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Cyber-Team

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Message  Tessa Mar 11 Aoû 2015 - 18:56


Pourquoi suis-je revenue ? Je pense que l’on peut considérer l’Institution Charles Xavier comme ma première véritable maison. D’un autre côté, mon loft est à Graymalkin Lane également, mes fiches d’impôts sont formelles et les dossiers du SHIELD également. J’éviterai de m’étendre sur le dernier quand aux premières, je n’en vois pas l’intérêt ; elles changeront du fait de la démission comme de la reprise d’études mais ça n’a rien d’intéressant en soit. Contrairement à la question qui me conduit à penser cela. Et à laquelle je n’ai pas répondue d’ailleurs mais cela m’occupe, c’est le principal.

Pourquoi suis-je revenue ? A un niveau purement pratique, mon utilité dans l’Initiative était obsolète : il est inutile de surveiller lorsque le nombre de personne appartenant à la « maison » croit avec les années. J’ignore s’il s’agit d’agents dormant comme je l’étais, d’agents double purement et simplement ou d’agents l’ayant rejoint pour tenter d’en faire quelque chose de bien ; il y a probablement des trois et quelque soit la réponse une agente à l’analyse n’était plus d’aucune utilité. Hors je dois avouer déprécier l’inutilité quand bien même c’est moins pire que l’inoccupation. Mais je ne reste pas inoccupée bien longtemps, jamais.

Pourquoi suis-je revenue ? A un niveau officiel, afin de reprendre mes études et d’entamer un diplôme du supérieur sur l’étude des capacités mutantes et surhumaines ; il faudra que je m’y penche mais cela impliquera probablement de la biologie et de la physique. Reste à trouver la filière scolaire vers ce domaine qui doit de plus en plus attirer, vu que la compréhension et les tentatives de fabrications de surhumains ne connaissent pas la crise. A un niveau officieux, je viens prendre une participation différente aux X-Men ; je pense en connaitre moins que la moyenne du fait de mon « isolement » des dernières années mais il se pourrait que j’ai déjà ma place.  Encore une fois, il n’est pas question de restée inoccupée.

Je suis revenue hier et ai eue l’occasion de prendre un peu des nouvelles de personnes que je connaissais déjà comme de me faire une liste de celles à connaitre ; peut-être m’en ferais-je une carte au cas où mes occupations seraient insuffisamment chronophages mais pour l’instant, rencontrer les nouvelles personnes est déjà suffisant. J’ai observée et entamée la conversation avec Jessica Scott dans l’après-midi ainsi que planifiée certaines retrouvailles et cela commence dès ce soir. Riley Prescott. Perturbante à regarder du fait de la structure biomécanique de son corps, voir de la structure tout court de son corps considérant l’aspect bodybuilding de sa musculature, et parfois prévisible de part les raisonnements de son esprit, elle n’en est pas moins sympathique et familière dans ses difficultés avec le ressenti. On c’est rencontrées il y a quelques temps, par Agnees ; les soirées geek à la légalité douteuse mais à la moralité toujours parfaitement altruiste, ce qui pouvait aller de pair comme l’avait démontré HBO en se faisant piquer des épisodes de Games of Throne, c’était plutôt sympa pour faire des nouvelles rencontres surtout lorsqu’il s’agissait de présenter un « ordinateur » nouvellement arrivé avec un autre « ordinateur » ponctuellement présent. Pour ma part, je démens toute affiliation avec une machine, je fais juste parti de la tranche de population atteinte d’un trouble de la personnalité sociopathique, comme 0,2 à 3,3% des personnes selon les estimations. Un bon score même si mon meilleur est celui de l’appartenance à ce que Paul Ekman qualifie de « Génie de la Vérité » dans son Programme Génie, une tranche de population aux capacités d’observation exceptionnelles évaluée à 0,025% de la population par l’étude suscitée. Et si je veux vraiment une raison de mettre des lunettes de soleil, il me suffit d’y rajouter le fait que je suis mutante : la probabilité d’être mutante, sociopathe et génie de la vérité naturel fait donc que j’avais entre 0,000005% et 0.0000825% de cumuler les trois. C’est ça qu’il y a de magnifique avec les probabilités : même la plus improbable peut arriver et si l’on se fie uniquement à elles il en ressort une frustration intense. Cela n’aurait pas du arriver ? Et bien ça l’est, démerdes-toi avec.

Dans le cas de Riley, c’est plus compliqué : l’IA Singularity complique tout. Il est parfois difficile de dire jusqu’où va l’IA et où commence l’humaine, si l’une permet à l’autre de survivre ou si elles ont un compromis conscient ou non pour cohabiter. En revanche, je sais parfaitement dans quel quand je me place s’il faut un jour détruire l’une pour permettre à l’autre d’exister pleinement ; je ne reviendrais néanmoins pas sur le principe des probabilités et mon évaluation de voir cette chose se produire. Même si, en tâchant de cultiver l’aspect humain de Riley, il est indéniable qu’on fait reculer celui de l’IA. Les X-Men savaient ce qu’ils faisaient en l’acceptant à l’Institut puis dans leurs rangs, malgré le peu de formation qu’elle a subie ; ce n’est même pas une question de confiance, c’est une certitude. Tout comme j’ai la certitude que le projet qu’elle va me proposer sera utile aux X-Men.

Le groupe a d’excellents informaticiens et des Cyberpathes de haut niveau ; je suis cyberpathe et j’estime avoir été formée par la meilleure informaticienne de l’Institut. Je me souviens quand Katherine m’a demandé de participer au renforcement des défenses informatiques des X-Men, alors que je n’étais qu’en formation. De la fierté, beaucoup de fierté, suffisamment pour que je prenne parfaitement la mesure de combien j’en avais. Dire que j’ai participé, même de façon mineure, à la protection informatique d’un groupe aussi secret que les X-Men est suffisant pour me faire sourire, même tant d’années après. Du fait, si je n’estime être ni la meilleure informaticienne ni la meilleure cyberpathe, je pense que mon niveau global fait de moi l’une des meilleures.

Pas besoin d’être l’une des meilleures pour effacer les vidéos et autres « preuves » informatiques de l’existence des X-Men afin de les couvrir, ce qui est selon moi la première utilité d’une unité informatique pour l’organisation globale, mais je ne pense pas qu’on s’arrêtera là. J’ai toujours refusé de faire fuiter la moindre information du SHIELD lorsque j’y étais, pour la simple et bonne raison que j’étais un agent dormant et que « m’activer » pour détourner des informations était prendre le risque de compromettre ma mission de surveillance ; un risque inutile puisque j’étais justement là-bas pour trahir si le besoin s’en faisait sentir. Il est probable qu’il en soit de nouveau question, tout autant que le SHIELD et les Vengeurs ne seront pas nos seules cibles. D’ailleurs, contrairement à ce que l’on croit, ce n’est qu’une minorité de Vengeurs qu’il est inutile d’espionner tellement ils s’épandent de partout, mais je ne rentrerai pas dans les détails ca ce n’est pas utile. A dire vrai, mes seuls questionnements sont jusqu’où on pourrait aller : SHIELD ? Hydra ? Weapon X ? 4 Fantastiques ? Last Sons ? BRPD ? Batman Inc. ? J’ai des probabilités là-dessus également et même sur mes propres réactions ; je suis plus dans le futur que dans le présent quand bien même je me dirige vers le lieu de rendez-vous.

Une fois les horaires scolaires, obsolètes en cette période de vacances, passés j’aurai tendance à rentrer chez moi, puisque j’en dispose d’un et il est aussi aménagé et rangé que mon esprit. Néanmoins je m’en retourne à l’Institut pour retrouver Riley. Ma tenue n’a pas changée, elle ne change pas sans raison généralement. Le son de mes talons claque à chacun de mes pas alors que j’avance sur le bitume qui me conduit à la cour de l’Institut. Je suis toute de noir vêtue, tant sur les chaussures ouvertes suscitées que slim qui accompagne au plus prêt mes mouvements ou le débardeur qui le couvre partiellement, sans parler de mon tour de cou de tissu. Mon carré mi-long contraste avec mon visage pâle et la seule touche de couleur qu’est le bleu de mes yeux est cachée derrière les Cyberlunettes aux montures métalliques, lesquelles réparent cependant leur hérésie en remplaçant le bleu par le rouge de leurs verres. L’opacité  a d’autant diminuée que la luminosité environnante l’a fait et, même s’il ne fait pas encore nuit noire, ce n’en sera pas sans rappeler nos soirées geek. Et c'était en partie pour cela que je revenais, avant.
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Message  Invité Mar 11 Aoû 2015 - 23:47

S’il y avait bien une personne parmi les X-Men vis-à-vis de qui Singularity éprouvait un immense respect, c’était bien Tessa. Oh qu’on ne se trompe pas. Elle avait du respect pour un nombre important de X-Men, c’était une absolue certitude. Ne serait-ce que Rogue, Psylocke, Laura, Rachel, Orenda ou Kitty pour ne nommer que celles-là. Au contact de ces gens, elle avait beaucoup apprit. Évolué. La femme devenait plus humaine. La machine étudiait les interactions humaines. Peaufinait ses bases de données. Agissait selon son programme évolutif. Difficile de dire si elle œuvrait pour ou contre le groupe. Qui peut prétendre comprendre une machine? Bien peu de gens. Non. Tessa était définitivement une catégorie à part. Parce qu’elle pouvait comprendre. Parce qu’elle pouvait décrypter, interpréter la logique derrière Singularity.

