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Les sueurs se teinteront de rouge (Cereza de l'Umbra)

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 Les sueurs se teinteront de rouge (Cereza de l'Umbra) Empty Les sueurs se teinteront de rouge (Cereza de l'Umbra)

Message  Jubilation Lee Jeu 31 Aoû 2017 - 18:55


« Le colonel Hanser était un homme de grande carrure, nordique  au fort caractère et chargé dans la région de New York, du recrutement et de la formation de nouveaux éléments aux techniques d’intervention du BPRD. Il avait, depuis sa prise de fonction, augmenté l’efficacité d’intervention du groupe grâce à ses techniques de formation militaires jugés par beaucoup comme obsolètes. Autoritaire, violent, sans limites, insultant ; les nouvelles recrues ont toujours eu l’embarras du choix quant aux adjectifs possibles alimentant leur mépris pour ce personnage. Sa promotion fit, à l’époque, beaucoup de remous dans l’organisation même. Protégé, d’une certaine manière, il fut érigé à cette position de tyran lorsque la discipline du groupe se laissait trop aller. Après plusieurs accrochages violents, il fut affecté uniquement à l’entraînement et la formation de recrues spéciales, destinées à des interventions sur le terrain. Ces recrues, contrairement à d’autres groupes comme l’armée ou même la confrérie, ne sont que très rarement des jeunes en perte de repères. Pour beaucoup, le BPRD est une reconversion et vocation. Pas étonnant dans ce cas que des conflits de caractères soient inévitables. Cependant, malgré tout ce qu’on peut reprocher à Hanser, malgré tous ces défauts, ces extrémismes continuels dans son approche de son rôle et son métier ; il y avait quelque chose qui le rendait légitime. Ce n’était pas vraiment son charisme ni ses faits d’armes. Ce n’était pas ses copinages possibles avec des personnes plus hautes placées ou ses relations avec d’anciens vétérans qui en faisaient un bon informateur, non. C’était autre chose. Un sentiment qui, pour beaucoup de nouveaux membres, ne pouvait être nié. Celui de la vérité.

Aujourd’hui est le jour où Jubilation Lee va être témoin de cette vérité propre à Hanser. Elle avait rejoint une session d’entraînement après y avoir été fortement conviée. Il était question de tests physiques et athlétiques. L’objectif était de mettre à jour les fichiers des différents agents et permettre aux pôles intelligence d’affecter les missions au mieux en fonction des risques et compétences de chacun. C’était également nécessaire pour déceler des améliorations ou pertes de régime de certains agents. Les synergies possibles dans chaque composition d’équipe étaient un facteur absolument non négligeable pour tout bon stratège. De fait, et parce que le monde évoluait à une vitesse où un groupe comme le BPRD ne peut se permettre de ralentir ; des phases intensives d’entraînements et de suivi des équipes d’interventions étaient mises en place.
Il est logique de penser qu’une ancienne X-men, vampire et athlète aux capacités surhumaine n’ait aucune raison d’avoir une appréhension quelconque envers une telle formalité. Cependant, comme tout sportif ou artiste voit sa performance conditionnée par de nombreux paramètres personnels ; Jubilee voyait ses capacités physiques conditionnées par bien plus qu’un simple caractère de vampire ou qu’un simple historique en tant qu’athlète hors du commun.
Le doute, l’acceptation, la peur. Ces trois choses hantent Jubilee depuis des années. Et de récents événements n’ont fait qu’en accroître le ressenti. Jubilee ne s’est jamais considérée vampire et a toujours vu cette condition comme une malédiction. Cette transformation lui a enlevé son empathie, l’éloigne jour après jour de son humanité et la réduit de plus en plus à un instinct meurtrier et dévastateur. Mais lorsque vous ne voulez ou ne pouvez accepter cette condition. Lorsque vous retenir de pulsions animales vous consomme votre énergie et votre force. Vous n’êtes rien d’autre qu’une coquille vide : ni identité ni avenir, si ce n’est celui d’une lutte intérieure sans fin, sans relâche. Ad vitam aeternam.

Le gymnase n’était pas si grand. C’était sûrement dû à la surabondance d’appareils de musculation, d’appareils électroniques et autres joyeusetés sportives qui rendaient le tout oppressant. À moins que ce ne soit l’atmosphère tendue du fait de l’importance de ces tests pour l’avenir de certaines personnes au sein du groupe ?
Quoi qu’il en soit, lorsque ce fut le tour de Jubilee, une batterie d’électrode et de capteur fut fixée sur son crâne, sont thorax, ses biceps et cuisse. Le tout était relié à un boîtier attaché à sa ceinture qui broadcastait les informations directement à l’ordinateur à côté. Toutes le données étaient décryptées, analysées et étudiées à la loupe par des algorithmes à apprentissage profond déjà bien rôdé. Les résultats étaient imprimés en deux exemplaires. Un pour le candidat, avec des informations de bases. Et un autre pour la direction des opérations d’interventions. Cette version, plus longue et détaillée, faisait plusieurs pages d’analyse croisées avec les autres candidats et d’études prédictives sur le comportement, les capacités physiques et les synergies possibles lors de missions classées par groupe de difficulté ou d’intensité.
Course à pied, épaulé-jeté, presse, tractions avec poids… Les exercices demandés sont nombreux et la jeune vampire les exécute le regard vide. Essoufflée, elle se dirigea vers l’imprimante accolée à l’ordinateur. Et y retira machinalement la feuille qui en sortait.

- Jubilation Lee.
Développé couché : 450Kg
Épaulé jeté : 279Kg
Tractions : 298Kg
Vitesse maximum : 61Km/h
Détente sèche  : 1,63m
Temps au kilomètre : 2 minute(s) 10 seconde(s)
Récupération : 58 seconde(s)
Amplitude cardiaque :  18 bpm ->  483 bpm

Elle va pour jeter le papier dans la corbeille la plus proche. Mais c’est à ce moment qu’une main lui agrippe le poignet.

« Lâchez-moi…" dit-elle avant de se répéter, plus insistante. Il ne répondit pas, la fixant d’un regard glaçant. Tous les yeux de la salle  se tournèrent progressivement vers l’ancienne X-Woman.
« - Lâchez-moi !
- C’est quoi cette merde ?” Retirant son bras de sa poigne grâce à une torsion du bras, elle fit face à Hanser.
« - Qu’est-ce que tu fous encore ici ? C’est de pire en pire Jubilation.
- …
- Quoi ? Dis quelque chose ? Qu’est ce que c’est que ces perfs de merdes. C’est pas ce qu’on m’a vendu. T’essaies de te foutre de ma gueule en faisant le minimum ? C’est ça ? »
Sa voix devient de plus en plus insistante. Il approcha son visage de celui de la vampire, plongeant ses yeux bleus dans les pupilles rouges de Jubilee.
Reculant alors son visage du sien, Jubilee sentit que le conflit était inévitable et que Hanser fera tout pour le provoquer. Elle sait ce qu’il veut. Il a toujours voulu cela depuis les évènements de l’année dernière. Il veut l’humilier, la briser. Émotionnellement, physiquement et psychiquement.
Ne la laissant pas partir si vite, Hanser tente de l’agripper par l’épaule. Jubilee pivota alors son torse et agrippa le poignet de l’homme pour le serrer et l’amener au niveau de sa taille pour le déséquilibrer.
C’est à ce moment qu’elle comprit.
Elle saisit la différence. Une différence de force, de vitesse et de réactivité écrasante. Comment son instinct avait pu lui jouer autant de tours ? Il n’était pas censé plus rapide ni même plus fort qu’elle, alors comment ?
Elle comprit la vérité. Implacable, indéniable.
Alors qu’elle perdit le contrôle qu’elle pensait avoir sur son bras, elle sentit la paume de la main de Hanser s’abattre sur son visage. Ses grands et épais doigts serrant son crâne et la propulsant, sans la lâcher, sur le mur à gauche d’eux en une fraction de seconde.
Les yeux écarquillés, elle observa le flegme avec lequel il la maîtrisait. Capable de la briser avant qu’elle ne puisse réagir. L’impact avait effrité la brique du mur et rendu le gymnase à l’écoute d’un silence pesant.
Elle n’était plus ce qu’elle pensait être. Elle était faible. Elle l’était devenue.

« Je ne veux plus revoir un cheveu de ce déchet. » Dit-il directement à Jubilee, en la fixant droit dans ses yeux. Il lui parlait. À elle.
Après quelques secondes, il lâcha prise, laissant une marque rouge sur la peau blanchâtre de la vampire qui avait l’arrière du crâne fêlé et le nez brisé.
Bénignes blessures qui mettront moin’une minute à cicatriser et guérir complètement.

Fixant le vide quelques instants, visiblement sous le choc, elle se précipita en trombe en direction de la sortie, heurtant quelques épaules pour parvenir à se frayer un chemin sous les pouffements et sourire à la fois moqueur et satisfait de l’assemblée.
Jubilee sentait rugir en elle la colère, la rage. Elle ne pouvait rester dans ce gymnase. Elle ne pouvait se laisser emporter et risquer de commettre l’irréparable.
Car si l’instinct s’éveille, les sueurs se teinteront de rouge.   »
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Message  Cereza de l'Umbra Ven 1 Sep 2017 - 6:21



Hartman, si tu veux apprendre à parler à une femme, demande à ta mère.

