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Une galette pour la Young Force

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Message  Alexstrasza Mar 5 Juin 2018 - 4:52


Perdre Kate lorsque je survole le sujet de mes entrainements avec Kaldur ne m’interpelle pas, vu que je prends le sujet comme ses conséquences avec légèreté. Il est compétitif, c’est un fait, mais ce n’est pas mon cas ; pas sous forme humaine ni contre des êtres où je n’ai pas à me faire valoir. Je n’ai aucun souci à ce me faire batte dans des petits jeux violents, enfin tant qu’on ne me blesse pas vraiment. J’espère que ça ne serait pas perçu comme dégradant, Kaldur et bien d’autres pouvant être de véritables adversaires. C’est moi qui n’en suis pas une, pas sous cette forme. Si l’on veut un vrai combat contre moi, il faut le faire contre ma vraie forme. Mon déguisement a peut-être des capacités surhumaines mais il reste un déguisement, dans ma conception des choses. J’ignore ce qu’il en est pour mon interlocutrice puisqu’elle ne partage pas ses pensées mais je lui souris à sa proposition, l’acceptant d’un acquiescement. A défaut de savoir si les entraînements avec Kate seront plus sympathiques qu’avec Kaldur, je sais qu’il faut essayer pour savoir. Je sais aussi qu’ils seront très différents et que chacun aura ses points forts et ses points faibles, faisant son charme comme ses spécificités.

C’est comme avec Elfe et nos deux relations pour l’aider. Différentes et n’ayant pas à entrer en compétition, tout du moins pour moi. Pour mon interlocutrice, c’est plus difficile à dire : ce qui passe sur son visage ne me semble guère convaincu et ses mots viennent l’expliciter. Tant mieux d’un côté, je dirais même de deux : celui d’Elfe comme celui de Kate. Voire même de trois, puisque je suis aussi dans l’histoire. Je comprends la volonté de retrait face au monde et je la respecte, tant par acceptation de la différence que par empathie puisque j’ai aussi quelques réserves sur certains modes de vie humains. Je suis en accord sur le fait qu’on va aider Elfe à trouver des repères tout autant que Kate soit douée pour aider des gens même si le "bizarre" reste trop polysémique pour moi. Quant à la dévaluation de Kate, elle ne me surprend pas et je me demande si sa retenue de s’assoir n’est pas causée par ses insécurités, tel qu’en témoignent les hésitations. Après, j’espère la rassurer par les mots.

« Dans la Justice League, on m’a apprit qu’il ne fallait pas chercher à être une référence. Sois qui tu es, tu verras bien si les autres te prennent en référence ou non. Et si tu deviens une référence, ce sera en quelques domaines, jamais en tous. L’important c’est d’aider, pas d’être une référence. »

Beaucoup de membres de la Justice League sont aujourd’hui des références en beaucoup de domaines mais je ne pense pas qu’ils se soient construits pour devenir des références. Donner l’exemple a toujours été important dans notre idéologie mais il ne s’agissait pas de forcer l’exemple aux yeux des gens, il s’agissait d’agir de façon positive en laissant ou non les autres prendre exemple ; ou non. Les moyens d’action du groupe, ce qu’il pouvait faire et ce qu’il ne pouvait pas faire, jusqu’où il pouvait agir et où il devait s’abstenir d’agir… ce sont des discussions qui me semblent avoir duré jusqu’à sa dissolution. Même sans avis extrémistes comme Namor, ma famille était moins figée ou unanime que ce qu’elle peut sembler aujourd’hui. Le simple vote de la dissolution et l’incompréhension qu’il a créée chez beaucoup est un exemple. Un grand pouvoir n’implique pas uniquement de grandes responsabilités, il implique aussi de grands dilemmes : quand tu peux arrêter la guerre en forçant les dirigeants à s’assoir autour d’une table et discuter en face, est-ce que tu dois le faire ou non ? Lorsque tu peux aider tous les réfugiés d’une zone sinistrée à aller dans un autre pays, est-ce que tu es en droit de le faire ou non ? L’ONU avait peut-être son mot à dire mais pas d’ordre à donner et, plus qu’aucun groupe aujourd’hui, la Ligue des Justiciers a dû se chercher en son temps. Avec ses errances et ses découvertes, avec ses erreurs et ses réussites, avec les conséquences que tout cela a eu.

« Tu aides Elfe sur ce qui t’es familier, tout comme Darryl, Rachel et moi. Tu l’aides à trouver des repères là où tu en as toi-même et, se faisant, tu en deviens surement un. Tu n’as pas à être douée dans tous les domaines, si le monde extérieur ou la cuisine ne t’intéressent pas ça intéressera d’autres. Et, en agissant tous ensembles, on améliorera le tout. »

Appuyée sur mes coudes, dos cabré en arrière et tête relevée pour regarder au mieux mon interlocutrice, je me rends assez vite compte qu’elle n’a pas l’intention de s’assoir et un peu moins vite compte que la position n’est pas des plus confortables sur la durée. Prends-je toute la place ? J’en prends, indiscutablement, mais c’est toujours le cas et je ne suis pas des plus étendues non plus. Je ramène cependant mes jambes sous moi, de manière à être à genou, puis m’en vais poser mes avant-bras sur le dossier du canapé comme le tablier qui s’y trouve et finalement mon menton sur ceux-ci. Réhaussée, la position me semble plus appropriée pour continuer à discuter avec Kate si elle reste debout là où elle est. Idéalement, il faudrait réussir à la mettre à l’aise et si mes mots ne suffisent pas à cela il faudra trouver d’autres idées. Après, chercher n’est pas long et je peux bien remettre la cuisine à plus tard, j’aurai tout le temps d’y revenir dans la suite de la journée.

« Si tu veux qu’on discute d’une chose où tu es une référence, pourquoi ne pas aller au gymnase dès maintenant ? »

Je ne suis pas pressée, consciente que j’ai tout le temps du monde pour faire ce que j’ai à faire, mais je n’ai aucun problème à faire les choses en avance non plus ; surtout quand ladite avance n’implique pas d’être pressée. Considérant que l’activité importe moins que la personne avec qui on la fait, sans doute sera-t-il plus agréable pour Kate d’être dans un endroit qui lui est familier à faire quelque chose qui lui est familier afin qu’elle ait ses repères aussi.
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Message  Katherine E. Bishop Mer 6 Juin 2018 - 2:51


    Je me sais imparfaite sur plusieurs questions, surtout lorsqu’on parle un peu trop… Je crois que tout le monde peut se perdre par mes repères, qui se sont embrouillés durant mon adolescence. Donnant un résultat parfois antisocial, quelques fois timides ou encore complètement déjantée comme avec mon pauvre Walter Je ne suis pas encore amplement habituée aux comportements de la dragonne pour me faire une idée concrète de cette relation. Je n’ai pas de problèmes avec aucun problème de la Young Force, mais parfois je peux comprendre que je peux leur poser des problèmes. Ils veulent parfois discuter avec ce qu’ils connaissent ou ce qu’ils aiment, pendant que je suis une personne assez impertinente sur quelques sujets qui paraissent normaux pour plusieurs. Cela donne exactement ce comportement et ces non-dits lorsque nous arrivons sur le sujet des entraînements avec Kaldur’ahm…

    L’Atlante est un mystère pour moi encore, ses habitudes me font rappeler légèrement Billy Davis au niveau de ses attirances pour aller vers un coté très performant au niveau du combat. C’est un monstre du combat pour notre génération et il pourrait facilement nous étonner plus tard. Non réellement une surprise pour moi, surtout vu son éducation dans l’Atlantis ou encore sa formation avec Arthur Curry, il est un autre défi pour moi pour les prochains mois… ou même pour les prochaines années vu comment j’en arrache aussi contre Cassie. Bien que je trouve que la tricherie est un peu trop facile pour Kaldur ou pour Cassie, je ne suis pas aussi bête qu’on peut le dire. En respect à leurs adversaires, ils abaissent souvent leurs forces pour un combat loyal, mais ils abaissent rarement en égalité avec le combattant qu’ils affrontent. Cela ne me dérange pas du tout, car c’est un défi supplémentaire pour moi.

    Autrement, je ne vois pas encore le rapport compétitif de Kaldur et des problèmes d’adaptation de la jeune dragonne contre l’Atlante. De toute façon, même si je lui propose des entraînements élaborés sous mes forces comme mon agilité, mon adaptation ou mes techniques, je crois que c’est plutôt inutile à elle de poursuivre cela. Sa force, sa transformation et ses autres avantages sont beaucoup plus grands que les miens. Parfois, on peut se demander même pourquoi je suis encore dans la Young Force vu comment le recrutement a laissé une place totale à des gens bien plus puissants que moi.

    Conséquemment, d’autres domaines que l’intervention peut devenir problématique pour ma présence. Même d’un coté, les relations interpersonnelles pourraient devenir hasardeuses vu  mes mauvaises habitudes, je comprendrais facilement comment Ethan pourrait m’effacer vu l’arrivée de sa jeune amie Maxim. Ou encore que Walter se trouve bien plus confortable dans une relation avec Alex que moi. Ni jalousie, ni envieuse, la compréhension est juste souvent au rendez-vous devant des problèmes qui peuvent venir de mon comportement.

