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Vert contre Rouge

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Message  Sebek-Hotep Tahess Ven 13 Oct 2017 - 11:59


Mains sur le ventre, je suis allongée sur le dos dans le peu d’ombre que fait l’étagère au-dessus de mon lit. Mes yeux sont clos, mon souffle est lent, on pourrait croire que je dors même si ce n’est pas le cas. Si je rêvais, mes yeux en témoigneraient. Hors ce sont mes doigts qui pianotent sur mon uniforme carcéral, marquant le rythme d’une mélodie qui m’occupe l’esprit. Beethoven’s Silence, cela m’est préférable au silence troublé de pas de la Prison Oméga. Après des mois à endurer en son sein, je suis entrée en période de dormance conséquentielle, ralentissant mon organisme et mes activités physiques pour m’adapter à l’enfermement sans plus dépérir. Je n’ai pas trouvé le moyen de sortir des quelques mètres de ma cellule pour l’heure et m’y évade par l’imagination. Plus j’ai cherché à me la rappeler et plus la musique m’est revenue avec précision, comme tout autre souvenir.

J’ai fait des mauvais choix, beaucoup, et le dénominateur commun a toujours été la confiance que j’avais placée en autrui. Le GCPD, Wayne Entreprises, Jason… Les Isley et les psychiatres d’Arkham n’en ont pas bénéficié et, au final, ils sont peut-être les périodes de ma vie où je m’en suis la mieux sortie. Le Wakanda reste encore à déterminer, j’ignore ce qu’ils ont fait depuis mon départ. Quand aux Last Sons, je ne pense pas que tout ait été dit. Pas encore. Reste à trouver les interlocuteurs capables de discuter, capables d’argumenter sur la gravité de mes actions plutôt que de simplement les condamner voire même de trouver comment je peux participer au développement de l’Indonésie au même titre que ces entreprises qui l’endommagent grandement mais sont considérée comme un mal nécessaire à la stabilité du pays dans le contexte international compétitif. Je n’ai aucun souci à être un mal à mon tour, tant que cela assure une amélioration pour mon peuple. Mais trouver des gens capables d’arrêter de parler des problèmes humains pour prendre le recul nécessaire à voir qu’ils ne sont pas la seule vie sur cette terre est difficile, même lorsqu’on ne contredit pas le suprématiste de l’Humanité et qu’on espère travailler avec elle. Il en est au Wakanda mais celui-ci tient plus de l’idéal écologique que de la représentativité des autres pays. Peu étonnant qu’il ait été aussi longtemps isolationniste, plus étonnant qu’on lui ait permis de l’être.

Ai-je posé trop de questions ? C’est ironique comme pensée mais, de toute façon, Papa m’avait prévenu à leur encontre. Près d’un demi-siècle a passé et cela n’a fait que montrer combien il avait raison. Les questions apportent des problèmes, qu’on les pose ou qu’on nous les pose. Ne pas y répondre pouvant apporter d’autres problèmes, je préfère le faire puisqu’au moins ai-je les problèmes que je mérite ; encore que je ne pense pas mériter une vie d’emprisonnement pour avoir simplement réparé les dégâts causés par des criminels locaux. La criminalité organisée s’en tirera cependant toujours mieux puisqu’elle fait parti du système et participe aux intérêts économiques. Je me demande si, comme la police, la super-sécurité est une institution de pouvoir dont le but est de supprimer le crime ou si elle cherche à le contrôler suivant certaines limites et l'utiliser selon ses propres intérêts. Mais je ne poserais pas la question, parce qu’il y a une large marge entre répondre à celles qui me sont posées pour faciliter une condamnation qui considère généralement tout savoir et prendre le risque d’aggraver mon cas en en posant à mon tour. Cela peut être cependant difficile des fois, notamment lorsqu’une voix désagréable commence à nous interpeler d’injonctions dénuées de toute manière.