Son nom n’est pas Hartman mais s’il n’est pas capable de comprendre pourquoi je le nomme ainsi il n’a aucune chance d’un jour être appelé Hanser. Décollant le combiné de mon oreille, je le laisse gueuler comme le sergent-instructeur qu’il est tout en portant mon verre à ma bouche. L’alcool me désinfecte bouche puis gorge et ce n’est que lorsqu’il n’y en a plus que je repose le verre à pied sur le comptoir où attend également le cadran téléphonique tout aussi stylisé que le reste du lieu. Mes collègues savent qu’il faut appeler le Gates of Hell lorsqu’ils ont besoin de me dire quelque chose, où que je sois dans le monde j’atterrirais toujours ici avec la vermine de mon espèce. Et je ne parle pas de Chimp, il n’est pas de mon espèce, mais plutôt des journalistes véreux et des mafieux légèrement tournés vers l’occultisme. La Justice League et la redécouverte de ma mémoire ont changé beaucoup de choses dans ma vie mais pas ce lieu. Je lève la main pour attirer l’attention de Rodin, accoudé tout autant que moi à son bar et lisant tranquillement au côté de son phonographe, puis lui désigne mon verre avant de reporter son téléphone à mon oreille.

Je n’ai jamais compris pourquoi ils ne t’ont pas mis en équipe avec Chimp et moi, tu as toutes les qualités requises.

Le Bureau de Boston espérait sans doute obtenir un peu plus de discipline dans les rangs de ses subordonnés en plaçant quelqu’un comme Hanser au recrutement et à la formation des nouveaux éléments d’intervention, histoire d’éviter de nouveaux cas aussi compliqués qu’Hellboy ou moi-même, mais, pour ma part, l’entretient d’un conflit est plus satisfaisant encore que la victoire. Après, je n’apprécie pas franchement les gens qui parlent trop et je finis toujours par les interrompre.

Soit, je te ferais la faveur de ma présence ; j’aime qu’on me soit redevable.

Sans accorder la moindre attention à son regain d’énergie débordante et colorée, je laisse tomber le combiné sur son cadran comme on se débarrasse d’un mouchoir usé. Mon verre et une bouteille dans les mains, Rodin me sourit, sa peau sombre aux tatouages plus sombres encore se plissant d’amusement tandis que sa voix grave et sourde raisonne en un ricanement.

***
New York City est peut-être la ville avec la plus de concentration de surhumains au monde ; entre les Vengeurs, la Young Force et les indépendants, c’est une foire d’une telle intensité qu’il ne faille pas s’étonner qu’un centre de recrutement du BPRD s’y trouve également. Il n’aurait plus manqué que Gotham soit l’un des surnoms de la ville et que l’Institution Xavier soit moins campagnarde pour qu’on n’ait pas moins de cinq groupes majeurs concentrés ici… mais bon, on se contentera de deux à Manhattan. Heureusement, le Gates of Hell ce trouve aussi dans cette métropole qui se vend comme le centre du monde, plus au monde lui-même qu’à l’extérieur d’ailleurs. Joindre le centre n’a donc pris qu’un court laps de temps, quand bien même je n’ai rien fait pour le réduire, et je suis donc arrivée parfaitement en retard. Tout se serait passé comme prévu si j’avais été plus saoule que je ne le suis mais bon, je ferais avec.

Mettre à jour mon fichier par des tests physiques et athlétiques ne m’intéresse pas le moins du monde, mes performances n’ont pas été amoindrie par mon séjour humanitaire à Vigrid et je considère que mes interventions à Paris comme à Quito le prouvent, même si aucune d’elle n’était à ma mesure. Maintenant ma chaise en équilibre sur ses deux pieds arrières et croisant sur le dossier de la chaise de devant mes escarpins qui, pour une fois, ne servent pas de support à de mes armes-démons, je regarde les agents passer sous les amabilités d’Hanser en dégustant avec petit doigt levé une simple sucette. Mon autre main, couverte d’un long gant blanc à paume rouge, me maintient l’arrière de la tête de façon plus confortable que mon siège ne saurait le faire. Les panaches de cheveux qui s’échappent de mes "manches courtes" pendent en compagnie des symboles dorés des phases de la lune comme de celui des Umbra, qui y sont attachés par des chaines en or, et du ruban rouge gravé d’inscription en alphabet démoniaque. Chaînes et ruban remontent jusque dans ma coiffure en ruche et seules les premières en descendent sur mon buste comme dans mon dos pour s’en aller jusqu’à mes chevilles, intégrées à la combinaison magique qui couvre le tout. Enfin, le tout… le dos nu s’en va de la nuque aux reins tandis que mon décolleté qui laisse bien voir la montre à gousset que je porte sur le cœur. Entre deux attentions à la friandise qui entretient ma patience, je chantonne une chanson qui me semble parfaitement appropriée, la musique raisonnant dans mon esprit.


Libera me, Domine, de morte aeterna
In die illa tremenda

Ma tête se penche un peu sur le côté alors que Jubilation Lee en termine de ses exercices, s’en repartant pour être interrompue par un sergent-instructeur aussi content qu’à l’habitude.

Quando coeli movendi sunt et terra,
Dum veneris judicare saeculum per ignem.

Derrière mes lunettes aux branches stylisées en aile de papillon, mes paupières se plissent autour de mes pupilles d’un gris lunaire. L’échange ne m’intéresse pas et les résultats de la jeune vampire me sont rapidement connus, non par cette feuille dont elle a cherché à se débarrasser mais par cet instructeur dont elle n’arrive pas à se débarrasser. C’est encore pire ?

Tremens factus sum ego et timeo,
Dum discussion venerit atque venture ira :

La confrontation est rapide et sans appel, sans véritable effort même. C’est encore pire, donc.

Notre collaboration en 2015 a permis d’apporter un respect mutuel dépassant celui, déjà démontré, de simples collègues même si c’est en définitive ce que nous sommes. Les tensions entre nous sont présentes et c’est plus le travail pour aller à l’encontre de nos instincts naturels qui a forgé notre relation, justifiant parfaitement qu’on ne l’approfondisse pas plus.

Quando coeli movendi sunt et terra.

Hanser ne veut plus revoir un cheveu de ce déchet, voici qui me fait sourire. Il cultivera la colère contre lui pour amener l’autre parti à se dépasser et à faire disparaitre le "déchet" suscité, c’est comme cela qu’il fonctionne. C’est comme cela qu’il réussit, dans une certaine mesure, même si la discipline n’est pas plus inculquée du fait.

Après quelques instants de battement, Jubilee fuit. Une partie des présents se croit chez les Vengeurs mais leur tour viendra aussi, Hanser n’a ni favori ni dispensé. Seulement des adversaires qui lui répondent plus ou moins bien. Cela étant, je n’ai pas l’intention d’en répondre à lui et si Strange ou ceux qui lui servent d’administrés souhaites décomposer l’équipe des insupportables, qu’ils viennent me voir eux-mêmes. Regardant ma sucette avec grand intérêt, j’attends que les hurlements reprennent à défaut d’attendre mon tour. Je sais à quel point cela peut être difficile de lutter contre des instincts, ce qui me fait savoir également qu’il n’est pas le bon moment pour intervenir. La Justice League comme ma mémoire ont vraiment changé ma vie, même les sucettes n’ont plus la même signification qu’avant.

***
Et bien, il semblerait que tu te laisses aller.

Je ne devrais pas la surprendre dans mon approche, les sens vampiriques n’étant pas utiles à entendre les claquements de mes talons, même s’il est possible que je la surprenne par mon approche. M’arrêtant à quelques mètres d’elle, je pose les mains sur mes hanches et parle d’une voix exagérément légère.

Ça ne va pas du tout, aucune femme ne devrait se laisser traiter ainsi par un homme.

Marquant une pause, je lui laisse l’initiative de répondre. Je n’ai toujours pas de surnom réellement approprié pour Jubilation mais il ne faut pas qu’elle s’en aperçoive.
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 Les sueurs se teinteront de rouge (Cereza de l'Umbra) Empty Re: Les sueurs se teinteront de rouge (Cereza de l'Umbra)

Message  Jubilation Lee Sam 16 Sep 2017 - 6:59


« À quoi bon ?
Dans ce monde où l’exceptionnel est quotidien, où la normalité perd toute notion tangible, où les êtres côtoient les divinités ; la raison même perd tout son sens.
Dans ce monde où l’évolution ne se compte plus en génération, mais en jours, où le progrès n’est plus une succession de découvertes, mais une découverte constante ; la petitesse de l’individu s’écrase devant la grandeur collective.
Mais surtout. Dans ce monde où l’atrocité se banalise, se médiatique, où la terreur est voisine de l’oppression et l’apocalypse à la porte de notre époque ; les souffrances des uns sont les geignements des autres.
La grande cruauté de cette époque, la grande injustice : ce n’est ni les mots, ni les actes, mais la banalisation face au désormais possible-impossible de ce qu’elle apporte.
Lorsque votre voisin peut soulever des montagnes, lorsque votre boulangère a fui son pays détruit par les conséquences d’invasion extra-terrestre, lorsque les journaux télévisés parlent de possible guerre intergalactique et de conflits par delà les étoiles ; la notion même d’impossibilité, d’anormalité, de fiction… disparaît.
Et malheureusement, puisque tout devient possible, plus rien n’a d’importance.
Alors à quoi bon ?
À quoi bon raconter cette histoire ? À quoi bon témoigner des sentiments enfoui d’une jeune agente du BPRD, touchée dans son égo, touchée dans son orgueil ?
À quoi bon.
Il ne reste à la conscience que le nihilisme. Non pas celui de ne croire en rien, mais celui de ne plus croire en ce qui est. Puisque tout est désormais possible, ce qui est, peut donc très bien ne pas être.
Elle a pourtant envie de hurler, Jubilee. Hurler contre cette fatalité qui l’incombe. Hurler contre cette malédiction inévitable, inévitée, irréparable. Elle a envie de se venger, d’écouter la pulsion de son coeur monstrueux lui ordonnant d’assassiner et dévorer ceux qui se dressent sur son chemin. Elle a envie de se libérer de cette douleur, de cette souffrance. Elle a envie de respirer, enfin, sans avoir la sensation de disparaître derrière le masque sanglant de son instinct.
Mais à quoi bon ?!

