cette femme travaillait sur plusieurs projets, donc la recherche bactériologique pour Genosha, ainsi que sur tout ce qui pourrait altérer le génome X. Je ne savais pas encore que cette femme n’était pas comme les autres ici, qu’elle n’avait pas les mêmes objectifs. Cet emprisonnement dura, me faisant perdre la notion du temps, me faisant perdre espoir, au point que je pensais finir enfermer dans une boite et jeté au fond de l’océan. Le faite que je ne dorme jamais ne faisait que rendre tout cela plus long et difficile, la vie rêvée de tout adolescent en quelque sorte. Oui, veuillez m’excuser j’avais envie de tenter l’ironie.

Mais un jour, sans aucune raison apparente, ni explication d’ailleurs, ma cage s’ouvrit, mes attaches aussi, mais pas la combinaison. Je n’étais pas le seul à me retrouver soudainement libre, plusieurs mutants gardés dans ces laboratoires se retrouvèrent aussi libérés de leurs entraves. Je n’ai pas réfléchi, emporté par l’effet de foule je me suis mis aussi à courir, suivre les autres pour tenter de fuir, profiter de cet instant en me disant que finalement rien ne pourrait être pire que de rester dans une cage où des êtres cherchent à savoir comment me tuer ou comment m’exploiter. Les mutants attaquèrent les gardes présents, et pourtant aucune alarme ne retentit, laissant supposer que quelqu’un à l’intérieur nous avait aidé et sans jamais me retourner j’ai continué à courir, foncer, suivre les autres pour disparaître dans les profondeurs d’Hammer Bay, dans les égouts et les vieux réseaux souterrains.  

Tu dois le faire.

Ce n’est que quelques mois plus tard, après maintes fuites, après avoir passé d’une cache à une autre, qu’enfin j’ai appris ce qu’il s’était passé. Le Docteur Majcomb avait organisé cette évasion et travaillait sur différents moyens de protéger les Mutants de Genosha ainsi que les libérer des systèmes les retenant captifs et les contrôlant. Malheureusement sa situation était compromise et il lui fallait quitter au plus vite Genosha. Chose très complexe car cette nation n’autorise pas réellement la sortie des mutants ou des habitants liés aux opérations internes au pays. Une sécurité mais aussi une façon d’empêcher les fuites. Ainsi elle rejoignit les fugitifs pour leur parler mais aussi leur demander de l’aide, ayant besoin de nous pour partir et se rendre en Amérique. Je ne m’étais pas intéressé plus longuement à cette conversation, ce qui fut une erreur car peu après le Docteur est venue me voir pour défaire mon harnais en me demandant de l’accompagner, précisant qu’elle a besoin de mon aide et que je serai bien plus en sécurité ailleurs que sur Genosha. Je ne savais pas que faire, l’accompagner ? Sortir du seul monde que je connais pour atterrir dans l’inconnu le plus total, sans repaire, sans papiers, sans rien ? Un des mutants qui devait accompagner Majcomb était venu me voir en me disant que je devais le faire, que c’était la moindre des choses pour la remercier de m’avoir libéré. Sauf que je ne lui avais rien demandé, que cette liberté n’est qu’une autre prison plus vaste avec la peur chaque jour pour aller vers un monde qui ne sera peut-être pas mieux.

Hésitant, réfléchissant, finalement j’avais accepté car après tout, je n’ai rien à perdre, je n’ai rien à Genosha. Peut-être que ceux en Amérique seront plus ouverts et c’est ainsi qu’avec plusieurs mutants et le Docteur, nous préparions un plan pour quitter ce pays. Au début je m’attendais d’ailleurs à ce que l’on vole un bateau ou un avion, mais en faite non… Le Docteur avait tout prévu, elle avait des amis en Amérique qui combattant pour un avenir meilleur pour les mutants. Ces alliés s’appelaient les X-men et envoyaient de l’aide pour récupérer MajComb qui semblait être l’amie d’un homme nommé Charles Xavier, un nom qui ne me disait rien du tout mais au moins j’avais l’impression que cette évasion était plus facile que prévue et sans mauvaise surprise. Enfin pour le moment car je savais bien ce qu’il coutait de fuir Genosha, des troupes d’élite allaient être sélectionnées pour nous pourchasser au travers du monde. Un monde qui la allait s’appeler la Louisiane.