Mes yeux s’ouvrent brusquement alors que l’insulte se suit d’explications toujours aussi concises et brutales, et je penche la tête sur le côté pour voir quelque chose d’entre plus étrange. Je n’ai encore jamais rencontré de similaire humanoïde, hybride reptile et chauve-souris de la taille d’une main, et les idées quand à sa nature ne sont pas claires. Ses intentions, bien qu’énoncées, ne sont guères plus limpides ; si ce n’est que son maitre a besoin de moi et vraisemblablement qu’elle s’est préparée pour me faire sortir. Beaucoup de questions se pressent dans ma tête alors que la créature s’en vient me tirer l’index, démontrant une force surprenante pour sa taille mais insuffisante face à la mienne, et je reste donc silencieuse à la regarder se débattre. Ça me rappelle une guêpe dans un verre d’eau, ou plus généralement n’importe quelle fleur face à n’importe quel humain… mais ça me rappelle surtout que je n’ai pas le temps. S’il n’est aucune alerte pour raisonner actuellement, je me doute qu’elle le fera sous peu.

Mon bras se détend alors que la guêpe force pour me tirer au plus vite et je me redresse complètement, légèrement étranglée par le poids du collier inhibiteur. J’ignore ce qu’est son maître même si mon imagination me fournie une image mais ce qui m’intéresse est la possibilité de négocier ou de le manipuler. Je n’ai pas voulu faire le second avec les humains d’ici et ils n’ont pas voulu faire le premier, je n’ai donc rien à perdre à aller voir ailleurs. Reste à savoir ce qu’est cet ailleurs et c’est bien là ce qui me ralenti le plus. La guêpe me rappelle les gargouilles de Gotham et celles-ci, bien que protectrices des édifices baroques de la ville, me semblent renvoyer à des démons ; ce qui me laisse perplexe quand à leur nature maléfique puisqu’ils sont usés comme protecteurs mais c’est encore une question que je tairais. Cependant, si le maitre de la guêpe est un démon, sans doute aurais-je plus de chance de marchander. Je risque fort de me faire arnaquer mais ça sera toujours mieux que de pourrir en cellule. Et il ne m’importe pas de n’avoir aucune liberté à gagner, c’est déjà le cas ici et ce n’est pas ce pourquoi je me bats.

Fleur vient, petit sauveur.

Ma voix est pleine de gratitude et j’accompagne donc la guêpe jusqu’à la verrière de ma cellule, depuis laquelle le couloir est visible. Je n’ai pas la moindre confiance en l’inconnu mais je prends le risque et un sourire amer se dessine sur mes lèvres. Récemment, ou non d’ailleurs puisque j’ai perdu le compte des jours depuis bien longtemps, je me demandais quelle saison de ma vie était-ce. Il me semble que la réponse ne va pas tarder à venir.

Mais fleur bloquée par collier. Petit sauveur doit trouver solution.

De ma main libre, je désigne le collier inhibiteur dont il me faut être débarrassé au plus vite. Il ne m’est pas possible de faire passer cela pour un enlèvement considérant la taille de la guêpe mais, de toute façon, j’aurai et serais coupable quoi qu’il m’arrive. Alors autant aider si le besoin s’en fait sentir. Et puis tirer mon épingle du jeu n’en sera que plus facile, pour ne pas dire simplement possible. Dame Nature, veille sur moi…
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Message  Sebek-Hotep Tahess Lun 16 Oct 2017 - 15:00


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L'humaine répondait de son infecte haleine de muguet, et Xrtz peina à retenir une nausée, et dut tourner le visage pour reprendre une bouffée d'air avant de faire à nouveau face, en apnée, à son interlocutrice.

Que cette humaine était lourde. Elle devait être d'un très gros gabarit pour son espèce, probablement même en surpoid. Xrtz fut soulagé qu'elle consente à la suivre et à se lever, même si, étant donné son poids, il devait lui coûter beaucoup d'énergie, pour, avec si peu de muscles, arriver à porter un corps aussi pesant. Xrtz avait croisé dans les limbes, des démons de plus grand taille que lui, mais ils avaient tous une carrure d'autant plus robuste pour pouvoir développer une force conséquente.