Fixant ses mains - sur lesquelles des veines ressortent affreusement, sur lesquelles des griffes aiguisées s’étaient allongées sous l’effet de la colère - elle songe. Assise sur les dernières marches d’un escalier, un peu plus loin du tumulte du gymnase, elle plante ses griffes dans son visage : se tailladant la chair dans un élan masochiste sanglant. Les pulsations de son cœur font affluer le sang vers les lacérations, le déversant sur ses mains, son torse et ses genoux, mais aussi activant sa régénération naturelle ainsi que celle héritée de Wolverine. Son sang n’est même plus le sien, que lui reste-t-il donc ?
C’est alors que les bruits de pas dans son dos la heurtent en pleine réflexion. Elle n’a qu’une envie, se retourner et sauter au visage de qui ose l’approcher. Et qu’est-ce qui lui empêcherait de le faire, d’ailleurs ?
Personne.
Car si rien n’est impossible, tout devient aussi possible pour elle.
Ce qui est, peut très bien ne pas être… Pensait-elle jusqu’à maintenant. Mais ce n’était pas le cas. Ce qui est, peut très bien ne pas être, mais ce qui n’est pas : peut le devenir. Il n’en dépend que d’elle. Combien de temps lui faudra-t-il pour le remarquer ?
Combien de temps lui faudra-t-il pour comprendre qu’à la question récurrente la réponse n’en est que trop simple :
À quoi bon ?
Tout. Tout est bon à prendre, car tout peut le devenir.

Elle passe sa manche devant son visage, essuyant grossièrement et étalant le reste de sang dégoulinant. Sa régénération fait petit à petit effet et elle retrouve la vue de ses yeux tailladés juste avant de se retourner. De grandes marques de lacérations sur le visage.

« Ah ouais ! Bien évidemment ! J’suis conne… C’est vrai qu’un homme qui se fait péter le nez et le crâne par une femme c’est bien plus acceptable ! »

Les pulsions vampiriques font trembler violemment son avant-bras qu’elle est obligée de maintenir fermement avec son autre main. Elle serre son poignet si fort qu’elle manque à peine de le briser. Elle fixe alors, plus calmement, Cereza. Sa voix possédait une teinte rauque et un fond tremblant dû à l’excès d’hormones de toute sorte et d'adrénaline dans son organisme. Le seul combat qu’elle était en train de gagner aujourd’hui n’aura pas été face à son supérieur, mais simplement face à elle même, capable de contenir les pulsions vampiriques connues comme étant les plus violentes et meurtrières de ce monde. Mais contenir est-ce seulement la solution ?

« Bon… Heu… Ouais, avant que tu commences à jouer les chieuses je préfère t’arrêter tout de suite. C’est pas vraiment le bon moment alors excuse-moi pour ma vulgarité, mais… juste… Cassez-vous. Toi et ton gros cul. »

»
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 Les sueurs se teinteront de rouge (Cereza de l'Umbra) Empty Re: Les sueurs se teinteront de rouge (Cereza de l'Umbra)

Message  Cereza de l'Umbra Lun 18 Sep 2017 - 8:17


Que veux-tu, Rodin ? Je suis une femme responsable.

"Plus une chienne de chasse" me répond-t-il alors qu’il me rend mon verre, toujours aussi amusé de voir "comment j’ai tourné".

Sois prudent, sauf si tu désires un nouvel affrontement dans l’arrière boutique de ton magasin. Une chasseuse, à la limite.

Il est vrai que mes investigations, en l’absence de Chimp, visent plus à remonter la piste d’une proie qu’à rassembler les preuves contre un coupable. Mais je ne rapporte pas toujours ma cible à un quelconque "maître", l’accord est tacite que, seule, je m’occupe bien mieux des missions où le responsable n’a pas à être emprisonné par la suite ; enfin, pas sur Terre. Cela arrive, parfois, mais les missions que j’accepte sont plus proches de celles d’un chasseur de primes que d’un policier. Après tout, même dans la mafia, j’étais exécutrice. La Justice League c’est peut-être occupée de mon cas entre temps mais même ses membres reconnaitront qu’il n’est pas l’entièreté des créatures de l’univers qui peuvent être rééduquées et qu’il est parfois plus simple de les renvoyer dans leur dimension d’origine… ou une autre. Et puis, s’il faut être tatillon, je ne tue pas forcément les créatures que j’envoie dans mon enfer, sous réserve que lesdites créatures soient mortelles.

Portant mon verre à mes lèvres, je le bois cul sec avec l’espoir que cela me tranquillisera un peu pour les tests à venir. Hanser n’a pas besoin de ça pour gueuler mais il saura réagir correctement à ce petit coup de pouce. Et dans l’optique où cela ne suffirait pas, j’interpelle de nouveau mon armurier.

Quelles sucettes as-tu en réserve ?

***
Laissant s’échapper la sucette de mes lèvres, je regarde sa taille en constatant que j’arrive bientôt à la fin. Il est donc temps de passer à la suite et, la reprenant en bouche, je décroise mes pieds de la chaise de devant pour me relever, laissant tomber ma propre chaise pour attirer l’attention. Evidemment, avec Hanser pour compétition, il n’y a qu’une partie des gens attendant leur tour qui réagit et le sergent-instructeur n’en fait pas immédiatement parti. Ses cris s’interrompent néanmoins, laissant anticiper qu’il réagira exactement comme il en a l’habitude et je saurais tirer parti de cela.

Quel est la petite merde qui a fait la maline et s’est retrouvée à sa place ? J’hôte de nouveau ma sucrerie de ma bouche avant de plisser celle-ci en un sourire amusé. Je ne prends même pas la peine de répondre, toutes les attentions se tournant vers moi et le défilé commence alors. Le défilé des joyeusetés d’Hanser auquel je ne prête pas plus d’attention qu’au fait qu’il vienne me les dire en face comme le défilé que j’entreprends en observant les auras magiques des témoins de tout cela, marchant en me dandinant vers la plus importante d’entre elles.

Une fois face à son porteur, je pointe l’agent de ma sucette et lui sourit de plus belle.

As-tu un sort de téléportation ?

Face à son hésitation, je tourne sur moi-même avec théâtralité, la main tenant la sucette désignant tour à tour chacun des impliqués potentiels.

Y a-t-il quelqu’un qui ait un sort de téléportation ?

Hanser finit par atteindre la perturbatrice à laquelle il donne des noms d’oiseau depuis tout à l’heure et je replace ma sucette dans ma bouche pour lui faire face. Un coup de dent permet d’en terminer bruyamment.

***
Le masochisme est une chose étrange, pour moi. Car, non, je ne suis pas sadomasochiste. Juste sadique. Mais pas d’un sadisme qui me fait apprécier ce que je vois là, cette jeune fille qui s’automutile parce qu’elle se déteste. Non, mon sadisme ne prend pas plaisir de la souffrance d’autrui. Mon sadisme se nourrit de la souffrance que je fais partager à autrui. C’est bien pour cela que je trouve le masochisme étrange : il se nourrit de la souffrance qu’on subit. Je n’ai pas l’intention d’offrir à qui que ce soit l’occasion de me faire souffrir et suis relativement perplexe à ceux qui réservent se privilège à eux-mêmes. Comme Jubilation. Heureusement pour elle, ce n’est qu’une question de secondes, peut-être de minutes, avant que les traces physiques ne disparaissent. Cela aide peut-être dans le masochisme, je n’en sais rien.

J’écoute la réplique de celle qui se fait un masque sanguin sans réellement bouger, m’abstenant de confirmer qu’elle est conne puisque ce n’est pas encore prouvé. Et cela ne m’intéresse pas à savoir d’ailleurs. Quand à ce qu’un homme se faisant péter la gueule par une femme soit plus acceptable…

Et bien, cela dépend de ta définition de féminisme.

Le féminisme peut renvoyer à l’égalité homme-femme mais sa formulation même renvoie plus à une supériorité de la femme ; dans un tel cas, oui. La violence du sexe "fort" envers le sexe "faible" a toujours été plus acceptée que l’inverse. Mais c’est primaire de se rendre compte que cela n’a rien à voir avec le sexe, juste avec la puissance. Cette même puissance dont certains préfèrent s’abstenir d’user mais qui fait trembler leurs êtres à un moment ou à un autre. Pour Jubilation, c’est maintenant. Mais elle n’en jubile pas plus que moi, voir beaucoup moins.