    Le concept de référence est devenu aussi une réponse pour mon amie. Prenant l’exemple de la Ligue des Justiciers, elle me parlait comme ils refusaient de se voir comme des références, même s’ils pouvaient représenter mieux de ce que tous les autres nous proposaient. Je trouve la logique assez juste, malgré que je pense que le problème philosophiquement est que peu de gens ont suivi cette idéologie pour affronter une certaine aliénation à l’isolement ou aux comportements hasardeux. Dans ce pays où Dieu a plus de pouvoirs que n’importe qui, où que le drapeau est devenu une manière d’avoir un maître à nous ou encore l’importance de suivre quotidiennement l’actualité présenté par des chroniqueurs aussi actifs que dérangeants, la question du rejet de ce système a été très mal exploité pour trouver une nouvelle voie.

    Souriant à cette remarque, je ne présente pas encore un dialogue en cette réponse, ne voulant pas être déplaisante ou encore épuisante dans certaines de mes idées. Je me pense parfois un peu seule au monde dans ma manière de me construire : N’étant pas une grande partisane de comment on doit suivre la continuité de notre nom, je décide de le construire sous un autre nom. Est-ce que je peux être dérangeante dans ces idées? Peut-être… c’est vraiment difficile à dire sur le coup, parce que je ne crois pas cela peut être facile à répondre. Intruse dans plusieurs situations, je me sens particulièrement maladroite de me déguiser à ce que je ne suis pas. Même avec ma famille, je m’oblige de porter un masque pour leur faire plaisir.

    Mais, la réalité est que j’ai perdu de l’empathie envers ce qu’ils trouvent importants dans la société. Et c’est exactement pour cette raison que je suis bloquée avec eux. C’est pour cette raison que je ne me sens plus exactement dans cette continuité. Aujourd’hui, la Young Force est une nouvelle continuité que je désire réellement suivre à fond, mais si on perd patience ou si on me trouve étrangère à leurs idées : Je vais peut-être devoir changer de couleur. Mon but n’est pas de provoquer des conflits dans certaines valeurs, mais bien des valeurs qui me semblent proches.    


    « Oui, peut-être, mais disons que je ne veux pas la conduire aveuglément vers mes habitudes de vie. Je sais que cela peut être néfaste pour elle, surtout vu comment j’ai déconné avant sur plusieurs questions. C’est parfois mieux d’aller en avant sans avoir quelqu’un de toxique qui la met parfois en isolement par son comportement un peu antisocial. »  

    Son discours est important, il est même crucial dans notre développement, mais on est vraiment loin de cette situation où je semble l’accepter avec le bonheur. Je ne le refuse pas, loin de là, il me semble juste parfois difficile de le comprendre sans avoir des idées reçues par mes propres défauts. Je ne veux pas me victimiser, loin de là, cette question m’horripile à chaque fois, parce que la victimisation est devenue presque l’un des sujets les plus exploités par les politiciens, je crois cependant que j’ai mes propres limites en aide ou en sociabilité.

    Mon attitude peu à l’aise dans ce développement, affecte. Je le perçois très bien après un temps, surtout par mon attitude à rester un debout pendant que nous dialoguons. Je devrais peut-être faire des efforts supplémentaires afin d’aider, mais il est réellement difficile d’établir ce lien de confort entre nous deux. Peut-être que la discussion ne m’aide pas, vu mes conclusions assez hâtives ou peut-être que le problème vient de mon caractère à bloquer certaines avancées. Je sens peut-être que je perds le pied pour aider une personne qui me semble proche…

    À l’invitation d’aller au gymnase, je lui fais un petit sourire avant de me diriger vers le fameux lieu. Je me pose ainsi de nombreuses questions sur comment établir un dialogue plus amical avec Alex.


    « Je ne pense pas qu’on va s’entraîner sévèrement pour le combat, je n’ai pas mes entraînements de sport, mais peut-être que je vais plus à l’aise pour une discussion. Je me demande cependant quelque chose : Est-ce que tu tentes de discuter avec moi pour te fixer mieux sur mon comportement d’après des études ou d’après des précédentes rencontres? »


    Cela fait très longtemps que je ne me suis pas frustrée vraiment contre une personne, même en usant de techniques que je trouvais complètement nocive durant mon adolescence. J’ai eu une mauvaise expérience avec les psychologues et peut-être que cela vient de là notre problème dans les discussions. Mon inconfort se déplace à ce moment bien précis, rien n’était vraiment joué contre la rousse, mais on dirait que tout se jouait surtout sur cette question. Dans ce cas bien précis, je ne crois pas que le changement de lieux va pouvoir me sortir de mon petit malaise.

    Regardant un peu les couloirs, j’adresse parfois quelques sourires à Alex pour éviter de paraître complètement désagréable. Je me suis peut-être piégée dans d’autres questions que celle-ci, nous laissant dans un dénouement plutôt problématique au niveau des discussions. Je me fais aussi peut-être des fausses idées sur le sujet. J’essaie cependant d’être un peu plus positive dans l’idée de discuter.


    « Tu sais quand je suis arrivée à la Young Force, je me sentais un peu déconnectée de leur monde et de leur délire. J’étais capable de rentrer dans leurs délires ou encore de les suivre dans leurs discussions les plus folles, mais parfois je trouvais que je jouais juste un rôle pour être proche d’eux. Mais au fil du temps, je me sentais vraiment plus à l’aise pour suivre ces délires, parce qu’au moindre petit délire, je me retrouvais dans un milieu qui ne cherchait pas vraiment une référence extérieure et moralisatrice, mais bien un monde à nous où on se retrouvait nos propres repères…

    Et à place de voir le monde selon des schémas et des idées classiques, on voulait proposer notre monde. Sans de grandes religions, sans les causes politiques urgentes, sans le débats déchirants ou sans encore les personnalités polémiques, on était juste nous contre un monde qui nous semblait parfois étranger. C’est pour cette raison que j’ai vraiment accroché, on ne m’obligeait pas de suivre des morales qui m’ont désabusées durant mon adolescence, mais des particularités qui m’ont permis de me retrouver, alors que moi-même, je ne croyais plus avoir de similarités avec les autres. »


    J’avais peut-être des liens avec plein de gens et c’est surtout grâce à la Young Force que j’ai pu redécouvrir ces liens. Nul n’avait besoin de me faire une propagande pour savoir ce qui est bon pour moi, parce que je le découvrais surtout par moi-même. Je ne sais pas si cela peut aider notre conversation, surtout que je trouvais que cela bloquait pour moi. En arrivant dans le gymnase, je me montrais un peu plus souriante, regardant un peu les outils qui nous rendaient plus performants, mais aussi plus évolués dépendant des capacités des membres de la Young Force.
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Message  Alexstrasza Mar 12 Juin 2018 - 9:40


Le sourire est une réponse en soit et l’une des plus agréables, je trouve. Il témoigne d’une joie, qu’elle soit simple ou complexe, et le fait sans justification. Sourire à l’une des mes phrases est suffisant, la plupart du temps, à me contenter également. Les explications, les mots, s’en viennent à la suite mais je sais comment les prendre avant même de les entendre. Je comprends la volonté qu’Elfe ne "fasse pas les mêmes erreurs" que Kate, que la seconde ne copie pas la première, que les défauts de l’une ne soient pas transmis à l’autre. Je comprends le sentiment derrière la volonté, je comprends l’émotion derrière le sentiment. Un sourire, complexe, nuancé. Un sourire tout de même.

« Tu ne veux pas qu’elle fasse les mêmes erreurs que toi. Tu veux qu’elle soit meilleure que toi. C’est pour cela que, que tu sois toxique ou non, tu t’assureras qu’elle ne s’empoisonne pas. »

Je ne pense pas Kate toxique et je me souviendrais qu’elle se considère ainsi, quand le temps sera venu ; il n’y a pas l’aisance pour aborder ce sujet, pour l’instant. Nous parlons d’Elfe, pas de Kate ; pas directement de Kate. Quand nous le ferons, je pourrais lui poser des questions plus personnelles, essayer de comprendre en quoi elle se perçoit comme toxique, essayer de voir si elle peut s’améliorer elle -aussi. Nous avons du temps et, pour l’heure, les sourires commencent à éclore.

On ne va pas s’entrainer sévèrement pour le combat, voici qui me fait sourire à mon tour ; ça me va. Je ne sais pas depuis combien de temps je ne me suis pas sévèrement entrainée mais je pense que je me ferais engueuler si d’autres le savaient. Un petit entrainement me va, tout autant qu’une discussion plus aisée. Idéalement, du manger aussi. Ça serait bien, pour accompagner. Je m’en irais en chercher juste après avoir répondu à la demande de Kate. Ou pas. C’est pas du petit quelque chose, cette demande ! Après un instant de surprise, mes yeux clignent puis j’entreprends de chercher ce que je fais vis-à-vis des deux propositions offertes.

« Je ne sais pas, conclus-je après quelques instants de silence pensif. Je tente de discuter avec toi pour te comprendre, oui. Après, je n’implique pas particulièrement d’études ou de rencontres précédentes… »

Je n’étudie pas la psychologie pour avoir des réponses sur ce que sont les gens. Je le fais pour avoir des outils de compréhension sur ce que sont les gens. Pour moi, des quatre approches de l’esprit humain, la psychologie est la plus pertinente. L’approche psychanalytique me laisse perplexe, sa liberté étant certes plaisante mais dangereuse dans les conséquences qu’elle peut avoir ; et ses interprétations étant parfois farfelues. L’approche psychothérapeutique me déplait car elle considère que tout le monde fonctionne à l’identique ; s’il semble logique que les mécanismes de fonctionnement soient analogues, chaque personne est unique et réagira différemment d’une autre. L’approche psychiatrique est trop médicale, visant à identifier et supprimer un problème comme on le fait d’une maladie. L’approche psychologique, en revanche, consiste à accompagner le cheminement de la personne le temps qu’elle outrepasse son problème. La solution n’est donc pas dans l’analyse, dans un cheminement précis ou dans des médicaments mais bien dans la personne elle-même, notre accompagnement n’étant destiné qu’à ce qu’elle se réalise. Après, comme pour tout, c’est discutable et il y a des personnes pour faire dans le social là où d’autres font dans le médical. Moi, je fais dans le social. Même si je ne suis pas encore psychologue.