Tu devrais finir sur une table de dissection.

Pendant les premiers temps, j’étais devenu le garde du corps attribué du Docteur, veillant sur elle en restant caché dans les profondeurs des Bayous de Louisiane. Je me dois de constater que je suis quelqu’un qui semble destiné à être dans la nature, les égouts ou les marais… Comme quoi, même la vie tente de dire que je suis un monstre à cacher aux yeux du commun des mortels. Même si finalement je n’ai rien pu faire pour elle, et que notre vie était assez tranquille, ce Docteur me remercia souvent de ma présence, finissant ses recherches. Mais cela ne s’arrêta pas la, non elle devait en confier une partie à ce Charles Xavier vivant dans un Institut et une autre partie devait être confiée à un homme vivant à Berlin. Cette idée était assez effrayante, moi… partir en Europe, dans une ville, une ville avec du monde…  Bon sang, se rendaient-ils compte que je n’avais que 16 ans ? Si j’avais un cœur, je crois qu’il s’emballerait dans ma poitrine mais vu la gentillesse du Docteur Majcomb, je n’ai pas su refuser, acceptant cette mission sans savoir ce qui allait m’attendre.

C’est un mutant, membre des X-men, qui me briefa, m’expliquant ce que je devrai faire et je ne cessais de répéter ces mots dans mon esprit, encore et encore. Bon, je vous rassure, ils ne sont pas assez fous pour m’y envoyer seul. Nous étions donc partis pour cette mission, accompagné de deux autres mutants, tentant de cacher mon apparence sous des vêtements que je trouvais étonnant. Après tout, je n’étais pas habitué à la sensation du tissu recouvrant presque intégralement mon corps. L’esprit totalement concentré, arrivé à Berlin, transportant le colis sur moi, c’est quand nous sommes arrivés à la grande place que tout allait prendre une tournure très différente. D’autres mutants étaient présents, et ils étaient la pour nous, des mercenaires… Je ne savais pas et je n’ai jamais su s’ils voulaient le colis, ou si c’était Genosha qui les avait envoyés, mais ils n’étaient pas la pour parler, uniquement pour combattre. Un d’entre eux était une sorte de pyrokinésiste, s’enflammant totalement au point de ne laisser qu’un squelette sous les flammes.

Je n’avais surement pas réfléchi agissant sur le coup en suivant la situation, confiant le colis à un de mes partenaires pour me mettre entre eux et les ennemis. Dès que le mutant enflammé s’élança, brulant tout sur son chemin, je déployai mon corps pour former comme un mur avec ce dernier, un mur encaissant les attaques de l’ennemi et protégeant les alliés pour qu’ils puissent partir achever la dite mission. L’être face à moi me cria que j’aurais du finir sur une table de dissection, ce qui me bouleversa avant de répondre que je suis vivant, que je mérite d’être en vie. Mais ces paroles ainsi que tous les témoins allaient changer la donne. Mon combat n’était en rien agressif, j’entravais les adversaires avec mes bandelettes, je m’interposais pour les retenir qu’ils ne fassent que m’affronter, mais les citoyens autour de nous avaient peur… Des spectateurs effrayés.

Cette créature est trop dangereuse.

Trop jeune pour comprendre tout, trop apeuré pour gérer une telle situation, envahi par la peur des témoins de la scène. Je n’arrivais plus à me contrôler, moi qui ne cherchais qu’à entraver mes ennemis, cette peur autour de moi grandissant se faisait ressentir, absorbée naturellement par mon corps, mon énergie. Mon pouvoir grandissait petit à petit, ce qui rendait mon apparence que plus effrayante, le blanc des yeux brillant, le bleuté de ma peau s’assombrissant. Plus ils avaient peur, plus mon pouvoir était intense et plus leur peur grandissait. Vous voyez le cercle vicieux ? Et bien à nouveau je sentais que le contrôle s’échappait, je m’étais mis à crier sur ces témoins, leur dire de fuir, de partir… Voulant qu’ils sortent de ma zone de perception, mais aussi les protéger de ce qu’il risque d’arriver. J’avais même relâché mes ennemis pour qu’ils puissent fuir et non se retrouver au piège, mais l’un d’eux ne comprit pas ma bonne attention, venant m’attaquer avec sa force surhumaine, me frappant ce qui me déconcentra sur le coup et ouvrit le portail. C’était trop tard… Mon hurlement pourfendit l’air, un « NON » insistant… Un appel à l’aide… « Je ne sais pas le contrôler… » Alors que les objets de mon environnement volèrent vers moi, aspirés, que l’ennemi avait déjà disparu et les citoyens commencèrent à se faire attirer, s’agrippant à ce qu’ils pouvaient. Je tentais de me concentrer, d’arrêter cela, mais ils avaient encore plus peur et mon corps ne faisait que se déployer. « Pitié… Aidez les… ».

