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Un soutien presque sincère [Lex Luthor]

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Un soutien presque sincère [Lex Luthor] Empty Un soutien presque sincère [Lex Luthor]

Message  Lilian D'Eyncourt Jeu 19 Nov 2015 - 19:26

Le monde de la presse était un business comme un autre. Ceux qui revendiquaient une neutralité absolue se mentaient à eux-même ou ne feraient jamais fortune. Avec tous les titres qu'il devait promouvoir, Lilian veillait à définir des lignes éditoriales nettes, afin d'éviter une prise de position maladroite dans un débat, même s'il s'agissait de la plus recevables de toutes. Il existait toujours plusieurs vérités, et nombre de choses que les lecteurs refusaient d'entendre. En période de campagne politique, il fallait aussi faire des choix, en poussant subtilement un candidat plutôt qu'un autre. Lilian suivait de près l'actualité afin d'évaluer sa position. Il n'était pas cynique au point de s'engager près de l'orateur qui lui offrirait les meilleurs avantages sans avoir essayé de les négocier lui-même. Son rôle avait un poids dans l'opinion publique, il préférait privilégier le programme le plus arrangeant. Il n'aimait pas William Striker et avait un mépris pour les conservateurs en général. Au-delà de sa difficulté à saisir les principes de la bonne pensée chrétienne, il craignait un recul des droits mutants si son parti passait. Les derniers débats avaient évoqué la possibilité de ficher les individus dotés du gène x, et, même s'il cachait bien son don, il craignait qu'une loi de ce type entraîne un climat de méfiance qui mettrait à mal son secret. Il avait toujours fait son possible pour défendre les mutants, même s'il prétendait garder une position plutôt neutre sur le sujet afin de ne pas aiguiser les soupçons. S'il était découvert, les appels à la tolérance seraient vains. On ne mettrait plus en doute le fait qu'il avait utilisé ses semblables pour gravir les échelons rapidement, il serait assez facile de l'associer à plusieurs meurtres par anémie non expliqués. Et sans cela, très franchement, qui voudrait faire confiance à un mutant instable et capable de vous vider de votre sang ? On avait déjà vu patron plus attirant.

Lex Luthor semblait un meilleur parti. Déjà annoncé favori malgré son passé houleux avec la Justice League, l'homme avait su se reprendre avec l'intelligence qui le caractérisait. En laissant sa technologie à disposition pour défendre l'Amérique contre le terrorisme au début des années 2000, il avait su assez efficacement faire oublier au peuple que toutes ses armes avaient d'abord été développées dans le but de combattre Superman. L'opinion publique changeait plus rapidement que les gens ne voulaient le croire. Luthox était devenu une figure rassurante et protectrice avec laquelle Stryker rivalisait difficilement malgré ses engagements très militaires. Néanmoins, avec l'approche des élections, personne n'était à l'abri d'un revirement de situation. L'opinion publique était une chose fragile oui, il existait bien moins de réels convaincus qu'on ne le pensait. Quand un candidat traînait un passé trouble derrière lui, il restait vulnérable à un coup en traître qui pourrait redistribuer toutes les cartes. Le soutien des médias était donc indispensable pour éviter une déconvenue, et Lilian suivait avec intérêt les manœuvres du candidat pour évaluer au mieux la situation, vérifier la pertinence de son engagement. S'il Luthor accédait à la présidence, il aurait un partenaire solide. Ses affaires se portaient bien, mais il anticipait la crise. Depuis qu'il avait lié ses activités à celles de la famille Kolyakov, ses mesures de sécurité n'étaient plus suffisantes. Il avançait donc prudemment, assistait aux meetings politiques, se présentait aux uns, aux autres, sans laisser entrevoir de réelle préférence depuis plusieurs mois. Il se laissait courtiser, avait déjà reçu quelques propositions qu'il se laissait en réserve. Seul Luthor ne l'avait pas vraiment approché. Malgré son image contrastée, l'homme ne semblait pas adepte de la corruption et des pots de vin avec les médias. Il faudrait donc nouer un accord qui puisse passer pour une simple initiative politique de l'empire D'Eyncourt.