Conservant ma nonchalance, j’attends simplement qu’elle se calme puisque j’estime ne pas être intervenue trop tôt ; sinon, j’aurai risqué d’interrompre son élan de masochisme et, pour me trouver de l’autre côté du spectre, je sais combien c’est frustrant de refouler ses pulsions. Cela étant, j’y réussis bien mieux qu’elle vraisemblablement. Ou plus exactement, elle y réussit beaucoup moins bien que ce que je croyais. Beaucoup s’enorgueillissent de leurs victoires contre les autres sans comprendre que les plus difficiles des combats sont contre soi-même puisque nous sommes le seul adversaire dont on ne peut pas se débarrasser.

Jubilee se maitrise et cherche à me maîtriser, me conduisant à sourire de nouveau avec beaucoup d’assurance et de mépris. Puisqu’elle souhaite parler à mon gros cul et moi, je vais un pas en avant pour placer de profil, tendant la partie suscité en une provocation.

Je te proposerai bien de me forcer mais, considérant ton score contre Hartman, il te faudra plusieurs essais. Voici donc le marché : tu retentes régulièrement jusqu’à ce que tu y arrives et, lorsque ce sera le cas, je me "casserai".

Tout en faisant de mon mieux pour que ça ne soit pas littéral, évidemment. La magie saurait me réparer à l’instar du facteur régénérateur de Jubilee mais je ne pratique pas cette magie-là et n’éprouve guère l’envie d’aller la réclamer à quelqu’un d’autre. Les vampires sont des adversaires que j’apprécie beaucoup, non seulement leur force est létale pour un humain mais en plus leur résistance leur permet d’endurer des blessures de mes armes-démons, leur endurance et leur vitesse sont supérieures aux miennes et enfin leurs réflexes peuvent être intéressant pour compenser le Temps des Sorcières. En somme, un vampire correctement entrainé est un adversaire à mon niveau.

D’avoir été à l’Institution Charles Xavier pour Jeunes Surdoués, on peut se dire que Jubilation Lee a été correctement entrainée mais elle semble avoir beaucoup perdu et ce n’est pas là ce qui m’intéresse le plus. Cela aurait pu l’être si elle allait bien mais, comme ce n’est pas le cas, j’ai d’autres priorités. Je ne mentais pas en considérant qu’Hanser avait les qualités pour être en équipe avec Chimp et moi ; contrairement à Hellboy, il est désagréable. Nous le sommes aussi. Mais cela nous permet de canaliser ce que les autres, Hellboy inclus, ne canaliseraient pas.

"C’est pas vraiment le bon moment" a dit mon interlocutrice et je la fixe avec un regard de défi, étant en désaccord. C’est le bon moment, au contraire. C’est le moment où elle a le choix de diriger son mal vers une cible qui est capable de lui survivre ou de continuer à le renfermer en elle. Si j’étais arrivée plus tôt, s’eut été instinctif et cela n’aurait aidé en rien, cela aurait été un échec. D’agir maintenant, maintenant que Jubilee a gagné face à elle-même, c’est lui offrir un moyen d’évacuer de façon contrôlée. Le rythme est quelque chose de très important en danse, je considère l’avoir parfaitement suivi comme être parfaitement capable de le tenir. Reste à savoir si la jeune femme souhaite rentrer dans la danse également.

Alors ? Botter mon "gros cul" n’est pas assez tentant ?

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 Les sueurs se teinteront de rouge (Cereza de l'Umbra) Empty Re: Les sueurs se teinteront de rouge (Cereza de l'Umbra)

Message  Jubilation Lee Lun 1 Jan 2018 - 19:56


« Alors que Cereza l’invita à passer à l’action. Jubilee fut quelques instants surprise par cette réaction. Elle relâcha l’étreinte sur son poignet et laissa ballants ses bras le long de son corps. Que cherchait-elle ? Que voulait-elle ? Pourquoi venait-elle l’embêter ? Ces questions semblaient sans réponses aux premiers abords, justifiant le visage interloqué de la jeune femme. Mais il ne lui fallut pas plus qu’une longue expiration et un battement de cil pour se faire une idée des motivations de celle qui l’observait dans ce couloir.
En l’absence de retenue, les pulsations du coeur de Jubilee se firent plus amples. Ses veines devenant plus visibles et grosses, ses dents et griffes sortirent naturellement alors que la transformation s’intensifia un peu plus. Mais c’est paradoxalement calme, que Jubilee leva les yeux vers Cereza, remontant les quelques marches de la fin de ce couloir d’où elle venait. Elle était calme, malgré les signes physiques de transformation en vampire. Son visage était quasiment régénéré et un sourire honnête put s’y lire. Elle ne dit mot, marchant lentement vers Cereza qui la dominait de son impressionnante taille et ses ostentatoires talons.

Elle n’était pas agressive, elle n’allait pas lui bondir dessus, lui sauter à la gorge et cela devait se ressentir. Ce qui était moins clair était le pourquoi de cette soudaine poussée des symptômes vampiriques malgré le calme affiché. Ces griffes et ses dents étaient maintenant à leur taille maximum. L’ensemble de sa musculature se faisait plus visible derrière les veines rouges et la peau pâle. Jubilee arriva devant Cereza et leva les yeux pour combler la trentaine de centimètres séparant la hauteur de leurs yeux. Elle leva lentement sa main gauche vers sa joue droite. Effleurant à peine sa joue.

« Tu me fais rire. T’es si mignonne à me prendre de haut. Je suis sûre que tu es convaincue de me connaître parfaitement. Ou plutôt non... De connaître les vampires parfaitement. Tu t’es dit… »

Son bras redescendit le long de son corps alors qu’elle tourna autour de Cereza. Ses sens aiguisés malgré elle, Jubilee ne rata pas une miette du corps de Cereza. Ses formes, sa posture, son odeur. Le cerveau de la jeune vampire était submergé par les informations sensorielles qu’elle n’avait pas demandé. Elle continua malgré tout de parler en prenant un ton volontairement condescendant et nasillard.

« Il faut qu’elle maîtrise ses pulsions, qu’elle maîtrise son état. Il lui faut un mentor, quelqu’un de fort, de merveilleux et de bienveillant. Oh, tiens ! C’est bien sûr, il faut que je l’aide. Je suis tellement en manque de satisfaction personnelle et mon ego est tellement volumineux que j’ai besoin de lui prouver à quel point elle me sera redevable. »

Jubilee se mit à imaginer ce que l’on devait penser d’elle en tant que vampire. Les analyses de ses partenaires à l’Institut, comme du BPRD devaient se résumer à ces mêmes analogies entre le vampirisme, la mutation ou la possession. Tous ces soi-disant experts en surnaturels n’avaient en fait pas la moindre idée d’au combien les choses étaient différentes. Jubilee, en tant qu’ancienne mutante et professeur à l’Institut savait pertinemment que posséder un gène X - quel qu’il soit - et être vampirisé était deux choses bien distinctes d’un point de vue du changement qui s’opérait dans le cerveau du sujet, mais aussi d’un point de vue du contrôle. Apprendre à contrôler un pouvoir passe par apprendre à contrôler son corps, sa respiration. Apprendre à contrôler un gène X implique par maîtriser ses émotions, ne pas se laisser emporter. Apprendre à contrôler une mutation revenait souvent à apprendre un instrument de musique ou maîtriser une quelconque compétence kinesthésique telle qu’un sport : se concentrer, se calmer, respirer et répéter une tâche jusqu’à ce qu’elle devienne instinctive, naturelle et, de fait, contrôlée.
Jubilee ne savait pas comment exprimer cette différence avec le vampirisme par les simples mots. Devenir vampire ne se contrôlait pas dans le sens où il n’y avait pas besoin d’entraînement pour maîtriser ses mouvements. Tout était instinctif comme si “être” une vampire était transmis par le sang et immédiatement assimilé par le corps.
Comment expliquer alors à des scientifiques n’ayant comme repère que des mutations génétiques que les pulsions vampiriques ne sont pas des pulsions émotionnelles contre lesquelles le sujet est forcé d’agir ? Comment expliquer que les pulsions meurtrières ne sont pas des parasites possédant mystérieusement un hôte et le force à tuer contre son gré le rendant inconscient s’il le faut ?
Comment expliquer que les pulsions ne forcent pas Jubilation, les pulsions sont Jubilation. Elle est et devient ce qu’elle n’aurait aimé devenir pour rien au monde.
Comment expliquer que la peur ne vient pas de ce qu’elle est capable de faire
ni même de l'effroi de ce qu’elle a envie de faire, instinctivement, au plus profond de son être, de son âme, de son sang, mais du plaisir qu’elle a à se retenir de le faire.
Car c’est dans la retenue quasi masochiste de sa pulsion qu’elle peut en apprécier tous les aspects.
Comment l’expliquer, elle ne le savait pas où plutôt elle ne pensait pas que quelqu’un parviendrait à la comprendre sans la prendre soit pour une folle, soit un danger public ou encore une sadomasochiste primaire ce qu’elle est peut-être, tout simplement.