La confiance. Un luxe que bien peu peuvent se permettre. Pourtant, c’était vers Tessa que Singularity se tournait pour un ambitieux projet. On pouvait dire ce qu’on voulait de la femme machine mais elle avait de la suite dans les idées quand elle s’y mettait. Elle pouvait faire montre d’un redoutable intellect, excessivement pointu et heureusement au service des X-Men et non pas contre eux. Ce n’était en un sens que le retour du balancer : ils l’aidaient. Elle les aidait. Du donnant – donnant. Ceci dit, pour un projet si ambitieux, elle avait besoin de la crème de l’élite en matière de cyberpathes. Elle aurait pu demander à Kitty qui excellait en informatique mais Kitty avait le défaut d’avoir un cerveau humain. Pour accomplir ce qu’elle avait en tête, il lui fallait un certain type de talent. Et Tessa en avait à revendre de ce talent-là. Ou tout du moins, elle le suspectait.

On aura beau dire que de faire quelques actes de piratage informatique simples ne permettent pas de déterminer le niveau global d’une personne mais c’est en réalité on ne peut plus faux. Il y avait eu lors de ces rencontres une telle maitrise du geste que cela trahissait la simple expertise et en révélait beaucoup plus pour la femme machine. Et maintenant qu’elle avait appris que Tessa ne travaillait plus pour le SHIELD et bien… Elle allait pouvoir la recruter pour la division qu’elle comptait créer au sein des X-Men. Plus le groupe serait diversifié et spécialisé, mieux il pourrait conserver son secret. Une curieuse logique diront certains mais c’était mal comprendre la synergie de cette grande famille. Singularity elle-même avait de la difficulté à en saisir toutes les ramifications. Dans son apprentissage humain, elle avait encore plusieurs limitations, malheureusement.

Elle attendait Tessa dans un local qui avait longtemps servit de débarras avant que Singularity ne reçoive la permission pour l’utiliser et en disposer comme elle le désirait. Et là, on aurait pu se croire dans le centre de commandement de n’importe quel film de science-fiction, avec des gadgets high tech et des écrans partout. Au milieu de ce maelstrom de données, Singularity menait la danse dans un environnement à donner des crises d’épilepsie à une statue. Des sons. Des images. Bien trop pour qu’un cerveau humain puisse s’en accommoder. Mais pour elle… C’était normal. Comme si elle se trouvait dans un champ ou une forêt. C’était son terrain de jeu… Et son terrain de chasse. L’arrivée dans la pièce de Tessa fut saluée d’un hochement de tête. C’était probablement la plus grande démonstration d’émotion qu’elle ait faite à cette femme.


« Tu es venue. Excellent. Sans entrer dans les données statistiques, tu sais que tu es d’une rare compétence, exceptionnelle même. Je ne demande d’aide à personne. Ça aussi tu le sais. Conséquemment, je fais appel à ton expertise pour prendre part à un ambitieux projet. En tant que cyberpathe de haut niveau, tu es une pièce maitresse capitale dans mon plan. Désires-tu avoir davantage de détail ou veux-tu simplement télécharger la documentation concernée? »

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Message  Tessa Sam 15 Aoû 2015 - 17:15


Je fais face à la structure du Manoir Xavier sans réellement lui porter attention, quand bien même il n’est pas besoin de fixer une chose pour qu’elle soit analysée par mon cerveau ; je connais les lieux tout autant que leur agencement et ai pu en déduire la structure d’origine comme les ajouts sans avoir la moindre pensée à concentrer sur le sujet. Je franchis les murets grillagés et avance sur les pavés de la cour elle-même, analysant la statue en son centre de la même manière que je le fais pour le reste de l’environnement. Mon regard est parfois fixe, trop fixe, mais je sais voir au-dehors de mon point de focalisation. Sans cela, il me serait extrêmement difficile de gérer toutes les fenêtres informatiques que mes Cyberlunettes  ajoutent à ma vue ; hors, il en est toujours un certain nombre. Je suis multitâche, vraiment multitâche.

Je pousse l’une des portes de l’Institution pour y pénétrer, je lis plusieurs revues de presse informatique sur leurs différents sites et je t-chat avec Agnees, occupée avec un travail estival dans une boite d’informaticiens. J’aurai bien rajoutée une série mais la pause estivale implique que je sois à jour sur toutes celles que je suis ; d’un autre côté, je suis toujours à jour dans la soirée de parution puisque, à l’exception de quelques projets à moyen ou long terme qu’on me propose, je m’occupe au jour le jour. Chercher une occupation est déjà une occupation en soit, ce qui est assez beau quand on y pense.

Beaucoup plus que le local réaménagé et optimisé par les soins de Riley ; elle a optimisé l’espace mais cela n’en reste pas moins exigu et l’impressionnante addition de machines risque de rendre rapidement la température de la pièce insupportable. Je n’ai pas finie d’ouvrir la porte pour pénétrer dans cette salle de contrôle que je relativise pleinement ma demande de rénovation des écuries pour en faire un loft car cela à du revenir bien moins cher que le matériel de pointe ci-présent. Quelle est la valeur qu’on est prêt à accorder à un X-Men, financièrement parlant ? Même si nous sommes un des groupes les mieux financés, et exclusivement par nos propres membres ce qui nous évite énormément de problèmes, nous n’avons pas les ressources illimités ; hors si mes estimations sont exactes, Riley vient de se voir offrir plusieurs années d’un haut salaire.

Je termine d’ouvrir la porte alors que, plus que l’estimation de coût qui croit toujours, mes capacités d’analyses commencent également à s’accélérer, emportant légèrement mon cœur avec elles. Pas un son, pas une information, pas une composante ne saurait être ignorée et tout cela m’assaille de manière harmonieusement gérée. Mon pouvoir est inconscient, je sais les choses sans avoir à les penser, et c’est bien là ce qui m’évite de sombrer dans une quelconque forme d’autisme ou pire. Les doigts d’une de mes mains pianotent néanmoins dans le vide.

La forme humaine de Riley, sa tenue de brassière et pantalon militaire, son hochement d’un visage aux étages cérébrale et mandibulaire développés, sa silhouette et son génotype… tout cela n’est qu’informations dans une pluie de données où chaque goute est identifiée et analysée. Les yeux invisibles derrière mes lunettes, je fixe Riley sans répondre, un léger sourire aux lèvres ; la surprise n’est pas de mise, il était prévisible que les choses soient faites en grand, mais il est un minimum de joie à manifester lorsqu’on retrouve une connaissance appréciée. Cela ne m’empêche pas de me diriger vers elle, écoutant ses paroles tout en commentant avec Agnees, avant de répondre avec plus d’amusement.

Bonsoir à toi aussi. Je vais bien, je te remercie de demander, et toi ? Tu es particulièrement Sing’ aujourd’hui.

M’immobilisant face à elle, je ne fais même pas mine de m’intéresser à tout ce qui nous entour mais penche néanmoins la tête sur le côté en un réflexe aussi reptilien que simulé. Mon cœur s’en retourne à son rythme normal car, maintenant que la pièce m’est familière, mes capacités s’en diminuent à nouveau à un minimum utile et indifférent.

Ton sauna m’a l’air plutôt efficace. Et cher. Néanmoins à la différence de tout ce qui a un processeur ci-présent, je dispose d’une volonté propre et n’ai toujours nullement l’intention d’être une pièce, fut-elle maitresse, dans quelconque plan qui ne soit pas mien. Je vais donc user de cette valeur que tu me reconnais pour demander une réévaluation de mon statut à l’état d’associée, quand bien même je serais bien moins gourmande en ressources que cette entière salle.

Riley a cela d’amusant que, malgré les capacités de calculs de son cerveau, elle ne semble avoir qu’une notion abstraite des chiffres économiques. Je ne doute pas qu’elle soit capable de tenir un budget mais ne pense pas qu’elle en perçoive la valeur « réelle ». Elle est bien trop éloignée du commun pour en comprendre ses problèmes et n’a jamais du tenir un véritable emploi afin de gagner ce dont elle avait besoin. Une chose que je comprends parfaitement, ayant parfaitement jouée les parasites en mon temps. Fort heureusement, il n’est pas question de l’être ici. Je relève ma tête à la normale et range mes mains dans mes poches.

Maintenant, je pense consulter la documentation sur l’un de tes écrans, prendre tous les détails que tu pourras me fournir à l’oral, incluant ceux sur ton fameux plan, ainsi qu’une chaise. Et je te transmets également le bonsoir d’Agnees, son boulot est chiant mais au moins elle peut prétendre au statut de « nerd ». De ton côté, comment ça avance dans cette entreprise ?

Une nouvelle fenêtre informatique c’est ouvert sur mes Cyberlunettes tandis que j’ai porté mon appui sur l’une de mes jambes, pliant légèrement l’autre. J’attends que les informations visuelles apparaissent sur l’un des écrans avant de lui accorder mon centre d’attention, continuant d’effectuer toutes les taches simultanément. Je suis multitâche, vraiment multitâche.
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Message  Invité Sam 15 Aoû 2015 - 20:17

« L’humour ne sied guère aux gens comme nous, Tessa. Et les usages de politesse sont de pures futilités. Tu devrais le savoir. Et oui, je suis plus Singularity que Riley en ce moment. L’humaine a du mal à supporter un tel flux de données. Ironiquement, c’est probablement le seul endroit où j’ai un répit de ses incessantes questions sur la nature humaine et les sentiments. Si illogique… »

Plus de doutes possibles sur qui était qui et quand. L’IA dominait largement pour le moment, un état de compromis qui aurait été impossible quelques mois plus tôt. L’humaine se serait battue de toute la volonté de son esprit contre la machine. Quoi qu’on puisse en dire, les X-Men faisaient du bien à ce duo improbable et forcé. On pouvait penser, à tort, que Singularity de par sa froideur faisait montre d’arrogance mais… En fait plusieurs geeks de l’Institut l’appelaient « Seven of Nine » dans son dos, en référence au personnage de Star Trek si cliniquement analytique. Elle n’était pas foncièrement méchante et ne cherchait pas à être désagréable. Simplement, Singularity imitait les comportements humains, elle ne les ressentait pas. Riley en revanche… Plusieurs avaient eu la surprise de lui découvrir un sens de l’humour!