Un cri pour demander à quiconque aurait les moyens d’aider ceux qui se font attirer par mon vortex. Mais heureusement il eut une intervention, des personnes arrivant par les cieux, des héros de ce monde qui se faisait appeler la Justice League. Bon, il eut une légère confusion mais je ne leur tiens pas rigueur, la situation n’était pas en ma faveur et le principal était d’éviter que des innocents se retrouvent à jamais enfermés en moi. Ils sauvèrent plusieurs de ces citoyens, combattant mon attraction mais la peur était toujours autour de moi, continuant à me nourrir. Je me battais pour tenter de tout refermer, mais une phrase me frappe, un de ces héros qui libéra soudainement « Cette créature est trop dangereuse. » Créature, voilà ce que je suis, même pour eux… Une créature dangereuse. Ils arrivèrent provisoirement à bloquer mon vortex, lancèrent différentes attaques pour m’affecter, réussissant à me frapper et me rendre inconscient. Une bonne solution car naturellement mon corps se referma autour du portail, mettant fin à cette attraction.

Les autorités arrivèrent sous la surveillance de ces héros, veillant à ce que je sois bien enveloppé et attaché pour éviter que mon corps s’ouvre. Sauf que malheureusement ces autorités n’étaient pas réellement ce qu’elles voulaient faire croire. Je n’ai jamais vu un juge ou une prison, j’avais directement été transporté vers un laboratoire pour être immergé dans une substance étrange qui me priva directement de mes capacités. Une cuve qui allait repartir pour l’Amérique dans un vol privé… j’étais entre les mains de Cadmus, et la seule chose que je souhaitais sur le moment, c’était que les deux autres mutants aient eu le temps de finir la mission.

Le Phénomène est sous bonne garde.

Comment parler de cette période de ma vie… A mes yeux elle était intemporelle, douze longues années enfermés dans un tube hermétique avec ce fluide épais, un tube qui ne laissait échapper aucun son de ma prison. Douze ans où de temps en temps ils me congelaient pour me transporter, découvrant à mon réveil un nouveau décor.  De temps en temps ils vidaient ma cuve pour envoyer d’autres produits faire des essais, dont une brume étrange qui d’après le scientifique allait m’être fatal mais qui ne me fit rien. J’ai crié, supplié, appelé, mais jamais je n’avais de réponse, juste toujours le même scientifique pour m’étudier, le même qui cherchait à faire des prélèvements, qui semblait vouloir faire de moi une arme ou trouver comment me reproduire pour avoir quelque chose de facile à contrôler. C’était dans ce genre d’instant que je me demandais une chose… Où sont ces fameux héros ? Ne connaissent-ils pas ce genre de lieu ? Je le voyais bien, je n’étais pas le seul cobaye enfermé, pas le seul à subir. C’était un peu comme un retour à Genosha, me rendant compte que l’homme est pareil, quelque soit la nation. Après des mois… Peut-être des années… J’avais arrêté de tenter de me débattre, abandonné les cris ou les supplications, je regardais juste devant moi, n’écoutant même plus, récitant juste dans mon esprit mes souvenirs, les souvenirs des livres que j’avais lu dans mon enfance, attendant le jour où ils en auront marre et trouveront le moyen de me tuer.