Ce soir, Lilian s'était rendu à un meeting privé, où Luthor proposait de répondre aux questions des personnes les plus influentes de la ville. Politiciens, magistrats, grands PDG, banquiers, tous les possibles contributeurs à la campagne électorale étaient réunis dans une ambiance guindée à laquelle il n'arrivait jamais vraiment à s'habituer. Il avait salué les têtes habituelles, envoyé les piques habituelles, en jouant le rôle qu'on attendait de lui, celui d'un amuseur aux répliques corrosives et aux intentions insondables. Personne n'engageait la discussion avec lui dans l'espoir d'avoir une réponse claire sur la santé de ses affaires, mais pour le plaisir d'entendre le bon mot qui lui permettrait d'esquiver un développement. Son aisance sociale n'était qu'apparente, il n'aimait pas s'investir dans des conversations et avait trouvé par ce moyen une façon agréable d'éviter de se retrouver piégé trop longtemps dans les bavardages interminables d'un fâcheux. A la fin du débat, il passa donc d'un groupe à l'autre en laissant traîner ses oreilles et en attendant l'occasion idéale pour discuter avec Lex Luthor sans avoir à interrompre une discussion, chose assez peu évidente avec la célébrité de la soirée. Il s'approcha donc peu à peu, de sorte à pouvoir se présenter devant l'homme au moment où son dernier interlocuteur se retournait pour accepter une coupe de champagne. Quelques minutes d'inattention pouvaient être fatales.

– Beau discours Monsieur Luthor. Je regrette de ne pas avoir convié plus de journalistes, ils auraient pu en tirer de bons articles… Mais il me semble que nous n'avons encore jamais été directement présentés, je suis Lilian D'Eyncourt.

Il lui serra la main. L'homme qui se tenait devant lui était encore un inconnu dans le privé. Il restait donc dans le protocole, avec une présentation de rigueur, des flatteries légères qui invitaient à un retour qui, il l'espérait, lui donnerait une marge d'action plus aisée. Lilian ne voulait pas donner d'emblée l'impression à Luthor qu'il avait déjà choisi son candidat, ce qui n'était de toute manière pas le cas. Il n'évoluait pas dans un monde où les soutiens étaient gratuits, même lorsqu'ils étaient sincères.
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Message  Alexander J. Luthor Ven 20 Mai 2016 - 0:31


    Tous politiciens d’aujourd’hui connaissent les raisons pourquoi les alliances sont les jeux les plus dangereux et inévitables dans l’arène politique. Chacun des membres d’un Cabinet ou encore d’une grande administration publique s’affichent clairement comme des acteurs jouant avec le cadre politique et social du système. J’ai toujours appris de faire une différence importante entre l’homme politique et le businessman, l’un est centre de toutes les polémiques pendant que l’autre est souvent oublié malgré les différentes controverses autour d’eux. C’est l’une des raisons pourquoi Donald Trump est revenu le bouffon favori des médias et du milieu politique quand celui-ci est réapparu dans les grandes répliques des favoris républicains avec le grand intellectuel William Stryker. Je me plais quand même de jouer sur une carte très joviale cette élection. Quand les politiciens les plus dangereux s’affichent clairement dans un parti dépassé, je me retrouve à avoir des soutiens et des alliances. Je n’ai pas besoin d’aller chercher le soutien chez les autres, souvent le soutien vient naturellement. Il suffit de faire couler la bêtise des autres pour me laisser la place. Il existe oui des dangers, mais je pense réunir le plus d’individus du même coté. Je crois, même sans me vanter, que Superman pourrait voter pour moi vu les clowns qui s’affichent publiquement avec des discours outrageusement absurdes.

    Aujourd’hui, j’ai consacré une partie de mon horaire à une rencontre plutôt spéciale avec plusieurs personnalités publiques importantes. Après un discours conciliant sur la sécurité, sur l’économie ou encore sur le social, je commence surtout à rencontrer les nombreuses personnalités qui ont décidé de me consacrer le temps. Certains PDG, quelques politiciens, magistrats et de nombreux autres lobbyings étaient présents. C’est le travail de tous les politiciens américains de faire ce travail, de marquer les esprits des grandes influences pour éviter des renversements dans une démocratie non uniquement réservée aux citoyens, mais bien aux groupes de différentes influences. Après avoir rencontré l’un des multiples banquiers de New York, un jeune visage se présente.