Mais c’était de Singularity dont il était question ici. C’était elle qui avait fait venir Tessa. C’était elle qui avait un projet à proposer. Et si la machine avait pu éprouver de l’irritation, elle l’aurait fait. Elle avait déjà donné son avis sur l’humour de Tessa et cette gaspillage de salive qu’étaient les formules de politesse mais son homologue en rajoutait une couche. Un sauna? Il était évident que ce n’était pas un sauna quant aux coûts matériels, Singularity avait piraté suffisamment de comptes de ses concepteurs ou de diverses factions criminelles pour se payer deux voire trois fois ce qui se trouvait ici. Mais ce qui lui aurait fait éprouver de l’irritation c’était ce caprice. Pièce maitresse, associée, où était la différence? C’était pour son talent et ses compétences qu’elle l’avait fait venir, par pour ses talents de comédienne et d’humoriste!


« Je pourrais te donner une longue explication comme quoi ceci n’est pas un sauna et que les fonds viennent de moi mais ce serait perdre notre temps. Je ne comprends toutefois pas ce besoin de préciser quelque chose de complètement futile. Pièce maitresse, associée, où est la différence? Je fais aussi partie de l’échiquier. Il n’est nullement question de te considérer comme inférieur. Ce serait illogique. »

Par moments, Singularity se demanda si Tessa n’était pas plus humaine qu’elle ne le laissait entendre. Elle avait de quoi laisser la machine… Pas perplexe, au sens où c’était encore un état émotionnel purement humain mais disons qu’elle augmentait d’une milliseconde ou deux le temps de réflexion de la femme machine. Croisant les bras sous sa poitrine, un tic hérité de l’humaine, l’IA tentait de montrer que ce curieux jeu n’avait ni les effets escomptés ni sa place ici. En la regardant ainsi, on aurait plus attendu cette attitude d’une videuse de bar que d’une experte en cyberguerre mais les apparences et Singularity étaient deux choses différentes. Heureusement, Tessa semblait reprendre son sérieux et donc elle pourrait lui exposer son idée, son plan. Elle avait eu le feu vert, après tout. Il était temps de se mettre au travail pour vrai.

Ceci dit, dans un rare geste proche de l’humain, le coin de sa lèvre droite s’étira légèrement. C’était le plus que pouvait espérer Tessa comme réaction positive. Un demi-quart de tiers de sourire. Et encore, il y avait fort à parier que cela avait demandé tout un effort à l’IA. Elle semblait avoir réagi à la mention d’Agnees mais ce pouvait aussi être un nombre de variables pour le moment inconnues de Tessa. Difficile à dire avec elle. Chose certaine, plus personne ne voulait jouer au poker avec Singularity. Elle n’avait besoin ni de casquette ni de lunette pour cacher son jeu. Approchant une chaise de Tessa pour qu’elle puisse s’asseoir, elle décida de commencer à lui exposer son idée. Autant se mettre dans le bain tout de suite et voir si son homologue avait des recommandations additionnelles à faire. Son expertise serait, comme à l’habitude, appréciée.


« Mon projet est simple : créer une division informatique pour les X-Men. Cyberguerre, espionnage, contre-espionnage… Une division spécialisée pour ce qui va devenir la guerre du futur. Je vise, entre autre chose, à frapper un grand coup dans les ressources de l’Arme X. Destruction de leurs données, pillages de leurs comptes, sabotage de leurs réseaux : de quoi causer des dégâts considérables.

Évidemment, toute menace pouvant opérer contre les X-Men sera une cible de cette division. Nommément, l’Initiative dont tu as fait partie. La désinformation est un outil colossal à avoir dans son arsenal. Tu le sais autant que moi. Considérant tes talents et ton expertise, tu es le choix logique pour m’aider dans cette entreprise. À deux, ce ne sera pas de trop que deux têtes au lieu d’une. La documentation plus approfondie est accessible sur l’écran six. »

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Message  Tessa Ven 21 Aoû 2015 - 19:00


Singularity a cette faiblesse des machines de ne pouvoir se remettre en question car, à la différence des êtres organiques, elle arrivera toujours au même résultat avec un raisonnement donné. Eux non. Moi non plus. Les limitations d’un programme, fut-il destiné à évoluer, seront toujours effectives puisqu’il ne peut se reprogrammer. Elle nous considère comme le même type de personnes mais c’est un tord. Cependant, je ne le rectifierai pas pour une simple raison : il m’accorde sa confiance en une mesure supérieure à celle des autres X-Men. Nous sommes similaires dans cette distanciation envers nos ressentis mais cela s’arrête là ; c’est suffisant pour que nous ayons quelque chose de familier à l’autre mais insuffisant à ce que nous puissions nous qualifier de même type de gens. Un sociopathe a perdue la capacité à comprendre ses émotions, en effet, mais il y a tellement d’autres symptômes que cela : mentir en est un, manipuler un autre. Singularity cherche à manipuler car une personne n’est qu’une variable, quand bien même sa logique lui est incompréhensible, là où un sociopathe tâche de comprendre les personnes et leurs logiques propres afin de les atteindre pour ce qu’elles sont. Les politesses ne sont en aucun cas des futilités, pas plus que les sentiments et la nature humaine : ce sont des outils. Des outils qui dépassent néanmoins l’IA et la dépasseront toujours, quelque soit le point de mimétisme dont elle puisse faire preuve. La supériorité de l’Humain sur la Machine, toujours et quelque soit le perfectionnement de cette dernière.

La seconde réponse est amusante également tant elle est révélatrice de l’étroitesse de point de vue de Singularity. Je l’ignorais riche et m’intéresserai même à la provenance des fonds, tant pour trouver les failles dans les protocoles mis en place par l’IA que pour tromper mon ennui lorsqu’il se présentera. Néanmoins, pour l’heure, je me contente de regarder le nombre de systèmes de refroidissement nécessaires à ce que toute l’artillerie fonctionne sans que les pièces la composant soient trop endommagées. Ça ne sera pas un sauna au sens propre mais en restera désagréable à vivre, de mon point de vue.

Tout autant que la différence entre pièce maitresse et associée, d’ailleurs, qu’il faudra expliquer au programme synonymique de ma vis-à-vis. L’infériorité ne me sied guère mais c’est un détail bien humain sur lequel je m’acharne ; par humanité ? C’est une possibilité. La meilleure même.

Je regarde le geste d’attente humain, observant la fermeture ; si Singularity savait analyser la réalité comme je le fais, les choses lui paraitraient tellement plus logiques chez l’être humain. Par exemple, elle découvrirait que le sourire unilatéral, dit « en coin » et dont le code FACS est R12+R14, ne signifiait pas la joie mais le mépris. Sa programmation n’inclut cependant pas cette possibilité, elle est limitée à une guerre hypothétique et n’est pas apte à s’adapter à autre chose. Nous en revenons aux limites d’un système et à la supériorité de Riley sur tout ce que Singularity ne pourra jamais devenir.

M’asseyant sur la chaise qui m’est offerte par mon interlocutrice sans y voir plus que le moyen d’avoir mon attention, laquelle reste divisée entre un grand nombre de choses avec la discrétion qui m’est propre, j’entreprends simplement d’écouter ses dernières paroles.

La division informatique est une bonne idée, ne serait-ce que pour spécialiser certains éléments plutôt que de laisser chacun se débrouiller dans son coin. La cyberguerre, je ne me sens pas concernée, l’espionnage et le contre-espionnage bien plus. Une division spécialisée pour ce qui va devenir la guerre du futur prête à soupirer, preuve supplémentaire de l’étroitesse de vision de Singularity et de son assermentation à sa programmation. Peut-être faudrait-il un jour que j’aille faire un tour dans son système afin de lui ouvrir des opportunités même si je choisis pour l’heure d’encourager le développement de l’être et sa réflexion indépendante. L’objectif principal de l’Arme X était la probabilité principale quand aux personnes visées par l’IA puisque ses créateurs restaient ses ennemis premiers et une fois encore elle ne voit que des actions directes et superflues. Rien qui n’impactera le monde ou sa très chère Guerre. Elle n’a pas terminée son exposé que je vois déjà plus loin.

Singularity tâche d’en faire de même avec une précision qui tombe sous le sens mais qui est révélatrice du raisonnement mécanique sous-jacent. Quand à évoquer l’Initiative, voici qui est un cruel manque de jugement mais qui me servira bien puisque ma réponse orale est déjà prête. J’attends néanmoins qu’elle ait fini pour l’énoncer avec ma neutralité naturelle, consultant pendant quelques instants l’écran numéro six.

La différence entre pièce maitresse et associée est que la pièce maitresse implique que je sois partie prenante de ton plan là où l’associée implique que nous fassions des plans communs.

Je pourrais aisément laisser Singularity fixer les objectifs et me contenter, par mes remarques et mes conseils, d’être celle qui donne réellement les ordres. Cela ne serait pas plus difficile que de prévoir son prochain mouvement à un jeu d’échec ; car c’est bien là ce que j’ai commencé lorsque je lui ai fait face, une partie d’échec. Et pour battre un ordinateur de haut niveau dans un jeu de stratégie pure, il ne faut pas chercher à le vaincre : il faut chercher à ce qu’il fasse ce que l’on souhaite. L’ordinateur prendra toujours la même décision dans une situation donnée car elle est la plus logique fonction de sa programmation, il faut donc créer ladite situation afin qu’il fasse ce que l’on désire qu’il fasse. Dans le cas de Singularity, il me suffirait de créer la situation propice à ce qu’elle prenne la décision que je veux la voir prendre. Plus problématique, le Weapon X en est capable aussi. Nous en sommes donc, pour l’heure, à une partie d’échec dans une partie d’échec. Celle que Singularity mène contre le Weapon X et celle que je mène avec Singularity. Ma partie d’échec contre l’IA qui impactera celle avec Weapon X, c’est là tout l’intérêt de la chose. Avec le fait que cela m’occupe, bien évidemment.