Ce qui m’a le plus affecté, ce ne sont pas toutes les horreurs que j’ai subies, mais bien le faite qu’une jeune femme asiatique avait infiltré cette base. Une mutante qui mit rapidement hors d’état de nuire le scientifique ainsi que plusieurs gardes, travaillant sur les consoles pour en retirer des informations mais en me voyant, en croisant mon regard, elle hésita. Après un court instant, elle m’avait fait signe pour me faire comprendre qu’elle allait me faire sortir de la, sauf que malheureusement un homme était rentré. J’ai hurlé, je voulais me débattre pour tenter de la prévenir, mais aucun son ne sortait de la cuve alors que je vis l’homme arriver derrière elle et la poignarder à plusieurs reprises avec le sourire aux lèvres quand son corps mort tomba à terre, se vidant de son sang. Cette mutante était morte en voulant me sauver, même emprisonné j’apporte la mort autour de moi.

Douze longues années avant qu’il se passe une véritable chance de sortie, un hasard complet… Des enfants, enfin des adolescents, qui infiltrèrent Cadmus. Je ne connais pas la raison de leur venue, mais au moins ils avaient désactivé les systèmes de sécurité, peut-être intentionnellement ou alors accidentellement. Le fluide de ma cuve se vidait mais j’étais toujours enfermé, toujours prisonnier. C’est quand ces étranges adolescents causèrent la destruction de ces laboratoires Cadmus que j’ai réellement été libéré. Un être humain serait mort à cause des explosions, de l’incendie, mais j’avais survécu, faible, perdu mais vivant, sortant des décombres le plus discrètement possible pour rejoindre les égouts les plus proches avant d’être remarqué, retrouvant enfin la liberté dans un monde qui m’était maintenant totalement inconnu.

Je ne suis plus seul.

La vie dans les égouts était des plus étrange, surtout avec la présence des Morlocks, habitués de ces lieux, des mutants que je préférais éviter pour ne pas leur causer d’ennuis. Mais ils n’étaient pas les seuls à vivre dans ces profondeurs, il y avait aussi ce rat géant qui ne cessait d’errer en recherchant ses quatre fils perdus. Du coup la nuit je sortais dehors, chercher des vêtements pour me dissimuler, les ramassant dans la rue ou les poubelles, regardant la télévision au travers de baies vitrées pour tenter de comprendre ce nouveau monde, écoutant les personnes parler dans la rue. Entendre parler de recensement, cela me faisait penser à Genosha, me disant que cette Amérique n’allait pas tarder à priver les citoyens de leurs droits pour faire comme dans ma patrie tout en criant être le symbole de la liberté. Squatteur, vagabond, clochard, voilà ce que je suis devenu, ramassant les livres que je pouvais trouver pour passer le temps dans la lecture, continuant à me tenir informé en écoutant les discours de certains journalistes comme J. Jonah Jameson qui avait toujours un passage sur les écrans géants se trouvant sur les places de la ville. Personne à qui parler en dehors des chats de gouttières, évitant le contact humain de peur d’accidents, ou de retomber sur la Justice League. Ma vie était faite chaque jour de peur, mon ennemi était toujours auprès de moi, il était ma propre personne et tout ce qu’il me restait c’était cette survie.

Deux ans ainsi avant que la vie me tende enfin la main, que cette femme à la chevelure blonde apparaisse à moi. Je ne comprenais pas réellement mais elle avait su trouver ma trace à cause de l’anomalie créée par le vortex se trouvant en moi et les interférences psychiques que je crée par ma capacité de ressentir ainsi qu’absorber la peur. J’ai tenté de fuir quand elle s’était approchée de moi, craintif, me méfiant surtout du piège que cela pourrait représenter. Je ne voulais plus finir en laboratoire, ni devenir un esclave ou une arme. Mais elle avait su trouver les mots justes, ceux pour me rassurer, pour exprimer qu’elle pouvait m’aider à combattre la peur, à maitriser mes pouvoirs, à aider les autres. J’accepta finalement de suivre celle qui se nommait Emma Frost pour rejoindre les Hellions et la seule chose que j’avais ajouté, furent quelques mots exprimant parfaitement ma vie.