Les sourires de Kate changent, devenant forcés et faux, alors que nous marchons dans les couloirs. Je n’ai pas prise de nourriture pour m’accompagner et cela m’attriste mais ce n’est pas suffisant à ce que la situation soit désagréable. Mon interlocutrice a le temps de réfléchir, je le lui laisse tout en observant paisiblement ses tentatives de me garder à mon aise précédente. Oui, je n’ai rien à avaler alors que j’avais plein d’odeurs et de promesses de manger précédemment mais je survivrais, je ne n’inquiète pas. Ma diète sera récompensée comme il se doit et que Kate reprenne la parole pour me parler de son passé le prouve.

Je peux comparer son arrivée dans la Young Force avec la mienne mais je ne sais pas si cela compte comme une "précédente rencontre". Ce que je sais, c’est qu’en effet leur monde et leurs délires sont à part. Cependant, la plupart ont ce don de faire rentrer les autres dedans, de partager cette folie et c’est là l’un des points forts de ces gens. Jouer un rôle pour être inclus en leur sein, je comprends l’idée à défaut de partager l’expérience. Question d’adaptation, je suppose, d’où qu’elle s’efface avec le temps et surtout le contact avec les autres membres. Refaire le monde est courant chez les jeunes gens, témoignant d’un optimisme et d’une énergie qui peuvent parfois se perdre avec les épreuves. Je ne suis pas certaine de comprendre le concept du "nous contre le monde" mais l’étrangeté de celui-ci m’est familière. Ce chaos me semble la liberté d’essayer, de s’exprimer, d’être soi-même. Se construire non-pas par ce qui a été fait avant mais pour ce que l’on veut faire après. Ne pas avoir le passé comme base mais l’avenir. Je comprends parfaitement que Kate ce soit retrouver dans un tel mouvement, c’est mon cas également.

Je lui souris à mon tour, une expression venue à l’écouter et continuant durant le silence qui suit ses paroles. Mon sourire, comme mon silence, durent jusqu’à ce que l’on soit arrivé au gymnase. Je regarde Kate le regarder, immobile du corps comme du visage. Je ne sais pas quoi dire, pas quoi ajouter, pas parce que ses paroles m’ont bloquée mais bien parce qu’elles sont complètes. Elles font plaisir à entendre comme leur énoncé fait plaisir à voir.

« Je sais maintenant. Non, je n’essais pas de fixer ton comportement d’après des études. Pas plus que d’après mes précédentes rencontres. Je tente de te voir. Ne pas chercher des références extérieures, juste te chercher toi. Tu t’es trouvée ici, avec les autres membres du groupe, et tu aides d’autres à se trouver. »

Grâce à Kate, je comprends un peu mieux comment la Young Force c’est construit jusqu’à devenir aussi unique. Qu’importe la Ligue des Justiciers, les X-Men ou les Vengeurs, qu’importe ceux qui sont au-dehors de leurs membres ; ce sont ces derniers, dans leur construction, qui construisent le groupe. Chacun apporte sa pierre comme il l’entend, comme il le sent, et tous voient ce que ça donne.

« Tu crains mettre Elfe en isolement par ton comportement un peu antisocial. Ne penses-tu pas qu’elle puisse t’aider à te sociabiliser plus ? Ne penses-tu pas que, plutôt que de lui proposer un monde, tu l’encourages à participer à la construction d’un autre tout comme cela a été ton cas à ton arrivée ? Ne penses-tu pas qu’en trouvant des similarités avec elle aussi, tu n’es pas toxique pour elle mais elle est saine pour toi ?

- Ce sont des vraies questions, n’hésites pas à dire "non" d’accord ?
»

N’hésites pas non plus à simplement me sourire ; moyennant que ça soit un vrai. Cela se passera de mots mais suffira comme réponse.
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Message  Katherine E. Bishop Jeu 14 Juin 2018 - 13:58


    Il est difficile de fixer les motivations directes de cette rencontre. Au début, on parlait surtout de la faire de la nourriture, la confusion s’était ensuite invité sur le pourquoi on devrait faire des galettes. Après, on se retrouve vraiment concentré sur la discussion de ma relation avec Eleven, qui est assez difficile à expliciter vu mon caractère assez particulier. J’ai toujours trouvé que ma relation avec Jane s’était construite sans modèles ou sans idées particulières, nous laissant développer notre propre relation. Je n’étais pas sa grande sœur, pas sa mère, ni une amie selon les définitions qu’on peut retrouver. Elle débarque d’une autre époque avec son passé et son bagage de connaissance. Je suis débarquée ici par ma propre exclusion de ce que ma famille voulait construire sur moi. C’est de cette façon que j’ai rejetée les liens traditionnels, parce qu’au-delà de ces relations, j’ai eu une impression qu’après un évènement choquant ne pouvait pas faire survivre ces liens. Surtout quand on précommande ces liens, comme si c’était une idée préconçue qui ne laissait aucune place à l’adaptation et des grandes crises. Mon refus de suivre ces traditions peut être problématique, j’en suis malheureusement consciente.

    Ces incertitudes peuvent effrayer, elles peuvent aussi fuir les gens. Malheureusement ou heureusement, je pense que mon lien avec Jane est plus exact en écartant des artifices qui me rappellent surtout des échecs. Par ces résultats foireux, on peut me décrire toxique, mon grand frère supporte toujours cet avis et il est même heureux que je ne participe à pratiquement aucun des fêtes par mon coté antisocial. Je pense finalement que ma relation avec Eleven, va surtout dépendre de comment on définit une famille. Est-ce que c’est la définition classique de ce qu’on retrouve un peu partout sur la planète? Ou est-ce que c’est une définition d’intimité plus liée à découvrir les relations qui se construisent sans l’idée d’avoir un rôle prédéfini?

    Je sais que cela peut être difficile à comprendre, je tords parfois des idées plutôt traditionnelles depuis un moment. Je peux toujours avoir des liens difficiles si on s’établit de ce qu’on recherche par des rôles classiques. Est-ce qu’on peut parler d’erreurs ou de toxicité? C’est aux autres de le confirmer ou pas, je suis sûre que la psychologie a déjà une tonne de réponses sur mon cas. Après, je ne peux pas m’empêcher de me dire que cela va être assez facile de pouvoir me remplacer en terme de n’importe quelle relation. À la remarque d’Alex sur mes erreurs, je lance un léger soupire, non contre ces paroles…

    Mais bien sur comment j’ai décidé de m’établir avec elle. J’ai fait des erreurs que je suis moi-même incapable d’expliquer, mais après, est-ce que j’ai des regrets là-dessus? Je ne le sais pas non plus. Je lance donc juste un sourire un peu moins convainquant que les premiers laissés durant notre parcours de combattantes. Je me montre peut-être irrespectueuse en général par ce comportement, je ne le sais pas encore. Vu la réponse d’Alex, je pense que je me suis trompée sur cette question, la laissant dans une interrogation trompeuse.

    À mon long monologue sur la Young Force, je ne pense pas convaincre aussi, je ne sais même pas pourquoi j’ai sorti ces mots, cela vient peut-être d’une défense. Difficile à dire, mais la réponse d’Alex m’en indique pourquoi à cause de ce monologue…


    « Oui, peut-être… »
     
    Une réponse étonnement courte pour l’inspiration d’Alex, ne suffisent peut-être pas à se mettre complètement à l’aise. J’ai peut-être plus de difficulté que prévus dans cette discussion, laissant ainsi parfois de nombreux vides. Je baisse doucement le regard, pensive encore, les mots de la rousse ne me semblent pas réellement m’affecter en réalité. Peut-être parce que je ne suis pas clairement convaincue sur la vision de pouvoir aider à trouver les repères chez mes autres amis. Cela reste donc un moment un peu perplexe pour moi et peut-être pour tout le monde…

    Je ne suis pas à l’aise encore parfaitement, parce que peut-être on se concentre plus sur moi que sur les autres. De toute façon, parlez de ma personne, cela a toujours été tout un défi, que cela soit de Walter ou que cela soit des autres. Je préfère toujours participer aux délires des autres que parler de ma personne, me trouvant souvent ennuyante et parfois déréglée avec certaines situations. Mon regard revient donc en direction vers Alex lorsque les questions pleuvent sur mon comportement. Je les écoute doucement en tentant de trouver des réponses à toutes ces interrogations.  


    « Peut-être oui, elle pourrait m’aider plus à me socialiser, surtout avec les jeunes de son âge qui ont subi de telles difficultés. Je pense sincèrement que Jane est saine pour tout le monde, bien plus que moi en général. Cependant, je ne crois plus que mon but est de socialiser autant qu’on le pense. Je préfère surtout rester dans un petit réseau comme celui de la Young Force que l’agrandir éternellement pour rien.