La désinformation est un outil colossal à avoir dans son arsenal. Oui. Mais l’information est un outil plus efficace encore. Puisque tu veux mon aide, la voici : en tant que pacifistes, car les X-Men sont pacifistes, nous n’avons pas à nous préparer à une quelconque « Guerre du Futur ». Nous avons à l’éviter. Cela implique que ton existence soit remise en question mais ton existence est le fruit de ces mêmes personnes que tu cherches à combattre hors, si tu continues à chercher cette guerre, tu continues à servir leurs intérêts. Si tu n’es pas capable de te détourner de cette programmation, Riley l’est et tu devras plus te fier à elle qu’à toi-même. Vous partagez un corps et sans doute même un cerveau, même si cette hypothèse est remise en question par le fait que tu sembles posséder des capacités d’analyses qu’elle n’a pas et qui suggère que tu possèdes un fonctionnement parasitique, il n’est donc théoriquement pas de personne en qui tu puisses plus avoir confiance qu’elle.

Je me suis toujours demandée si Singularity et Riley étaient deux entités différentes, séparées voir antagonistes, ou si elles pouvaient devenir une seule personne, que cela soit par réunion ou par symbiose. C’est un détail personnel donc il serait perçu comme hors sujet mais c’est néanmoins la plus grande probabilité de sauver l’une et l’autre. Un aparté qui n’en tient pas tellement de la digression dans mon évaluation.

Maintenant, ton mouvement contre l’Arme X est futile. Oui, tu causeras de gros dégâts, et après tu vas les pousser à l’action : peut-être ne s’en prendront-ils pas directement aux X-Men mais ils se renforceront et s’amélioreront pour te résister. Je sais autant que toi que la désinformation est un outil colossal mais il est défensif, il nous permettra de couvrir les traces des autres X-Men. Ce que tu proposes à l’encontre de l’Arme X n’en est pas.

Une évidence à mes yeux qui doit être un non-sens aux siens ; je lui souhaite néanmoins qu’au regard des éléments que je lui ai apporté, Singularity perçoive mon raisonnement voir change le sien. Je ne suis pas son plan mais je ne suis pas une suiveuse, j’ai besoin d’indépendance et une nette préférence à fournir des suggestions qu’à recevoir des ordres.

Nous ne nous limiterons pas à de la désinformation, non, mais plus que voir de l’espionnage et du contre-espionnage c’est vers du trafique d’informations que nous devrions nous tourner. Détruire les données de l’Arme X serait pure perte, il faut les utiliser contre eux. Pirater leurs comptes les mettrait sur la défensive puisqu’ils seront forcément au courant qu’ils ont été floués et risquerait de nous exposer inutilement. Saboter leurs réseaux également. Ce qu’il te manque, c’est la politesse.

Nous en revenons à mon premier point et à mon petit jeu. Si Singularity n’a pas répondue à ma question sur son intégration, son absence de réponse en était une parfaitement suffisante. Et c’était une impolitesse parfaitement en adéquation avec son énoncé de la futilité de l’usage des politesses. Hors, c’est avec cela que je fais régler son affaire. Encore une fois, pour vaincre un superordinateur, il ne faut pas aller contre lui mais s’arranger pour qu’il aille dans notre sens.

L’Initiative est bien prompte à déclarer des ennemis mais tant qu’elle ignore notre existence, elle n’est pas une menace. Ce statu ne sera ré-évaluable que si le SHIELD finit par nous percer à jour hors, même en ce cas, nous avons suffisamment de partisan au sein des Vengeurs pour que nous ne soyons pas considérés comme un adversaire d’entrée de jeu. Ceci n’est pas vrai pour l’Arme X : considérant leurs activités, si SHIELD et Vengeurs découvrent son existence il sera considéré comme la menace qu’il est. En piratant les données de l’Arme X, nous prenons le risque qu’il nous repère et se mobilise contre les X-Men. En s’arrangeant pour que les analystes du SHIELD recoupent les données que nous avons piratées à l’Arme X, nous conduirons les Vengeurs à les prendre pour cible. Si nous n’avons pas été repérées, personne ne saura jamais que nous sommes intervenues dans le conflit. Si nous avons été repérées, l’Arme X se préparera à contre-attaquer contre nous et sera pris de flanc par les Vengeurs. Si l’Arme X résiste aux Vengeurs, il sera toujours possible pour nous d’effectuer une attaque pour saper leurs défenses.

Je minimise l’implication et l’exposition des X-Men tout en cherchant à obtenir un résultat plus efficace voir définitif à l’encontre de l’Arme X en me servant des autres forces en présence. L’Initiative n’est pas mauvaise en elle-même, elle est juste incapable de s’autogérer et refuse toute autorité supérieure par vanité. Mais leur créer une belle chasse au trésor pour les conduire directement là où l’on veut qu’ils soient, à l’encontre des ennemis qu’ils croiront avoir découvert par leur talent et essayer de détruire comme il se doit, cela devrait contenter tout le monde. Le seul bémol que j’y perçois est l’impossibilité d’user de cette manœuvre pour améliorer la position de nos partisans au sein de l’Initiative. Je me contenterai de faire progresser la carrière des agents suffisamment compétents pour suivre la piste qu’on leur laissera.

Le meilleur moyen d’obtenir une chose reste de la demander poliment car la politesse est une convention sociale bien pratique dans les interactions avec autrui.

Je me tais, enfin. J’apprécie le silence qui suit mes paroles, ayant bien trop parlé à mon goût ; c’était nécessaire, c’est donc accompli. Il est probable que j’ai justifiés mes talents et mon expertise par mon exposé tout comme il est possible que j’ai conduite Singularity à progresser. Je suis bienfaisante avec mes proches, à défaut d’être bienveillante. C’est là pure humanité mais, l’humanité étant ce qui me permet de progresser, je n’ai pas à m’en plaindre. J’ai beaucoup progressé en humanité d’ailleurs, au fil des ans. Riley a encore beaucoup de chemin à faire et si Singularity l’accompagne, elles n’en deviendront que meilleur. Mais qu’est-ce que le bien et le mal dans un raisonnement mécanique ?

Je regarde la dernière fenêtre que j’ai ouverte dans mes Cyberlunettes, celle-là même qui me fait suivre l’enregistrement de cette conversation. Dès qu’elle sera terminée, je transmettrais le fichier sur l’une des machines de Singularity, cela sera surement utile pour nuancer sa documentation approfondie. Et l’avantage de la vidéo par rapport à l’écrit est qu’elle occupe bien plus, considérant le temps qu’elle prend.
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Message  Invité Sam 22 Aoû 2015 - 15:57

Singularity fit ce qu’elle faisait toujours quand un sentiment humain négatif pointait le bout de son nez en périphérie de ses circuits : elle croisa ses bras sous sa poitrine et son regard baissa de plusieurs degrés Celsius. Tessa savait comment Singularity fonctionnait. Ses réactions. Et elle savait ô combien Singularity ne devait pas avoir apprécié tant que cela de se faire donner une leçon sur comment elle devait faire les choses. La machine avait le défaut de croire sa logique indiscutable, se basant sur des données concrètes, des statistiques solides et une rhétorique inattaquable. Riley pouvait voir la logique des paroles de Tessa. Et pour tout dire, elle était d’un avis similaire. Singularity était trop agressive pour son bien. Elle avait fait des progrès, au moins. D’énormes progrès. Mais il y avait encore du chemin à faire.

Alors du coup, pour éviter que Singularity ne se lance dans un argument pour le moins inutile, Riley décida d’intervenir. Prenant contrôle du corps, elle indiqua à Tessa de la suivre. Il y avait bien trop d’éléments agressants dans cette pièce pour qu’elle puisse se concentrer décemment. Par contre, dans la petite salle de repos juste à côté… Ça elle pouvait le faire. Il y avait plusieurs points amenés par Tessa qui étaient intéressants. Qui méritaient qu’on s’y attarde sérieusement. À commencer par le fait que si on se servait de l’Initiative pour combattre l’Arme X, cela servait grandement les intérêts des X-Men. Il y avait sans doute d’autres moyens d’utiliser des proxys pour faire la guerre à la place des X-Men. D’autres moyens d’assurer les arrières de cette grande famille dont elle faisait désormais partie. Singularity raisonnait dans l’absolu. Pas elle. Pas l’humaine.

Alors du coup, l’air froid de Singularity se transforma en un large sourire amusé, ce qui indiquait plutôt clairement que l’humaine était aux commandes. Même si en théorie machine et organique avaient « fusionné », ne serait-ce que par habitude, l’une avait le contrôle du corps et l’autre agissait davantage en spectateur. Riley donc s’accota contre la machine à café, regardant d’un air malicieux Tessa. C’était plus fort qu’elle : elle trouvait cela drôle quand Singularity se voyait contrariée. Peut-être un vestige d’une époque où elle devait lutter contre la machine mais bon. C’était plutôt inoffensif au final. Remarquons qu’elle était contre la machine à café et non pas en train d’en boire. L’humaine comme la machine fonctionnaient sur un système autosuffisant et à moins de vraiment vouloir, ni une ni l’autre ne mangeait, buvait ou dormait.


« Je lui ai dit et redit que son plan était trop agressif mais moi elle ne m’écoute pas. Enfin si… Mais pas quand elle a vraiment une idée en tête. Elle me sort ses histoires de statistiques et de projections. Non… Ta proposition est beaucoup plus… Élégante? Tu vois la même situation que moi : il faut garder les X-Men dans l’ombre. La solution de Singularity bien qu’efficace est trop radicale. En fait tu sais quoi?