« J’espère juste que moi, l’enfant du diable, le monstre que certains voient dans leurs cauchemars, la chose qui devrait finir sur une table de dissection, la créature trop dangereuse… je ne vous décevrai pas. »




 
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Message  Nils Styger Jeu 8 Déc 2016 - 22:58

+1 au cas où

Si des personnes veulent déjà apparaitre dans l'histoire d'Abyss, n'hésitez pas. En attendant pour résumer rapidement, il ne sait pas qu'Azazel est son père, ne connait pas ses frères et soeur. Il a vécu son enfance à Genosha, à peine Majeur il est parti en Louisiane pour protéger un Scientifique Genoshien. (Sans le coté Legacy). Il a fini par être capturé et enfermé dans des laboratoires Kadmus pendant plusieurs années pour subir des expériences avant de se sauver et d'être accueilli par les Hellions.
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Message  Janet Van Dyne Ven 9 Déc 2016 - 1:03

Trop cool ce personnage! Je ne l'ai pas vu souvent, mais le voir exploiter ici pourrait être vraiment fun à voir.

Bonne écriture pour ce personnage.

N'hésite pas à nous demander de l'aide si tu en as besoin.
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Message  Jasmine A. Sparks Ven 9 Déc 2016 - 1:54

Joanna va avoir une copine dans le Genosha.

J'adore la description de tes pouvoirs et j'ai hâte de voir ton histoire.

Je ne connais pas trop ce personnage, mais il semble très intéressant. Wink
Jasmine A. Sparks
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Message  Benjamin Jacob Grimm Ven 9 Déc 2016 - 2:09

Bienvenue le petit gnome traumatisé.

Fais attention avec tes bras spaghettis.
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Nils Styger, l'apparence est souvent trompeuse, je ne suis pas un monstre [Hellions] Empty Re: Nils Styger, l'apparence est souvent trompeuse, je ne suis pas un monstre [Hellions]

Message  Emma Frost Ven 9 Déc 2016 - 6:19

Bienvenue Nils !
Très bon choix de personnage et de groupe ! Tu vas voir, les filles des Hellions vont être adorables avec toi, tu vas être chouchouté ! Smile
Cordialement,
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Nils Styger, l'apparence est souvent trompeuse, je ne suis pas un monstre [Hellions] Empty Re: Nils Styger, l'apparence est souvent trompeuse, je ne suis pas un monstre [Hellions]

Message  Nils Styger Ven 9 Déc 2016 - 13:08

Janet : Merci beaucoup, j'avoue qu'il est peu exploité mais j'aime son opposition, un mutant qui a tout du monstre mais refuse d'en être un. Je vais par contre devoir beaucoup l'adapter dans les évènements de sa vie par rapport au Legacy, M-Day, X-Corps, la confrontation Mystique (la mort de Sunpyre, Stacy X... etc), Azazel,... Mais je pense que cela ira

Jasmine : Merci, Nils aura surement plaisir de rencontrer la dite Joanna. Cela fait si longtemps qu'il n'a plus vu Genosha.

Ben : Thanks Big Rock

Emma :
Merci surtout de m'accueillir au coeur des Hellions.
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Message  Valerie E. Hopkins Ven 9 Déc 2016 - 15:22

Bienvenue sur le forum, Abyss!

J'espère que tu vas te plaire dans les Héllions.

Sinon, j'aime déjà beaucoup ton caractère et tes pouvoirs. Wink
Valerie E. Hopkins
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Nils Styger, l'apparence est souvent trompeuse, je ne suis pas un monstre [Hellions] Empty Re: Nils Styger, l'apparence est souvent trompeuse, je ne suis pas un monstre [Hellions]

Message  Diana De Themyscira Ven 9 Déc 2016 - 17:57

Un personnage fort intéressant et à développer sur ce forum.

Bonne rédaction pour ta fiche.

Et n'oublie pas d'envoyer un message ici quand ta fiche est terminée. Wink
Diana De Themyscira
Diana De Themyscira

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Nils Styger, l'apparence est souvent trompeuse, je ne suis pas un monstre [Hellions] Empty Re: Nils Styger, l'apparence est souvent trompeuse, je ne suis pas un monstre [Hellions]

Message  Victor Von Doom Ven 9 Déc 2016 - 21:06

Bienvenue victime de Genosha et des laboratoires.

Je suis complètement attristé de voir votre sort.

Venez me voir en Latvérie pour discuter de votre terrible passé, je suis ouvert pour cela.
Victor Von Doom
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