    J’ai eu une mauvaise expérience dans le passé à avoir un cercle social assez traditionnel. C’est quelque chose que je regrette légèrement, mais j’ai fait des choix pour limiter les contacts sociaux avec ceux-ci. C’est très difficile à décrire et je m’en excuse : Les discussions autour de ma vie ou de mes liens sont quelque chose que j’ai beaucoup de mal à discuter en général. Vous n’avez jamais eu l’impression qu’à la Justice League, vous n’avez jamais trouvé votre place dans ce monde jusqu’à temps que votre équipe se consolide?  »


    Je crois être encore très confuse dans mes explications, laissant très peu de choix et de réponses adéquates, mais Alex tombe ainsi dans le même problème que j’ai eu avec mes psychologues. Parler de ma vie, de mes problèmes ou de mon traumatisme me sont toujours aussi problématiques. Elles peuvent donc m’isoler assez rapidement et ce malaise semble énormément se généraliser depuis qu’on arrive ce sujet. Je ne veux pas quand même être hostile envers Alex qui fait beaucoup d’efforts pour me faire sentir à l’aise.  
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Message  Alexstrasza Lun 25 Juin 2018 - 6:23


Un silence réflexif, un soupir en guise de réponse, un sourire vacillant, un nouveau silence ; le tout conclut par un "Oui, peut-être…". Peut-être que je n’essais pas de fixer le comportement de Kate d’après des études. Peut-être que je n’essais pas plus de le faire d’après mes précédentes rencontres. Peut-être que je tente de la voir. Peut-être que je la cherche, elle. Qu’elle se soit trouvée est la seule chose sure ici, puisqu’elle l’a dit elle-même, et qu’elle aide d’autres à se trouver est ce qu’elle fait, elle devra bien s’en rendre compte. Pour le reste, le doute subsiste. Je ne sais pas comment réagir à ce "Oui, peut-être" ; pas parce qu’il est concis mais parce qu’il est ambigu. Kate me perd un peu mais elle se perd aussi, son regard dans le vide le prouve. Je lui laisse donc le temps de se retrouver, cela l’aidera à me retrouver.

Mes mains se posent sur mes hanches alors que mes paroles n’apportent pas de réponses mais posent des questions auxquelles les réponses de Kate l’aideront peut-être à avancer. D’où que je précise qu’il s’agisse de vraies questions, non de formules rhétoriques. Des questions que mon interlocutrice ne se pose pas mais auxquelles elle seule peut trouver des réponses. Et elle le fait en commençant par un "peut-être oui" dont l’écho m’inquiète un instant. Le suivant entreprend de diluer l’émotion, limitant d’abord la sociabilité à une catégorie de personnes plutôt limitée mais je ne juge pas le rangement de gens dans des catégories, après tout j’accorde une importance certaine aux espèces. Ensuite, il s’agit d’une croyance sincère sur Elfe et elle me fait sourire un instant avant que la compétitivité de Kate la conduise à se dévaluer. Son but n’est plus de se sociabiliser autant qu’on le pense ; je suis curieuse de savoir la quantité de sociabilité qu’on pense d’elle. Je comprends et partage la préférence de liens limités à de vraies relations plutôt qu’un réseau aussi superficiel que chimérique, acquiesçant donc.

Un cercle social traditionnel est une conception théorique variant fonction des cultures et que Kate veuille se séparer de celui avec lequel elle a des problèmes me fait garder la tête penchée vers l’avant sans cesser de la regarder. Je comprends les regrets d’un passé que l’on aimerait changer, de ces gens que l’on aimerait revoir… je comprends aussi que ce soit difficile d’en parler. Je ne sais pas si tant de membres de la Young Force connaissent l’existence de ma couvée et savent pour ma relation avec le Noir mais ce sujet me permet de comprendre pleinement ce que ressent Kate, je pense. Sa question sur la Justice League est plus aisée à répondre et ce concentre sur une famille d’adoption qui n’a jamais été tellement portée sur les traditions des autres, formant ses propres normes au fil du temps.

« Les membres de la Justice Ligue m’ont adoptée durant l’âge d’or de celle-ci, notre famille était consolidée de nombreuses arrivées et d’années d’expérience. Cependant, notre place dans le monde était complexe : jusqu’où pouvions-nous aller dans nos actions ? Que pouvions-nous faire et ne pas faire ? »

Sont-ce des questions rhétoriques ? Je n’en sais rien. Je dirais que non, puisque l’on cherchait à y répondre même si beaucoup de réponses différentes pouvaient être fournies et créer tout autant de désaccord. Peut-être que oui, puisqu’on n’a jamais pu y répondre précisément. Faire du cas par cas, voir ce qui était le mieux pour tous les partis impliqués et fonction des membres disponibles. C’est tout du moins l’impression que j’en ai, n’ayant pas été membre de l’organisation même lorsque sa fin arrivait.

« La Justice League était censé protéger la planète mais même cela était sujet à interprétation. Pour certaines menaces, c’était facile de savoir : une invasion extraterrestre devait être repoussée. Pour d’autres, c’était plus compliqué : les guerres intra-humaines et la Guerre Froide, difficile de s’y impliquer sans prendre parti ou faire de l’ingérence. Même au niveau de l’aide humanitaire, on se demandait si on devait user du maximum de nos capacités disponibles, par exemple en déplaçant les populations de réfugiées vers d’autres pays ou en arrêtant la guerre qu’ils fuyaient, ou si l’on devait se limiter à des structures sur place et des aides plus basiques qui, au final, ne réglaient rien du problème. »

Délaissant mes hanches, j’hausse épaules et mains. Je n’ai jamais trouvé de réponses, je n’ai même jamais participé aux débats, les regardant à travers les yeux d’une adolescente qui ne comprenait pas toujours tout ce qui s’échangeait. Oui, j’étais persuadée de pouvoir aider et apporter quelque chose, la plupart le sont dans cette période de la vie, mais il me manquait la maturité pour le faire correctement. Même aujourd’hui, je ne sais pas si je l’ai vraiment. Ma réaction à la dissolution de la Justice League a été la même que pour beaucoup d’autres, suivant un modèle analogue aux groupes de super-sécurité : je me suis contentée de mon territoire. J’aide les sans-abris de New York City aujourd’hui mais je ne participe pas à de l’humanitaire dans des pays en guerre. Je participe à améliorer la vie de gens dans le besoin mais seulement ceux que je vois, ceux avec lesquels j’entre en contact. Si j’ai retenu une leçon de la dissolution de la Justice League, de la séparation de ma famille d’adoption, c’est qu’il ne faut pas un groupe unique pour un monde désuni. Il faut une pluralité des groupes différents, aussi différents que les zones dont ils viennent, et qui peuvent donc agir au mieux chacun dans leurs zones. Ils améliorent ainsi chacun leur partie et, si tous le font, améliorent le tout par la même.

« La place de la Justice League dans le monde n’est devenue certaine qu’avec le recul, je pense. Qu’après sa dissolution. Quand on était dedans, les choses étaient en constante évolution, les questions toujours présentes et débattues. Que la famille soit solide ou fragilisée, on savait où on voulait aller sans savoir comment y aller. Ce qu’on savait aussi c’est qu’on irait ensemble, jusqu’à la fin des années 90 tout du moins. »

Plus j’ai avancée en âge, plus la Justice League était instable et rencontrait des défis qu’elle ne pouvait surmonter seule. Vandal Savage, l’invasion Thanganienne, les mésententes et les départs des membres.

« Tu sais, on me considère comme appartenant à la Justice League car j’ai été formée là-bas mais je ne suis jamais devenue une membre. Personnellement, je me considère comme appartenant à la famille de la Justice League plus qu’à leur organisation ; je n’ai pas été recrutée par un groupe de super-sécurité pour faire de moi l’un de leur agent, j’ai été adoptée par une famille pour faire de moi l’une des leurs. »

Je souris comme une enfant, ma lèvre supérieure s’étant relevée comme le rideau d’un théâtre où ma lève inférieure est la scène et où mes dents témoignent d’une joie simple et sans fioriture, sans arrivée pensée. Le traumatisme de ma vie est la perte d’une famille et la Justice League m’en a donné une autre.

« Aussi, je ne cherche pas ma place dans le monde ; j’en ai une, sinon je n’existerais pas. C’est avec les gens que je côtoie que j’essaie de savoir laquelle est-ce car c’est avec eux que j’agis dans le monde. »

Ce que je fais importe moins qu’avec qui je le fais, c’est une notion qu’on retrouve dans la Young Force et non dans les Vengeurs ou beaucoup d’autres groupes avant tout unis dans un but et non à travers leurs membres. Enfin, c’est ainsi que je perçois les choses. Et il y a une exception notable : le manger. C’est plus important que de savoir avec qui je le fais ; voire ce que je mange, parfois.
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Message  Katherine E. Bishop Mer 27 Juin 2018 - 0:36


    Mon attitude n’aide pas, suffisamment inerte pour rendre mes paroles trop dans la neutralité et assez vagues pour réinterpréter entre le négatif et le positif. Active dans d’autres domaines et dans plusieurs familiarités qui se sont créés avec la Young Force, je peux paraître assez problématique dans d’autres situations ou liens relationnels. Avec Alex, il m’est difficile de bien comprendre ce qu’elle veut. Sans aller dans les attaques personnelles contre elle, j’ai l’impression que sa tête fonceuse n’est pas le seul trait valable dans des missions. L’image du dragon est déjà dessinée largement par Trône de Fer où ils peuvent facilement brûler une ville entière sans aucun problème. Alors qu’ici, avec Alex, ce trait de caractère me paraît légèrement imprégné dans toute sa vie. Déjà m’amener dans un piège géant autour de la cuisine du Starbuck’s pour m’interroger sur ma perception autour de ma relation avec Jane, Alex me fait penser peut-être à certaines personnalités fonceuses et leaders qui veulent prendre une place assez importante dans n’importe quelle organisation ou milieu qu’elles travaillent. Peut-être que cette perception est fausse et hâtive, je me suis souvent trompée sur plusieurs caractères de la Young Force.