« Ahaha. Si tu as tant besoin de ça pour exister, je vais te faire une fleur. Voilà mon numéro, t’as qu’à me dire quand et où tu veux qu’on se voit et j’y serai. Je te laisse juste le mémoriser, ça ne devrait pas te poser de problème de le retenir j’ai l’impression, intelligente que t’es avec tes lunettes. »

»


[HRP : Je me suis peut-être permis trop de liberté sur ce post. N'hésite pas à me dire si ton personnage à des réactions pendant mon post que je modifie en fonction Wink]
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Message  Cereza de l'Umbra Ven 12 Jan 2018 - 7:41


Jubilation en est encore au stade où les agacements s’entrecoupent de surprise, c’est mignon. Une constatation absolument pas péjorative, évidemment, même si un peu hautaine il est vrai. Disons qu’elle place ma vis-à-vis en adolescente mal dans sa peau et légèrement perdue, ce qui n’est peut-être pas si loin de la vérité. Après, mademoiselle se reprend rapidement et tout s’accélère chez elle. Mon instinct n’est pas suffisamment distant pour ne pas percevoir la menace qui accompagne la sortie des griffes et des crocs ainsi que, pour ne pas dire surtout, le retour du calme. Cela étant, ma raison me permet de réagir à cela avec mesure, une mesure qui ne me fait pas bouger avant que la jeune vampire n’en face de même. Son sourire trouve un écho plus confiant chez moi tandis que je fais face à son avancée de façon littérale, me replaçant dans une position plus convenable et croisant les bras sans cesser de la fixer.

Je suis détendue mais cela ne signifie pas que je ne sois pas en alerte, la violence et la danse m’ont toujours grandement détendue et mise à mon aise. De plus, ce n’est pas en se crispant qu’on apprécie le mieux un suspens à mon sens, bien au contraire. On sait que la chute arrive mais peut-on se préparer à l’imprévisible ? Non, on peut se préparer à être surpris. Après, c’est vrai que les jumpscares misent sur cette tension personnelle mais, dans les films d’horreur, je me sens toujours plus proche du monstre que de la victime. Cela étant, peu de gens sont sensibles à l’idée que monstre et victime puisse être une unique personne.

Pour ma part, c’est surtout le contact que je n’apprécie pas. Jubilee cherche pourtant à le faire sur ma joue et je prends la peine de la laisser m’effleurer, maintenant ma position. Reste à savoir si j’ai perdu mais pour l’instant c’est l’aspect comique de ma personne qui l’interpelle. Le mignon me revient dans le visage sans l’impacter plus qu’un amusement réciproque mais la suite gâche un peu le moment de connexion : il ne faut pas hésiter lorsque l’on met en avant une provocation, même pour renchérir ! Tout doit couler naturellement, fluidement, sinon on sent l’aspect factice de la chose. Si elle est factice, cela dit. Je pourrais bien développer sur ce point mais la continuation du contact est suffisamment déplaisante pour que je m’en abstienne, me tendant au fur et à mesure que la vampire le poursuit.

Maitriser ses pulsions, c’est préférable pour la survie de ce lieu en effet. Maitriser son état, c’est préférable pour la survie personnelle également. La nécessité d’un mentor est tout aussi pertinente quand à ses qualificatifs, ils sont parfaitement subjectifs. Et si je perçois sans peine ma force et ma merveille, je dois avouer éprouver un peu plus de difficulté avec l’aspect bienveillant. Inutile de souffler ou de lever les yeux au ciel à cette mention néanmoins, toute ma concentration est ailleurs : sur cette attitude prédatrice dont je puis moi-même jouer, moyennant une distance raisonnable. Chose que vampirette n’a pas. Oh oui, je suis tellement en manque de satisfaction personnelle que je crains qu’on ne prenne plus mon égo pour une statue de platine de ma personne, il faut que je me dépêche avant qu’elle ne soi plus qu’en or. Mieux, il faut que je trouve quelqu’un de redevable pour la dépoussiérer.

Chéri, j’adore t’entendre me dire ce que je sais déjà.

S’il fallait une personne pour connaitre les vampires parfaitement et chercher à comprendre tout aussi parfaitement Jubilation, je redirigerai cette dernière aux soins de Mina ; elle est bien plus calée que moi en la matière. C’est elle la plus qualifiée pour être une mentor à vampirette, personnellement je préfère caster pour l’antagoniste. C’est le genre de rôle qui me convient mieux, je trouve, il y a plus de classe et d’importance qu’un simple personnage secondaire destiné à passer l’arme à gauche afin de justifier qu’il ne réussisse pas les épreuves du héros à la place de celui-ci, puisque s’il lui apprend à les réussir c’est qu’il est compétent de son côté aussi. Bon, le petit bémol est que la plupart des antagonistes ont un plan et des ambitions, moi il m’en manque la moitié. Mais shut, il ne faut pas gâcher la magie.

J’ignore ce qui se passe dans la tête d’une jeune adulte de cette époque, même si j’ai la prétention de le savoir. J’ignore ce qui se passe dans la tête d’une nouvelle née vampire, même si j’ai la prétention de le savoir. J’ignore ce qui se passe dans la tête de Jubilation Lee, même si j’ai la prétention de le savoir. Heureusement, toute cette prétention est faite pour moi et je peux donc me concentrer sur ma propre expérience pour trouver des parallèles. J’ai passée mon enfance à m’entrainer plus durement que les autres pour essayer de rompre cette interdiction qu’il y avait à ma formation, pour que ma mère ait quelque chose à se raccroché dans son enfermement et pour que je sois digne d’elle comme de ce clan qui nous jugeait si durement. J’ai affuté mon corps et mon esprit pour en faire des armes et répliqué la concentration, le calme, la respiration et les mouvements jusqu’à ce qu’ils soient une partie de moi plus ancrée que ma mémoire même, que mon identité. J’ai vendue mon âme pour une guerre et perdue toutes les personnes qui m’étaient chères dans une autre. A partir de ce moment-là, à partir du moment où mon monde a brûlé sous la purge tandis que l’on se consumait dans la paranoïa et la suspicion d’une guerre d’assassins, tuer comme les miens ont été tué est devenu un besoin. Extérioriser la souffrance que j’avais vécue puis oubliée est devenu un besoin et les pulsions étaient d’autant plus fortes qu’on les retenait. Et on finissait toujours par faire une exception, parce que l’on en avait besoin ; besoin pour être entier, besoin pour être bien, besoin pour simplement être soi. La volonté n’était pas notre alliée pour nous retenir, c’était contre elle que nous nous battions afin de ne pas l’accomplir. Pour vaincre, il faut canaliser et sevrer, non lutter bêtement. Il faut compromiser, il faut réduire les doses, il faut berner sa volonté et son corps. Et, même une fois l’addiction passée, il peut rester une certaine dépendance. Une dépendance qui, elle, ne disparaitra jamais. J’ignore ce qui se passe dans la tête d’une jeune adulte de cette époque, même si j’ai la prétention de le savoir. J’ignore ce qui se passe dans la tête d’une nouvelle née vampire, même si j’ai la prétention de le savoir. J’ignore ce qui se passe dans la tête de Jubilation Lee, même si j’ai la prétention de le savoir. Heureusement, toute cette prétention est faite pour moi et je peux donc me concentrer sur ma propre expérience pour chercher à faciliter la tâche.

Il n’y a aucun écho au rire forcé de Jubilation, seulement mon regard lunaire pour la fixer avec plus de résolution que de malice, le temps que celle-ci revienne. Mes mains viennent sur mes hanches alors qu’il est question de me faire une fleur avec de combler mon besoin "d’aider pour exister", un slogan qui pourrait définir l’altruisme s’il n’était pas purement ridicule. Jubilation me laisse son numéro comme l’initiative du rendez-vous, moyennant que je sois capable de tout mémoriser avec ma grosse intelligence de binoclarde. Mon sourire me revient donc.

Ainsi donc mademoiselle est trop prude pour faire quoi que ce soit dès la première rencontre ?

Tapotant le dos de la main de Jubilee de l’index, je tente de conserver son attention alors que mon doigt s’agite latéralement pour signifier l’interdiction.

Dommage, je ne suis pas le genre patiente. Que diras-tu donc de maintenant et d’ailleurs ? Oh, c’est vrai : inutile de te demander, je te connais parfaitement. Envois-y nous.

Mes dernières paroles changent radicalement de ton, ne s’adressant plus à Vampirette mais à mon adjuvant du jour dont le sort de téléportation forme des anneaux verticaux qui s’en viennent se déployer autour de nous, nous faisant un instant passer je-ne-sais-trop-où dans le nord de l’état. La forêt montagneuse nous entoure et la route la plus proche doit être à une dizaine de kilomètres, seul un lac se trouve d’ores et déjà à notre portée.

Je dois avouer ne pas avoir l’intention de me laisser toucher de nouveau mais la première chose qui vient après cette constatation et une pointe de curiosité quand à la surprise de Jubilation. Et ce qui la suivra, également.
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Message  Jubilation Lee Jeu 1 Fév 2018 - 19:54


« Les frémissements des feuillages accompagnèrent l’incrédulité de l’instant quand le souffle d’une bourrasque les parcoururent sans bruit. Elles, se tenant sous le ciel pauvre d’un soleil vaquant, plongèrent immobile dans l'âpreté de leur sauvagerie. Le temps, les corps, le sang : laissant suspendus leurs êtres hésitants dans l'appréhension d’un mouvement ; prolongèrent leur songerie.