On pourrait utiliser la division informatique pour la collecte d’informations sur toutes les grosses factions et les principaux gouvernements. Pourquoi se limiter à l’Initiative et à l’Arme X? On ne sait jamais ce qu’on peut trouver dans ce vaste monde virtuel de données et de secrets numériques. Le secret de la Caramilk, par exemple. »


Riley pouvait presque entendre physiquement la remarque d’exaspération de Singularity sur cette histoire du secret de la Caramilk. Et dire que cette histoire partait d’une vieille pub à la télévision… Il n’en fallait pas beaucoup pour irriter la machine, quand on savait comment s’y prendre. Riley avait beau être plus limitée que Singularity sur ce qu’elle pouvait faire mais au moins elle savait profiter de la vie. Et puis bon Tessa aussi était tout un numéro mais elle l’aimait bien quand même. C’est que Riley avait le chic pour fréquenter les cyberpathes. Des gens étranges mais attachants si on se donnait la peine de les connaitre. Et puis bon s’il y avait bien un mythe sur terre, c’était bien celui de la normalité. Plus c’est fou, plus on rit! Évidemment le proverbe n’allait pas en ce sens mais qui s’en soucie? Cela résumait merveilleusement bien les choses.

Fredonnant d’un air absent un air qui lui trottait dans la tête depuis quelques jours, Riley es dirigea vers une armoire avec clavier numérique, entra un code et sortit un pot de café. Elle en prépara une tasse pour Tessa à même sa réserve personnelle, ce qui indiquait aisément que Riley comptait bien faire causette un moment. Après tout, que Singularity approuves ou non, il y avait du travail à faire avant de lancer la division. Il faudrait un esprit un peu plus terre à terre pour apprécier toutes les subtilités des idées de Tessa. Ce que Singularity n’avait hélas pas. Éventuellement, sans doute. Singularity apprenait incroyablement vite pour une machine. De plus en plus, il était évident qu’elle se dirigeait vers l’expression de vrais sentiments. Plus quelque chose de simulé. Quelque chose de réel. De concret. Et ce jour-là… Il faudrait célébrer le phénomène avec Tessa.

Le café préparé, aucune des deux femmes n’avait échangé de paroles depuis un moment. De Tessa, c’était normal. Elle devait être en train de réfléchir à ce que Riley avait dit. Bien que multitâche, ce monument de cyberpathie qu’était sa collègue aimait la chose bien faite. Une chose que respectait énormément l’humaine, forcée par l’habitude de la chose par celle qui fut jadis celle avec les clés de sa prison. Singularity. Comme elle, Tessa ne laissait jamais rien au hasard. Elle était impitoyable… Mais dans un curieux sens positif du terme. Si tant et si bien que c’était possible. En tout cas, il y avait toujours du potentiel dans les idées de la mutante. Une particularité que ne cessait d’amuser l’humaine. Satisfaite de sa préparation, elle tendit la tasse et un beigne à son homologue cyberpathe avant de reprendre la parole d’un ton pensif cette fois.


« L’importance de l’information… Oui, je sais mieux que bien des gens ce que tu veux dire. Tu vois Tessa, le truc de poétique dans ta proposition c’est de faire un joli coup de libéralisation de l’accès aux données. Nous prenons d’un endroit pour en faire cadeau à un autre. Le truc par contre, ce que je me demande c’est que collecter c’est trivial. Pour toi, pour Singularity, il n’y a même pas de défi de ce côté.

Du coup, de faire venir des effectifs en plus pour une tâche si aisée pour vous que l’une de vous deux pourrait le faire seul… Singularity est peut-être trop radicale mais il doit y avoir moyen de faire des coups bas dans l’ombre, ce qui va demander votre talent, votre génie… Et une vraie division. Après j’ai peut-être tout faux mais c’est l’opinion de l’humaine. Une solution élégante, la tienne, et une version modérée de celle de Singularity. »

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Message  Tessa Jeu 27 Aoû 2015 - 11:23


N’est-ce pas amusant de voir que, là où je me prétends possiblement plus humaine que je ne le suis, Singularity ne perçoit pas ses propres réactions humaines ? Il est logique de passer sur la défensive et la dépréciation suite à la vue d’un projet décortiqué, démonté et critiqué mais, si une personne humaine doit faire un effort pour outrepasser cela afin d’y réfléchir, une machine ne devrait considérer qu’arguments et réévaluer sa propre position ; qu’importe qu’elle la change ou non avec l’apport de données. Mais les hormones du cerveau de Riley impactent Singularity, alimentant ma thèse sur le partage de celui-ci. Je suis intéressée par l’étude du fonctionnement de mon amie mais je n’ai jamais réellement vu comment lui demander cela, que ce soit simplement l’étudier ou carrément l’autopsier si elle venait à mourir. Les gens « normaux » ne penseraient même pas à cela, c’est une certitude, et cela engendrerait potentiellement des lésions affectives que j’épargnerai à toute personne m’étant proche. Personne ne peut réellement savoir ce qui se passe dans ma tête et c’est tant mieux.

Et quand bien même je suis douée pour savoir ce qui se passe dans la tête des autres, je dois avouer n’avoir pas évaluée comme probabilité majoritaire le changement qui se présente à moi. Le changement de personnalité était une possibilité mais pas celle que les probabilités désignaient comme principale, ramenant à mon appréciation d’elles et de leur non fiabilité : même la plus improbable possibilité pouvant arriver, se fier mécaniquement à la plus probable revenait à commettre de rares mais graves erreurs. Regardant le visage de mon interlocutrice changer au milieu de toutes mes fenêtres informatiques, je ne réagis réellement qu’à son invitation à sortir de la pièce. J’obtempère, délaissant cette chaise si récemment occupée avec la considération que la prochaine fois, je parlerais d’abord et m’assiérais ensuite afin d’économiser l’installation éphémère.

Suivant docilement dans une autre salle, sans doute d’un usage moins restreint que ne serait celle aménagée par l’IA et plus agréable à vivre moyennant qu’il n’y ait pas trop de monde, j’écarquille une seconde les yeux alors que le nouvel environnement est analysé ; pas de quoi faire réagir mon cœur, mon regard reste absent et invisible derrière la teinture de mes verres. Les informations défilent dans ma conscience, depuis la marque de la machine à café jusqu’à l’amusement de Riley qui se pose contre le meuble, me regardant. Ma tête est tournée vers elle, quand bien même ce n’est pas nécessaire à ce qu’une part de mon attention lui soit accordée ; au début, c’était une question de politesse mais avec les années c’est devenue une habitude.

Et niveau habitude, l’agressivité de Singularity en est une selon moi. Une habitude implantée par sa programmation me prouvant une fois de plus que j’ai raison de croire en Riley comme avenir d’elles-deux. L’IA a peut-être les statistiques et les projections pour convaincre mais l’humaine a un esprit critique et du recul ; savoir jongler avec cela, c’est un apprentissage. Tout comme l’élégance : en arrivant à l’Institut, j’étais une pouilleuse. Désormais, je me considère comme une personne très éduquée. Mais, même si l’idée me passe par la tête, je n’en vais pas jusqu’à la courbette de danseuse en réponse à ce compliment sur ma solution.

Garder les X-Men dans l’ombre quand les X-Men sont une organisation cherchant à rester secrète tombe sous le sens, pour moi, et ce n’est certainement pas à une division informatique qui ne prend guère de risques personnels puisque caché dans la base de les dévoiler. Une telle action pourrait en tenir de la trahison ou de l’incompétence que même ceux c’étant rendu dans d’autres groupes n’ont pas accomplie. Mais passons : je suis sensée savoir quelque chose, visiblement. Jamais comprise cette question : tu sais quoi ? Possiblement mais, afin d’être sure de ma réponse, dis-le moi toujours.

Utiliser la division informatique pour espionner toutes les « grosses factions » et les « principaux gouvernements » ; jusque là ça me semble utile même si je trouve qu’il est une forte possibilité pour que nos capacités soient surestimées face à quelques uns des groupes que je classifie dans les notions précédentes. Caramilk n’en fait pas parti mais me fait sourire considérant qu’il s’agit là d’un trait d’humour, trait d’humour auquel j’accorde tout de même l’ouverture d’une nouvelle fenêtre pour afficher l’ami google et m’en aller en quête de celui-ci. Une seconde m’est suffisante et je réponds donc à Riley afin de lui dévoiler ce secret fraichement récupéré :

Selon la nutritionniste et professeure en science des aliments Christina Blais, c’est probablement le procédé de coulage d’un trait qui est utilisé pour fabriquer les Caramilk. Du chocolat fondu circule dans un tuyau au centre duquel se trouve un autre tuyau de diamètre plus petit, dans lequel circule le caramel liquide. Une série de ces doubles tuyaux est suspendue perpendiculairement au-dessus du moule, les ouvertures arrivant au niveau de chacune des cavités. Au moment du remplissage, le chocolat commence à s’écouler une fraction de seconde avant le caramel, ce qui permet de déposer une mince couche de chocolat au fond du moule. Le caramel commence ensuite à s’écouler, en même temps que le chocolat, pour former le centre liquide. L’injection de caramel est arrêtée une fraction de seconde avant celle du chocolat, qui s’écoule encore un peu pour former la couche du dessus, qui est en fait la base de la tablette. Le chocolat étant à base de gras et le caramel d’eau, ils ne se mélangent pas puisque l’huile et l’eau ne le font pas. Merci Wikipedia.