    De ce que j’ai perçu comme un manque de respect, était surtout une extrapolation d’un comportement extraverti. Parfois critiquée, je n’ai que vu que des remarques blagueuses sur certains sujets. À tort et à raison selon les circonstances, je me retrouve parfois avec ces problèmes au niveau d’une seule incompréhension. Je tente de lui poser des questions pour lui faire comprendre un léger malaise qui s’est installé depuis un moment. D’un coté, peut-être que ce sont des personnalités plus extraverties qui me gênent. Cassie avait une approche similaire : Explosive, aimant flirter (Et maltraiter) Connor, provocatrice et assez violente, on est quand même devenu des précieuses amies depuis le temps. Elle me tape assez fort, mais je sais que dans cette violence, elle apprécie bien ma vitesse et mes réflexes pour ces entraînements.

    La dragonne définit son recrutement par une adoption durant ce que des gens appellent l’âge d’Or du groupe de la Ligue des Justiciers. Malgré tous les cours d’Histoire et les jeunes enfants spirituels de la Ligue des Justiciers, je pense toujours avoir beaucoup de mal à fixer ce qu’est l’Âge d’Or de ce fameux groupe. En plus, les experts dans ce domaine risquent de ne pas être en accord avec cette idée. Pour revenir à leur place dans ce monde, Alex me pose deux questions assez vagues sur les limites de leurs actions et de ce qu’ils pouvaient faire devant les différents défis à traverser. Je reste encore pensive devant ces questions, parce que sincèrement, je me suis toujours retrouvée loin de ces questions. Ces questions peuvent donc laisser beaucoup couler l’encre, mais ces polémiques ou ces conflits risquent surtout d’être des débats télévisuels ou encore dans des revues scientifiques.

    Parfois en dérision ou en rigolade, j’entends parfois des commentaires caricaturés de Cassie, de Megan ou d’Ethan sur comment des individus affiliés aux idéologies conservatrices cherchent souvent à minimiser ou à diaboliser les actions de la Ligue des Justiciers ou encore à des groupes d’héros similaires. Je préfère donc éviter de répondre afin de ne pas rentrer dans ces caricatures. En plus, la dragonne m’explique de comment cela pouvait être compliqué de vivre avec des politiciens ou des défis qui se voulaient extrêmement difficiles. En général, on suppose que les groupes d’héros aient le principal but de défendre la Terre contre des menaces cosmiques. Après, elle décrivait bien comment cela pouvait devenir complexe…

    Je me rends compte que j’avais laissé une idée assez similaire avec le temps. Durant ma période de crise où mon cerveau avait décidé de perdre de nombreux neurones, j’ai souvent accusé mentalement tous les autres de ce qui s’est passé. Je ne l’ai jamais dis, mais parfois j’ai eu une tendance maladive d’accuser les Quatre Fantastiques, les anciens membres de la Justice League et ainsi que de nombreux autres de ne pas arrêter les criminels de Central Park. Ces problèmes sont donc nombreux et parfois dans notre propre égocentrisme, nous avons parfois une vision extrêmement grande du monde et même des héros. On évite parfois la réalité avec ce regard, parce qu’il faut avouer que les miracles sont difficiles.

    Délaissant ses hanches, après une petite réflexion, elle reprit doucement. M’expliquant encore comment ils pouvaient se sentir, leurs membres avaient certes un idéal, mais aussi des cultures et des traditions qui restaient encore très présentes, même aujourd’hui. Les années 90 semblaient être des années difficiles pour la Justice League et c’est surtout à ce moment que je perçois une nouvelle réalité, que je me doutais bien, l’Histoire avec un grand H, est difficile à traverser pour un groupe aussi étrange que la Ligue. Et peut-être qu’elle va être autant complexe après pour la Young Force si on est capable de durer plus que dix ans. Cela doit être une raison pourquoi parfois la place de certains membres de ces groupes choisit souvent la marginalité, ne retrouvant pas une attache particulière.

    Sa conclusion est intéressante pour moi, surtout quand on se retrouve souvent dans une période de questionnement sur notre place. Si des gens toujours dans les mêmes valeurs veulent rejeter en masse cette culture de la Ligue des Justiciers, c’est peut-être qu’ils craignent d’avoir une vision plus positive et universelle à présenter. D’un coté, je peux comprendre cette envie de changer de monde par une contre-culture positive, je crois qu’à une autre époque imprégnée par la guerre et les peurs, on retrouvait aussi cette idée.

    Malheureusement, souvent les pacifistes se retrouvent dans une culture plutôt vague. Même Cassie me dit que Diana lui répète souvent que ce n’est pas en faisant la guerre que la paix se fait, enlevant beaucoup de crédits aux citations primaires et stupides de Napoléon ou des Généraux Allemands nazis. J’aime beaucoup le groupe par cette idéologie, parce que malgré toutes les critiques et les oppositions, ils ont voulu changer des mentalités et finalement, oui, cela a fonctionné. Peut-être pas pour tout le monde, mais au moins pour une partie.

    Étant dans le fameux gymnase, et en ayant écouté le discours d’Alex sur sa place dans ce monde, je me permets après sa longue explication d’embarquer sur l’un des rings. Je commence à courir vers les cordes pour me balancer légèrement d’un coté à l’autre, mais assez tranquillement pour éviter de perdre mon souffle. Réfléchissant un peu à ce que la reptilienne ailée m’avait dit, quelques secondes sont réservées à un silence.


    « C’est intéressant de connaître une version différente à chaque histoire. Cela peut rendre la devise autour de l’interprétation historique comme valide, même si je pense que cela peut aller plus loin que cela. Avec Cassie, elle m’a offerte surtout la version de sa mentor : Celle d’une guerrière qui arrive dans ce monde, portant ses idées pacifiques et parfois archaïques, qui se posent comme une figure proue d’une nouvelle ouverture que beaucoup de gens ont de la difficulté à accepter, même s’ils ont baigné dedans bien avant elle.

    Megan m’a présentée deux versions différentes du groupe, celle de son enfance dans le groupe et celle de son mentor aussi. C’est assez passionnant de découvrir vraiment comment une personne naissant dans ce système, devient quelqu’un d’aussi gentille et même d’innocence, quand on regarde tout ce qu’il s’est passé à la deuxième saison de Vengeurs Académiques. La vision du mentor de Megan est un peu plus particulier, surtout ayant vécu un long moment dans un monde où toute sa famille et son peuple avaient disparu dans un immense génocide.

    C’est triste pour nous de voir qu’une personne, ayant connue autant de traumatismes, est capable de faire résilience avec le passé pour se dévouer à un nouveau combat. Même d’un coté, parfois je me trouve égoïste de me ressentir aussi limitée dans mon comportement en voyant les différentes personnalités ressortir autour de ça.

    Avec le temps, je me dis aussi que la Young Force m’a changée au niveau de ma confiance. Si j’étais quelqu’un de plus solo avant, je pense que le groupe m’a beaucoup changé pour me rendre plus enthousiaste et ouverte aux autres. Tous les liens qui se sont construits autour de moi, m’ont donné la possibilité de ressortir du positif en moi. Et je pense que me montrer de comment tu t’es construite dans la Justice League, cela m’offre aussi une possibilité de voir comment une certaine marginalité peut se construire dans n’importe quel groupe… »


    C’est gratifiant d’une certaine façon, je me demande comment on peut souvent se construire dans un monde qui nous n’intéresse pas toujours. Dans certaines idées, c’est possible de défendre un monde qui nous n’intéresse pas, même si nos idées peuvent prendre beaucoup de temps à se construire. Au moins, cette ouverture laisse un peu de trace à enlever mon petit malaise autour de ce que j’ai pu installer depuis le début de notre conversation. Cependant, je ne crois pas que la suite va la rendre complètement à l’aise.

    Beaucoup de questions ont été posés autour d’Eleven, alors que d’autres questions me viennent en tête actuellement. C’est sûr un autre sujet, et peut-être que je suis totalement hors-contexte en ce moment, mais cela traîne encore un peu dans ma tête. M’arrêtant de jouer dans les cordes, je décide enfin de poser la question choquante.


    « En tout cas, merci pour ton ouverture, je vois un peu mieux ce que tu désires construire avec Eleven, mais je me pose une autre question avec un autre lien. Tu vois… Walter comment? Pour le futur? »

    Je ne suis peut-être pas le plus direct sur cette question, et un ressentiment de jalousie peut bien apparaître depuis le temps. C’est une question assez bizarre, je l’admets ouvertement, mais pour une personne plus d’extravertie, cela peut animer des sentiments un peu plus forts envers une personne ayant le même coté extraverti. Je considère parfois mon coté timide et réservé rendent parfois notre relation plus compliquée. Et je pourrai comprendre facilement pourquoi Walter est plus attiré envers Alex que moi.
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Message  Alexstrasza Jeu 5 Juil 2018 - 8:34


La réciprocité. Parfois synonyme de sincérité, c’est une leçon que j’ai vu en cours de psychologie et qui explique qu’on peut amener autrui à parler de lui en parlant de soi-même, qu’on peut conduire quelqu’un à se confier en se confiant soi-même. Cela rejoint ce que je pensais plus tôt sur le fait que parler que soi pour comparer nos expériences avec autrui ne relève généralement pas de l’égocentrisme mais de la recherche de points communs, de compréhension, de lien et toute autre composante de l’empathie. Je n’ai pas cherché à user de la réciprocité mais c’est une agréable surprise de voir Kate le faire, écoutant mes paroles et les considérant pour me répondre après une action décisive : sa mise en mouvement. Nous avons peut-être discuté en marchant pour nous rendre jusqu’au gymnase, jusqu’à cette zone de confort, cependant elle restait aussi immobile qu’elle l’était dans la cuisine au début. Après mon aveu, elle a commencé à bouger, à prendre ses aises. Ainsi, avant même qu’elle ne me réponde, je la regarder interagir avec son environnement avec le sourire. Je la regarde réfléchir en mouvement, je la regarde s’activer.