Une réticence cependant retint l'humaine et contraignit Xrtz à l'attendre et à écouter sa plainte. Qu'est-ce qui pouvait bien manquer, maintenant qu'il était venu pour lui annoncer qu'elle devait partir ? Un collier ? Quel problème avec un collier ? Etait-ce une considération esthétique ? En quoi porter un collier, aussi laid soit-il, pouvait-il empêcher l'humaine de partir de sa cellule ? Du point de vue du petit diablotin, avec ou sans ce collier, elle resterait aussi laide et visuellement agressive, sans parler de l'odeur. Xrtz exprima son dégoût en mimant le fait de cracher sur sa droite.

« Pouah ! Collier ridicule ! Xrtz prendre collier de fleur ! Après Fleur venir ! »

Le diablotin lâcha le doigt de l'humaine pour voleter jusqu'à son cou et commença à tirer sur le collier en battant frénétiquement de ses petites ailes. Pourquoi ce collier ne partait-il pas ? Il fît le tour pour chercher une sorte de fermoire, en vain. Quelle stupidité humaine de forger un collier à même son propre cou, et de ne plus pouvoir l'enlever. Heureusement, ce n'était qu'un problème en trois dimensions, et lui qui vivait dans beaucoup plus, pouvait s'en extraire aisément. Il saisît le collier de ses petits doigts griffus, assez pour être capable de le soulever, puis se téléporta, avec sa nouvelle acquisition, à une trentaine de centimètres. Il jeta un regard à ce bijou, maintenant qu'il n'était plus au cou de l'humaine, et le laissa négligemment tomber au sol. Relevant les épaules avec une mou de mépris.

« Fleur raison pas vouloir collier ! Collier moche ! Mais Fleur plus mettre colliers moches ! Fleur venir maintenant ! »

Xrtz vola en direction de la vitre qui donnait sur le couloir, puis se téléporta de l'autre côté. Il était prêt à parier que l'humaine puante n'était pas capable de le suivre aussi facilement, il détacha donc sa petite ceinture de scotch sur laquelle était toujours l'empreinte digitale du gardien. Il la posa sur le petit rond bleu lumineux à côté de la vitre et l'écrasa avec son derrière de toutes ses forces, jusqu'à entendre un petit déclic. Il se retourna pour regarder ce qui s'était affiché sur le cadran au dessus de lui. Les mots étaient en Coréen, ce qui, pour Xrtz était aussi lisible que de l'anglais, c'est-à-dire, pas du tout. Il estima que le bouton vert qui était apparu devait vouloir dire ouvrir, et tapa dessus de sa petite main. Ne comprenant pas le reste, il enchaîna en tapant n'importe où, jusqu'à ce que la vitre s'ouvrit enfin.

« Fleur sortir ! Maintenant, Fleur ouvrir portes ! Xrtz pas aimer portes ! Portes stupides ! »

Il vola jusqu'à l'humaine et déposa le trousseau de clés dans sa main, puis se posa sur l'épaule de cette dernière. Après tout, il avait fait tout le boulot jusque là. A elle maintenant de déplacer ce gros corps encombrant.

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Message  Ivy P. Isley Mer 18 Oct 2017 - 8:57


Cela fait toujours plaisir de se savoir appréciée mais, heureusement, je ne me préoccupe pas du dégout de la guêpe. Elle a fait preuve d’une franchise rare en le manifestant dès ses premières paroles et je suis habituée à ce genre de réaction, qu’importe la raison qui la précède. Que la coopération se fasse dans le dégout est même une progression, généralement on se limite à l’émotion et non à l’action. La guêpe agit cependant, d’autant plus vive qu’elle est de petite taille, et sa réaction au collier me ferait sourire si elle ne me surprenait pas. Zeratz, j’ai quelques secondes pour m’interroger s’il s’agit de la guêpe ou de son maître avant que la première ne me confirme qu’elle porte ce nom, s’attaquant au collier inhibiteur d’une manière qui m’attriste. Tirer dessus ne servira à rien et je le laisse regarder afin que Zeratz constate que la force ou la ruse ne sont pas suffisant contre ce genre d’appareil. Mes lèvres se pincent à l’anticipation d’une évasion ratée mais je n’ai guère le temps d’envisager plus de conséquence que le petit être disparait avec le collier. Le bruit du choc me fait sursauter et je me retourne pour voir la guêpe alors qu’elle bourdonne. Un fin sourire se dessine sur mes lèvres à sa déclaration.