C’eut été un binôme quasi symétrique, si l’une d’elle avait une ombre à projeter. Bien que la lumière se fit faible, le tableau s’en trouvait déséquilibré, comme titubant de cette absence sans masse ni poids, sans volume ni touché. Elle était en effet devenue l’ombre d’elle même, comme si les cieux la reniaient. À moins que les cieux n’osaient la toucher, de peur d’être contaminés. Ses pieds s’enfonçaient dans l’herbe humide, laissant l’eau de sa surface tacher le tissu de ses chaussures et marquer, par un changement de teinte, sa présence. Baissant les yeux, la jeune femme sans ombre trouva cela ironique. Que l’eau, à travers laquelle on pouvait voir, obscurcisse ses baskets là où elle, se tenant devant le ciel, laissait le sol indifférent. Quelle logique est-ce cela ? Quelle justice est-ce cela ? Se dit-elle dans l’espace de ce temps suspendu, au milieu de ce jardin de verdure.

La porte se referma derrière elle. Cette même porte par laquelle elles étaient venues, forcée pour l’une, de plein gré pour l’autre ; scellant à ce moment précis la place de l’agresseur et de l’agressée, de la provocatrice et de la provoquée. La porte se referma derrière elle, mais disparut aussi. Non seulement elles étaient bloquées ici, mais le chemin du retour, plutôt que verrouillé, n’existait plus. Cette prouesse ne fut pas la raison de l’inquiétude visible et lisible sur le visage nu de la victime. Elle était inquiète de son avenir, de son futur proche et de ce qui se tenait devant plutôt que de ce qui n’était plus derrière. La jeune femme a toujours été comme cela. Elle s’est toujours préoccupée de demain plutôt que d’hier et, bien que cela semblait étonner nombre de ses connaissances, n’éprouvait pas le besoin de changer. Mais l’inquiétude n’était pas la seule chose que l’on pouvait lire dans ses yeux. De l’incompréhension et une pointe de déception étaient les ingrédients d’une amertume soudainement découverte. Celle de s’être surestimée, ou plutôt d’avoir surestimé ses capacités. L’amertume de se rendre compte que ses perceptions l’ont trompée, que ces sens l’ont dupée. Ce sentiment de voir ressurgir de derrière ce qu’elle avait décidé d’oublier. Comme si la porte réapparaissait, laissant entrer les angoisses passées d’une jeune femme effrayée de ce qu’elle est, et convaincue de ce dont elle est capable.

Longtemps elle eût craint l’hiver. L’hiver des larmes, l’hiver du coeur. Cette saison où le vague à l’âme se mêle à l’horreur de découvrir, sur le palier de sa conscience blessée, ce qu’on a refusé de regarder. Longtemps elle eût craint l’hiver, s'annonçant comme le prémisse d’une lente et consciente agonie, maintenant que le froid mordant la sortait de sa léthargie : qui je suis ? Se dit-elle. Qui suis-je si je ne peux faire confiance à mes propres perceptions ? La réponse, elle n’aura pas le temps de la trouver. Mais elle conserva malgré tout, dans un coin de sa tête, l’image du choc qu’est celui de n’avoir pu déceler l’arrivée d’une personne. L’arrivée de ce troisième invité à qui elle n’avait rien demandé. L’arrivée de ce portier, dans ce sombre couloir, venu troubler le diptyque féminin et animal déjà en place. Le choc de s’être si concentrée sur ce qui se trouvait devant, sur son adversaire du moment, qu’elle n’avait pu entendre ne serait-ce que les bruits de pas venant.

Relevant la tête et clignant des yeux, Jubilee eut la surprise de constater l’embouchure d’un canon de pistolet pointé sur son front. Le cliquetis de la gâchette annonçait l'instant fatal. Comment en était-elle arrivée là ? Son manque de réaction avait profité à son adversaire au point qu’elle eut l’impression d’avoir été figée, clouée au sol. Son regard croisa celui de sa future meurtrière et Jubilee comprit alors la détermination de son attaquante à en finir au plus vite. Ce n’était plus un jeu, ce n’était plus des paroles en l’air. Elle était belle et bien plongée dans le chaos de ce duel. L’adrénaline envahit alors son corps à une vitesse fulgurante, ses yeux s'écarquillèrent, ses muscles se raidirent et d’un mouvement de tête vers la gauche, elle parvient à se jouer de la mort de justesse. Le projectile trancha une partie de sa joue, perforant sa chevelure noire d’un trou net et s’enfonçant plus loin dans les bois avant même que les cheveux coupés ne se mettent à tomber dans l’herbe humide.

Jubilee eut l’horrible sensation de se sentir lente et lourde à ce moment précis. Comme si ses sens lui permettaient de voir l’instant, mais son corps l’empêchait de se mouvoir dans cette fenêtre temporelle. Ouvrant sa main droite, armée de griffes aiguisées longues de plusieurs centimètres, elle pivota instinctivement son pied d’appuis pour diriger ses cinq rasoirs en direction de la jugulaire de son adversaire. Tournant ses épaules, elle donna une amplitude suffisante au coup pour décapiter un taureau. Mais elle veilla, inconsciemment, à conserver une distance assez courte pour maximiser la rapidité de l’attaque. Fendant l’air, son expression se ferma et devint à cet instant précis celle d’une bête prête à tuer. Une aura émanait de la vampire et aurait glacé le sang de n’importe quel être humain normalement constitué. Une fraction de seconde était ce qu’il lui fallait pour asséner le coup fatal et mettre un terme à ce combat. Mais alors que ses griffes effleuraient la peau de la gorge de la sorcière, cette dernière disparue d’une manière très étrange. Le temps s’était arrêté et elle avait pu pivoter gracieusement sur son pied gauche tout en invoquant trois autres de ces redoutables pistolets à chacune des extrémités de ses membres. Parvenant sur le flanc gauche de Jubilee, le temps reprit son cours actuel et la vampire, subjuguée, ne put que sentir le canon du pied droit de Cereza frapper avec force ses côtes.

Le craquement de sa côte résonna le long de sa colonne vertébrale alors que l’ensemble de son corps se plia sous le choc avant de la propulser à une dizaine de mètres. Cereza, emportée par sa force surhumaine suivie la course de Jubilee qui alla s’effondrer sur le côté, amortissant la chute de son épaule droite. Le souffle coupé, le regard trouble, elle rouvrit les yeux à temps pour voir et sentir Cereza atterrir sur son pied gauche, enfonçant le canon de son pistolet dans la chaire avant de faire feu. Malgré la douleur, Jubilee tenta d’attraper avec vivacité la cheville de son adversaire, mais cette dernière s’était volatilisée, vaporisée en plusieurs chauves-souris. La griffe de la vampire attrapa l’un des animaux volants et l’écrasa au même moment de l’impact.

Elle se releva tant bien que mal, constatant les dégâts de sa cheville. Le tendon était sectionné et un l’impact avait laissé un trou dans la chaire partant du milieu de la cheville jusqu’au tendon. Le sang coulait sur l’herbe verte alors que Jubilee tenta de poser le membre déchiqueté sur le sol. À quinze mètres devant elle, son ennemie s’était reformée et n’avait pas attendu que la vampire se remette de ses émotions. Frappant le sol de son pied, elle se propulsa à grande vitesse en direction de cette dernière, pointant de ses deux armes aux mains et faisant feu. La précision des tirs était remarquable. Trois balles fusèrent en direction des épaules et de l’abdomen de Jubilee. Par réflexe, elle parvint à en intercepter deux de ses griffes, réduisant le projectile en poussière et déviant les quelques morceaux loin de son corps. Cependant, la troisième balle destinée à son ventre ne pouvait être déviée. C’est dans une tentative vaine d’esquive, un pied en moins, que Jubilee parvient à pivoter son corps assez pour que la balle ne la perfore pas, mais tranche abondamment ses abdominaux. La douleur cumulée commençait à dépasser l’adrénaline et la résistance naturelle de la vampire. Sautant sur place afin d’éviter la charge, elle se trouvait en bonne posture pour frapper Bayonetta à la retombée. Mais c’est sur une nouvelle nuée de chauves-souris qu’elle retomba une nouvelle fois. Cette même nuée qui se reforma instantanément à ses côtés, lui assénant un violent coup de pied au niveau de l’abdomen avec une précision redoutable sur sa blessure, retardant le processus de régénération.

L’agacement se faisait sentir du côté de Jubilee et était de plus en plus lisible sur le visage alors qu’elle volait horizontalement après ce coup, suivie de près par Cereza. Ne parvenant pas à prendre le dessus, elle s’en voulait de faire de si grossières erreurs plusieurs fois d’affilée. Fermant les yeux et inspirant, elle traversa plusieurs arbres avant de se stopper grâce à ses griffes sur l’un d’eux. En face d’elle, Cereza avait déjà ouvert le feu sur les troncs rompus brouillant la vision de Jubilee à cause du grand nombre de copeaux et de poussières. L’un des arbres se mit à chuter sur la direction de la vampire qui se relevait aussi vite que possible. Plaçant son pied blessé sur l’arbre en chute, elle renvoya ce dernier en direction de son assaillante. L’effort sur ses membres rongés par les balles firent craquer les os de sa cheville. Elle grogna violemment sous le choc, mais n’allait pas s’arrêter pour autant. Elle eut l’impression que son pied tout entier s’était détaché de sa jambe et prit appui sur son autre jambe ainsi que ses mains pour se ruer en direction de Cereza, à pleine vitesse.