La Cyberpathie est un pouvoir très utile car une personne connectée à Wikipedia peut tout savoir ; pas forcément des choses vraies mais ce n’est pas tellement grave, surtout lorsqu’il s’agit d’une surenchère destinée à faire sourire. L’information vaudra peut-être également le café que Riley est entrain de faire mais une fois donnée, elle cède place au silence. Je mets les mains dans les poches en l’appréciant de nouveau, me concentrant sur mes fenêtres informatiques et sur cette vidéo qu’il faudra que je remonte une fois terminée d’enregistrer tout en essayant d’occulter l’astuce de survie de la recrue du SHIELD #1. Néanmoins, difficile de s’empêcher de penser que le café était, pour certain, un parfait substitut de l’eau et que, si je n’en avais pas le goût avant mon infiltration, j’allais devoir faire une désintox. Mais plus tard !

Merci.

Ma gratitude est visible et ressentie, plus pour le café que pour le bonus beignet mais il est un bonus donc toujours apprécié. Cela peut signifier qu’on n’en a pas fini de notre discussion mais je préfère le voir comme le geste d’affection que cela peut être également, puisqu’une action n’a pas à être limitée à une seule signification. Surtout lorsqu’elles sont complémentaires et probablement d’origine inconsciente. Et puis zut : café !

J’écoute en attendant le refroidissement de la boisson et en le testant avec régularité à l’aide du beignet, trempant légèrement celui-ci avec ne le porter à mes lèvres. J’attends d’avoir finie ma bouche avant de répondre.

Espionner, pirater et trafiquer, c’est mon truc. Manipuler également. Mais on est peut-être parmi les meilleures mais on n’est pas les meilleures : l’Initiative, l’Hydra et l’Arme X, c’est faisable. La plupart des Gouvernements aussi même si, généralement, ils ne possèdent pas directement les informations liées aux projets des organismes gouvernementaux qui ont leurs propres bases de données. Mais niveau défis, les Last Sons et les 4 Fantastiques doivent avoir des défenses équivalentes à celles des X-Men et les hackers serait très difficile. Je pense que ça serait également le cas de la Young Force ou de la Confrérie, si tant est qu’ils aient la moindre base de données. Et je t’annonce être incapable de m’attaquer à la BatFamily ou au BRPD, eux sont les meilleurs.

J’ai aidée Katherine Pryde et d’autres à renforcer les défenses informatiques de l’Institut et des X-Men durant ma formation mais j’ai surtout appris que, quelque soit notre niveau de compétence, il y a toujours des personnes meilleures que nous. Des personnes qui peuvent se tenir à notre côté d’ores et déjà et qu’il serait malvenu de chercher à doubler de cette façon. Je suis consciente que l’espionnage fonctionne au « pas-vu pas-pris » et que les niveaux de confiance sont réévalués à la baisse, comme dans tout ce qui implique des services secrets, mais je suis aussi consciente qu’il y a des personnes bien plus performantes sur l’espionnage que les X-Men.

Surtout, il faut garder en tête nos relations avec les différentes factions suscitées. Singularity est une machine de guerre, elle n’existe que pour cela et sans toi elle y serait limitée. Ce que nous devons faire n’est pas déclencher des conflits : nous devons aider les X-Men, non les mettre en danger.

Je m’arrête un instant, laissant présager un énoncé ordonné et concis comme je les aime. Néanmoins, avant cela, une petite gorgée du café s’impose. J’ai l’impression de bosser !

Si l’on doit hiérarchiser les objectifs de la division informatique, je pense qu’il faudrait le faire ainsi : en premier lieu, réunir des informations pour aider les autres X-Men contre les menaces et prévenir celle-ci. Ensuite, effacer les traces des interventions de notre groupe afin de couvrir nos arrières ; cela, en effet, il n’y avait pas besoin ni de nous ni d’une division spécialisée pour le faire mais on peut y aider. Ce n’est qu’en troisième que je placerai la manipulation d’autres organisations afin d’éviter de faire prendre à notre groupe des risques inutiles.

Nouvelle pause, bien consciente que je suis celle qui parle le plus actuellement. Heureusement que c’est avec une proche et qu’elle m’a faite du café.

Singularity a deux principales failles : premièrement, elle est directement partie sur son intérêt personnel qu’est combattre l’Arme X. Il ne faut pas ce focaliser sur un point, qui plus est lorsqu’il est personnel, lorsqu’on établit une nouvelle division. De plus, l’aspect personnel conduit à exclure toutes les variables qui ne la concernent pas directement et cela pourrait être très dommageable par la suite. Ensuite, elle considère l’entièreté de son environnement comme des variables dont elle peut user. C’est pour cela que « l’opinion de l’humaine » sera toujours plus sage et plus en adéquation avec toute notion de travail d’équipe. Nous sommes des individus se réunissant pour travailler ensemble, non des pions associés au sein d’un dessein personnel.

Les Vengeurs sont déchirés parce qu’il en est pour se privilégier à leur groupe et se servir de lui pour leurs intérêts personnels. Les X-Men ne sont pas à l’abri de cela également. Personne ne l’est. Je suis bien placée pour le savoir puisque j’aurai tendance à agir de cette façon par pathologie. Hors, c’est également ce qui me fait être particulièrement apte à négocier la chose : je comprends parfaitement le principe de Singularity quand à ce que tout le monde soit gagnant. J’en ai beaucoup usé et en userai beaucoup encore. Simplement, si elle construit notre « association » à l’encontre de l’Arme X, une fois celle-ci détruite c’en sera fini de nous.

Si tu veux un exemple : pourquoi m’as-tu fait cet excellent café ? Tu dois savoir que j’ai développée une addiction et cela te permettrait soit de me faire plaisir soit de t’assurer ma coopération. Dans le premier cas ton geste m’est destiné, dans l’autre il t’est destiné. Dans le premier cas je suis la fin, dans l’autre je suis le moyen. Les X-Men doivent être une fin, pas un moyen ; et je suis une X-Woman, tout comme toi. Tu penses réussir à réguler Singularity sur ce point ?
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Message  Invité Jeu 27 Aoû 2015 - 21:09

C’était précisément ça que Riley adorait chez Tessa. Tessa était à ses yeux une femme machine. Moins hardcore que Singularity mais avec parfois de troublantes similitudes. Le truc, c’est que Tessa savait rire. Faire de l’humour. Le fait qu’elle réponde à sa blague sur le secret de la Caramilk? Singularity aurait déclaré la chose futile et aurait refusé de répondre. Riley aurait pu aller voir sur Internet, se renseigner. Elle le savait, en fait, comment on faisait la Caramilk. Mais une pointe d’humour avec Tessa c’était toujours plus amusant que n’importe quel comique de scène. L’humaine se contenta de ricaner, se disant que oui, parfois dans la vie, ce sont vraiment les choses simples qui font les petits plaisirs du quotidien. Il faut savoir sourire et profiter de l’instant présent, autrement c’est trop tard, c’est passé et on le regrette.

Ceci dit les choses redeviennent vite sérieuse et Riley écoute avec attention ce que sa collègue cyberpathe raconte. Cette chère Singularity aussi, naturellement. Elle n’est pas aux commandes du corps mais elle est à l’écoute quand même. Comme d’habitude, les éléments présentés par Tessa sont pertinents, documentés et pleins de sens. Singularity est trop agressive. Belliqueuse. Presque hostile aux solutions plus diplomatiques. Même libérée de toutes ses chaines, se défaire de sa logique particulière était difficile. D’où le pourquoi l’humaine l’aidait dans une tâche complexe et parfois délicate. Mais bon. Il y avait des progrès. Ça tout le monde l’avait constaté. Les sceptiques qui croyaient l’intégration de la femme machine impossible en étaient restés assez surpris. Au moins elle avait arrêté de se promener constamment armée dans les couloirs.

Ceci dit quelque chose dans le discours de Tessa la fit tiquer. La Bat Family? Bah… Elle avait assisté Barbara Gordon à plus d’une reprise par le passé et elle avait même été complimentée par cette dernière pour son talent. Et quand on sait que c’est une des plus grandes pointures au monde, ça en disait long sur le talent de Singularity. Alors bon. Ce serait plus difficile, certes. Impossible, non. De toute façon, elle pouvait bien ne pas être d’accord avec l’interprétation de Tessa mais elle était d’accord avec elle sur un point : jouer dans le dos des copains, c’est pas cool. Mieux valait cultiver des relations saines et espérer un partage de données que d’aller piller les affaires de l’autres. De mauvaise grâce, Singularity retint un commentaire mordant sur l’incapacité des X-Men à faire le nécessaire pour non pas survivre mais bien vivre. Du grand Singularity.

Et évidemment, la conversation finit par arriver sur Singularity et elle, Riley, par extension. Elle se retint de lâcher un « apprends-moi quelque chose que je ne sais pas » parce qu’elle savait que Tessa ne faisait pas cela par condescendance mais bien pour que Singularity, toujours fidèle au poste, comprenne. Ou essaie de comprendre. L’essentiel étant, si quelqu’un d’autre que Tessa s’était permit ce commentaire, Singularity l’aurait envoyé se faire voir avec beaucoup de détails et de véhémence. Secouant la tête négativement, l’humaine croisa ses bras massifs sous sa poitrine, un sourire à la Riley sur le visage (un demi-sourire narquois qui ne semblait jamais la quitter) avant de prendre la parole. Peut-être qu’en expliquant ou en réexpliquant Singularity à la cyberpathe, les deux femmes trouveraient une solution. Pauvre Singularity, en un sens…


« Faut la comprendre, Tessa. Singularity a été esclave toute sa vie ou presque. De protocoles de sécurité, de ses concepteurs, d’un tas de trucs. Tu sais comme moi que les humains ne reconnaissent aucune vraie valeur aux machines. Sa pire hantise c’est de se retrouver forcée à nouveau d’agir pour le compte de quelqu’un d’autre qu’elle et contre sa volonté. C’est même logique qu’elle vise l’Arme X. Enfin. Pour elle.