Je m’avance à mon tour près du ring et m’accroupie au niveau de celui-ci pour déposer mes avant-bras dessus puis mon menton sur eux. Ainsi installée, je suis Kate des yeux tout autant que je suis son discourt des oreilles ; même si les secondes ne bougent pas autant que les premiers. Je suis en accord sur l’intérêt des témoignages, chacun étant unique même s’il concerne un même événement que d’autres. L’Histoire est la trace écrite d’un point de vue spécifique, qu’importe l’objectivité avec laquelle on la présentera elle ne sera toujours qu’un témoignage parmi d’autres ; un témoignage plébiscité mais ni totalement vrai ni totalement faux. C’est une convention, comme le fait de porter des vêtements, et elle peut être remise en cause comme le reste ; ce qui entrainera une réaction de la part de ceux qui défendent la convention, comme le reste également. Diana est un bon exemple, Kate a raison : arrivée dans le Monde des Hommes avec la culture amazone, elle a connu les difficultés liées à la différence et est aujourd’hui l’un des piliers des conventions liées à l’héritage de la Justice League.

Le sourire à l’évocation de Wonder Woman change lorsqu’il est question de M’gann, présent dans la tendresse à l’évocation d’une enfance tout aussi imprégnée que celle de Zatanna puis ensuite s’effacer dans la tristesse avec le rappel de son "scandale" public. Alternance de bons souvenirs et de mauvais, ceux de la période de la Justice League ne rendant ceux de la période de la téléréalité des Vengeurs que plus désagréables. Gentillesse et innocence, ces mots sont très présents chez ma cousine au point qu’ils puissent lui nuire. Elle reste jeune, quand bien même elle n’évolue pas plus que moi selon la temporalité humaine, et c’est remise de son épreuve pour se renforcer dans son aspect positif tout en ayant, je pense, appris de ce qui lui est arrivé. Comme ma propre espèce, les Martiens sont en voie de disparition et il est d’une part triste et d’autre part rageant qu’ils soient rejetés lorsqu’ils se dévoilent comme ils sont, alors qu’on devrait les chérir comme des trésors.

Si je m’apprête à acquiescer quant à la tristesse liée aux traumatismes de M’gann et de J’onn, je m’interromps dans mon geste face à leurs résiliences. Je ne trouve pas ça triste de réussir à se reconstruire et à prendre un nouveau départ, à résister à ses blessures pour guérir et continuer à avancer vers du meilleur ; je trouve ça admirable. Que Kate soit triste face à la résilience et l’investissement dans une nouvelle cause en dit beaucoup sur elle et elle en dit plus encore avec son sentiment d’égoïsme, n’ayant pas réussi à faire ce que les deux Martiens ont accompli. Cela ne signifie pas qu’elle n’est pas en train de le faire, cependant.

Mon sourire revient légèrement à l’influence positive qu’ont eu les membres de la Young Force sur elle, sur sa confiance en elle comme en certains autres. Kate s’est sociabilisée, non avec le premier venu mais avec les gens qui ont cherché à se lier avec elle. Les gens qui l’ont appréciée pour son positif sans s’arrêter à son négatif sur lequel elle-même se concentre tant. Les gens qui ont parlé d’eux avec sincérité et conduit à une réciprocité chez elle, comme on est en train de le faire. Je ne sais pas si Kate est vraiment marginale dans la Young Force, surtout parce que je ne sais pas si on peut vraiment définir une marginalité dans un groupe basé sur les liens entre les gens et où il est difficile de se dire marginal au sein de ses liens, du fait que chacun soit unique. Mais je comprends qu’elle ait le sentiment de se développer comme elle l’entend, non comme un élément central mais comme un élément périphérique ; "marginal". C’est une place et elle n’enlève rien à la qualité de la personne. Au moins Kate sait-elle où elle se trouve, là où je me contente d’essayer d’aider en me disant que j’atterrirais là où j’atterrirais. On dit qu’on ne peut pas se préparer à l’imprévisible, juste à être surpris ; je ne me prépare donc au moins de choses possibles afin d’avoir le plus de surprise possible.

Et la question de Kate en est une grosse.

Un clignement d’yeux placide était ma réponse à ses remerciements et à sa compréhension mais mes trois paupières se sont rétractées au plus vite à l’interrogation sur ma perception de Walter et de son futur. Sourcils et paupières remontés, je fixe Kate un instant puis laisse échapper ma langue bifide pour saisir au mieux son odeur et l’appréhension qu’elle porte, déjà marqué par son immobilisation. Il me faut donc un peu réfléchir afin d’éviter de me ramener comme dans un magasin de porcelaine face à une compétitivité qui nous place dans une situation très délicate alors même que les choses commençaient à s’améliorer.

« Je vois Walter comme un très bon humain de compagnie et ça devrait continuer à l’avenir. Son caractère comme ses dons sont très agréables et il m’a convaincue de rejoindre la Young Force car c’était quelque chose qui le passionnait et que, en effet, je dois pouvoir m’y intégrer et y aider. On s’entend bien et je crois qu’on peut rester amis pour plusieurs décennies voire siècles. Je ne pense pas que ça aille au-delà de ça cependant et, si je comprends parfaitement pourquoi tu l’aimes, les ans ont fait de nous des amis ; seulement des amis. »

Je ne mens pas dans le fait que j’ai été attirée par Walter au début mais, même à une époque où il enchaînait les conquêtes féminines, il a rapidement été clair qu’il n’a pas ce qu’il faut pour être mon consort ; et je suis peut-être légèrement raciste en disant cela, puisque je préfèrerais qu’il soit de mon espèce. Je veux des enfants, que je pourrais aimer sans réserve et aider à s’épanouir tout au long de leurs vies, mais je ne pense pas qu’un demi-dieu inconscient de sa propre espèce et se construisant à la vitesse humaine soit fait pour moi, qu’importe ses qualités. Et puis, comme il faut une complémentarité au sein d’un couple, Kate et Walter vont bien mieux ensembles.

« Et toi, comment vois-tu ton avenir avec lui ? Concubinage ou mariage ? Maison ou appartement ? Et surtout, combien d’enfants ? C’est peut-être un peu tôt pour savoir mais si tu as des envies ou des rêves, je suis curieuse d’eux. »
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Message  Katherine E. Bishop Lun 9 Juil 2018 - 1:10

    Le milieu académique est une domaine qui m’a dégouté avec le temps. Non que je suis contre ce milieu, mais bien parce que j’étais incapable de me sentir à l’aise avec les autres jeunes étudiants. Ayant passée une année ou deux dans l’idée d’être une ingénieure pour satisfaire l’orgueil de mon père, je me suis retrouvée devant un milieu de plus en plus difficile à vivre. Insatisfaite des réponses et des non-réponses de tout domaine, la paresse a gagné et pour ensuite accepter le détachement entier et complet de mon cursus scolaire. Je ne crois pas que c’est le domaine qui m’a fait perdre cette passion, je crois plutôt que mon désintérêt vient surtout de cette formalité et de ce professionnalisme souvent déshumanisant.

    Même en discutant avec d’autres jeunes, je me suis retrouvée dans le même problème. Alors que des domaines peuvent être profondément marquants dans l’humanisme comme les relations internationales, la médecine, la psychologie et même la super-sécurité, on se retrouve devant des milieux institutionnalisés et prédisant selon des concepts écrits par des comités de lectures et de vérifications. C’est ironique pour moi de m’être retrouver dans des domaines qui ont faits tant avancer les évolutions humaines et qu’on est incapable de le retrouver sincèrement par cette fameuse institutionnalisation. Loin de moi à douter de ces domaines, il est toujours mieux de se construire dans les états de fait que les faits de croyances ou de partisaneries, faisant parler au mieux des idéologies monolithiques déshumanisants. Cependant, je crains parfois que certains domaines universitaires font parfois parler ces idéologies déshumanisantes, alors que le domaine privilégiait l’autonomie et le libre-arbitre de l’être humain.

    Mais ce n’est pas le propos encore. De toute façon, tout mon monologue autour de la Ligue des Justiciers est écoutée sans retrouver une source d’opposition quelconque, illustrant peut-être que ma vision n’est pas aussi fausse de ce que je pensais. Je trouve cela exigeant d’êtres, ayant des pouvoirs dépassant largement tout le pouvoir de l’argent ou de l’économie, de devenir les parangons de cet humanisme développé par l’ONU d’abord. Pendant que les plus puissants ou que les plus fortunés ne s’intéressaient pas vraiment à comment développer ce monde positivement, on a vu un groupe qui ne se souciait pas de la politique ou de l’économie trouver des réels moyens afin d’aider les gens. C’est difficile parfois de trouver cet aspect, alors quand on visite l’Histoire ou les médias, on nous présente souvent ce qui est le plus négatif pour avoir la pire vision de l’être humain possible.

    Même des médias sont au service d’une idéologie ultraconservatrice et impérialiste, usant de tout ce qui trouvait immoral pour s’affirmer encore plus fort. C’est souvent pour cette raison que je fuis les individus, les médias ou les groupes qui vendent d’abord leurs programmes à place de trouver des réels moyens pour aider les gens. Au mieux, ils enfoncent leur message d’une manière malsaine aux autres pour tenter de les convaincre du bienfait de leurs actions. L’hypocrisie pouvait ainsi devenir leur idéologie principale au lieu de juste trouver des solutions viables avec les possibilités offertes.