    Aujourd’hui est une journée plutôt spéciale car je rencontre un jeune entrepreneur ayant grandement réussi dans plusieurs zones de l’économie, mais qu’au moins, ils restent quelques neurones à celui-ci pour éviter les ressemblances avec ce cher Donald Trump. Lilian d’Enycourt m’est connu par mon passé plutôt tumultueux, enfin je ne le connais pas personnellement. Son nom ne m’est pas inconnu par le principe d’une longue histoire de sa famille. J’ai toujours eu une mémoire plutôt photographique envers les noms ou les visages. Je ne connais pas son Histoire, mais si celui-ci a été capable de proliférer une richesse familiale, sa capacité d’adaptation est bien plus poussée que les autres entrepreneurs. On croit souvent que c’est facile d’avoir une fortune familiale, mais les défis sont souvent plus importants par l’image créé précédemment par notre paternel ou encore les obligations de celui-ci envers le marché actuel.  

    Je me reconnais honorer quand même de recevoir une minime image positive du jeune entrepreneur. Mes actions du passé ont beaucoup influencé parfois un visage négatif de ce que je pouvais être vraiment. Je me souviens même de certaines émissions qui m’ont caricaturé comme un fou psychopathe complètement instable, incapable de contrôler mes émotions. Je me sens quand même soulagé de ne pas devenir un clown des médias comme Donald Trump et d’avoir gagné quelques points pour une candidature pragmatique et plus intelligente.

    Je me perds dans mes pensées, mais j’accueille avec sourire et les politesses physiques de base le jeune businessman. Ma main vers l’homme, elle rencontre facilement la sienne pour suivre avec une discussion entre nos deux parties.
    « C’est un réel plaisir de vous rencontrer. Si je ne vous connais pas personnellement, je me souviens dans mon passé d’avoir vu votre nom de famille quelques fois. Peut-être de vos parents ou de cousins éloignés, mais c’est plaisant de rencontrer enfin un visage derrière ces noms. Et ne vous en faites pas pour le nombre de journalistes, j’ai toujours mieux apprécié des soirées plutôt intimistes. Alors, vous êtes un peu intéressé à la politique ou c’est simplement pour surveiller le jeu des élections? » Certains individus voient réellement les élections comme un jeu, d’autres ont la perception de beaucoup jouer avec ce processus et encore plusieurs en ont totalement rien à faire. Je suis intéressé naturellement par la vision d’un jeune entrepreneur tel que Lilian.
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Message  Lilian D'Eyncourt Mer 8 Juin 2016 - 20:11

Le problème quand on entrevoyait toutes les possibilités, pensait à soi sans s'attacher à rien, était que le concept même de conviction vous échappait. Dans son adolescence, Lilian avait tenté de se construire une opinion politique sans grand succès, pour en arriver à la simple conclusion que certaines choses lui déplaisaient plus que d'autres. Il ne comprenait rien aux fanatismes zélés, aux élans militants, au feu des révoltes. Tout l'ennuyait. Dans son monde, les bons sentiments existaient pour manipuler les esprits primaires de la masse en quête de salut, l'esprit conservateur était pour les âmes vides incapables de se référer à autre chose qu'à des vérités toutes faites – même quand elles avaient été écrites par des individus plus proches des hommes préhistoriques que de l'homme moderne. Il n'avait donc de réelle sympathie pour aucun parti, chacun y allant de sa propre arnaque intellectuelle. Il ne pouvait faire le choix d'un monde dominé par la tolérance, où il estimait finalement que les favorisés d'un temps deviendraient juste les rejetés de demain, ni d'un monde où régnait l'obscurantisme avec l'obligation de rentrer dans un rang prédéfini et absurde. Mais, comme la plupart des personnes présentes à ce meeting, il n'était pas fondamentalement concerné par les changements du monde, puisqu'il avait la quasi assurance de garder une fortune qui lui permettrait d'échapper aux pires dérives politiques possibles. Les gens pouvaient s'agiter comme ils le voulaient en bas de ses grands buildings, si le pays devait s'effondrer, il irait ailleurs. Né en Angleterre, il ne se sentait pas d'attache immense avec sa nationalité si ce n'était pour se donner un genre. Les États-Unis l'avaient adopté, mais il n'avait pas de problème à s'évader en Russie, au hasard. Il n'avait pas plus de convictions et sa capacité d'adaptation comme de survie le rendait forcément plus dangereux que nombre d'entrepreneurs. Mais il tenait à jouer ses cartes avec intelligence pour garder sa position à New-York. Si la perspective de partir ne l'inquiétait pas, celle de devoir tout reconstruire le frappait d'une lassitude beaucoup plus profonde. Il n'aimait pas l'imprévu, sauf quand il le choisissait.  