Fleur jamais voulu mettre collier moche. Fleur toujours forcée de le faire.

Après tant de mois à avoir le collier inhibiteur, je ne peux m’empêcher de ressentir son absence et me passe les mains sur la gorge et la nuque, mes doigts accrochant la peau sale et flétrie. Zeratz s’approche de la vitre pour passer de l’autre côté et tâcher de l’ouvrir et, alors que je me masse toujours le cou, mon uniforme de captive commence à s’agiter des grouillements qui s’effectuent au-dessous. De ses manches et de son col ne tardent pas à s’échapper des tiges rampant et grimpant sur ma peau, s’enroulant sur mes doigts et mon visage. Si l’absence de poids sur la gorge et mes épaules est étrange, la sensation du sumac vénéneux reprenant sa place me permet d’être de nous complète. Pas de quoi me détendre mais indiscutablement de quoi me faire me sentir mieux, même si je suis loin de mes capacités optimales. Le réveil prendra un peu de temps, sans parler de la récupération.

La vitre s’ouvre et Zeratz me presse à nouveau, me conduisant à obtempérer au plus rapidement. Prête à le suivre, je me saisi du trousseau de clés mais celui-ci comme les paroles de la guêpe me font réaliser que le plan d’évasion est peut-être plus précaire encore que celui que j’avais mis au point pour m’échapper d’Arkham. Une constatation qui me fait me décomposer alors que je le fixe puis regarde les clés dans mes mains. Dès que j’ai pénétrée dans le couloir, je suis entrée dans le champ des caméras de surveillance et donc on m’a vu. Si ce n’est pas déjà le cas, ce n’est qu’une question de temps avant que l’alerte ne soit donnée et il est même possible qu’elle soit silencieuse au sein de la prison ; je n’en sais rien. Mon seul élément de comparaison est Arkham Asylum dont les contremesures anti-surhumain n’ont jamais vraiment empêchés les allers-retours bien planifiés.

Fleur pas aimer porte non plus. Portes stupides et geôliers embusqués derrière. Petit sauveur doit guider fleur vers endroits surs.

Il me faut réfléchir et vite, ainsi donc je récupère le morceau de scotch et me mets en mouvement dans la direction aussi prévue que prévisible en tâchant de me concentrer. Il est logique que les constructeurs de cette prison n’aient pas misé sur les patrouilles de garde pour arrêter les super-criminels s’échappant : après tout, rares sont ceux qui s’échappent d’eux-mêmes et les intervenants extérieurs seront en pleine possession de leur moyens. Evidemment, cela n’empêchera pas les armes des geôliers de tirer à balles réelles et probablement perforantes, comme à Arkham, mais l’objectif principal devrait être de contenir les évadés sur site le temps que des forces spécialisées interviennent ; et je préfère largement avoir affaire au Batman qu’aux Lasts Sons, effrayée de ce qu’ils pourraient me faire en toute légitimité là où la chauve-souris de Gotham se contenterait de me neutraliser, sans légitimité cela dit.

Je n’aime pas courir et ne suis pas certaine que j’en aurais la force, mon corps peinant à maintenir le rythme que j’essais de m’imposer. Mon esprit ne s’en sort guère mieux, perturbé par la marche forcée puis par l’alarme qui me presse encore plus. Je ne sens toujours aucune autre plante dans mon environnement et ne puis donc compter que sur moi-même. Mon regard s’arrête sur une autre cellule et son occupant, me faisant ralentir le rythme alors que celui-ci s’approche pour me faire face, excité par les événements. Reprenant mon souffle aussi discrètement que possible, je regarde l’emprunte digitale qui me colle encore au doigt en me disant qu’il serait plus qu’aisé de convertir les présents à ma cause et d’ainsi faciliter mon évasion, que ce soit d’un passage en force ou d’une diversion. Tous les présents sont en position de faiblesse et user de mes phéromones sur eux me permettrait d’avoir ces alliés dont j’ai tant besoin, ceux-là même que j’ai renoncé à avoir après ma rencontre avec Diana et qui m’auraient pourtant été bien utiles ici. Wonder Woman m’a convaincue de laisser une chance aux autres, cela a fonctionné au Wakanda et cela a échoué avec les Last Sons. Peut-être qu’user de leurs autres prisonniers m’aiderait à me protéger d’eux ; ils ont été capables de les enfermer ici une fois mais le seraient-ils contre tous en même temps ? De plus, plus la menace sera grande et plus ils mettront de temps à se préparer pour la contrer, ce qui est à mon bénéfice. Immobile de l’autre côté de la vitre, je détourne le regard de cette cellule identique à celle que je viens de quitter pour fixer l’une des caméras de surveillance du couloir d’un regard noir.