    C’est peut-être l’une des raisons que je n’ai plus l’envie de me reconnecter à ce monde que souvent les hypocrites veulent nous faire croire pour mieux vendre leur idéologie. Au niveau de cette conformité collective, j’ai fait mon choix aujourd’hui de ne plus donner ma confiance envers ces gens. Peut-être que c’est une mauvaise manière de régler un problème, mais je peux faire quoi de mieux? Me laisser encore faire cauchemarder par des fantasmes qui ne sont certainement pas pour moi? Mieux rester dans les discussions personnelles et dans cette question qui me rends un peu jalouse depuis un temps.

    Nourris largement par mes craintes de ne pas plaire à Walter vu mes refus et les problèmes que je peux amener, cette question vient quand Alex semble prendre une position dans le groupe. Analysant un peu le début de ses premiers mots, je ne suis pas vraiment à l’aise du choix de profiter du « don » de Walter. Les mots sur les décennies et sur les siècles me laissent perplexes, me donnant une certaine impression qu’être juste de passage dans la relation de Walter. Je ralentis de cadence en entendant ce genre de mots, appréciant peut-être l’idée d’amitié actuelle entre la dragonne et Walter, mais restant dans un moment d’inconfort…


    « Oui... amie pendant des siècles, alors qu’avec moi, cela ne peut durer quelques décennies… »

    Je suis peut-être insatisfaite de ça, je n’en ai aucune idée. Peut-être, parce que j’ai l’impression que même en influençant une personne positivement longtemps dans sa vie, je risque de retomber dans l’oubli quand on arrive dans un sujet de plusieurs siècles ou millénaires. Perdue un peu dans mes pensées, je reviens ensuite sur Alex avec ses drôles de questions qui me font aussi redouter des envies de Walter. Est-ce que c’est lui qui avait parlé de ses prétentions à elle? Parce que finalement, je pense tomber dans l’oubli assez rapidement si on va sur ces questions. Assez calmée par ces questions, je respire un petit coup avant de répondre à celle-ci.

    « Je ne sais pas. En tout cas, je pense sincèrement le décevoir s’il pense à de tels plans. Je pensais rester assez longtemps dans le Manoir de la Young Force, donc on oublie un peu le projet de la maison ou de l’appartement. Et après pour le mariage ou le concubinage, il doit être déjà assez déçu de ça. Pour les enfants, je ne pense pas personnellement, mauvaise mère et mauvaise cible aussi. C’est lui qui t’a parlé de ça? »

    Peut-être qu’elle veut me transmettre un message de la part de Walter, mais malheureusement, je pense être bloquée encore quelques années sur deux propositions laissés par Alex. Cela peut donc amener à cette source de confusion entre Walter et moi. J’espère juste que ces vœux et que ces envies vont se réaliser, sans moi ou avec moi selon ses envies.


    « Mes envies et mes rêves, je ne sais pas encore. Déjà je me compte assez heureuse de pouvoir vivre avec les Aventures de la Young Force. C’était dans mes rêves de me retrouver avec des gens qui m’acceptent sans tenter de toujours me moraliser sur la vie. J’ai vécu beaucoup de ça précédemment, mais j’espère que par ses ambitions, cela ne va pas démoraliser d’autres gens… »

    Je pense spécialement à Walter pour le coup, mais cela peut être encore plusieurs autres gens que je considère énormément ici. Je ralentis naturellement ma cadence dans les cordes, me posant quelques questions autour de ce sujet. J’essaie de faire un petit sourire en lui faisant un petit signe de venir sur le ring. Peut-être que cela va être le temps de se mettre quelques coups pour se battre enfin de savoir à qui est le cœur de Walter.


    « Et toi, tu as des rêves ou des envies? »

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Message  Alexstrasza Mar 17 Juil 2018 - 13:21


Il y a des personnes pour conduire les autres à marcher sur des œufs, c’est vrai, tout comme il y a des personnes pour marcher sans hésitations même lorsqu’elles sont dans un champ… d’œufs ? Je suis de la seconde catégorie et, quand bien même je n’ai pas l’envie de tout casser, il semble que je le fasse. Je ne brise pas Kate, elle ne fond pas en larme ni ne s’enfuit, cependant elle est encore moins à l’aise qu’elle ne l’était déjà. Elle répète même des mots qui me font m’interroger sur sa connaissance de la véritable nature de Walter. Sait-elle ? Je ne sais pas et cette question n’est que passagère, cela ne me concerne pas. Des décennies de concubinage sont rares chez les humains, beaucoup se séparant et se remettant en couple plusieurs fois au cours de leur existence, mais cela ne semble pas suffire à mon interlocutrice. Une question de compétition, elle l’énonce clairement. Je ne relève pas, cependant, confiante dans le fait qu’il n’y a rien à craindre de son côté ; je ne suis pas une menace, comme dit. Je vivrais extrêmement longtemps selon les critères humains mais cela ne change rien à qui je suis, et qui je ne suis pas. Ou qui elle est. Se concentrer sur cela, lui renvoyant sa propre question, lui permettra peut-être de le percevoir.

Kate est incertaine, je le vois et le sens avant même de l’entendre. La seule chose dont elle est sure, c’est qu’elle va le décevoir s’il a de tels plans. Elle veut vivre dans le Manoir Dimensionnel "assez longtemps", je comprends cela même si je ne comprends pas en quoi cela est contradictoire avec le projet de la maison ou de l’appartement ; le Manoir ne suit pas les règles normales, il suffirait de leur rajouter des pièces à eux pour qu’ils aient un logement à eux. Je comprends mieux qu’il soit déçu s’il souhaite mariage ou concubinage, à défaut de savoir si c’est le cas tant dans la déception que dans le souhait. Enfin pour les enfants, je ne comprends pas ; Kate a eu ou sera une mauvaise mère ? Et est-elle une mauvaise cible ou ses enfants n’existeront pas pour ne pas être des cibles ? Avec ces questions, il me faut un instant de réflexion avant de répondre à celle qui m’est posée.

« Euh… non, dis-je, mon hésitation passée. Après je serais ravie que ça soit le cas. Ce serait une belle preuve d’amitié… mais je pense qu’il t’en parlera avant moi. Tu es plus concernée que je ne le serais. »

J’ai failli dire une bêtise, même si je pense que mes dires seront perçus comme tel de toute façon. Je suis franche et sincère cependant, continuant d’inciter Kate à l’être par réciprocité même si je commence à me demander si cela ne me met pas dans une position toujours plus délicate. On verra bien, les envies et les rêves ne peuvent pas être aussi négatifs j’espère. Ils sont incertains, je dois avouer que cela me laisse un peu sur ma faim. La suite me rassasie un peu plus cependant : Kate est heureuse, ou tout du moins "se compte assez heureuse". Moins grâce à Walter que grâce à la Young Force mais, soyons optimistes, un peu grâce à lui puisqu’il fait parti du groupe. Groupe qui est un rêve réalisé pour la jeune femme, rêve que son passé à construit par renforcement négatif. Je comprends mieux et suis certaine que ces ambitions ne vont pas démoraliser d’autres gens : le positif ne démoralise pas. Après, sans doute signifie-t-elle que son vœu envers la Young Force au détriment des autres aspects de sa vie risque de démoraliser mais qu’elle ne le veuille pas, et que Walter participe à l’aventure également, devrait éviter.

« Tu sais, même si c’est le cas, on s’entraidera pour arriver à du mieux, lui assure-je avec un sourire confiant. C’est l’un des points forts de notre groupe. »

Invitée sur le ring avec un petit sourire qui me fait maintenir le mien, je relève le menton puis décroise les bras afin d’appuyer sur ceux-ci et de me relever tout entière, obtempérant à la demande. Je n’obéis pas, j’obtempère. Une main accrochée à une corde pour me hisser sur la plateforme, j’entends le retour de question et le prend avec un sourire optimiste. Ce n’est qu’une fois passée entre les délimitations que je me permets de répondre, regardant Kate puis les alentours d’une façon un peu rêveuse.

« Oui… »

Mes lèvres se closent sur un sourire alors que mes yeux se perdent dans le vague. Je sais ce que j’ai perdu, je sais la force que cela me donne de le retrouver. Je sais ce que j’ai retrouvé, je sais la force que cela me donne de continuer. Je sais vers où je me dirige en continuant mais pas où cela me mènera. Mon regard s’arrête de descendre alors que mes mains se joignent et tous remontent. Immobilisées au niveau de ma gorge, formant un calice, mes paumes reçoivent une légère régurgitation enflammée que je fixe brûler quelques secondes. Je ne saurais parler de mes rêves et de mes envies ainsi donc je vais les chanter. La magie luit dans mes yeux alors que ma voix forme ses sons et que les flammes dansent à son rythme. Lorsque je jette mes mains en avant, mon feu éclabousse les airs pour y entreprendre une chorégraphie de formes mouvantes. Une assemblée de formes humaines accompagnées d’autres plus exotiques dont un énorme chien, un tyrannosaure et un dragon ; la Young Force, oui, mais pas seulement comme le suggère une silhouette portant un chapeau haut-de-forme, une autre portant une barbe et un enfant, un certain nombre portant des capes… Jouant des doigts et du chant, je fais naitre arbres et monts ainsi que de grossier bâtiments en leur sein ; comme dans un dessein d’enfants, en plus flamboyant. Se dégage ultimement des ovales dans un nid qu’un museau vient couvrir de son souffle chaud, les transformant en dragonneaux alors que lui-même se constitue en entier dragon et s’accompagne d’un autre. Mes mains et mes lèvres se ferment de nouveau et tout disparaît, me laissant seule pour me retourner vers Kate et lui répondre oralement.