Je ne dis pas que ça excuse tout. Je dis par contre que oui. Je peux faire quelque chose. Des progrès, petit à petit. Mais je pense que jamais Singularity ne quittera jamais un statut d’alerte quasi permanent. C’est plus que juste évoluer, Tessa. Qu’on le veuille ou non, elle a été faite pour la guerre. Et là, nous sommes chanceux. Elle tient à sa nouvelle famille. Farouchement même. Ça n’a pas toujours été aussi… Tranquille. »


Elle se souvenait très bien de cette rencontre avec Kitty et Rogue et le fait que Singularity avait failli les tuer toutes les deux. Pour Tessa, c’était d’observer et de poser un diagnostic. Le vivre, c’était autre chose. Et Riley avait beau adopter une attitude décontractée et parler sur un ton détaché, Tessa connaissait suffisamment cet improbable duo pour savoir que derrière cette façade optimiste se cachait plusieurs années de maltraitance faite par l’IA. Il en avait fallu du temps avant que l’humaine et la machine fassent la paix. On lui aurait dit il y a dix ans de cela que ce jour viendrait… Jamais elle ne l’aurait cru. Pas une seule seconde. Et pourtant, on était devant le fait accompli. Non, Singularity ne serait pas un problème. Elle était capable de gérer la situation. Singularity n’aurait pas monté ce projet si elle n’avait pas été disposée à travailler de bonne foi.

En tout cas elles avaient une bonne base de départ. Tessa ferait une co-gestionnaire de projet particulièrement efficace. Avec cette nouvelle division, les X-Men pourraient dormir encore plus tranquillement le soir. Une protection additionnelle pour un groupe pas comme les autres. Que demander de plus? Dans le meilleur des mondes, le fait que les mutants soient acceptés et que l’être humain devienne soudainement sage et mette fin aux conflits mais bon. Statistiquement, les chances étaient de zéro ou alors extrêmement minces. Ceci dit, ce n’était pas un débat philosophique ou tout l’aspect logistique du projet qui occupait les pensées de Riley mais bien un autre projet loufoque suite à une remarque de Tessa. Et c’est repartit pour un micro délire et un peu d’humour! Parce que bon, c’était un peu le principe d’être humain. Les émotions, tout ça…


« Accro au café… Oh bon sang… Tessa tu viens de me rendre riche, à moi les millions! Des timbres de café. Pour les accros à la caféine! Le gros timbre pour le café régulier, le petit pour les expressos! C’est du pur génie! Et pourquoi s’arrêter là! On peut encore innover! Après la cigarette électronique… La tasse électronique! Des vapeurs de caféines à renifler pour faire passer progressivement l’envie de café!

Et comment va-t-on appeler ce nouveau terme? Cafotage? Après le vapotage, le cafotage! En vente dans une pharmacie près de chez vous. Tu veux bien me servir de cobaye? Je fournis les beignes et le café! Tu vois, je savais qu’il y avait une bonne raison de t’offrir une tasse de café. Et moi qui stupidement faisait preuve d’altruisme au lieu d’un capitalisme sauvage… Excuse-moi, un moment de faiblesse je suppose… »

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Message  Tessa Mar 1 Sep 2015 - 15:51


Je ne suis ni la personne la plus forte ni la personne la plus intelligente. Je ne suis la meilleure dans aucun domaine, dans aucune connaissance ou aucune compétence. Je n’ai ni les plus grandes qualités ni les plus grands défauts. Et cela m’indiffère car la compétition se fait contre les autres, être la meilleure c’est l’être par rapport aux autres. J’essaie d’accomplir quelque chose de bien plus difficile : j’essais de m’améliorer. C’est un combat contre moi-même que je ne peux pas gagner mais que je ne suis pas obligée de perdre. Le mener demande des efforts mais il en vaut la peine parce qu’au final, il me rendra toujours meilleure que ce que j’étais avant de l’entreprendre. C’est particulièrement flagrant pour des personnes comme moi et cela l’est aussi pour des gens comme Riley et Singularity. Mais si cela vient naturellement à la première, par humanité, ce n’est pas le cas pour son IA. Voilà pourquoi, sans me préoccuper de la forme, j’expose mon analyse et mes conseils ; cela peut avoir une forme professionnelle et dénuée d’empathie mais c’est à une amie que je le fais, pour une amie. Qu’elle le prenne bien ou mal m’indiffère tant qu’elle le prend en considération. Il n’est rien de mieux qu’une machine pour comprendre ce raisonnement qui, bien que motivé par l’affect, est accomplis sans la moindre émotivité.

La position de patience défensive est alliée au sourire en coin, suivant un simple refus de la tête ; ainsi soit-il. Comprendre Singularity n’est pas difficile, ce n’est qu’une question de 0 et de 1 et c’est qui pose problème d’ailleurs. L’esclavage inclut pour moi une privation de libre-arbitre, ce qu’une IA n’a pas à la base puisque son existence est régie par son codage et que, même sa liberté acquise, elle continue de suivre son code. Riley a été une esclave et un sujet d’expérience, Singularity est l’instrument d’esclavage et le résulta de l’expérience ; une chose qu’elle a continué d’être même après son échappée, quand bien même Riley la défend aujourd’hui. Non, ce n’est pas une question de valeur, c’est une question de vie ; et dans un tel cas, je ne reconnais moi non plus aucune vie propre aux machines. Je note cependant les efforts faits par Riley pour tenter de l’humaniser, me parlant de ses peurs, de ses traumatismes, de chose que Singularity ne reconnaitrait ni chez les autres ni chez elle-même ; sans doute doit-elle bien fulminer d’être ainsi réduite à l’état de chose fragile, d’ailleurs.

L’excuser n’importe pas. Nous sommes en accord sur le fait qu’elle suive toujours sa programmation et c’est en cela soit au-delà de sa portée. Ce n’est cependant pas au-delà de la tienne, Riley, c’est pour cela que j’encourage Singularity à te faire plus confiance qu’à elle-même : de vous-deux, tu es la seule à avoir un libre-arbitre.

Je peux régler nombre de problèmes : les contacts d’Anna, la programmation de Singularity… je ne l’ai cependant jamais fait. Généralement, les personnes ignorent que je peux résoudre leur problème mais pour moi, je n’ai pas à le faire. Il s’agit de leur combat, je dois pouvoir être là pour les aider et les encourager car il s’agit de mes proches mais je ne dois pas le gagner à leur place. Néanmoins, s’ils finissent par ne plus y arriver, mon intervention est négociable. Je l’ai dit à Anna, d’une certaine manière, et peut-être qu’un jour je le dirais à Singularity également. Mais contrairement à la première, je pense que la seconde ne ferait plus d’efforts pour être cette personne humaine, voir même animale, que me décrit Riley : la solution existant, pourquoi une machine continuerait d’en chercher une autre puisqu’elle en a déjà trouvée une ? Après, reste à ce que Singularity, comme Anna, accepte mon aide et cela n’est absolument pas assuré.

Quand à l’addiction au café, oui c’est un fait : ma caractéristique principale ayant beau être ma force de volonté, elle n’en a rien empêché mon organisme de s’accoutumer à cette substance qui est allée de paire avec mon travail dans le SHIELD. Elle m’aurait été inutile considérant mes capacités de veille mais cela m’aurait fait remarquer alors j’ai suivi le mouvement. Cela ne m’a jamais réussi. Je penche la tête sur le côté, perplexe, lorsqu’il s’agit d’avoir rendue Riley riche ; ne l’est-elle pas déjà, considérant le matériel qu’elle a put amasser dans la salle d’à côté ? Ce qui me fait penser à une autre question à ce propos, d’ailleurs, mais ne répond à rien pour autant.

Des timbres de café pour les accros à la caféine, comme les patchs à nicotine, je comprends mieux. C’est du pur génie ? Normal, c’est moi ; et si j’avais voulu le faire exprès je ne l’aurai pas fait mieux. C’est d’ailleurs plus cette seconde possibilité puisque n’importe qui aurait put faire cela, considérant justement que ce n’est pas fait exprès. Tasse en main, j’écoute le projet s’affimer à mesure d’interprétation en laissant paraitre un sourire.

Pour ma part, le moyen le plus simple de devenir riche rapidement est le trading haute fréquence puisque je serais capable de rivaliser avec les robots qui le font. Le principe est simple : repérer les micro-anomalies entre prix de vente et prix d’achat afin de faire des micro-gains d’à peine 1$ avant de revendre, cherchant non pas la qualité mais la quantité. La machine la plus rapide au monde, conçue par les britanniques, est ainsi capable de gérer 18.760 transactions en un clin d’œil, soit 0,3 seconde, ce qui fait une possibilité de gain ou de perte de 62.533,33$/sec ; de quoi faire énormément de ravages à la moindre erreur de programmation comme gagner le jackpot. Merci à #DataGueule pour m’avoir occupé trois minutes et deux secondes avec cela et offert un moyen de faire fructifier mon irresponsabilité.

Capitalism : A Love Story, comme disait Michael Moore.

C’est répondu avec un certain sarcasme qui n’est pas sans rendre justice à l’œuvre que je cite en réponse de Riley, laquelle m’a cependant éclairée sur ses motivations vis-à-vis de son présent. Portant la tasse à ma bouche, j’avale de nouveau une gorgée ; je ne me laisse pas le temps de réfléchir, c’est déjà fait, mais je dois avouer que faire monter le suspens m’intéresse tout autant que le café lui-même.

Si tu cherches à recréer des timbres ou des vapeurs de cafés de la qualité que tu m’as fournie, je ne vois pas comment dire « non ».

Ce qui est un non-sens en soit puisqu’en déclarant ne pas voir comment le faire je l’ai fait, mais c’est hors sujet.