Dans une course quasi animale faite de grognement, elle rattrapa son projectile forçant Cereza à faire un choix sur ce qu’elle visait. Cette dernière recula hors de portée du tronc d’arbre, baissant ses armes en direction de la vampire. Les coups de feu ne tardèrent pas et visaient avec précision la tête de Jubilee. Poussant son corps vers le ciel de ses deux mains, Jubilee pu bondir à tant, coupant sa course horizontale pour s’élever dans le ciel, juste derrière son projectile de bois. Frappant alors de toute ces forces sur ce dernier, elle en modifia la course pour intercepter la retraite de Cereza et enfin pouvoir se rapprocher d’elle. Jubilee avait bien identifié la capacité de la sorcière à quasiment se téléporter et se fondre en chauve-souris, mais si la vampire était assez rapide, elle pourrait sans doute asséner un violent coup. C’était son plan et elle observa avec douleur à quel point il était loin de la réalité.

Esquivant le tronc, Cereza stoppa le temps et le bois se fracassa l'instant d'après. La sorcière réapparu face à Jubilee, toujours en train de retomber de son saut, et put braquer ses armes sur la pauvre vampire qui ne pouvait rien y faire. Elle était en situation d’échec et mat et le savais. Mais son instinct reprit le dessus sur la raison et, alors que Cereza était prête à faire feu au moindre mouvement, tenta de frapper la sorcière de ses griffes. Elle fut stoppée net par un coup de feu dans son abdomen, ouvrant en grand, cette fois-ci, son ventre.
À genou, les deux mains sur son ventre, tentant tant bien que mal de contenir le sang et les organes s’y échappant, elle leva les yeux vers Cereza alors en face d’elle.

Était-ce l’hiver ? Se dit-elle alors que la chaleur de son sang quittait son corps par l’orifice de chaire en charpie. Les yeux écarquillés de stupeur, fixant le visage de sa meurtrière, elle sentit petit à petit ses paupières lourdes. Ses griffes se rétractèrent progressivement, ses veines cessèrent d’être visibles sur ses avant-bras et ses crocs rapetissèrent. Elle toussa. Du sang coulant abondamment le long de ses lèvres alors qu’une gerbe parvient jusqu’à Cereza. Elle le savait, si elle n’était pas déjà morte, elle le serait aujourd’hui, ce soir, au milieu de ce champ de verdure, sur cette herbe humide et teintée de rouge. C’était bien l’hiver pour elle en tout cas. Et il allait être dur et long. Il lui fallait récupérer, physiquement et mentalement. Beaucoup de leçons étaient à tirer de cela et Jubilee s’effondra à plat ventre devant la sorcière, plongeant dans les songes de ses remises en questions.

Les sueurs se tintèrent de rouge, mais cela ne faisait que commencer. »


[NB : RP écrit avec Cereza expliquant pourquoi je joue les actions de son personnage. Il s'agit du premier combat d'une série ayant pour objectif de débloquer le véritable potentiel vampire de Jubilee.]


Dernière édition par Jubilation Lee le Mer 14 Fév 2018 - 17:41, édité 1 fois
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 Les sueurs se teinteront de rouge (Cereza de l'Umbra) Empty Re: Les sueurs se teinteront de rouge (Cereza de l'Umbra)

Message  Cereza de l'Umbra Dim 11 Fév 2018 - 12:07


La pièce est plongée dans la pénombre. Une seule lumière, d’un jaune cru, projette des ombres sur un mur et la porte qui le perce, close. Tous deux sont blancs, une couleur qui s’en retrouve également dans le mobilier qui les assombri ; une table de chevet en plastique, simple, nue. Une table de chevet qui diffuse un peu de ce qui l’éclaire pour prononcer encore plus la pénombre qui l’entoure. Les draps, blancs eux-aussi, courent aussi timidement que les rayons qu’ils reflètent sur le corps qu’ils couvrent, étendu. Un corps guère plus coloré qu’eux et dont le mouvement les accompagne. Il est lui aussi accompagné, ce mouvement, mais cette fois par un son. Un son régulier et discret, celui d’une respiration. L’un des deux seuls sons de la pièce. Une troisième apparait un instant, alors que deux chaînettes métalliques frottent l’une contre l’autre. Les chevilles auxquelles elles sont reliées se réinstallent, appuyant le noir qui les enveloppe sur le blanc des draps. C’est en suivant une silhouette guère moins allongée que la précédente que l’on trouve la source du second son, une succion irrégulière semblant bien bruyante face aux inspirations et expirations qu’il couvre. Il provient de l’enserrement de deux lèvres rosées autour d’un fin bâton blanc, lui-même tenu par des gants de cette même pâleur qui englobe cette pièce. Même les pieds de la chaise sur laquelle je repose, dont seule la moitié touche encore le sol afin de me permettre ma position, ne font nul bruit grâce à un équilibre parfait.

Avec les méthodes de ce cher colonel Hanser, le centre de recrutement de New York City est forcé d’avoir une infirmerie et c’est elle que j’ai plongée dans le noir, après en avoir fait de même avec Jubilation. J’avais demandée une minute au téléporteur avant de venir nous récupérer mais il m’a fallu quatre fois moins de temps pour pousser mon alliée à ses limites et la surclasser. Elle m’a blessée, m’égratignant la gorge et charcutant une partie de mon corps alors que j’avais libérée ma bête intérieure, mais l’affronter comme je le fais d’un adversaire normal m’a conduit à l’endommager bien plus. Après, s’il me faut la magie d’une sucette pour récupérer plus rapidement qu’un être humain, la régénération mutée d’un vampire accomplit un travail plus remarquable encore. De ma seconde main, pendant à mon côté, je presse la poche plastique que j’agite en silence comme un pendule depuis que je me suis installée là.

Bruits et mouvements s’amplifient dans la salle alors que Jubilation revient à la conscience, me conduisant à retirer mes pieds de sur sa couche et à les faire toucher le sol à l’instar de la chaise ; un claquement synchrone qui attire l’attention de mon interlocutrice. La lumière qui se reflète sur les verres de mes lunettes doit autant indiquer la position de mon regard que le bruit de croc signifie la conclusion de mon bonbon, l’un comme l’autre laissant le temps de réaliser ce qui ce passe.

Et bien, je commençais à croire qu’il te fallait le baiser d’un prince charmant pour te réveiller, Chouchou.

Ma voix est peut-être agréable mais je ne crois pas que son ton nonchalant soit des plus appréciables au réveil. Mais le réveil en lui-même ne semble des plus appréciés et ma voix est-elle au moins intacte, là où celle qui me répond est rauque et aussi fatiguée que le corps dont elle provient.

« Et ça t'es pas venu à l'idée de me le donner hein… Un peu de tendresse fait pas de mal grosse brute. »

Tout comme nos voix, nos redressements se répondent et le mien est bien plus aisé.

Oh, je ne crois pas que s'eut été avec de la tendresse que tu l'aurais accueillit. A la place, on m'a conseillé de te donner cela.

D’un geste ample mais précis, je lance la poche plastique jusqu’à celle à qui elle est destinée. D’un geste vif mais crispé, ma vis-à-vis rattrape le contenant.
Entre sa pâleur et les ombres qui le marquent, le visage de la jeune femme s’attendrit à la vue de son précieux plasma. Entre la brillance de mes verres et les ténèbres qui me couvrent, je me fends d’un discret sourire.

« T'as raison. C'est lui mon prince charmant. »

Les bruits de tout à l’heure s’inverse, la succion provenant de l’alitée et la respiration de l’assise.

Mon regard se détourne un instant pour considérer le bâton de sucette esseulé puis je me lève de mon siège, apparaissant plus clairement à la lumière. Le regard de Jubilation se détourne un moment de ce plasma qu’elle boit avec une admirable descente mais elle reste alitée, partiellement dans les ombres.

Bien, il est temps que je vous laisse un peu d'intimité je crois.

Je domine de nouveau le volume sonore de la pièce alors que mes talons claquent à chacun de mes pas. C’est sur le seuil qu’il s’interrompt, invaincu et pourtant immobilisé suite à un bruit tout aussi mou, humide et tiède que l’impact qui la fait. La poche de plasma évidée chute jusqu’au côté de mon canon de pied gauche, sur lequel est inscrit Thyme, ever courageous.

« On en a pas terminé toutes les deux. Je te ferai ravaler ton sourire, c'est une promesse "Chouchou". »

Sa tentative de m’imiter me conduit à me retourner vers elle, au moins d’un quart. Mon dos lui est montré, tout comme mon œil gauche. Elle, elle me fait face de trois quart, autant que ce que son alitement lui permet. Son buste est encore ravagé, à l’inverse de son visage.

J'espère bien.