En ces temps troublés où il n'était pas facile d'être prémuni contre un renversement soudain de l'opinion publique, Lilian avançait ses pions en douceur. Les républicains savaient jouer sur plus de tableaux que ne le prétendaient les médias en les diabolisant, et en visant une cible plus petite bourgeoise qu'ils ne voulaient bien l'admettre. Le réveil des masses silencieuses était une potentielle mauvaise surprise à ne pas négliger pour les affaires. Aujourd'hui, le discours des démocrates était même celui qui se mordait le plus la queue devant les craintes pas forcément infondées de l'Américain moyen. Mais que la menace mutante soit une réalité pour les humains n'était pas le souci de Lilian. Il aimait les personnes qui célébraient la tolérance tant que leur ouverture d'esprit béate lui permettait de prendre du pouvoir. Et, concrètement, jouer les philanthropes facilitait la communication, c'était une chose qui rendait aussi les gens plus complaisants. Il n'avait pas de réel problème à ce que l'on s'amuse à ressortir les frasques de ses années étudiantes, ses soucis de drogue, comportements inappropriés en plein vernissage ou la liste de ses conquêtes, mais il n'avait pas envie qu'à force de fouiner, des éléments plus sordides remontent. Et, bien entendu, il préférait s'assurer que rien ne permettrait au statut des mutants d'être remis en question. Luthor s'affichait-il, comme beaucoup, dans un clan politique par pur carriérisme ou conviction ? On pouvait avoir quelques doutes sur sa tolérance des mutants quand il avait été le premier à vouloir prendre des mesures contre les surhommes, mais tout le monde pouvait changer d'avis… ou d'ambition. L'un ou l'autre ne le gênait pas. Il préférait presque être assuré d'être confronté à un froid stratège qui, au moins, parlerait le même langage que lui.

Cependant, il ne pouvait rien déterminer pour le moment, et il n'y arriverait peut-être jamais. Ça n'était pas important. L'essentiel était d'accorder leurs intérêts, et cela passerait par tenir le discours approprié. Par politesse, Luthor lui rappela que son nom lui était vaguement familier, et il était heureux qu'il n'en sache pas plus sur lui. Si sa réputation n'était pas toujours reluisante, son père n'avait pas très favorablement marqué les personnes qui se souvenaient de lui, et son grand-père était un véritable requin, qui, heureusement, avait surtout sévi en Europe.

– Ma famille est effectivement dans les médias depuis quelques générations, précisa-t-il, mais nous étions surtout en Angleterre avant que je ne reprenne les affaires.

Ce n'était un secret pour personne. Les revues pour entrepreneurs s'étaient souvent intéressés à sa belle success story de grand nom anglais venu aux États-Unis pour faire fortune, et des journalistes avaient déjà publié des essais sur l'influence de sa famille dans les médias au début du XXe siècle. C'était une page de l'Histoire un peu oubliée depuis, mais son nom gardait un quelque chose de familier et symbolique.
Peu dupe, le candidat essaya très vite de savoir quels sentiments l'amenaient vers lui. Fallait-il jouer franc jeu d'emblée ? Non, ce n'était ni très prudent, ni très amusant non plus. Mais il ne mentirait pas. Il avait bien assez d'idées en sommeil pour en négliger une, en développer une autre et rester parfaitement sincère. Tout était question de dire les bonnes choses au bon moment. Il lui tira donc un sourire amusé.

– Un peu des deux, je dirais. Les médias ont leur rôle à jouer dans les querelles politiques, nous devons bien surveiller les tendances. Mais si je n'avais aucun intérêt pour ce domaine, je me contenterais de mes revues d'art.
- Et c'était effectivement alors qu'il n'avait pas décidé quel tournant sérieux donner à son avenir que Lilian avait lancé une revue d'art provocatrice, qui avait son cercle d'adeptes, au milieu de ses études universitaires. - Comment ne pas suivre avec attention le parcours d'un homme qui a su effacer son passé le plus sombre pour devenir, si je ne me trompe, le favori des derniers sondages ?

Le passé sombre était un point qui pouvait poser problème dans la campagne, et que les adversaires de Luthor utilisaient allègrement. Lilian ne cherchait pas vraiment à flatter le candidat, il espérait lui faire évoquer sa côte de popularité pour en avoir une meilleure idée, et évaluer le niveau de confiance qu'avait l'ex ennemi de Superman vis-à-vis de l'opinion publique.
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