Ignorant Zeratz probablement en train de m’engueuler pour ma lenteur, j’hésite de longs instants. Je sais que la violence n’est pas la solution mais elle est le principal moyen pour se protéger d’elle-même. Je n’avais plus l’intention de mener de révolte, je n’avais plus l’intention de devoir me battre pour améliorer les conditions de vie de mon peuple comme des humains l’environnant. J’espérais pouvoir faire cela par la discussion et la coopération. J’espérais pouvoir faire du mieux, non du pire, et cela m’a coûté. Comme à chaque fois. Je n’ai pas le temps pour l’introspection, je le sais, mais je ne peux pas faire autrement. Epaules basses, je choisis la plus grosse clé du trousseau puis la porte a ma bouche. Une fois imprégnée de ma salive, je la tends à Zeratz en le fixant dans les yeux.

Fleur sentir mauvais. Fleur idiote. Fleur dégoutante. Fleur sait. Petit sauveur mettre ça dans bouche de tous les prisonniers. Eux aider nous, après.

La téléportation et l’agilité de Zeratz lui permettront d’agir plus vite que je ne pourrais et je n’aurais plus qu’à ouvrir les portes puis mettre un peu d’ordre dans l’émeute carcérale en devenir. Ce qui me fait penser au fait que je n’ai nullement croisé de patrouille et je suppose donc que Zeratz s’en est occupé. Y a-t-il eu des blessés ou des morts ? Je n’espère pas même si je ne demanderais pas. Je tâcherai simplement qu’il n’y en ait pas à cause de moi, même si en définitive je serais tenue pour responsable de tout. Cependant, si je puis protéger gardes et Last Sons des prisonniers en interdisant à ceux-ci de tuer, je ne peux pas faire l’inverse et m’en remets aux capacités de chacun pour survivre.
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Message  Sebek-Hotep Tahess Lun 23 Oct 2017 - 14:29


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Ew… En plus de puante, et stupide, Xrtz trouvait maintenant l'humaine dégoûtante. Elle venait de lécher une clé en demandant au petit diablotin de l'insérer dans la bouche des détenus. Quelle idée saugrenue ! Soupirant et râlant, par principe, il s'était à nouveau emmitouflé dans son invisibilité pour se téléporter dans la prochaine cellule. Bon gré, mal gré, il n'avait pas le choix, il était contraint par son invocation d'obéir à son maître, qui lui avait bien ordonné de ramener une personne capable de faire pousser des arbres dans l'oasis. Il était clair qu'une humaine dans le coma, ou morte, aussi compétente soit-elle, ne rentrait pas dans la catégorie "personnes capables de faire pousser des arbres dans l'oasis".

« Pffff… Encore Xrtz faire ! Toujours Xrtz faire ! Xrtz pas esclave ! Xrtz pas soubrette ! » maugréa-t-il.

Il clignota de cellule en cellule, cherchant à répondre à la demande de l'absurde humaine, et donc, à approcher les détenus dans des situations toujours nouvelles. Celui-ci était en train de faire des pompes, celui-là dormait, un autre attendait impassible, assis sur son lit. Et chaque fois, Xrtz s'approchait d'eux avec son trousseau, frottait la clé sur la lèvre ou la langue du détenu, puis s'élevait rapidement pour éviter les réactions parfois un peu violentes qu'ils pouvaient avoir. Entre deux sessions de key-kiss, il continuait de râler.