« Mais avant faut que j'arrive à sortir de ce lit… »

D’un pas, je sors de la pièce. Quand à Jubilation…

***
Je l’entends avancer sur le plancher de bois du Gates of Hell. Le phonographe à côté du comptoir laisse entendre une musique différente de d’habitude, à ma demande d’ailleurs, même s’il n’est plus personne d’autre que moi pour l’écouter à cette heure. Les chaises à dossier haut et cornu entourent toujours leurs tables rondes mais ne supportent pas de clients, les horaires d’ouverture n’étant pas encore atteins. Cela me n’empêche pas de boire un verre, mon autre avant-bras me servant d’appui sur le plan de travail. Face à moi, Rodin interrompt un instant son service comme sa conversation pour regarder cette nouvelle venue dont il parlait justement pour me signaler qu’il devrait me faire payer la location. Mais il a potentiellement une cliente à gagner, chose d’autant plus appréciable qu’elle est du Bureau du Paranormal, ainsi il se montrera compréhensif cette fois ; moyennant qu’elle consomme, après tout il est un alcool pour les vampires dans les nombreux types de bouteilles qui se trouvent sous l’arche gothique derrière mon interlocuteur chauve et tatoué.

« Il a changé Nick Fury. »

Je souris en fixant le concerné, dont les lunettes noires ne dissimulent pas réellement les yeux d’un rouge surnaturel. Concerné dont les épaisses lèvres se fendent également d’un rictus amusé un instant avant qu’il n’y coince un épais cigare, jusqu’ici tenu par sa main droite dont chaque doigt ainsi que le poignet supporte un anneau en or. Sa main gauche, cerclée d’argent, s’approche à son tour de son visage puis il en tend le pouce, générant une flamme mauve pour allumer son tabac.

« Du coup vous servez quoi ? Du sang d’agneau… De la bile de renard… ? »

Le ricanement est grave et caverneux, raisonnant trois fois dans la puissante cage thoracique tout en laissant le temps à Jubilation de nous rejoindre. Se retournant, Rodin attrape un verre à pied richement décoré ainsi qu’une bouteille de sous le bar, servant sous les yeux de notre invitée un liquide sanguin aux relents d’alcool. Il l’aime bien, déclare-t-il, il est même curieux de voir ce qu’elle vaut et cela commence par un verre aux frais de la maison.

« Acceptes pas les bonbons des inconnus qui se baladent en camionnette, disait ma mère. Qu'est ce que vous en pensez Mister Fury ? Accepter un verre plein de sang dans un bar gothique douteux, ça rendre dans la mise en garde maternelle ? »

Je t’avais dit qu’elle a du potentiel.

Je ricane à mon tour puis, renversant la tête en arrière, j’achève mon verre cul sec puis le repose sur le comptoir. Rodin suit mon geste en consommant sa propre offrande. Délaissant la flute à son tour, il fait un pas en arrière pour "présenter l’intérieur de sa camionnette" et je me recule à mon tour, prête. Après avoir repris son cigare en bouche, il écarte les bras puis commence à léviter dans une position christique alors que derrière ses verres noirs apparait une énergie rougeoyante qui n’a rien à envier à mes manifestations de l’Œil Gauche. Cette énergie commence à auréoler tout son corps puis le décor du bar s’évapore, nous transportant en un instant au centre d’une fleur épineuse d’une dizaine de mètres de rayon. Soulevant ses pétales de ronces entrelacées, des flammes aussi mauves que celles invoquées pour allumer le cigare entourent l’entièreté de l’arène et la sépare d’un décor qui n’est pas sans rappeler l’architecture du Gates of Hell. Remettant pied à terre, Rodin nous invite des mains et de la voix à y aller, "les dames d’abord".

D’une rotation des poignets comme des chevilles, j’invoque les Love is Blue et c’est bien le seul mouvement que je puis faire avant que le direct de Jubilation ne m’atteigne. Mon corps se dissipe en une nuée de chauves-souris qui elles-mêmes disparaissent alors que je fige le temps, laissant là la vampire qui a appris sa leçon.

Mon corps se reforme dans le dos de mon adversaire et le temps reprend son cours. Auréolé d’énergie magique pourpre, mon pistolet de poing entame un direct avec une force amplifiée alors même que Jubilee pivote sur l’un de ses appuis. L’esquive est in extremis mais aussi accompagnée d’un balayage d’une main, cherchant à profiter de l’élan de mon attaque pour me faucher la au passage. Je regarde les griffes vampiriques terminer de sortir alors qu’elles me passent à quelques centimètres au-dessus du visage, mon powerslide m’ayant sauvée la vie un prix du sacrifice d’une partie de ma coiffure en ruche. Je n’ai pas fini de glisser sur mes genoux que mon adversaire bondit à mon encontre : sa seconde main est tendue et les griffes sont écartées pour me saisir, faisant face à ma seconde main dont le pistolet ouvre le feu.

La munition de deux centimètres de rayon passe au travers de la paume comme du dos mais la main se saisit tout de même du canon, se refermant avec force. Telle une lame, l’autre main griffue s’en vient en renfort pour me faucher le poignet et nos doigts se touchent presque alors que je délaisse mon arme à mon adversaire. Roulant en avant, je présente les canons de mes armes de pieds en une slave de douze projectiles mais un saut de côté conduit Jubilation au-dehors du champ de tir. L’instant d’après, nous atterrissons toutes deux sur nos pieds, face à face, et, dans un même geste, pointons notre arme bleue à direction de l’adversaire. Nos lèvres dessinent un sourire symétrique.

Il n’est qu’un seul son pour nos deux coups de feu et aucune balle pour atteindre sa cible. Cependant, le temps se ralentit alors que je laisse le projectile aller s’impacter plus loin puis il reprend son cours alors que je suis face à Jubilee, mon arme de poing auréolée de magie à nouveau. Le coup heurte mon adversaire au ventre et nous fait glisser sur plusieurs mètres, durant lesquels l’encaissement de mon adversaire lui permet de se saisir de ma seconde arme tandis qu’elle frappe de la première à mon encore. Le canon bleu passe au travers de ma position alors que je me dissipe une nouvelle fois en nuée qui s’en va disparaitre à travers le temps, laissant la vampire avec ses prises du jour.

Réapparaissant au-dessus de Jubilee, le corps en Y, je concentre la magie dans mes deux armes de pieds pour tomber sur elle avec rapidité et force. La gerbe de sang et de chair provient de la plante cependant, mon adversaire ayant à son tour sautée afin de m’échapper, mais s’en suit dans la seconde le claquement surnaturel accompagné de murmures en énochien. Le pistolet bleu tenu en main est dirigé vers moi mais le poignet lui étant lié est enserré d’un fouet épineux rouge-rosé qui le lie à moi, mes propres avant-bras désormais entourés d’un bracelet complexe entouré de pétales et laissant passer entre mon pouce et mon index un tube à l’extrémité d’or ; extrémité d’où s’échappe le fouet lacé d’épines et animé d’une vie propre. D’un geste du bras, j’expédie la vampire au sol plus vite qu’elle n’y allait à l’origine.

Jubilation n’a pas le temps de se relever que je lui fais décrire un arc vertical de cent quatre-vingt degrés afin qu’elle quitte et rejoigne terre dans la même seconde. Prête à continuer mon manège, je constate cependant l’enfoncement d’une main dans la fleur et la force supérieure déployée par la vampire pour l’interrompre. S’enfonçant les épines dans le poignet, elle enroule le fouet autour de celui-ci pour essayer de me prendre au piège avec ma propre arme. La jeune femme tire du bras et bondit simultanément, m’attirant à elle tout en couvrant la distance vers moi, mais c’est un nouveau claquement accompagnés des malédictions chuchotées qui lui répond alors que le second Alruna lui enserre le visage. Passant par-dessus elle en une vrille, je me retrouve dans le dos de mon adversaire alors que celle-ci déchiquette les fouets démoniaques de ses griffes. La libération s’accompagne de l’impact d’un coup de pied auréolé de magie directement dans l’estomac, nous propulsant sur plusieurs mètres à nouveau, et la tentative de saisit réflexe de la vampire la conduit à refermer sa main sur du vide alors que des chauves-souris s’échappent de là où se trouvait l’instant précédent ma cheville.

Reformée dans son dos, j’arrête la glissade de Jubilation du talon et du canon de mon arme de pied, tous deux auréolés de la magie amplifiant la force de mon coup, alors que les deux fouets épineux lui enserrent des poignets jusqu’aux aisselles. Même si je n’ai pas la force pour l’immobiliser, mes fouets peuvent encore s’étendre et lacérer les chairs qu’ils enserrent si celles-ci cherchent à lutter tandis que je n’ai besoin que d’une pensée pour ouvrir le feu droit dans le bassin et la colonne vertébrale de Jubilee ; deux choses dont elle doit être aussi consciente que moi. Elle a progressé depuis la dernière fois, contre ma technique d’une part mais aussi dans l’utilisation de ses capacités d’autre part, mais elle n’a pas progressé sur la fin de sa danse. Elle entreprend d’user de son agilité surhumaine pour frapper de ses jambes mais le coup de feu raisonne et elle en perd donc l’usage ; enfin, jusqu’à ce que sa régénération ne la répare.

[NdA : RP coécrit avec Jubilation Lee, comme précédemment.]
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