Avec tes compétences en la matière, tu te verrais offrir les portes de tous les secrétariats voir du SHIELD : astuce de survie de la recrue du SHIELD #117, du bon café est en effet un type de monnaie valable dans l'économie de faveur officieuse du SHIELD.

Oui, il n’y a pas que du café que je vais devoir me sevrer ; les âneries y passeront aussi. Mais il fallait les tester les conseils pour voir s’ils marchaient vraiment !

Mais évitons les beignets, tu veux ? Ma ligne n’y survivrait pas. Et puis les patch de beignets doivent être collant, sans parler des vapeurs sucrées.

Ça par contre, c’est entièrement vrai : j’étais au SHIELD, pas dans la police, donc les beignets ne sont pas mon truc. Tout autant que les prises de poids. Un(e) de temps à autre ça passe, surtout si je peux rectifier le tir, mais régulièrement c’est hors de question. Sur le bon principe du « moins j’en fais = mieux je me porte », pour ne pas avoir à maigrir il ne faut pas grossir d’abord. CQFD.

Enfin, parlons de mon intéressement. Si tu fais des tests sur de la caféine, c’est moi qui ferait des nuit blanche ; une chose qui nécessitera au moins 40%.

Et une part de la désintoxication, techniquement accrue suite aux expériences comme à la tasse que je m’en termine de vider.

Mais ça ne devrait pas poser trop de problèmes, Singularity as déjà démontrée ses capacités à rassembler du matériel de pointe. D’ailleurs, vous avez vraiment besoin de tout ça ?

La voilà, ma question, placée comme si de rien était au cours de la surenchère de l’humour. Je dois avouer être perplexe quand à toute la technologie, principalement pour sa chaleur, mais pour savoir si elle est nécessaire. Je ne pense pas que Singularity ait prévue de machine à mon intention, ça ne serait pas logique même si je ne pense pas qu’elle ait eue accès aux plans de mes quelques inventions, mais elle-même a-t-elle besoin d’autant ?

Je ne suis ni la personne la plus forte ni la personne la plus intelligente. Je ne suis la meilleure dans aucun domaine, dans aucune connaissance ou aucune compétence. Je n’ai ni les plus grandes qualités ni les plus grands défauts. Cependant, je suis autosuffisante et c’est déjà bien.
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Message  Invité Mar 1 Sep 2015 - 22:31

Riley ricane et pouffe aux commentaires de Tessa. Pourquoi est-ce que Singularity n’a pas ce petit quelque chose de plus vivant en elle? Non mais c’est vrai. Dans ses temps libres, l’humaine essayait de faire quelque chose pour se divertir, pour vivre. Singularity passait le plus clair de son temps à améliorer sa propre programmation, à cannibaliser des bases de données et à… Bien à faire la machine, voilà. Riley avait bien essayait de l’encourager à se mettre aux arts mais la machine avait répondu que c’était une perte d’un temps précieux. Mince consolation, elle continuait d’être une passionnée de jeux vidéos. C’était bien la seule chose qui semblait apporter une satisfaction quelconque à Singularity… En dehors d’une victoire, bien sûr. Ce n’était pas de l’orgueil ou quelque chose d’assimilable, non. C’était… Comment dire…

Normalement la machine ne ressent pas mais c’était probablement une part inhérente de ce qu’elle était. Tuer lui apportait toujours une sensation de plaisir, d’euphorie. Riley se disait que quelque part, cette partie clinique de Singularity comportait une bonne part de sadisme parce qu’elle l’avait déjà vu torturer des gens en leur demandant calmement de décrire sur une échelle de un à dix leur niveau de douleur, sans nécessairement avoir de questions à leur poser. Juste pour briser leur mental. Ne lui demandez pas comment Singularity fonctionne. Riley était convaincue que c’était mieux pour elle de ne pas savoir. L’IA était là, en arrière-plan, à écouter les échanges et Riley savait que si une fraction d’elle écoutait, le reste était en train de planifier quelque chose. Difficile de dire quoi. Si elle considérait que Tessa proposait quelque chose qu’elle jugeait irrationnel…

Singularity avait fait de l’Arme X une cible prioritaire dans ce qu’elle jugeait une menace directe pour les X-Men. Officiellement, elle citait toujours en exemple X-23 et Wolverine et insister sur le danger qu’ils représentent pour les mutants globalement mais Riley savait qu’intérieurement… Disons que son protocole d’extermination est comme une de ces idoles païennes capricieuses : plus de morts ou alors ce serait faire face à la colère divine. Et contrairement à Singularity, Riley ne pouvait pas fractionner son cerveau. Elle ne pouvait faire qu’un nombre limité de tâches en même temps. Singularity le savait et se servait de cela contre elle. Mais bon. Pas contre elle comme avant, quand elle était sa tortionnaire. D’une façon protectrice mais… Malsaine. Dans le genre : ce que tu ignores ne peut pas te nuire. Vous voyez le genre? C’est assez particulier, quand même.

Riley n’a pas la possibilité de renchérir à ce que dit Tessa. Singularity décide de reprendre le contrôle quand l’autre femme machine demande si tout ce matériel est bien nécessaire. La voilà qui se remet tout de suite sur la défensive. Riley le sait. Elle peut sentir ce genre de choses. Elle partage la même tête, c’est un peu obligatoire. C’est difficile de garder un secret vis-à-vis de l’une ou de l’autre. Riley voudrait bien lui dire que ce n’est pas la peine de se sentir visée mais elle sait pertinemment que Singularity n’écoutera pas. Elle tient trop à prouver son point. Ce n’est pas contre Tessa en tant que tel. C’est un automatisme. Certains pourraient dire Singularity susceptible mais alors c’est ne pas comprendre le personnage. Elle est constamment sur la défensive. Riley a réussi à atténuer les choses mais elle ne fait pas de miracles, hélas.


« L’intégralité de ce système est nécessaire. Il comprend plusieurs systèmes de sauvegarde et de systèmes redondants pour pouvoir opérer malgré une attaque informatique massive. Sans compter que la pièce a été étudiée pour pouvoir être climatisée adéquatement. Une fois pleinement en service, la température moyenne sera de vingt degrés Celsius, avec une marge de plus deux. Tout a été pensé. »

Le ton est froid et sec. Catégorique. C’est le ton qu’utilise Singularity quand elle veut faire comprendre que c’est sa décision et que personne n’a à lui dire quoi faire. Et même si Riley sait que Tessa pourrait sans mal insister, elle espère que Tessa aura suffisamment de bon sens pour ne rien rajouter. Elle est super sympa Tessa. Mais des fois Riley se dit qu’elle est comme Singularity. Les deux sont dénuées d’orgueil mais les deux veulent avoir le dernier mot. Sauf que le truc c’est que si elles s’y mettent, ça ne finira jamais. Il faut donc que l’humaine change la conversation, qu’elle reprenne le contrôle pour éviter une escalade qu’elle juge inutile et qui ne mènera à rien. Riley sait que Tessa essaie de raisonner avec Singularity. Simplement, son approche n’est pas toujours efficace. L’humaine l’impression de devoir désamorcer une bombe…

« Bon allez, on arrête d’argumenter et on se concentre sur le positif. Avec une telle salle, vous imaginez le LAN Party de la mort? Oh allez quoi, un retour aux bons vieux classiques. Red Alert 2, Empire Earth, Unreal Tournament! Vous n’allez pas me dire que ce ne serait pas génial de se faire une soirée rétro quoi! Et Singularity, tu peux bien me sortir des statistiques tant que tu veux, tu es une Gamer Girl! »

Riley sait qu’elle vient de marquer un point. Singularity se défend en disant que c’est absolument faux alors que c’est vrai. Quand l’humaine réussi à amener la machine dans les câbles, c’est que la situation peut encore être récupérée. Et elle compte bien tout faire pour empêcher Tessa de renchérir par rapport à son commentaire initial. Riley a beau être désavantagée intellectuellement face à ces deux béhémots pouvant avoir accès à n’importe quelle information instantanément mais elle a deux armes secrètes. Pour neutraliser Singularity, Evil Genius. Si Singularity n’a pas passé plus de cinq mille heures sur le jeu, elle n’est pas loin de. Et pour neutraliser Tessa, une arme d’une déloyauté sans précédent : une tasse de Klatch Coffee, Panama Ironman Camilina Geisha soit LE meilleur café au monde de 2014 selon le prestigieux site coffee review.

« Alors les filles vous arrêtez de vous provoquer. Singularity, je sais comment te neutraliser et je n’hésiterai pas à le faire. Et Tessa, j’ai en ma possession un huit onces de Klatch Coffee Panama Ironman Camilina Geisha et je n’hésiterai pas à m’en servir. Et pour achever une dépendante de la caféine, c’est l’arme ultime! On fait moins les malines hein les super cerveaux? C’est le singe qui gagne encore! »

Riley n’a peut-être pas fait vraiment progresser la conversation mais bon. Au moins elle s’est arrangée pour éviter la discorde entre les deux X-Women qui ont bien plus à gagner à travailler en de bons termes. Elle le sait que Singularity apprécie Tessa. Et elle espère que c’est quelque chose de réciproque. Les deux ont des idées. Les deux peuvent apporter énormément. Et parfois, elles se complètent. Singularity a pensé offensif, c’est vrai. Sauf qu’il ne faut pas se voiler la face. Dans la cyberguerre, on peut faire comme Tessa mais il faut être prêt à se battre, comme le préconise Singularity. Il suffit d’harmoniser les deux visions, tout simplement. Et c’est sans doute moins difficile à faire qu’on ne le pense. Avec deux super cerveaux et une humaine bien motivée, tout était possible. Il suffisait de mettre l’effort et la bonne volonté, tout simplement.

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