« Pourquoi fleur vouloir détenus manger clés ? Fleur savoir, mais Fleur pas vouloir changer ! Fleur pas comprendre ! »

Dans l'une des cellules, il eut un peu moins de chance. Le détenu réagit très rapidement et envoya un coup à Xrtz qui vola à travers la pièce, brisant son invisibilité. Par chance, l'humain ne semblait pas reconnaître l'origine du diablotin et le regarda sans savoir que faire. Xrtz resta au sol, feignant l'inconscience. Quand le détenu approcha la main pour vérifier s'il était encore en vie, il envoya un coup de sa queue, dont le dard pénétra la chair pour libérer sa toxine. Le détenu n'eut que le temps de retirer sa main avant de tituber, puis chavirer. Xrtz reprit sa tâche de faire manger des clés, en se demandant s'il était vraiment utile de le faire aussi avec les prisonniers endormis. Que comptait en faire l'humaine ?

Le temps passait et Xrtz se demandait ce qu'il advenait de l'humaine à ce moment-même, lorsqu'une alarme retentit. Est-ce que les gardiens avaient fini par comprendre qu'un rongeur ne dépose pas les fils électriques dénudés sur la carcasse métallique d'une machine à boissons ? Ou alors l'humaine avait-elle agit bêtement au point d'alerter les tauliers ? Le diablotin hésitait. Il n'était pas sûr d'avoir fini sa tâche, et pour être honnête, il ne savait même pas s'il n'avait pas oublié des cellules dans son compte. Mais si l'humaine était tuée, le maître ne lui pardonnerait jamais.

Il se remit à clignoter dans les couloir pour avancer le plus rapidement vers Ivy, quand il la trouva, il sortit de son invisibilité pour s'adresser à elle, dans une voix qu'il voulait forte pour couvrir le bruit assourdissant de l'alarme.

« Quoi Fleur fait ? Quoi Fleur fait ? Xrtz fini, sauf peu prisonniers pas faits. Partir maintenant, partir ! »

Il tira à nouveau sur le doigt de l'humaine pour lui indiquer qu'il fallait marcher, au cas où elle ne l'aurait pas compris.

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Message  Ivy P. Isley Ven 27 Oct 2017 - 13:18


Malgré son aspect reptilien, Zeratz a une expressivité très humaine. Je ne l’écoute pas vraiment soupirer ou râler et le perds de vue rapidement. Je m’attends à le voir réapparaitre dans la cellule mais c’est sa voix qui me parvient la première, liée à une image que je ne perçois pas. Je mise sur les capacités des autres pour qu’ils survivent alors que je ne les connais pas plus que celles de la guêpe, une erreur immense pour toute personne cherchant à mener quelque groupe que ce soit. Plus que confirmer que je n’ai aucune compétence de leader, malgré une intelligence suffisante pour mettre sur pied des stratégies, cela me renvoie surtout au fait qu’il y aura probablement des morts dans les rangs que je constitue… les Last Sons ne s’en priveront pas. Malgré ma volonté de me battre pour les espèces végétales, j’ai toujours été plus disposée à les sacrifier elles qu’à sacrifier les humains qui se tenaient à mes côtés. Les membres de l’Advanced Weapons & Equipments sont tous retournés chez eux avant que les Vengeurs n’attaquent Nouvel Eden et ne tuent tous mes enfants sur place. Je me suis mise entre les exécuteurs Congolais et Wonder Woman comme au devant de Mayro en Indonésie plutôt que de les faire se battre pour moi comme j’en ai fait pour la flore à chaque fois. Aujourd’hui que je n’ai nulle flore, nul soutien, me voici face à l’une de mes propres illusions. Malgré tout ce qui s’est passé, je continue de favoriser la vie animale. Je continue de favoriser les Humains.