« La vie… l’espoir… et ce qu’ils apportent avec eux. »
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Message  Katherine E. Bishop Lun 23 Juil 2018 - 0:28


    Le problème vient de moi. Je le sais très bien, parce que cela a toujours été comme ça, presque à chaque rencontre ou même quand j’ai décidé de me définir à l’extérieur des espérances de ma famille, cela a toujours été comme ça. Normalement, durant des amitiés ou des liaisons amoureuses, on se met souvent un objectif bien précis. Même dans des religions, ils se sont donné un mal de fou pour réglementer au maximum à quoi doit ressembler une vie, et même la vie d’un couple. Par ces règles quelques fois rudimentaires, souvent on entend les mêmes bêtises chez les politiciens voulant que les Américains fassent plus de gosses afin de combattre la méchante immigration. Mon problème est peut-être dans la difficulté de mesurer les dires d’Alex. Elle a une valeur différente de la vie, elle a aussi une éducation largement complexe vu la Ligue des Justiciers et elle doit connaître bien plus l’Histoire que la plupart des gens habitant sur la planète. Cette impression est peut-être fausse et je vais m’en vouloir pour cette attitude négative que je transporte devant elle.

    Est-ce que je suis trop méfiante? Peut-être. Les questions peuvent ressortir sur des généralités, mais ces généralités, ils m’ont proprement agressé pendant une grande partie de ma vie. On dit souvent que tout le monde est différent dans comment on fonctionne, mais non… je sais reconnaître la déception de mes parents quand j’ai dis sincèrement à mes parents que je ne voudrais jamais d’enfants. Parce que comparativement à mon frère ayant obtenu un enfant, il suivait la logique de leurs modèles : Après avoir éduqué leurs enfants selon la moyenne des gens, ils veulent que leurs enfants suivent leurs propres modèles. Ces modèles ne m’ont jamais convenu et malgré toute cette différence culture entre Alex et mes parents, j’ai souvent l’impression de tomber dans les mêmes certitudes que mes parents. Dans la façon qu’elle s’exprime ou encore de comment la vie lui semble être écrite, j’ai créé une frontière entre moi et ce type de discours.

    Et malheureusement pour Alex, je me suis renforcée par la volonté de vivre ma vie avec des gens qui sont assez ouverts que je ne veux pas suivre ce que la société m’a offerte comme cadeau. Je dois gagner mon chemin, ma vie et surtout mes preuves dans ce milieu, et d’une certaine façon, je trouve cela plus gratifiant mon parcours dans la Young Force que tous les automatismes choisis pour mieux vivre selon la famille, selon la religion ou selon les politiciens. Mais oui, je peux comprendre les frustrations en général de plusieurs envies. Est-ce que Walter désire des enfants? Est-ce qu’il voudrait se marier? Est-ce qu’il voulait me voir plus expressive? Peut-être que oui. Mais, est-ce que c’est possible qu’il se taise pour en parler plus avec Alex? C’est aussi une autre possibilité qui m’inquiète.

    Attendant une réponse d’Alex, je la mets peut-être trop mal à l’aise avec mon questionnement rapide sur cette possibilité. Elle infirme la réponse, mais encore là, c’est difficile de réellement effacer le doute. Je ne pense pas qu’Alex et que Walter sortent ensemble, mais je pense que cela serait facile pour Walter et même pour la Young Force de se tourner vers une autre logique. Qui est plus puissante entre une archer et une dragonne? Qui est plus pertinente? Qui pense au futur? Et qui peut être dans ce futur très longtemps? On me dit souvent que j’ai le rôle de leader dans la Young Force, mais avec les actuelles possibilités autour d’Alex, certains choix peuvent être plus faciles.


    « Je l’espère… »

    Le regard baissé et avec les bras mous, je laisse ces mots restant légèrement amère, non contre Alex, mais peut-être contre moi-même. Je ne suis peut-être pas faite pour ce milieu. C’est pour cette raison que je restais dans un seul coin et isolée de la mode des héros un peu partout sur le globe. À l’Académie des Vengeurs, je me suis retrouvée dans cette logique pour me faire hésiter longuement à rejoindre oui ou non la Young Force. À mes débuts dans le groupe, je me suis faite la même réflexion en voyant les puissances de Megan, de Connor ou de Cassie. Mais après tout ça, peut-être qu’ils veulent construire quelque chose de plus gros, ils veulent peut-être se lancer dans une aventure plus « galactique » que rester dans les simples rues de New York.

    Sur la suite de ses mots, elle tente de soulager mes prétentions et d’amoindrir ma vision où je pourrais démoraliser des gens en cherchant une autre vie que plusieurs prétendent. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense un peu à Spider-Man qui m’avait parlé une fois de Superman après être devenu l’un des plus grands noms du globe. Il n’a pas tenté d’avoir des grands objectifs sur la vie, telle que fonder une famille, que traverser les étoiles pour trouver le sens de la galaxie ou de devenir président des États-Unis. Il est devenu simplement un journaliste sous un autre nom. Il a simplement décidé d’acheter la maison de ses parents et il s’y rend une ou deux fois par année pour se rappeler pourquoi il s’est battu pendant environ un demi-siècle.

    Alors pourquoi tenter de se trouver des objectifs bien précis quand on peut construire sur le présent? C’est peut-être niais, mais cela a un sens pour moi. Pas de faux espoirs avec cette mentalité, mais après coup, oui… si cela ne plaît pas à Walter, des discordes peuvent arriver rapidement dans un couple. Et quand on étudie les statistiques à l’école, l’un des premiers chiffres qu’on analyse, c’est bien le nombre de divorces ou de séparations.


    « Je sais très bien, mais mon idée est surtout de ne pas briser les autres en restant un peu trop sur le présent. J’ai toujours un mal de fou de rêver d’un grand avenir, je préfère du coup profité du moment présent comme je peux. Mais si Walter ou les autres ne se plaisent pas dans cette vision, pourquoi je dois encore rester finalement? »

    C’était une question que je me suis posée au début à Ethan et c’est une question qui suit, parce qu’Alex m’a mis un doute sur ces élaborations. Je suis consciente des déceptions amenées, je suis consciente que cela ne peut pas plaire à tout le monde et je suis aussi consciente que mon cas de ne pas trop réfléchir sur le lendemain n’encourage pas à vivre selon des objectifs précis, mais j’espérais au fond de moi-même que les autres étaient aussi conscients de cela. Peut-être que je me suis trompée depuis le début autour de cette ouverture, je suis parfois tellement stupide avec mes réflexions ou juste par ma présence physique.

    Retournant la question vers elle, ma tête est encore descendue vers le bas repensant aux raisons de mes doutes actuellement. Au moins, je la laisse rebondir sur le sujet, parce que finalement, je ne me retrouve pas uniquement des doutes pour mes interactions avec Jane, mais aussi ma relation avec Walter. Elle avait des rêves. Je le sais depuis que son regard est tombé sur moi pour me montrer ce qu’elle désirait vraiment. Je lève un peu les yeux devant les images magiques laissées. Sans être réellement surprise de ces effets, Raven m’a bien présentée son miroir à personnalités une fois et là… j’étais un peu effrayée. Imaginez de voir une Raven heureuse et expressive… cela ne serait pas effrayant, non?

    Mais à cette découverte, je vois ce qui me fait défaut. À place de penser au global de notre groupe dans le futur, j’ai décidé de penser au groupe actuellement. À place de demander à Jane ou à Walter comment ils se voient dans le futur ou encore comment ils veulent vivre plus tard, j’ai plutôt pensé au moment présent. C’est pour cette raison que je suis une mauvaise personne, mon égocentrisme et mes envies du moment l’ont remporté contre le désir des autres. C’est aussi pour cette raison qu’Alex est meilleure que moi dans tous les domaines, elle pense à un futur pour les autres, alors que j’ai peut-être juste pensé à mon présent…


    « Oui. En tout cas, c’est plus pensé que moi. Et aussi mieux dessiné de ce que je peux faire en général avec des crayons. » Dis-je avec une touche d’humour. Je baisse un peu la tête, réfléchissant encore de ce que je peux dire ou ce que je peux faire. « En tout cas, j’espère être dans ce que tu veux pour plus tard dans le groupe. Tu as vraiment des beaux projets pour l’avenir à place de stagner inutilement. » Maintenant, je donne le nom de stagnation à mon état et je le perçois comme une honte généralisée. Indirectement, je me sens coupable de ne pas avoir pensé comme les autres, restant une éternelle marginale sans causes ou sans idées. Je retourne légèrement ma main droite sur mon bras gauche pour le frotter nerveusement. Encore un peu la tête baissée, je réfléchis sur le propos et sur ma pertinence ici, mais au moins, la question va être évacuée pour le reste de notre rencontre.

    « Sinon, tu as eu un bon professeur de combat dans la Ligue des Justiciers? »

    C’est une question complètement innocente, sauf si je me suis encore mis les pieds dans le plat en n’imaginant pas au scénario que son professeur de combat est peut-être mort. Ce changement de sujets pourrait m’aider, mais je suis sûre qu’elle va rebondir facilement sur plusieurs sujets avant de se lancer dans cette expertise. Luke m’a toujours dit que la Ligue des Justiciers avait les meilleurs combattants de l’Histoire et même si je pense que Luke se sous-estime beaucoup devant cette équipe rêvée, la Ligue des Justiciers a modernisé plusieurs styles de combat que je me sers aujourd’hui afin de combattre dans les rues de New York.
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