Zeratz se bat pour moi, cela s’entend entre ses différents râles de mécontentement, et moi je reste face à cette vitre où je ne parviens pas à voir mon reflet du fait de la lumière derrière ; sans doute le prisonnier perçoit-il le sien bien mieux, superposé à mon image puisqu’il a été sensibilisé à mes phéromones. J’aimerai pouvoir l’envoyer à la mort tout comme d’autres humains le feraient mais je suis incapable de l’exploiter comme ses homologues le feraient légitimement, surtout maintenant que je l’ai infecté. Il ne pourra plus me faire du mal si je le lui interdis et je peux donc lui faire confiance… j’aimerai que ça soit réciproque. Pas qu’il me fasse confiance, cela m’indiffère au plus haut point, mais que je ne puisse pas lui faire de mal. Je ne lui en ferais pas directement mais, cette fois, j’aurai une responsabilité dans les blessures qu’il recevra. Et je n’en ai pas envie. Les plantes vivent principalement sous le sol, hors du regard et de la compréhension des humains, mais les humains n’ont que leur corps visible pour survivre. J’ignore si cela est différent pour la guêpe tout comme j’ignore si c’est le cas pour moi. Ce que je sais, c’est que je ne veux pas risquer des vies hors c’est le cas pour l’heure.

Je n’ai pas bougé lorsque Zeratz réapparait pour m’interpeler aussi fort qu’il le peut, surement motivé par le sentiment d’urgence de l’alarme. Les questions apportent des problèmes, il questionne à la chaine sans doute de crainte que je ne lui en apporte également. Il a fini sa tâche et veut s’en aller, tirant sur mon doigt à nouveau. Je relève donc celui-ci jusqu’au niveau de mon visage pour regarder la petite créature et lui sourire. Il a fini sa tâche et j’ai fini la mienne.

Partir facile pour petit sauveur. Petit sauveur se téléporter. Alors fleur se téléporter aussi.

Mon uniforme de prisonnière se déchire sous les poussées de mon symbiote végétal, lequel me couvre du bassin jusqu’au visage comme jusqu’aux pieds. De ses tiges s’entremêlent pour se donner la force de s’élever en des tentacules parcourus de feuilles alors que je retire mon doigt de la prise de la guêpe en lui faisant un clin d’œil ; il ne comprendra probablement pas le signe de connivence mais ne devrait pas tarder à faire le lien entre ma demande et mon intention. Quand bien même l’intention est venue un peu tardivement. Une fois dotée d’appendices épais comme mes bras et s’élançant au-dessus de mes épaules, j’utilise la capacité des végétaux à transmettre les vibrations sonores. D’ordinaire, cela me permet d’écouter au travers des plantes mais je peux également m’exprimer à travers mon avatar végétal et, si je n’en crée pas un complet, ma voix portera donc plus loin présentement. J’ignore s’il y a des micros en plus des caméras de surveillance mais, comme je suppose que c’est le cas, je considère que je vais avoir excessivement peu de temps pour mettre mon nouveau plan à exécution. Ainsi je ramène mes mains devant moi et modifie deux des fleurs s’y trouvant pour qu’elles enflent et referment leurs pétales tandis que j’exploite mon lien avec la plupart des autres prisonniers. Ma voix raisonne dans le couloir, amplifiée par mes pouvoirs.

Que ceux qui me comprennent tapent contre leur vitre, suffisamment fort pour que je les entende !

Des tiges gluantes s’échappent des deux bulbes dans mes mains, s’enroulant entre eux pour les lier alors que des vitres tremblent aux alentours.

S’il y a un téléporteur, qu’il l’hurle jusqu’à ce que je vienne vers lui. Interdis de mentir !

Chacun tenant dans la paume de ma main et relier à l’autre part une queue qui ne cesse de grandir, je tends les deux fleurs à Zeratz avec le sourire alors qu’une série de coups retenti dans le couloir. Ma voix n’est plus amplifiée cette fois, me forçant à parler fort à mon tour, pour être certaine qu’il m’entende bien.

Petit sauveur placer bulbes prêt de porte de sortie. Petit sauveur coller tige contre porte. Bulbes faire surprise à celui qui ouvrira porte.

Voici qui devrait dissuader les gardes d’intervenir avant qu’une équipe de démineurs ou de Supers capables d’ignorer les effets de mon arme biologique, ce qui est précisément l’idée. Lorsqu’ils découvriront lesdits effets, il devrait être trop tard ; ils sont trop compétents pour agir aussi stupidement qu’en fonçant dans un piège qu’ils savent exister. C’est bien là le piège.

Petit sauveur pas discuter. Et si petit sauveur aimer odeur, fleur aura un cadeau pour lui.

Laissant là Zeratz, je m’en vais vers la seconde plus grosse source de bruit après l’alarme. Ma marche forcée me brûle les chevilles, les genoux et les cuisses mais me conduit à rapidement découvrir un trentenaire asiatique qui ne manque pas de souffle, même s’il a la bonne idée de se taire lorsque je lui fais face. A nouveau, je dois parler fort alors que j’appose chaotiquement le morceau de scotch sur le scanner tactile.

Je m’échappe, tu t’échappes, c’est aussi simple que ça. On verra le reste plus tard.

J’ignore ce qu’il a fait pour finir ici et me concentrerai là-dessus lorsque j’aurai le temps. Tel n’est pas le cas actuellement et c’est pour cela que je tends mon second bras et les tentacules végétales qui s’en dégagent vers la gorge de l’asiatique dès que la vitre c’est ouverte. Il a peur alors que les tiges s’introduisent entre sa gorge et son collier inhibiteur mais il n’a rien à craindre, elles ne sont pas toxiques pour l’heure. Le gadget technologique finit par céder alors que j’atteins le téléporteur dans sa cellule, le saisissant par l’épaule.

Dès que le petit truc nous rejoins, téléportes-nous loin d’ici. N’importe où mais le plus loin possible et pas un mot sur les risques.

L’acquiescement silencieux est tout ce que j’attends pour me retourner en tendant le doigt pour que Zeratz s’en saisisse. Mais, le temps qu’il le fasse, j’en profite pour faire un dernier usage de mes amplificateurs vocaux.

Quand les Last Sons viendront, répétez-leur en toutes les langues que vous connaissez que j’étais venue pour discuter ! Pas pour me battre !

J’aurai pu faire comme je m’étais mis en tête de faire avant de rencontrer Diana, montant mon propre groupe de défense des végétaux pour lutter contre l’oppression humaine. J’aurai peut-être même pu le faire tout en évitant de combattre les Last Sons, en faisant évacuer leurs prisonniers pour m’en faire une armée. Je ne le ferais pas. Ça peut paraitre stupide mais je n’ai pas l’intention de mettre en danger toutes ces vies, de leur donner raison sur les problèmes que je veux causer ; même si je ne doute pas qu’ils me condamneront tout de même pour mon évasion sans tenir compte des limites que je me suis imposée. Plus jamais je ne me laisserai enfermer dans l’espoir de négocier mais je chercherai encore à négocier et si la violence est la seule réponse alors j’arracherai la négociation par la force.

Quant à ma bombe biologique, seuls ceux ayant un minimum de connaissances sur la flore indonésienne comprendront son effet ; tout comme je ne parle pas le russe, je ne m’attends pas à ce qu’on sache ce qu’est la rafflésie vers laquelle j’ai modifiées mes fleurs. Lorsque la tige sera rompue, les pétales s’écarteront et les personnes proches feront face à une odeur de viande en décomposition qui attirera sur elles les mouches sur plusieurs kilomètres durant quatre à sept jours malgré leurs lavages ; et je ne parle même pas de celle qui tenteraient d’écraser les fleurs avec leurs pieds, celles-ci séduiront les insectes durant cinq fois plus de temps.

Lorsque nous serons enfin en sécurité, je me permettrais une seule injonction à l’intention de Zeratz, afin de découvrir comment ce passera la suite des événements. Je serais chassée, je suis lucide là-dessus comme sur le fait que je reviendrais. Reste donc à en découvrir plus sur le parti qui m’est inconnu actuellement afin que je sache comment agir.

Petit sauveur, parle-moi de ton maître s’il te plait.

Les questions apportent des problèmes, on tâchera de les limiter au mieux dans ce cas.
Ivy P. Isley
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